Episode 2 : Oscar

Par Isapass
Notes de l’auteur : Version corrigée, forme et fond, avec ajout de chapitres

Épisode 2 : Oscar

 

 

4. À la maison

 

 

Prune et le garçon font le tour du centre commercial ensemble, vérifiant dans chaque magasin si les parents du petit s’y trouvent.

En l’absence de réponses, Prune observe son visage chaque fois qu’ils croisent quelqu’un qui pourrait être son père ou sa mère. Ça ne sert à rien : il ne regarde qu’elle depuis qu’ils se sont rencontrés.

 

– Mais qu’est-ce que je vais faire de toi ? demande-t-elle, plus pour elle que pour lui.

Le regard du petit bonhomme semble encore plus confiant.

– Tu es tout seul, c’est ça ? Mais d’où sors-tu ? Et pourquoi tu me dévisages comme ça ? Ne va pas t’imaginer que je vais te garder avec moi, hein, je ne peux pas !

Le sourire s’élargit d’un demi-centimètre de chaque côté.

– N’insiste pas, je ne t’emmène pas, ajoute-t-elle à l’adresse du garçon, d’une voix déjà moins convaincue.

Il plonge ses yeux dans les siens.

– Ou alors peut-être un tout petit moment ? Le temps de savoir où sont tes parents ?

Hop ! Nouvelle extension du sourire.

– Bon, OK, on y va. Je vais finir en prison, mais tant pis, je trouverai comment m’évader… dit Prune en se dirigeant vers l’une des sorties du centre.

 

Ils parcourent le trajet de cinq minutes jusque chez Prune. Elle ne sait pas si le garçon comprend un mot de ce qu’elle lui dit, mais au cas où, elle explique :

– Tu vas voir, j’habite dans une très grande maison. Alors que nous ne sommes que quatre à y vivre. Franchement, ça ne sert vraiment à rien d’avoir autant de place !

Elle se calme et reprend :

– En plus de moi, il y a Papa. Il s’appelle François Destourel. Il n’est jamais là, toujours en voyage d’affaires à l’autre bout du monde. S’il revient à la maison une fois par mois, c’est bien le maximum, et encore, il continue à travailler dans son bureau.

C’est la première fois que Prune se laisse aller à dire tout ça à quelqu’un. Le petit écoute attentivement. Son visage serein et son silence encouragent les confidences.

Elle poursuit ses explications :

– Il y a aussi Maman, Céline Destourel. Elle a décidé d’ouvrir un magasin de vêtements l’année dernière. Du coup, elle passe sa vie à Paris dans les boutiques, soi-disant pour trouver les modèles à vendre. Tu verras, elle est un peu spéciale. Comme si elle était tout le temps la star d’un film.

            Prune a haussé le ton en disant ça. Parler de ses parents la rend d’humeur grincheuse.

– La dernière personne qui habite chez nous, c’est Danièle, notre employée de maison. Je l’aime beaucoup, mais elle est un peu rasoir : elle raconte souvent la même chose et elle est persuadée que j’ai encore trois ans.

Son auditeur est toujours suspendu à ses lèvres, très concentré. Il a l’air d’apprendre une leçon.

– Aucune chance pour qu’on nous voie rentrer. Enfin, on va peut-être tomber sur Maman, mais elle ne remarquera sans doute rien. Elle ne remarque jamais rien. Surtout si ça me concerne…

Malgré la mauvaise humeur, Prune trouve que ça fait du bien d’exprimer tout ça.

– Du coup je suis toute seule tout le temps, conclut-elle. C’est pour ça que je vais souvent au centre commercial après l’école.

Prune fouille dans son sac et en sort une clé.

– C’est ici.

 

Quand ils entrent, une jolie voix, quelque part dans la maison, lance :

– Bonjour mon chou à la crème ! 

– Bonjour Maman, répond Prune sur le même ton.

Puis elle lève les yeux au ciel.

– Chou à la crème… n’importe quoi ! marmonne-t-elle en entrainant le petit vers sa chambre. Et pourquoi pas pizza quatre fromages, pendant qu’on y est ?

 

 

 

 

5. Une soirée à deux

 

 

La chambre de Prune est immense, avec sa salle de bain attenante. L’espace paraît presque vide. Les centaines de jouets, le canapé, le bureau avec l’ordinateur, le meuble télé avec son écran plat et ses consoles vidéo, le lit deux places, le tapis, la bibliothèque remplie de livres, rien n’y fait : c’est trop grand !

– Tu vois, c’est là que je passe tout mon temps quand je suis à la maison. Je n’aime pas particulièrement cette chambre, mais au moins, on me laisse tranquille.

Elle montre l’espace d’un geste large :

– Tu peux t’installer où tu veux.

