Épisode 1

L’espace ! Grand espace ! Beau, vide, nourrissant les fantasmes des hommes depuis des milliers d’années. Remplis de mystères et de dangers et de réductions sur l’achat de téléviseurs tous les premiers mardis du mois. Venez rencontrer les extraterrestres chaudes à quelques années lumières de chez vous ! Et chérie, c’était la troisième après l’astéroïde. Tu vas me dire que je te l’avais pas dit avant, mais ça c’est parce que tu m’écoutes jamais et ne remets pas ça sur le dos de ma mère, tu sais très bien que je peux demander le divorce !

Blouby : Journal de bord du capitaine Blouby, 3ème année nébuleuse, température mitoyenne et repas agréable. L’attitude du lieutenant Bzibouik est toujours aussi désespérante. Je me trouve actuellement dans un système pour le moins étrange. Nous avons croisé quelques autochtones. Ceux-ci, loin d’être menaçants ont un goût pour la mode des plus douteux, notamment leur émissaire qui portait une paire de chaussettes par-dessous des claquettes de contrefaçon apparente…

Bzibouik : Capitaine, c’est très en vogue, même dans notre système.

Blouby : Oh ! Lieutenant Bzibouik ne commencez pas avec ça ! Ce sont des pratiques diaboliques, rentrez-le-vous bien dans le citron ! Ces sauvages ne nous auront pas avec leur esprit débridé et leurs mèches blondes, qui témoignent d’une coloration à des prix défiants toute concurrence...

Bzibouik : Capitaine, ne serait-il pas judicieux de laisser là les remarques diverses et nous concentrer de nouveau sur la mission ?

Blouby : Lieutenant Bzibouik ! Qu’est-ce que j’ai dit ?! On ne me coupe pas pendant que je parle à mon journal !

Bzibouik : Toutes mes excuses capitaine, je pensais faire mon devoir en vous rappelant notre objectif.

Blouby : Journal de bord du capitaine Blouby, aujourd’hui, j’ai remarqué que la petite Stéphanie portait une jupe bien légère, je me demande si j’ai mes chances…

Bzibouik : Capitaine, enfin !

Blouby : Bzibouik ! Vous avez gagné ! Privé de double ration de spatio-dessert aux myrtilles. Et vous me lirez l’intégralité de mes mémoires. Avec un peu plus de conviction que la dernière fois…

**BOUM**

Blouby : Qu’est-ce que c’était ! Monsieur Gribouille, au rapport !

Monsieur Gribouille : Hiiiii hiiii hiiii.

Bzibouik : Capitaine, Monsieur Gribouille est le nom de votre chimpanzé.

Blouby : Je sais lieutenant ! Et est-ce que ça l’empêche d’être si mignon ? Regardez-le avec son petit chapeau ! Mais oui, qui est le plus mignon de tous les mignons !

Bzibouik : Capitaine…

Blouby : Arrêtez lieutenant, vous, vous n’êtes pas mignon…

Stéphanie : Capitaine. Il me semble que nous avons percuté un véhicule spatial. Le flanc gauche est touché, mais ça semble superficiel.

Blouby : Intéressant Stéphanie, dites-moi, vous avez une nouvelle coupe de cheveux ?

Stéphanie : Euh…non capitaine, ils ont toujours été ainsi. Mais pour l’accident ?

Blouby : Très intéressant…

**Un temps**

Stéphanie : Capitaine que devons-nous faire ?

Blouby : (merci, Stéphanie, je n’ai fait que mon devoir. Écraser cette horde de gitans armés de leurs guitares n’a pas été si simple. Mais je sais comment vous pouvez me remercier…)

Stéphanie : Pardon ?

Blouby : … Ah ! Euh, excusez-moi, j’étais perdu dans mes pensées. Vous disiez ?

Stéphanie : En rapport au choc que nous avons subi, que devons-nous faire ?

Blouby : Eh bien ! Quelles sont leurs revendications ?

Stéphanie : Je ne sais pas capitaine, ils ne se sont pas encore manifestés. Dois-je entamer un contact avec eux ?

Blouby : (Ou avec moi…) Oui, très bien envoyez leur le message suivant : salutation, ici le vaisseau du très grand capitaine Blouby, du régiment 36 de la légion des combattants de la flotte de l’empire terrestre. Vainqueur de tous ses combats, il a, dès son plus jeune âge, eu un goût prononcé pour la tactique militaire et l’aventure, la découverte de nouvelles espèces primitives…

Stéphanie : Vous êtes sûr ? Ça ne fait pas un peu long ?

Blouby : Hein ? Oui, vous avez sans doute raison. Envoyez-leur juste salutation.

**un temps**

Stéphanie : Capitaine, ils viennent de répondre ! Le message apparaît.

Blouby : Que dit-il ?

Stéphanie : Il est écrit : il est vraiment, il est vraiment, il est vraiment phénoménal. Savez-vous ce que cela peut signifier ?

Blouby : J’en ai bien peur ma petite Stéphanie. Cela nous ramène aux heures bien sombres de notre histoire… Très bien, allumez le micro-bionique, je vais tenter de parlementer !

Stéphanie : Bien capitaine !

Blouby : Salutation espèce inférieure. Nous venons en paix.

Espèce inférieure : Allez viens boire un p’tit coup à la maison, y’a du blanc, y’a du rouge du saucisson…

Bzibouik : Oh c’est terrible capitaine, que disent-ils ? Sont-ce des menaces sur nos vies ?

Blouby : Ne vous inquiétez pas lieutenant, je vais nous sortir de là.

Stéphanie : Quel est votre plan, capitaine ?

Blouby : Je vais les exploser au rayon ultrasonique.

Bzibouik : N’est-ce pas dangereux capitaine ? Sommes-nous sûrs de leur véhémence ?

Blouby : Cessez de discuter mes ordres lieutenant ! Sinon je vous mets sous le commandement de Monsieur Gribouille ? C’est ça que vous voulez ?

Bzibouik : Non capitaine…

Blouby : Très bien, dans ce cas, à mon signal…Feu !

**BOUM**

Stéphanie : Cible touchée capitaine et anéantie.

Blouby : Bravo l’équipe, encore une mission rondement menée. Moi, votre capitaine, suis fier de vous.

Stéphanie : Merci capitaine.

**Un temps**

Blouby : Bzibouik !

Bzibouik : Merci capitaine…

Blouby : Bien, rentrons au spatio-port. Nous avons mérité un repos.

Bzibouik : Capitaine, nous n’avons pas quitté le spatio-port. J’ai essayé de vous prévenir… Il me semble que les autorités locales viennent pour vous…euh pour nous.

Blouby : Journal de bord du capitaine Blouby. Note au lieutenant Bzibouik : toi un jour je te crame ta famille, toi.