Et le matin se lève. Le réveil sonne, seulement cinq secondes de répit avant que ma tête ne se mette à sombrer, réveillant la dépression que tu m’as laissé, souvenir esseulé de quatre années à t’aimer. Le réveil sonne, et ma journée en enfer a commencé.
Je n’ai plus peur des monstres sous le lit, le pire se trouve à l’intérieur de ma tête. Alors, première action de la journée, je me drogue aux anxiolytiques, somnifères du jour, qui eux seuls, anesthésient mes sensations et émotions, pour éviter de ressentir ce malheur insoutenable et destructeur que tu as provoqué. Je suis vivante comme une automate, marionnette dirigée par une narcose maladive, épuisée et à bout de force, j’essaye seulement de survivre, encore, à une journée de plus. Et, je me lève, léthargique, mon esprit engourdi par les comprimés, des calmants pour échapper à l’enfer de mes pensées. Pensées si noires qu’elles m’engloutissent, me hurlant que la seule manière de sortir de cette souffrance constante, est de me tirer une balle dans la tempe. A cause de toi, je ne vis plus que sous sédatifs, substances psychotropes, vidant de sens la réalité que je ne veux plus voir puisque tu n’es plus alors que tu étais tout, et que moi je n’étais rien. Et j’avance mécaniquement, laissant l’effet somatique prendre le dessus, je tais la douleur psychique pour m’enfoncer dans une torpeur immense, regardant la journée se dérouler et devenir un enfer pavé de bonnes attentions. Journée que je ne maîtrise plus, incapable de réfléchir et d’agir lucidement, mon vécu est inhibé, coulé. Mes sens ne répondent plus, indifférente, insensible, angoisses étouffées, comateuse, le temps ne m’attend pas, même si on me répète qu’il fera les choses, alors qu’il ne fait que réduire à néant la dernière part d’esprit rationnel qu’il me reste. Tout s’enchaîne, tout m’échappe et je ne suis plus que l’ombre d’une fille qui laisse la mélancolie prendre sa vie, redoutant l’arrivée du noir.
Alors, le soir arrive et, le soir, toutes mes peurs sont réunies, prenant forme dans les ombres de la nuit. Mon imaginaire prend le dessus et m’empêchant de trouver le sommeil, laisse les démons m’envahir. Recroquevillée dans mes draps je me torture l’esprit, et je le pris d’arrêter de penser à ton visage, à tes lèvres, à tes bras, à tes mains, à ton cul dans l’effort. A toi, à ton image. Trop parfaite, déformée par la tâche indélébile de l’adultère, altérant le seul amour masculin jamais connu, depuis l’enfance. Trahison et disgrâce. Grâce que je n’ai plus, de t’aimer et de te haïr pour finalement me détruire. Oh oui tu m’as fait détester le soir. Ce soir si sombre et lugubre duquel seuls les ténèbres se délectent, rentrant dans ma chambre pour y projeter angoisses et souffrances lancinantes. Ce soir si pur et réconfortant, devenu la source d’un deuil immense, d’un désespoir aussi noir que la nuit qui monte et menace mon cœur de crever à tes pieds dans ta plus grande indifférence et insouciance, pendant que tu te délecte d’une langue de vipère, d’un corps putride, d’une rousse hideuse, et irrespectueuse.
Oh oui je haïs le soir par ta faute. Ces soirs censés être sources de joies et de jouissances pures, maintenant seuls personnifications de mes angoisses qui remontent telles des monstres affamés dans ma gorge, embrasant toute ma cage thoracique et piétinant mon âme à en faire mal. Ces figures du diable resserrant leurs mains autour de mon cœur, plantant leurs ongles au plus profond, atteignant la dernière veine viable pour l’anéantir. Charognards, vautours, infernale est la douleur lorsqu’ils s’arrachent les derniers morceaux de mon être, se battant pour ma chair agonisante. Et même le diable a pitié de moi, de ma figure déformée par mes pleurs et gémissements, qui eux seuls sont témoins du carnage dont tu es responsable, car, ils ne sont que ma seule compagnie à ce moment là. Oh oui, je hais la douleur du soir, et ces larmes chaudes, brûlantes d’une souffrance immense, me mettant à terre telle une chienne mal aimée, ne me laissant plus de souffle, seul, un dernier, pour appeler ma mère.
Je suis plus bas que terre, au millième dessous, je suis enterrée morte, vivante, rongée par les vers d’un amour déçu.
En plus, je vais pas te mentir, j'adore les textes de ce genre alors crois moi bien que je vais lire la suite :)
Je suis contente qu'il t'ai plu
Au plaisir de te lire aussi :)
Ne reste qu'à attendre le jour béni où la page sera tournée...
Merci pour ton commentaire ;)
J'ai déjà pensé faire des poèmes sur ce sujet oui mais je ne me suis jamais encore lancée, peut être à venir 🤷🏼♀️😁
J'ai hâte d'en lire alors...