Un an plus tard.
Vallée Gwynnfaen – Brocéliande
La fête battait son plein dans le domaine de Lirion et Elara.
Tous s'étaient regroupés pour célébrer la naissance de Feirin, leur fils. Le petit hoper gazouillait dans les bras de son père sous le regard attendris de Bryn, pendant qu'Elara discutait joyeusement avec Morgane.
Des korrigans surexcités et les fées s'occupaient du service tout en s'assurant que le bébé soit bien à l'ombre et au frais en ce mois d'aout.
— Félicitations à tous les deux, il est adorable et il a les cheveux de son père, c'est dingue !
— Merci Morgane ! Oui, apparemment ce gène est fort dans la famille.
— Vous n'avez pas attendu pour fonder une famille... Ça n'a pas été trop compliqué avec tout ce que tu devais faire cette année ?
— J'étais épuisée, mais Lirion m'a beaucoup aidé, tu aurais dû le voir pendant le dernier trimestre de ma grossesse, il était paniqué. heureusement que nous avons une armée de volontaires pour s'occuper de Feirin dès que nous en avons besoin.
— C'est pour ça que tu as une mine aussi radieuse. Je n'ai jamais vue de jeune Maman qui arrivait à dormir les premiers mois, elles étaient heureuses mais fatiguées.
Elle acquiesça et souffla un baisé à Lirion qui regardait dans sa direction avant de remporter son attention vers Morgane.
— Assez parlé de moi, j'ai lu ton dernier livre « les disparues de Brocéliande» j’ai beaucoup aimée le sourcing sur le folklore traditionnel, puis les subtiles références aux créatures de Brocéliande et ta manière d'amener de la fantaisie dans une enquête réaliste, c'était vraiment malin.
— Merci ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il ait autant de succès. C'était beaucoup tourné sur le fantastique alors que mes autres livres parlent de journalisme.
— Étant donné l'actualité en Bretagne l'année dernière et le mystère qui plane encore sur cette affaire, le thème a attiré.
— J'ai été contactée pour adapter mon livre en série diffusée en streaming d'ailleurs, sous forme d'un pseudo reportage. Ils doivent commencer le casting bientôt.
— C'est une des choses qui me manquent ici. La technologie... Ne serait-ce que voir un film devient mission impossible. J'hésite à faire installer des panneaux solaires pour pouvoir utiliser mon ordinateur comme Alice. Nous n'avons pas encore pu négocier de technologies développés dans d'autre pays d’Aldaria.
Un léger changement dans l’air fit lever le nez de Morgane.
— Ah ! Les filles arrivent, s'exclama la jolie blonde, se dirigeant vers les hommes.
Un gros cri résonna, puis des gloussements et des rires.
— Allez Georges !!! T'es le meilleur ! Encourageait Alice, les cheveux au vent.
L'équorix ainsi que Garen sous sa forme de géant avançaient en faisant un vacarme épouvantable, couvrant le chant de la horde de Tylwyth Teg.
Il salua de sa voix traînante et rocailleuse.
Alice se tenait sur son dos en tête, suivit par Noémie et Léa. L'équorix se stoppa pour faire descendre les trois amies. Garen qui suivait la monture sans peine à grandes enjambées de géant repris sa taille humaine.
Le quatuor s'empressa d'aller saluer Elara et Lirion, avant d'aller jouer avec Feirin qui tendait les bras en gazouillant.
Garen semblait effrayé de blesser le petit hoper avec ses grands battoirs, créant l'attendrissement général.
Quand il partit faire une sieste surveillée par sa nounou korrigan du jour, tous s'installèrent pour échanger les nouvelles.
Noémie et Léa restaient quelques jours en Brocéliande chez Alice et Garen et avaient apportés une cargaison de chocolat, seule denrée dont leur amie ne pouvait se passer.
Elles venaient à chaque vacance, ne serait-ce que pour quelques jours et Léa sursauta de surprise quand elle vit Donnon débarquer au repas. Elle avait réussi à se réconcilier avec lui et avait déjà passé des week-end en Brocéliande pour le voir et passer du temps avec ses deux amies fée, Lia et Ella. Travailler tous ensembles lui changeait les idées dans son quotidien studieux et Alice en profitait toujours pour avoir des idées de programme farfellu à chacun de ses passages.
Noémie saisis une lettre que Donnon lui tendis.
— Merci ! Le remercia la petite brune, un sourire timide aux lèvres.
Elle quitta la table pour aller la lire un peu plus loin, au calme.
