Fracture

M. et Mme. Lockheart Sally essaya d’en savoir plus. C’est alors que M. Lockheart fit son apparition sur le pas de la porte. Il hésita de nouveau avant de pénétrer dans la chambre. “Eh bien, la vue de mon visage vous fait-elle tant horreur ?”, dit-elle, consciente des brûlures qui avait enlaidi son visage. M. Lockheart ouvrit grand ses yeux : “Bien sûr que non ! Sally, je... " répondit-il précipitamment en s’avançant vers elle d’un pas rapide. "Je vous ai toujours admirée depuis le premier instant où je vous ai vue. Cela n’a pas changé et cela ne changera jamais. Simplement, je m’en veux terriblement de n’avoir pas su vous protéger le soir de l’incident." L’attitude de M. Lockheart était "Comment ça ? Expliquez-moi ?" La mine inquiète et penaude, M. Lockheart lâcha soudain : "Je… Sally. Vous ne vous souvenez vraiment de rien ?" "Non." "Ciel… je… je suis désolé. Ma réaction de l’autre jour a dû vous surprendre. Je vous prie de m’excuser…" "Ne vous excusez-pas… Lorsque vous m’avez appelé M. Locheart, j’ai cru que vous étiez fâchée contre moi. Voyons, M. Lockheart, vous ne pouviez décemment pas savoir que j’avais perdu la mémoire... " "Si, j’y tiens ! Vous avez dû vous sentir perdue et je n’étais pas auprès de vous. Je m’en veux." "Plutôt que des excuses… pourriez-vous m’expliquer ? Car sans vouloir vous offenser, je suis toujours perdue... ” "Bien entendu, Sally. Par où commencer ? Dieux du ciel ! Ah oui ! Nous étions invités chez notre ami, M. Henry Padwell à dîner le soir où est survenu l’incident. J’étais avec Lucy dans le salon tandis que vous aviez réussi (par je ne sais quel tour de force) à nous obtenir de M. Padwell une visite de sa galerie personnelle. Vous étiez partis en amont et j’étais sur le point de vous rejoindre quand j’ai entendu votre appel à l’aide. J’ai foncé à votre secours, laissant notre fille aux soins de la gouvernante. Lorsque j’ai pénétré la pièce, la galerie était en flammes et vous étiez tous les deux évanouis. J’ai tenté à moi seul de vous extirper tous les deux de la demeure. Une fois hors de la maison, j’ai appris que Lucy ainsi que la gouvernante étaient toujours coincées à l’intérieur. Les pompiers qui sont arrivés entre temps ont pu les sauver toutes les deux. Mais Lucy s’est trouvée isolée et à reçu de graves brûlures. Et j’ai bien peur que vous me reprochiez son état critique aujourd’hui…Moi-même, je ne m’en remets pas." "M.Lockheart… Cela n’est pas de votre faute. Vous ne pouviez pas anticiper cet incident... " Sally resta pensive un moment. "Pourriez-vous m’en dire plus sur ce M. Padwell ?" "Henry ? C’est un de mes amis. Amateur d’art, vous vous êtes toujours entendus sur ce point. Il vous a même proposé de devenir votre mécène. Mais vous avez refusé." "Vraiment ? Pourquoi cela ?" "Je n’en sait trop rien. Il s’agissait de votre décision. Probablement par fierté, si je puis me permettre." "Oh... M.Lockheart ?" Elle hésita un peu avant de poser sa question : "Serait-il possible que M. Padwell aie tenté d’attenter à ma vie ? " M. Lockheart paru surpris. "Voyons ! Non !" Il l’a pris par la main. "Veuillez me croire sur parole : personne n’en voudrait à votre vie ! Vous êtes si charmante avec tout le monde ! Pourquoi cette question ? " Sally hésita. "Monsieur Lockheart… Locky… je ne sais pas vraiment comment vous appeler… " "Faites ce qui vous semble le mieux. Ce qui vous met le plus à l’aise… " " Dans ce cas, ne voyez aucune offense à ce que vous soyez redevenu pour moi… Monsieur Lockheart. Tant que mes souvenirs ne me seront pas revenus, cela restera au-dessus de mes forces de vous appeler familièrement. J’espère que vous me comprendrez." " C’est entendu, il en sera fait selon votre désir".
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