Etoffe

Notes de l’auteur : L'un des trucs que j'aime dans mes histoires, c'est de me lancer sur un truc sérieux puis casser l'élan avec un gag. Je sais pas pourquoi ça m'est venu, je trouve juste ça marrant.

Anyway, le mot du jour était "Etoffe" et aujourd'hui, on va voir que même si les narrateurs sont très utiles pour raconter des histoires et expliquer aux lecteurs ce qui se passe, cela ne veut pas dire qu'ils sont utiles pour tout.

Beaucoup de choses pouvaient invoquer des souvenirs et les faire resurgir dans les têtes des gens. Cela pouvait être des endroits, des locations, des visages, des mots, des gestes. Mais, et c'était le moins évident, cela pouvait aussi être des vêtements.

Ce qui, à première vue, semblait ridicule. Après tout, ce n'était que des choses faites de différents tissus (laine, soie, étoffe, ce que vous vouliez) qu'on portait pour ne pas se faire arrêter pour exhibitionnisme ou ne pas mourir de froid en hiver. Et pourtant, c'était tout autant des vecteurs de souvenirs que tout le reste. Vous n'aviez qu'à jeter un coup d'œil sur l'un de vos vêtements et il pouvait y avoir un souvenir remontant automatiquement en tête.

Ce costume que vous avez enfilé pour recevoir un diplôme ou pour votre mariage.

Cette écharpe dont la personne qui vous l'a offerte vous a demandé si ce n'était pas trop long ou trop chaud et que vous avez répondu que non alors qu'en fait, si, ça l'était.

Cette chemise à carreaux que vous avez dû littéralement poursuivre parce que le vent était très fort et que vous la portiez à la main-

« Ouais, alors, c'est intéressant, ce que tu me racontes, mais je doute quand même que je puisse me souvenir de si c'était une banane ou une fraise parlante qui m'a volé du fric juste en regardant ma collection de bonnets. »

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