— C'est une lettre de Calys ? demanda Morgane en fixant le géant.
Elara répondit à sa place
— Oui, depuis que j'ai le petit, je ne peux plus faire le relaie entre Noémie et Calys. Donnon s'en occupe.
— Je suppose qu'il s'est calmé ! s’exclama Morgane.
— Il y a du progrès. Il reste toujours difficile avec les autres, mais il est déterminé à faire ce qu'il faut pour elle. Il lui laissera le temps nécessaire.
Léa pris la parole.
— Il lui manque, elle a gardé ses lettres sur sa table de nuit. Il lui envoie aussi des cadeaux de temps en temps. Je ne sais pas ce qu'ils se disent, mais elle a l'air beaucoup plus sereine ce derniers temps.
La fête se termina deux heures plus tard et Noémie donna à Donnon une réponse avant que chacun rentre chez soit.
Bryn et Morgane retournèrent sur la plage de leur rencontre, en pointe de Raz et y passèrent la nuit, collés l'un à l'autre dans un duvet à même le sable, ils se réveillèrent les mains nouées, leurs alliances bien visibles.
Puis, profitant de la nuit et du calme. Ils se baignèrent et Bryn pris sa forme de Ceffyl Dwr pour emmener Morgane plus au large, nageant librement à l'abri des regards.
Ils rentrèrent avec le soleil levant, flottant dans l'eau fraiche et Morgane lui parla doucement de sa voix mélodieuse.
— Est-ce que tu voudrais qu'on ait un enfant ?
— Ce n’est pas faute d'avoir essayé...
Morgane pouffa, ses yeux couleur ciel nuageux se plissant joliment.
— Dis plutôt que tu flippe d'avoir Hans sur le dos si nous avons une fille.
— Si c'est le cas, on déménage à Avalorn, le bateau ne suffira pas pour l'éloigner, il est sacrément déterminé.
— Ou à Brocéliande, j'ai la double nationalité. Niall et Olvath m'ont déjà proposé une maison, c'est un des nombreux avantages de mon statut de « Gardienne ».
— Niall passe encore, mais l’autre je ne peux pas le sentir, il te regarde toujours avec ses yeux vicieux.
— N'importe quoi... Tu n’as aucune raison d’être jaloux alors qu'on est lié celon les rites d'Avalorn.
— Je serai toujours jaloux...
— Ça fait du bien à l'égo, mais tu sais que je t'aime, mon Ceffyl Dwr au charme ravageur.
— Moi aussi, je t'aime comme un fou.
— Allez, rentrons, je mangerai bien un kouign amann bien beurré.
— Tu es sûre de ne pas être déjà enceinte ?
Morgane lui donna une tappe sur l'épaule et sortit de la mer en courant suivit de près par Bryn qui l'enveloppa d'une serviette alors qu'elle riait aux éclats.
Elle était heureuse de sa vie, de ce qu'elle faisait, que le destin l’ai placé sur sa route et se perdit dans ses yeux magnétiques changeants à la lumière de l'aube naissante.
Ce n'était que le commencement et elle avait hâte de vivre pleinement ce qui les attendaient.
Fin
J'aime toujours avoir un dernier chapitre résumant ce qui est arrivé à chacun et celui-ci est très satisfaisant.
Il est donc temps de donner mes dernières impressions:
J'ai aimé, j'ai trouvé plein de défauts que je n'ai pas manqué de t'exposer au fur et à mesure, mais je suis quand même allé jusqu'au bout.
Mes principaux reproches, je pense que tu as dû les comprendre:
- Deux personnages principaux inutiles pour moi (et d'autre part, une telle profusion de personnages que j'ai du mal à me souvenir qui est qui parfois) et travailler sur les caractères des autres. Dans un roman, n'hésite pas un peu utiliser des stéréotypes et à pousser les traits au maximum, pour moi (alors, je ne dirais pas "pour moi" à chaque fois, mais sache que chacune de mes remarques restent un avis et pas une incitation à changer ce que tu en veux pas), on devrait pouvoir définir des personnages en un mot ou presque: une intello, une bimbo, un garçon manqué, une timide, ... A mon sens, tu devrais te concentrer sur les trois étudiantes, éventuellement avoir une journaliste qui reste sur Terre mène son enquête en parallèle.
- L'intrigue est très instable sur les 4/5 de l'histoire, on a les filles qui font du tourisme (je résume grossièrement) et tout le scénario s'emballe tellement vite à la fin que tout semble baclé: la relation entre les mondes, le complot entre les jeunes progressistes et les vieux conservateurs, le Nephrim sous-exploité, les aberrations dont on entend pas parler de tout le reste de l'histoire.
