C'est la nuit du 26 au 27 décembre, je me réveille en sursaut.
J'ai l'impression qu'un bruit sourd a résonné, mais je ne suis pas sûre qu'il ne s'agisse pas d'un rêve. Je prête l'oreille.
Si vous n'avez pas vu cet épisode lors de sa diffusion, je loue une vieille petite maison en campagne. Dans ma chambre, se trouve une grande cheminée que les propriétaires des lieux ont fermé par une grosse plaque en bois. Celle ci peut être enlevée en dévissant deux loquets, mais elle est très lourde.
Bref, je prête l'oreille donc, et soudain, en provenance de la cheminée, j'entends un bruit lancinant: criiiiqqqqqq criiiqqqq, comme des griffures.
Je me dis que je dois rêver mais non, à nouveau le même bruit. Quelque chose racle la planche en bois!
Mal réveillée je toque contre la plaque, m'attendant à je ne sais pas quoi, peut être un "qui est là? Ou bien "entre la porte qui grince, viens vers moi!" sortit tout droit d'outre tombe?
Rien. Je toque à nouveau, toujours pas un son.
J'avais, pardonnez moi l'expression, littéralement les miquettes, pas moyen que j'essaie de bouger cette plaque toute seule à 4h00 du matin. En plus, c'était peut-être ma seule protection contre un agent du mal ou un alien, tombé dans ma cheminée!
Tant bien que mal, je me rendors et au petit matin, plus rien. Je toque encore, silence.
Tenez-vous bien, je pars au travail, laissant ainsi toute la journée à une potentielle force maléfique le temps de trouver un moyen de sortir et de m'attendre tranquillement chez moi pour me découper en rondelle !
A mon retour, je vais sonner chez Robert, mon voisin, pour lui demander un peu d'aide avec la planche. Délicatement, nous devisons les loquets et à peine la planche un peu baissée, je vois une tête qui se retourne à 360 degrés et deux yeux brillants.
Robert referme immédiatement la cheminée, en me lançant "Ah là, je ne vais pas pouvoir t'aider."
En effet, un rapace trônait sur les chenets de l'âtre de la cheminée.
Ne sachant pas si l'animal était blessé ou non, je me suis rendue chez la vétérinaire du village afin qu'elle me donne des conseils sur la marche à suivre pour le faire sortir sans risque (pour lui comme pour moi!).
Avec le recul, peut-être s'agissait-il en fait d'un partenariat avec la production car cette vétérinaire se proposa carrément de le faire!?
Nous voilà donc munis de gros gants et d'une cage, direction sauvetage de rapace !
Avec Robert on ouvre les fenêtres de ma chambre, au cas où, puis faisons glisser doucement la plaque. La vétérinaire se saisi alors de ce qu'elle identifiera comme une petite chouette, une ado. Surement apeurée et assoiffée, l'animal ne bougea pas lorsque de gros gants s'approchèrent de lui.
- Elle n'est pas blessée, relâchons la par la fenêtre, déclara la vétérinaire.
C'est à ce moment là que la petite chouette décida qu'il était temps de se rebeller et elle s'envola dans ma chambre jusqu'à se poser sur la tringle à rideau, au dessus d'une fenêtre ouverte...
« C'est bien un spécimen du coin tiens » ne pu-je m'empêcher de penser.
- On va l'aider, décida la vétérinaire
Mais le rapace s'envola pour l'autre tringle, elle aussi au dessus d'une fenêtre ouverte, décidément...
Imaginez-vous trois humains à gesticuler pour la faire bouger de là, sans résultat bien sûr.
Et hop ! Un autre envol vers une tringle, et hop ! Un envol vers une autre....Jusqu'à ce que la vétérinaire arrive à l'attraper pour la placer en face de la fenêtre et la laisse enfin reprendre sa liberté...dehors.
Bon vent !
J'ai apporté le lendemain une boite de chocolats à la vétérinaire, même si les retombées publicitaires de cet épisode spécial ont dû être pas mal déjà!