Comme le garçon reste debout à la regarder, elle le pousse doucement vers le canapé, puis allume la télé sur un dessin animé. Prune regarde son petit visiteur du coin de l’œil. Il a enfin détourné les yeux d’elle et se concentre sur l’écran avec un air étonné, comme s’il n’avait jamais vu de téléviseur. Son visage mat, encadré de cheveux noirs et bouclés, semble encore plus rond.

Il porte un t-shirt et un bermuda malgré le froid de décembre. Il n’a pas paru en souffrir tout à l’heure, dans la rue, mais il faudra qu’elle lui trouve des pulls et des pantalons parmi ses habits trop petits.

Elle remarque aussi, autour de son cou, un collier formé de liens de cuir sur lesquels sont passées de fines pièces de métal d’un jaune foncé.

Inhabituel pour un garçon de cet âge… se dit-elle.

 

Alors qu’il regarde toujours la télé d’un air fasciné, il change soudain d’expression. Ses yeux se plissent, les coins de sa bouche se retroussent vers le haut et ses épaules sont secouées de soubresauts. Pas un son ne sort de sa gorge.

Mais… il rit ! pense Prune. Alors il est vraiment muet. Quand on ne fait aucun bruit en riant, c’est sans doute qu’on ne peut pas du tout en faire.

 

Tout à coup, elle réalise :

– Je ne sais même pas comment tu t’appelles ! Et tu ne vas pas me le dire, bien sûr… Je suppose que tu ne peux pas écrire ? Non, tu es trop petit. Bon, alors il faut que je te trouve un prénom !

Elle se précipite vers la bibliothèque.

– Je dois avoir un livre des prénoms, quelque part. Je l’avais commandé quand j’ai commencé à écrire mon roman.

Prune s’installe sur le canapé à côté du garçon qui attend patiemment. Elle feuillette l’ouvrage, en débutant par les « A ».

– Il te faut un prénom rare, dit-elle. Voyons… Agénor ?

À côté d’elle, l’enfant éclate de son rire silencieux.

– Bon d’accord, pas Agénor. Ambroise ? Archibald ? Non, apparemment pas, sourit-elle tandis qu’il se tord de rire. Les « B », maintenant : Balthazar ? Baudile ? Bernold ?

Prune trouve les noms les plus bizarres pour amuser son petit compagnon. Elle passe par Foulques, Josserand et Lancelot, Melchior et Nicéphore et tout à coup :

– Oscar ? J’aime beaucoup Oscar !  

Il s’arrête tout net et approuve de la tête avec son large sourire.

– Parfait ! C’est officiel : pour moi, tu t’appelles Oscar !

Oscar applaudit pour fêter son nouveau prénom et cette fois, c’est Prune qui rit.

 

Plus tard, elle regarde le petit garçon endormi sur le lit d’appoint qu’elle lui a préparé. Une voix dans sa tête lui souffle qu’elle aurait dû le confier à une grande personne, mais cette soirée à deux était bien agréable. Et puis c’est ce qu’Oscar a l’air de vouloir.

Quelques jours, seulement, se promet-elle en s’endormant. Je le garde avec moi seulement quelques jours.

 

 

 

 

6. Travail nocturne

 

 

Dans le centre commercial désert

 

Deux silhouettes se déplacent à la lueur d’une lampe torche. La plus petite porte une sacoche à outils, et la grande — très grande — tient sur son dos une échelle et pousse devant elle un chariot chargé de cartons.

 

Les deux individus s’arrêtent devant le rideau métallique de la boutique Vertmulet, juste à côté du dôme. Le petit sort de sa poche une clé et un papier. Il tourne la clé dans le boîtier, puis compose un code sur le clavier pour empêcher l’alarme de se déclencher. Il murmure :

– Soulève le rideau, Boris.

– Je Boris soulève, Fred. Je facile avec rideau.

– Oui c’est ça, évite de trop parler, mon grand. Travaille plutôt. On en a trente à installer dans la nuit.

– Je pas sûr trente. Fred peut montrer ?

Fred ouvre et ferme trois fois ses dix doigts.

– Trente ! Trois, zéro ! Trente ! Mon pauvre Boris, il faut que tu prennes des cours de français, hein…

 

Les deux hommes entrent dans le magasin, déplient l’échelle à quelques mètres de la porte, puis commencent leur long travail nocturne.

 

 

 

 

7. Cœur de chocolat

 

 

Le lendemain matin, les deux enfants sortent de la maison sans avoir croisé personne.

Prune a trouvé des habits pour Oscar, un blouson à peine trop grand et un bonnet qu’elle lui a enfoncé jusqu’aux yeux pour qu’il n’ait pas froid. Le petit garçon s’amuse à souffler doucement en louchant pour observer les nuages blancs qui s’échappent de sa bouche.

