Goût d'extase
Ta vie manquait d'épices
Ce petit goût de vice
Et tu m'as supplié
Et je t'ai fait goûter
J'ai ciselé ton cœur
Émincé ta candeur
J'ai haché ton émoi
Car tu as faim de moi
Je t'ai fait revenir
Ci et là, tour à tour
Selon mon bon plaisir
Au four, j'ai mis l'amour
J’aime beaucoup ce poème parce que j’ai l’impression qu’il a un sous-texte. Ça parle de cuisine et d’amour, avec le vocabulaire du champ lexical approprié mais mon interprétation me le fait voir comme une cruauté cachée.
Pour moi, le goût d’extase est un sentiment que seul le chef de l’histoire a goûté.
Voici l’appât, la personne est tombée dans le piège :
"Ta vie manquait d'épices
Ce petit goût de vice
Et tu m'as supplié
Et je t'ai fait goûté"
Maintenant la manipulation :
"J'ai ciselé ton cœur
Émincé ta candeur
J'ai haché ton émoi
Car tu as faim de moi"
Ici, la personne a perdu sa liberté d’agir :
"Je t'ai fait revenir"
Et là, possédée, consommée :
"Ci et là, tour à tour
Selon mon bon plaisir
Au four, j'ai mis l'amour"
On dirait une ode à Hannibal Lecter XD
Pas sûr que mon interprétation soit ce que tu attendais par contre.
Et bonne analyse, c'est bien ça.
Pour la petite anecdote, j'ai écrit ce texte pendant un atelier d'écriture. J'en fais un une fois par mois dans le centre culturel de mon village, ça fait sortir un peu et ça permet de quitter ses habitudes. Et cette fois-là, la consigne était de rédiger un court texte qui utilisait le jargon culinaire mais qui ne parlait pas de cuisine.
Voilà tu sais tout comme ça !