ÉSQUIVÉS PAR LA GRÂCE - Leone (2012)

ÉSQUIVÉS PAR LA GRÂCE - Leone

J’aurais voulu être un autiste pour vivre dans un autr’ monde
J’aurais voulu faire l’tour du monde en trente-trois tours
Mais autour de moi y a quatre cent trente-trois tours
Ici c’est pas New-York, que des grattes-ciel HLM
Ici le béton rafle le grand chelem,
tout en haut d’la ville verticale, les destins s’crash,
le manque d’horizon se paie cash
Sur la dalle dès que tu nais t'as que dalle sur le ring
Dernier coup de cong, même KO, je resterai debout
T’inquiète, j’ai le plan B, faut faire flamber l’enclos
Les champs de préfa où tu nous as parqués
plus terre à terre qu'une agonie solaire
je vise le summer pour moi et les miens
sur tes ruines je serai le bâtisseur
Et de tes biens mal acquis le fossoyeur.


Esquivés par la grâce quoi que je fasse
Je pars au combat pour laisser une trace ici-bas
Plus le temps d’attendre que quelque chose se passe
Avant qu’la vie ne m’efface, j'raterai pas mon tour.


Les mecs du quartier me disaient : « Leone Arrête de rêver,
va faire du blé, lâche tes papiers et va chercher des billets»
Se faire traiter de moins qu’un chien j’connais
Mais à la place des crocs j’ai dans la bouche des mots
avec mes vers j’ai persévéré, j’ai percé le coffre
À chaque line, je punch sur Moleskine,
La misère, j’la combats avec une plume.
Insensé mais pas insensible, j’suis pas un mec joyeux,
Ou si je ris, c’est pour montrer que j’suis plus fort que ce qui m’arrive.
Et si je dors pas, c’est que je veux pas me réveiller
Dans un monde esquinté où le décor s’est planté.


Esquivés par la grâce quoi que je fasse
Je pars au combat pour laisser une trace ici-bas
Plus le temps d’attendre que quelque chose se passe
Avant qu’la vie ne m’efface, j'raterai pas mon tour.


Dans le vide sidéral, faut qu’tu sois viral, peser dans l’game,
Le graal contemporain, content pour rien, du foin pour les bêtes.
Au soir du dernier drame, ta célébrité pèsera pas un gramme,
T’´en fais pas, je serai là pour ton requiem.
Bye bye, rendez-vous à jamais,
Les années vont passer, je sais ce que c’est.
Garde tes calmants pour Jeanne, ici c’est dark pour les gens.
J’ai vu ma mère couler à pic plus vite que le Titanic.
Je suis là pour briller de 6 du mat au crépuscule.
Je te file mon 0666, ton enfer c’est nous, c’est pas les autres.
Dans ma tête, je dégoupille des tornades, mes lyrics des grenades.
Je veux qu’ça pulse, que la rage de mes potes les propulse au sommet des palaces.


Esquivés par la grâce quoi que je fasse
Je pars au combat pour laisser une trace ici-bas
Plus le temps d’attendre que quelque chose se passe
Avant qu’la vie ne m’efface, j'raterai pas mon tour.

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