 

Au centre commercial, en parcourant les allées pour se rendre à Cœur de Chocolat, Prune montre à Oscar les machins rouges — elle ne trouve décidément pas d’autres mots pour les nommer. Le petit l’écoute avec concentration.

 

– Bonjour, jolie Prune ! salue Annick lorsque les enfants entrent dans son magasin. Tiens, qui est-ce qui t’accompagne ?

– Bonjour Annick ! Je te présente Oscar. C’est, euh… mon cousin.

– Bonjour Oscar. Tu es venue rendre visite à Prune pour les vacances ?

– Il ne parle pas, informe la fillette. Par contre, il sourit tout le temps.

– Oui je vois ! Et quel sourire ! Ça fait plaisir. Je sais qu’il est tôt, mais vous grignoterez bien quelques miettes ? dit la vendeuse en leur tendant une assiette pleine de fragments de plaques de chocolat cassées.

– Tu as terminé ton nouveau décor. C’est magnifique ! Les montagnes sont parfaites, commente Prune. Dignes d’un grand sculpteur.

– Merci, Prune, tes compliments me font chaud au cœur.

Prune fourre un petit morceau brun dans sa bouche et aborde la question qui l’occupe :

– Je me demandais ce que c’était que ce machin rouge au plafond ? C’est un peu dommage pour la décoration de ta boutique quand même.

– Je suis bien d’accord avec toi ! approuve la jeune femme avec ardeur. Ça a été installé il y a deux jours, apparemment. J’étais en congé. Ma remplaçante m’a expliqué que c’était des détecteurs de fumée. Je suis allée voir les personnes de la maintenance quand je suis revenue de vacances et j’ai râlé, tu penses bien. Je leur ai demandé s’ils n’avaient pas des modèles d’une autre couleur. Ils ne m’ont même pas répondu, ils m’ont juste regardée comme si j’avais perdu la tête !

– Mais, vous n’en aviez pas déjà, des détecteurs de fumée ?

– Si. Mais il paraît que ceux-ci sont très performants… Quelle idée d’avoir fabriqué des engins aussi gros et aussi rouges !

– Pourquoi ne pas écrire une lettre et la mettre dans la boîte à réclamations, à l’accueil ?

– Pour ce qu’ils en font ! réplique Annick avec un sourire narquois. Je pense que ces lettres ne sont jamais lues. Sauf par Jennifer pour passer le temps.

– Ah bon ? s’exclame Prune, dépitée.

– C’est gentil de chercher des solutions pour moi, ma grande, dit Annick. Mais j’ai peur qu’il n’y ait pas grand-chose à faire. Heureusement, il nous reste les guirlandes de Noël pour cacher ça ! 

 

Peu après, les enfants marchent vers l’aire de jeux. Prune, qui a besoin de réfléchir, pense qu’Oscar appréciera une petite expédition dans les tubes colorés.

En chemin, ils croisent un agent de maintenance — c’est écrit sur son badge au-dessus de son prénom « Didier » — portant une boîte à outils.

– Bonjour, Monsieur, l’interpelle Prune. Pouvez-vous me dire pourquoi le centre à décider d’installer des détecteurs de fumée rouges dans toutes les boutiques ?

– Des détecteurs de fumée rouges ? Ils ne sont pas rouges, les détecteurs de fumée, ils sont blancs et ils sont installés depuis des années, répond l’homme sans s’arrêter.

– Tu as entendu ça, Oscar ? Il y a vraiment quelque chose de louche dans cette histoire… À mon avis, le centre est dans la panade jusqu’au cou et ils ne le savent même pas. Heureusement que nous prenons les choses en main !