- La temporalité pour savoir vraiment ce qui se passe avec l'une pendant que l'autre est autre part.
- Je n'en ai pas parlé ou juste une fois, attention à l'orthographe, ça allait au début mais j'ai l'impression que tu l'as négligée après l'apparition de Valentina avec des fautes récurrentes notamment sur "cité" ou "baiser".
- Enfin, les dialogues, une calamité au début, je t'ai beaucoup ennuyée avec ça, ça s'est arrangé ensuite. Utilise les guillemets, c'est très utile surtout quand un personnage fait un long récit qui s'étend sur plusieurs paragraphes. On a du mal à voir quand s'arrête le récit et quand reprend la narration.
- Juste à titre personnel, la longueur très inégale des chapitres, mais c'est purement personnel.
En tout cas, merci pour ce roman. Je me doute que tu as l'impression que je t'en ai foutu plein la gueule avec tous mes commentaires, mais c'est parce que j'avais à coeur de voir le meilleur de toi. Tu m'as fait passé un bon moment et encore une fois je te remercie. J'espère te relire dans le futur et peut-être la version encore meilleure de ces "disparues de Brocéliande".
Merci beaucoup pour tout tes commentaires très constructifs. Je pense que ça va bien m'aider à repenser mon roman en écrémant ce qui n'est pas indispensable (y compris les personnages s'ils n'ont pas de réel intérêt) et rajouter plus de contenu sur des éléments d'intrigue pour que l'on distille un peu plus de pistes pendant les périodes de "tourisme" XD (dans l'absolu, Alice le voit un peu comme ça...). Je laisse un premier message très rapide sur ton dernier commentaire, mais je viens de tout lire d'une traite. Je suis débordée en ce moment d'où le silence radio mais bientôt je vais m'y replonger et je te ferai part de mes suggestions sur chaque commentaire laissé. D'ailleurs si certains chapitres te semblent superflue, longs ou à fusionner, n'hésites pas à me le dire (si tu en as le temps et le courage). Quand on a le nez dedans tout nous parait limpide, c'est pour ça que le point de vue extérieur est important.
En tout cas, merci encore d'être allé jusqu'au bout et de tes commentaires que je n'ai absolument pas mal pris ( je ne suis pas maso, mais l'intérêt de ce site est aussi de recevoir des avis réels de personnes qui n'auront pas peur de nous ménager et ta manière de dire les choses est très soft).
Si tu trouve qu'un passage est mauvais, pénible à lire, c'est important de le savoir, parce que les lecteurs pourraient lâcher le livre à ce moment là. Une de mes clientes m'a dit qu'à notre "époque" lire devenait de plus en plus difficile (avec la facilité de sortir son téléphone, de regarder une série, de consulter ses e-mail ou de faire des courses en ligne par exemple) et lire des grands livres encore plus. Si on ne facilite pas l'accès à la lecture, on prend le risque de ne pas être lu, surtout pour le thème que j'ai choisi qui cible déjà un public plutôt jeune, plutôt féminin, ce qui restreint le lectorat. Après plusieurs remarques, j'hésite à fractionner le livre en 2 tomes de moins de 250 pages qui semble être la limite psychologique de pas mal de lecteurs.
Après je t'avoue en toute franchise que je ne sais pas si j'aurais le temps de me replonger dans tout pour te dire "là, ça va, là, ça va pas". Mais je ne manquerai pas de regarder tous tes commentaires à mes commentaires pour te donner des précisions sur mes ressentis.
Juste petit erratum, une autre des personnes que je suis m'a dit que "les guillemets ne se font plus", en tant que libraire, j'ai vérifié et même si on ne peut pas vraiment dire qu'ils ne se font plus, ils se font moins, et ça me coûte de le dire, traditionnaliste comme je le suis. Donc tu peux considérer comme caducs mes commentaires sur les guillemets!^^
Et ta remarque sur la longueur des livres est tristement vraie et je le constate presque quotidiennement, il faudrait presque faire T'Choupi à des lycéens parce qu'ils chouinent à l'idée de lire un truc de plus de 100 pages (même du théâtre ou de la poésie qui sont nécessitent moins d'investissement ou de concentration qu'un roman classique). Par contre, je vois de plus en plus des gamines de 12 ou 13 ans réclamer à cors et à cris des "After", des "Captive" et autres trucs qui stipulent clairement contenir des "scènes de sexe explicites".