Fanée
Tu voudrais que je te prenne pour la madone
Tu voudrais qu'en toi, tout entier je m'abandonne
Tu veux mon dévolu, posséder l'absolu
Tu me veux docile, tel un héros déchu
Ne vois-tu pas que tu aimes comme un enfant ?
Aliénée à tes vices, tels des caprices
Vois-tu, t'aimer est, je le crains, réel supplice
Te subir, je n'en ai ni l'envie, ni le temps
Tu pleureras, je le sais, encore et encore
Tu pesteras, me maudiras, m'ignoreras
Mais grandiras-tu ? Non ; et je le sais déjà
Car tu n'as rien à offrir, si ce n'est ton corps
La chute de ton poème est si abrupte ! On dirait un de ces coups qui coupent la respiration. Non en fait tout le poème est cru d’honnêteté. Même le titre l’est ! Je reprends le mot de Fy, surprenant !
Merci pour ton avis, il me fait plaisir !
"Cru d'honnêteté" est une description qui me plaît !
Je comprends le sens du titre à présent. Je le trouve agréable à lire et très bien écrit.
Si je peux me permettre une petite remarque, j'aurais mis un point après le "Non" pour bien appuyer sur un non-retour, une radicalité qui se révèle vraie et inchangeable. Mais ce n'est bien sûr qu'un détail d'après mon avis personnel ^^
Merci pour ce partage, je lirai tes autres poèmes avec plaisir !
Bonne suite,
Fy
Content de te voir ici. Merci pour ton retour, tu t'es bien imprégnée de l'ambiance que je voulais y mettre. Pour ta remarque, j'avoue que j'ai hésité, j'ai essayé. Finalement j'ai coupé la poire en deux, ce sera un point-virgule, car j'aime bien l'effet de suspension qu'apportait la virgule, mais c'est vrai que la fermeté du point était intéressante aussi.
Hâte d'avoir de tes retours sur d'autres textes,
Anton