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Jerome
Posté le 24/05/2018
Salut Isa!
Très interessant ce chapitre 2! Tu mets tes éléments en place de façon fine et bien organisée. Tu passes du relationnel Prune/Oscar à l'histoire des trucs rouges (qui m'intriguent!), tout en donnant des informations sur le contexte familial. C'est très bien imbriqué et du coup, agréable à lire. On se prend très vite à l'histoire. J'ai hâte de venir découvrir la suite. 
Le seul truc qui m'a interpellé, c'est le fait de mettre un tiret de dialogue lorsque Prune exprime une pensée. En fait c'est plus une réflexion que je me fais car je m'étais posé la question de ce qui se faisait et ne se faisait pas à ce niveau en typographie (Moi j'avais opté pour les italiques sans tirets). Mais vu que tu es plus calée que moi à ce niveau j'imagine que c'est toi qui a raison (donc ce commentaire ne sert à rien! ^^)
Isapass
Posté le 24/05/2018
Merci pour tes retours positifs ! Contente que ça te plaise toujours. 
J'espère bien que les machins rouges t'intriguent ! C'est tout le fil rouge (justement) de l'histoire ! D'ailleurs pour l'anecdote, je suis partie bille en tête dans l'écriture (je fais partie des gens qui considèrent que les plans ne sont pas nécessaires... et qui se retrouvent dans la m... au bout d'un moment), j'ai décidé que ces trucs rouges seraient un bon élément d'intrigue, j'ai développé jusqu'à les faire devenir très importants... et j'ai réalisé ensuite que je ne savais pas quoi en faire ! :D Du coup j'ai eu un petit moment de panique. Figure-toi que j'ai trouvé la solution lors d'un briefing au diner avec mes enfants ! Leur remarques et suggestions m'ont fait beaucoup de bien.
Détrompe-toi, je ne suis pas du tout sûre de moi pour les pensées ! Je crois qu'il y avait eu une discussion là-dessus sur le forum, et en fait, il n'y a pas de "bonne méthode". Au début, je n'utilisais même pas d'italique et j'écrivais les pensées comme les dialogues. Seul le verbe d'incise permettait de comprendre que ce n'était pas formulé à voix haute. Après j'ai mis de l'italique pour marquer la différence, mais je ne me suis pas posé la question du tiret ! D'ailleurs, je ne sais pas quelle solution j'ai choisie pour mes autres projets... Mais ta solution est tout à fait valable : je l'ai vu dans des livres plusieurs fois. Faudrait lancer une discussion "officielle" sur le forum, tiens, pour voir les usages des uns et des autres.
Merci pour ta lecture et ce nouveau commentaire 
 
