Face au gouffre

Notes de l’auteur : Ce poème est vague, j’espère que tous ceux qui l’auront lu pourront l’interpréter à leur manière.

Sentez la qui tourne et danse, la folle valse.

Elle tangue, son impulsion guide nos pas,

Bien plus que notre dessein, rythme molasse,

Faible volonté, jamais ne nous permettra.

 

Depuis toujours je les vois, qui tournoient et dansent.

Pour oublier, aveuglés de ce gouffre immense,

Qui nous menace tous un jour de nous dévorer.

Alors ils se poussent en vain pour le denier.

 

Quant à moi, aux tours insatiables, mon âme, 

S’effondre face à l’intenable flou de leur vie.

Car voilà, le quitter du regard serait au prix,

De s’y voir trébucher un instant, sans alarme.

 

Et ils tournent et dansent du côté du voile,

Où mon traître esprit, assailli, me condamne,

A y mettre le pied sans que je ne m’acharne,

Seul que je suis, prisonnier du côté affable.

 

Impuissant, à regarder leur éternelle valse,

Nombreux me montre du doigt : coupable d’audace,

Qui, de mon étrange immobilité, déraille, 

Les cercles aliénés, produit de leurs entrailles.

 

Dans le silence, calme derrière le manteau blanc,

Unique mouvement que ma dérive permet,

De poser dessus ma main à attendre, espérant, 

Qu’un être de leur côté daigne s’arrêter.

 

Et une jeune fille tangue bien plus parfois,

Ralentie dans sa danse, prête à trébucher.

L’espoir surgit, solitaire et éperdu, j’y crois,

Je l’attends pour qu’elle passe de l’autre côté.

 

Mais bien que détraqués, ses pas s’affairent.

Déséquilibrée mais tournant de même manière.

Et j’y ai cru, la main tendue, accrochée au voile

Mais mon idylle a chutée depuis les étoiles.

 

Une main de la mienne, jamais n’était aussi proche,

De mon calme royaume où je suis ostracisé.

Mon cœur ne peut tarir envers moi ses reproches :

Pourquoi ne peux-tu pas comme les autres, danser ?

 

Fini de cette maudite valse éternelle !

Étourdi, mon être est lasse de cette ritournelle.

Et ils tournent et dansent de leur côté du voile,

Mais je me retourne du côté blanc hivernal :

 

Poussé par les désirs d’un cœur insatiable,

Je ne dois pas être le seul tombé des étoiles.

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