La route se traçait derrière ses paupières
Les trottoirs, les portails, les maisons
Les arbres effeuillés, les lampadaires allumés
Les champs, les gens
Les crevasses, les tournants
Et les bosses, les ralentissements
L’ombre et la lumière
L’onde solitaire
La nuit disparaissait, elle se l’imaginait
Comme un croquis fugitif
Comme un souvenir ressassé
Comme une continuité aux années
Elle voyait les paysages même les yeux fermés
Elle voyageait
Et pourtant, ton commentaire me parle complètement ! Merci !
J'ai aussi cette manie d'imaginer la vie des gens, où est-ce qu'ils vont, que ressentent-ils, et puis je les oublie...
Merci d'être passé par là :)
Je l'ai retrouvé ici.
Le poème n'est pas assez long pour entrainer dans un rythme profond, comme le précédent, mais l'image est plus vivace. J'ai cru voir le profil d'une jeune fille à bonnet regardant par la fenêtre arrière d'une voiture, au milieu de la nuit. Ou peut-être d'un bus.
J'avais pris un bus de nuit pour aller de Matsuyama à Tokyo, l'hiver de mes 21 ans, le soir du nouvel an. Ton poème m'a renvoyé à ce souvenir et à cette ambiance si particulière.
Merci :)
C'est fou de voir que mes mots peuvent te renvoyer à un souvenir ! Ils vivent tous seuls...
J'ai tendance à lire à voix haute mes poèmes pour les retravailler - tout comme j'aime lire à voix haute les poèmes des autres - je trouve que cela donne une saveur particulière au sens.
Mais Tokyo ! Wow, ça a dû être inspirant !!
E.
Ne serait-ce pas simplement notre culture qui tranche à notre place en mettant au rang supérieur la réalité du jour et en minimisant les chimères du rêve?
Serait-ce notre choix si on avait pu prendre telle ou telle voie sans influence?
En tout cas c'est un beau texte, apaisant, sur l'extraordinaire voyage qu'on peut faire sous nos paupières, merci!
Je souhaite à tous de belles découvertes.
PS: pour répondre à ta question, l'irrégularité est source de surprise, surtout pas de publication au métronome...
Pour moi, la question se tranche rapidement car je me souviens extrêmement peu de mes rêves... mais je sais que ceux dont je me rappelle sont ancrés dans mon esprit !
E
PS : et bien, soit ! Va pour l'imprévu :)