Laure
Posté le 06/02/2018
Coucou Ispass !
Me voici de retour pour le deuxième chapitre. Je l’ai bien aimé aussi, il fait avancer les choses, avec Prune qui essaie d’apprivoiser Oscar et les méchants qui continuent leur méchanceté mystérieuse.
J’aime beaucoup l’atmosphère de la maison de Prune, enfin je la trouve bien placée et elle évoque bien sa situation. Pauvre Prune, vivre avec des parents distants et une nounou qui préfère regarder ses séries à s’occuper d’elle. On comprend bien qu’elle soit triste de parler de ses parents.
Le mystère des machins rouges est intéressant, mais je pense que j’aurais préféré qu’ils soient plus décrits plus tôt. Là, je les imaginais comme des décorations aux contours imprécis. Quand on parle de détecteur de fumée, je me suis rendu compte que je devais changer ma représentation mentale du tout au tout. Je sais que « machin » est le meilleur mot que Prune peut utiliser pour expliquer, mais il ne me permet pas de voir ce qu’elle voit elle et je ne sais pas si le changement de représentation mentale dans ma tête de la chose est voulu ou intéressant. Enfin c’est mon avis. Et comme tu es à la troisième personne, ça ne me choque pas que tu décrives l’objet en termes un tout petit peu plus adultes ; je préférerais même.
Sinon j’aime encore beaucoup Prune ! Je me demande ce que les méchants manigancent et qui est Oscar. Je passe bientôt pour la suite !
Détails :
« – Mais comment fait-il ça ? Est-ce que sa bouche peut s’étirer à l’infini ? s’est demandé Prune. / – N’insiste pas, je ne t’emmène pas, a-t-elle ajouté à l’adresse du garçon, d’une voix déjà moins convaincue. » : Je sais pas mais j’ai du mal avec deux tirets de suite dits par la même personne. S’ils étaient séparés d’une phrase de narration avec un saut à la ligne, je n’aurais pas de problème, mais là ça me fait bizarre, même avec le « s’est demandé Prune. »
« Aucune chance pour qu’on nous voit rentrer. » : nous voie, je crois
« – Inhabituel pour un garçon de cet âge… se dit-elle. » : C’est peut-être juste moi, mais les tirets, dans ma tête, ça veut dire voix haute. J’aime bien quand les pensées sont en italique, entre guillemets ou juste dans le texte.
« Alors qu’il regarde toujours la télé d’un air fasciné, il change soudain d’expression, ouvre la bouche, plisse les yeux, et son petit corps est secoué de haut en bas. Et pas un bruit ne sort de sa gorge. /– Mais… il rit ! pense Prune. » : J’ai cru qu’il faisait une crise d’épilepsie et je m’imaginais une scène très effrayante jusqu’à l’intervention de Prune. Ça me fait drôle parce que si je voyais par les yeux de Prune, je n’aurais pas eu cette impression d’épilepsie ; je me demande s’il n’y aurait pas moyen de changer un peu les mots pour qu’on comprenne que ce qui arrive n’est pas négatif avant que Prune ne parle. Sinon, encore là, je dois changer ma représentation de ce que je viens de lire. Peut-être juste mentionner l’expression changée ? À moins que tout ça ne soit souhaité, bien sûr. Et puis sinon il y a encore un tiret-pensée, et j’ai un peu de mal avec ça.
Isapass
Posté le 06/02/2018
Salut Laure ! Merci de revenir faire une petite pause Pano avec Prune ! C'est marrant je viens justement de commenter ton extrait sur le topic du pano ;)
Alors tu as tout à fait raison pour les tirets placés devant les phrases pensées. Ca fait partie des choses auxquelles je vais particulièrement porter attention dans ma prochaine (et ultime, j'espère) relecture. En plus je crois que ce n'est pas homogène et que je n'en ai pas mis à chaque fois. Du coup, ça résoudrait aussi ta première remarque !
Je vais aussi particulièrement regarder les subjonctifs (pour qu'on nous voit/voie rentrer) : je ne suis jamais très sûre de moi...
Je note pour la méprise sur le rire d'Oscar. Ce n'est pas voulu. Je vais revoir ça aussi.
En ce qui concerne le flou sur les machins rouges, c'est marrant, tu es la première à me le signaler. Je pense qu'il s'agit plus d'un oubli que d'une volonté de ma part : ils étaient tellement nets dans ma tête ! Je dois parfois perdre de vue que les lecteurs ne peuvent pas voir dans ma tête ! Mais tu es la première que ça gêne. C'est pas pour ça que je ne vais pas regarder pour ajouter une petite phrase de description complémentaire.
Merci pour ta lecture ! 
Liné
Posté le 11/01/2018
Hello Isapass,
Bon c'est décidé, je suis "amoureuse" de Prune et de son petit compagnon. Je pense qu'il faudrait vraiment un retournement de situation rocambolesque/incohérent pour que cela cahange !
J'ai lu quelque part (dans ton ancien JdB, je crois ?) que tu ne savais pas ce qu'étaient ces machins rouges ? Je trouves ça intéressant, ce concept que tu as (sans l'avoir choisi, je me doute, hein ^^) de mettre l'accent sur un aussi petit détail (ce ne sont pour l'instant que des éléments décoratifs), lui donner autant d'importance... Sans savoir où tu vas ! Tu as résolu cette question ? Si non, je n'hésiterai pas à te fournir deux-trois idées si certaines me viennent à l'esprit ^^  
En tout cas, ton histoire est toujours un réel délice ! J'avais une mauvaise journée hier, et entamer ce 2e chapitre m'a fait du bien =)
A très vite
Liné
Isapass
Posté le 11/01/2018
Salut Liné !
Ah ben je suis contente que ça continue à te plaire !
Oui, en effet, sur mon ancien JdB, j'expliquais avoir un moment de blocage sur mon intrigue. J'ai une écriture complètement instinctive : je ne fais pas de plan, je ne sais pas où je vais. J'ai un point de départ et l'histoire se crée dans ma tête (ou même sur mon clavier) au fur et à mesure. Mais, là, je ne savais pas quoi faire exactement de mes fameux machins rouges ! J'avais des idées mais elles n'expliquaient pas tout ce que j'avais mis en place, ni les quelques éléments auxquels je tenais pour la suite. Mais c'est résolu, pas de souci, j'ai fini par trouver (en brainstormant avec mes enfants :) ). La preuve, c'est que je suis en train d'écrire l'épilogue ;)
Mais bon, si je me lance (comme je compte le faire sur mon prochain projet) sur une histoire plus longue, je n'y couperai pas : il me faudra quand même un semblant de plan. 
Après, pour t'expliquer d'où a bien pu venir l'idée des machins rouges... impossible, ça s'est perdu depuis dans les méandres de ce qui me sert de cerveau !
Ravie d'avoir un peu arrangé ta journée d'hier :D 
Merci pour ton commentaire et ta lecture ! 
Natsunokaze
Posté le 04/01/2018
Salut ! 
Me revoilà sur ton second chapitre ! 
Ainsi donc, Prune ramène son petit ami chez elle, parce qu'elle ne peut pas résister à sa bouille souriante. Tu m'étonnes ! Elle est trop jeune pour se rendre compte qu'elle ne peut pas garder un petit enfant avec elle, même pour quelques jours, ah ah ah ! 
Par contre, ses parents sont vraiment insouciants. Sa mère lui dit bonjour, sans remarquer que sa fille n'est pas seule, tellement elle y fait attention et son père a l'air de ne jamais être là. Joie. Tu parles d'une famille chaleureuse. Pourtant, je pense que sa mère doit l'aimer, sinon, elle ne la couvrirait pas de cadeaux. Mais elle a un peu tendance à la traiter comme un petit chien... et Prune s'élève toute seule, en attendant. Mais je l'aime beaucoup, Prune et j'aimerais vraiment voir quel genre d'adulte elle est susceptible de devenir plus tard =) 
Mais passons... Le mystère des trucs rouges s'épaissit ! Alors qu'Annick leur dit qu'il s'agit de tout nouveau détecteur de fumée (pourquoi pas ?) le gars de l'entretien affirme que les vrais sont blancs et vieux ! Mais à qui Annick a-t-elle posé sa question, alors ? Les gars ont l'air d'officier que de nuit. Et puis, ils ont le code de l'alarme, ce qui est encore plus louche. J'espère vraiment que Prune va résoudre cette énigme U.U
 Et bien sûr... qui est vraiment Oscar ?! 
En attendant, j'ai encore dévoré ce chapitre. J'aime beaucoup toutes les petites remarques de Prunes sur les adultes et leurs bizarreries. J'ai eu le coeur serré quand elle s'est encore sentie trahie par eux (noooon, caliiiiiin) et ça m'a rappelé ma propre enfance... 
Je reviendrai lire la suite bientôt =) 
À bientôt !
Natsu' 
Isapass
Posté le 04/01/2018
Oh te voilà déjà pour le second épisode ! Je suis flattée, j'ose croire que j'ai accroché ta curiosité. Merci !
Oui, c'est sûr, les parents de Prune ne font pas très envie. Sa mère la traite en effet comme un petit chien ou comme une poupée. Je ne vais pas maintenir le suspense trop longtemps et je vais te décevoir tout de suite : je n'ai pas prévu de faire durer l'histoire jusqu'à ce que Prune soit adulte ! Il faudra que tu imagines toi-même comment elle évolue :D
Pour les machins rouges, on en apprend plus encore, bien sûr, dans les épisodes suivants. Surtout dans le 4 (oui, je te fais du teasing).
J'espère que tu continueras à apprécier !
Merci pour ton commentaire et à bientôt. 
GueuleDeLoup
Posté le 14/06/2018
Hello Isapass,
Me voilà sur Prune (alors que j'avais plutôt prévu de me mettre aux princes liés :p)
Alors comme tout le monde, je suis plutôt bien séduite par le personnage de Prune qui est très drôle, fantaisiste et attachante et également par le personnage de Boris. 
En revanche, si j'ai souvent l'impression en tant qu'adulte que je m'amuse de toutes les petites avanetures de Prune, je me demande si ce n'est pas trop long pour un enfant,  quand les péripéthies ne font pas avancer l'histoire. 
Par exemple, je me demande si le chapitre un n'auarait pas pu gagner en rythme si Prune avait eu l'impression qu'on l'observe, puis voir à des moment une petite silhouette disparaitre, jusqu'à la scène des toilettes. 
Il y aurait tout de suite un mystère filé entre les différentes petites aventures et je pense que ça serait plus attractif pour des enfants.
Sur le chapitre 2, je me suis aussi interrogée sur la description des parents. En tant qu'adulte, j'ai un peu de mal avec cette description qui est vraiment une façon "d'expliquer" que je trouve lourde. Mais je ne suis pas sûr que de jeunes enfants aient suffisament de maturité pour avoir besoin du "montre, ne dis pas". Au contraire, je pense qu'ils ont besoin qu'on pose les éléments. 
 
Même type de remarque: j'ai beaucoup de mal avec la toute première réplique de Prune chapitre 1 (la grande onomatopée où elle chante) et en tant qu'adulte j'aurais préféré entamé sur une phrase de type "Les vocalise s'élevaient blabla..." plutôt qu'une sorte de bruit.
Mais je pense que pour un enfant ça passe bien, donc voilà :P.
 
J'ai vu aussi que quand tu as écrit ces scène, tu ignorait ce qu'était les boîtes rouges et c'est marrant parce que moi je me suis tout de suite dit que c'était soit une bombe soit un diffuseur de gaz somnifères. Enfin on verra bien si j'ai juste ou pas ;).
Voili voulou, 
je te dis à bientôt pour la suite!
Loup
 
Isapass
Posté le 14/06/2018
Tiens ! Salut Loup !
Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu bifurques des PL à Prune ? Envie d'un texte pour 8-10 ans ? :D
Ouuuuh, je sens que je vais aimer tes commentaires... et qu'ils vont me donner plein de pistes de correction. Je pleure d'avance parce que je jongle entre 4 projets... ;)
OMG ! mais comme j'aime cette idée de la petite silhouette qui arrive dès le début ! Mais je n'y ai carrément jamais pensé, j'adore ! Je garde ! Et je suis complètement d'accord sur le fait que ça plongera plus tôt dans le récit.
Et je plussoie aussi le fait que ce long monologue sur les parents est un point faible... mais d'un autre côté, je ne voyais pas comment poser le décor autrement. Je pourrais peut-être la diminuer un peu si elle est trop lourde... Je m'y pencherai, je le note.
Pour les vocalises de la première phrase, c'est marrant parce que quelqu'un m' dit que justement c'était génial de démarrer là-dessus :) Mais je sais que ça peut faire drôle et que du coup, c'est risqué. C'est mon syndrome de la tête de mule qui me l'a fait garder.
Bombe ou diffuseur de gaz ? Mmmmh pas mal... ;)
Merci pour ta lecture et ton retour (surtout l'idée géniale !) 
Rachael
Posté le 25/11/2017
Hello,
Bon, je viens jouer les pointilleuses de nouveau…
Cécile et Céline, c’est pas un peu trop proche, comme prénoms ? Tu risques la confusion dans l’esprit du lecteur, non ?
Elle est mignonne, Prune, à jouer les mamans/grande sœur, avec juste l’insouciance de son âge, qui fait qu’elle ne se pose pas trop de questions. La traque aux prénoms est sympa, ainsi que tout l’épisode dans la chambre. Le lit avec la petite tente, tous les gamins ont fait ça, non ? La mienne adorait ça ! (et le vrai camping aussi ^^)
Oscar, c’est bien adapté au personnage, je trouve !
J’ai trouvé l’explication de Prune au garçon (celle qui commence par « Tu vas voir », jusqu’à « on est arrivé ») peut-être un brin longue, ou un brin trop rédigée pour de l’oral. Ça fait un peu trop « explication de texte »
Le mystère des machins rouge s’épaissit ! Il m’est avis que Fred et Boris ont quelque chose à y voir… Donc ce ne sont pas des détecteurs d’incendie. Et pas des équipements très légitimes, apparemment…
Le petit passage chez la marchande de chocolat est sympa aussi. Il me semble que tu pourrais insister un chouia plus sur le décor qu’elles commentent, parce qu’on n’en a eu qu’un aperçu dans le chap précédent. Du coup, on a du mal à le visualiser.
Entre la découverte des deux personnages principaux et le mystère (renforcé par Boris et Fred), tu parviens bien à soutenir une certaine tension et l’intérêt du lecteur, je trouve (enfin, le mien au moins…même si je ne suis clairement pas dans la cible ^^).
A bientôt
 
Détails
un sourire confiant d’une oreille à l’autre toujours collé sur le visage.: pour moi un sourire d’une oreille à l’autre, c’est plutôt un sourire réjoui. Au final, l’expression complète est un peu « too much » (trois qualificatifs accolés à sourire)
Prune a renoncé à l’entendre répondre :tous ces « r » et les deux verbes en « dre » donnent une sonorité bizarre
et les rapporter chez soi : ramener ? (rapporter c’est pour un objet pas une personne)
S’il est à la maison une fois par mois, c’est le bout du monde : alors là, j’ultra chipote, mais comme tu viens de parler du père qui est toujours en voyage, cette expression à cet endroit risque d’être déroutante, puisque le père est précisément tout le temps au bout du monde.
On est arrivé : arrivés (on = nous dans ce contexte, voir par exemple https://www.frantastique.com/fr/regles-orthographe/on-est-arrives)
Malgré les centaines de jouets, le canapé, le bureau avec l’ordinateur, le meuble télé avec son écran plat et ses consoles vidéo, le très grand lit, le tapis, la bibliothèque remplie de livres, l’espace paraît presque vide : le cœur de la phrase est très loin du début. Du coup l’énumération ne fonctionne pas totalement (je chipote, hein…) et ça manque de dynamisme, ça traine un peu.
Tu pourrais tenter par exemple : L’espace paraît presque vide. Rien ni fait : ni les centaines de jouets, le canapé, le bureau avec l’ordinateur ; ni le meuble télé avec son écran plat et ses consoles vidéo, le très grand lit, le tapis ou la bibliothèque remplie de livres.
(et tu pourrais carrément insister sur les jouets, peut-être dans une phrase à part, parce que là, on n’a aucune idée du type de jouet dont il est question)
Moi, mon truc, ce sont plutôt les livres : ne dirait-elle pas plus naturellement « Moi, mon truc, c’est plutôt les livres » ?
 il n’a rien des robes de princesses desquelles elle veut généralement l’affubler :ce n’est pas plutôt « dont elle veut l’affubler » ?
lui dit Prune, attendri : attendrie
les nuages blancs qui s’échappe de sa bouche : échappent
 Elle s’est encore faite avoir : fait avoir (faire ne s’accorde jamais quand suivi d’un infinitif)
Prune et Oscar marche :marchent
Isapass
Posté le 25/11/2017
Ah chouette : de nouvelles remarques pointilleuses ! :)
Et toutes très judicieuses encore une fois.
D'ailleurs, ça m'a permis de m'apercevoir que je n'avais pas remplacé ce chapitre par sa dernière version. Je me suis fait la même réflexion que toi sur les prénoms, et Cécile s'appelle maintenant Danièle. Je vais reposter.
La phrase sur le sourire est également déjà corrigée : tu n'es pas la première à m'avoir signalé qu'elle était trop complexe.
Pour "le bout du monde", tu as raison je vais trouver autre chose. 
La tirade où Prune décrit les habitants de la maison est longue, en effet. A vrai dire, c'est là que je me sis rendue compte que ça allait vite être lourd si je ne pouvais faire que des monologues ! J'ai donc trouvé un sympathique subterfuge que tu découvriras dans le chapitre 3. Je vais essayer de raccourcir.
Et je vais prendre en compte tes corrections, et la plupart de tes suggestions.
Merci de me suivre ! 
Olga la Banshee
Posté le 23/11/2017
Mouahah la pizza quatre fromages !!
 Par contre le terme de "mouise" m'a fait tiquer un peu... 
Isapass
Posté le 23/11/2017
Merci de continuer à me lire !
 Tu mettrais quoi à la place de mouise ?  
aranck
Posté le 09/11/2017
Hello Isapass,
Alors voici un second chapitre encore bien intrigant : qui est réellement Oscar et qui sont ces types louches qui travaillent la nuit ? Tout ça est très bizarre... N'y aurait-il pas un lien entre le petit garçon et ces individus...???
Quant à Prune elle est égale à elle-même : libre dans sa tête, elle ne semble pas avoir subi les influences de ses parents (ce qui ne semble pas plus mal), elle est aussi un peu du genre : sitôt dit, sitôt fait, et elle m'épate dans sa maturité, tout en restant par moment une vraie petite fille.
Elle est aussi très observatrice et très curieuse, ce qui devrait finir par lui attirer des ennuis... (tu me diras si je me trompe) 
Globalement l'histoire tient la route, même si je trouve Prune très mûre pour son âge (elle est très maman avec le petit garçon, très réfléchie par moment.) Cela dit c'est un personnage très attachant, car espiègle, tendre parfois, drôle, et surtout, libre.
Le petit Oscar est sympathique lui aussi, avec son sourire magique. 
J'aime bien aussi les sortes d'interludes où on voit les personnages louches tavailler. On sent bien qu'il se trame quelque chose et que Prune n"hésitera pas à s'en mêler, car elle n'a peur de rien la petite !
 Sinon, j'ai 2 petites remarques à faire sur les phrases : 
"Prune marche dans la rue, pour rentrer chez elle. Accroché à sa main, le petit garçon trottine pour la suivre, un sourire confiant d’une oreille à l’autre toujours collé sur le visage". Je vois bien ce que tu veux dire, bien je trouve la formulation particulière (un large sourire ne suffirait-il point ?)
"Ils ont fait ensemble le tour du centre commercial" : pourquoi ne pas commencer par "Ensemble, ils ont fait..."
Isapass
Posté le 09/11/2017
Merci pour ton passage, chère Aranck !
C'est bien comme ça que j'ai voulu Prune : libre, têtue, parfois très mature, et parfois un peu folle (irrégulière, quoi : les personnages lisses m'ennuient un peu quand ce sont des personnages principaux). Pour le côté "maman", encore une fois c'est inspiré de ma fille, qui ne peut s'empêcher de materner les petits qu'elle rencontre, ou au moins de jouer la maîtresse d'école, selon leur âge. Bon j'avoue qu'elle n'aurait pas forcément pensé à une tenue adaptée à la saison, vu qu'elle-même est capable de décider de mettre un short en décembre...
Tu ne te trompes pas... j'ai peur que la curiosité de Prune lui attire des ennuis :)
Pour les hommes louches : je les ai rajoutés pour faire démarrer l'action et donner du suspense. J'ai un faible pour Boris (le géant qui martyrise le français), je crois qu'il va avoir un destin particulier. 
Merci pour tes remarques : à force de vouloir ajouter des métaphores, j'ai tendance à complexifier inutilement. 
J'espère que l'épisode 3 te plaira ! 
Cliene
Posté le 05/11/2017
J'aime toujours autant Prune et son attitude dégourdie ! Elle est vraiment attachante tout comme ce petit Oscar qui n'en finit pas de sourire... On se demande bien d'où il vient !
Juste une petite suggestion sur le tout premier paragraphe de ton chapitre :  j'écrirai plutôt : "...la suivre, avec d'une oreille à l'autre, un sourire confiant toujours collé sur le visage."
Rendez-vous au prochain chapitre ! 
Isapass
Posté le 05/11/2017
Merci de me suivre Cliène ! Je suis ravie que tu accroches !
Je vais regarder ta suggestion  
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