Frappe-toi le coeur

Par Bleiz
Notes de l’auteur : Bonne lecture !

Il ne faut pas défier les dieux. 

C’est une règle que tous les croyants partagent. L’Artiste croyait. Il entendait la voix de la Déesse. Personne avant et après lui ne l’entendrait aussi clairement. Elle existerait toujours et avec Elle, lui aussi.

Mais si lui mourait, qu’adviendrait-il d’Elle ?

Que devient-on quand on est oublié ?

Le vent sifflait contre sa peau. Le sol se rapprochait. Jamais il n’avait senti son cœur battre si fort. Une main plaquée sur son chapeau, il tombait. Le col de sa chemise claquait comme des ailes de mouette. La foudre traversa sa colonne vertébrale et il réalisa qu’il allait mourir. Il hurla :

—Déesse, sauve-moi !

Il tombait toujours. En dessous de lui les vagues s’écrasaient sur la côte. Alors il fut saisi de crainte. Sa tête devint légère et ses yeux se remplirent de larmes. Il repensa au vieillard, à la chaumière délabrée, à la lande piquée d’or et d’ajoncs, aux bois terribles et à la fillette. Il se rappela de la route qui l’avait mené ici et des merveilles qu’il avait rencontrées. Il voulut revoir la fille du portrait une dernière fois.

L’air autour de lui se tendit comme une voile de bateau. Sa chute s’arrêta brutalement : au lieu de tomber, ses pieds rebondirent contre le vent. Une plume n’aurait pas mieux flotté. Délivré un instant de la gravité, l’Artiste descendait maintenant avec lenteur. Il sauta et sauta encore, jusqu’à atterrir doucement sur la plage. 

Il tomba à genoux. Ses mains tremblantes s’enfouirent dans le sable humide. L’eau vint lui lécher les doigts. Il baissa la tête jusqu’à venir toucher le sol et il s’allongea lourdement sur le flanc. Le jeune homme murmura d’une voix blanche :

—Jamais plus je ne quitterai le sol. Jamais plus !

—L’Artiste ! l’appela le vieil homme toujours accroché à la paroi. Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu as glissé ?

—J’ai sauté, répondit l’Artiste d’une voix incrédule.

—Et qu’est-ce qui t’as pris ? demanda le vieillard stupéfait.

Le jeune homme ouvrit la bouche, la referma, puis lâcha :

—Bonne question. J’étais en colère, je crois. 

—Alors ça ! C’était bien bête de ta part, et il reprit sa descente.

L’Artiste haussa les sourcils et rit. Voilà qui était bien dit. Il était vivant ! La Déesse l’avait sauvé ! Le ciel lui sembla soudain plus bleu et l’air plus doux. Son rire s’emballa et l’emporta. Il se tenait encore les côtes quand le vieil homme le rejoint. Le vieillard le regarda avec inquiétude. L’Artiste ne fit que rire davantage. Il finit par se relever et épousseter ses manches mouillées, sourire aux lèvres.

—Je suis heureux, l’ami. Je viens de toucher du doigt les fils de la trame ! Tu ne peux pas comprendre.

—Ça ne m’intéresse pas vraiment, avoua son hôte. Tout ça m’a l’air horriblement compliqué et franchement dangereux. 

—Tu n’as pas idée ! Mais sans ça, que ferais-je de mes journées ?

—Tu pourrais quitter ta vie de nomade, créer ton commerce, fonder une famille…

—Peut-être. Mais je ne crois pas que j’en serais capable. Il y a des vies que nous ne pouvons pas tous mener. Je pense plutôt que je serais très triste.

—Continue à te jeter du haut des falaises alors. Mais la prochaine fois, attends que ma fille soit réveillée, s’il te plaît.

L’Artiste acquiesça. Il était trop content d’être indemne pour se fâcher. Une fois sûr que son invité n’avait rien, le vieil homme se dirigea vers les grottes. Le jeune homme le suivit. 

Ils traversèrent une succession de grandes arches de roc noir, courbées au-dessus de la plage, puis trouvèrent enfin ce qu’ils cherchaient. Des trous béants dans la roche luisante d’humidité les attendaient. On n’en voyait pas le fond. Le vieillard y pénétra sans hésitation et une fois encore, l’Artiste le suivit.

Plus ils avançaient, plus l’obscurité se refermait autour d’eux, jusqu’à ce qu’ils ne virent plus rien. L’Artiste écoutait les bruits de succion de chaussures du vieil homme dans le sable pour ne pas le perdre. Parfois, des gouttes d’eau s’écrasaient sur son nez. Il relevait la tête vers le plafond par réflexe sans pouvoir discerner les stalactites qui s’y trouvaient. Il devait alors faire un effort pour retrouver son guide et le rejoindre rapidement. Celui-ci avait la fâcheuse manie de se décoller des parois et de prendre des chemins jusque-là ignorés. Au bout d’un moment, l’Artiste n’y tint plus et lui dit :

—N’y a-t-il pas une lampe cachée dans ton sac ? Nous marchons depuis si longtemps, j’ai l’impression d’avoir définitivement perdu la vue.

—Si, j’en ai une, répondit le vieillard.

—Qu’attends-tu pour l’utiliser ? 

—Nous n’en avons pas besoin pour l’instant. Je connais le chemin jusqu’à un certain point. C’est après que ça va être difficile et là, nous aurons besoin de toute l’huile que nous avons. Mais peut-être que nous serions plus rapides si tu me donnais plus d’informations sur ces pierres.

—Je sais qu’elles brillent et qu’elles se trouvent dans ces grottes, soupira L’Artiste en essuyant une énième goutte d’eau tombée sur sa joue. Je sais aussi que c’est notre dernier ingrédient manquant. C’est tout. 

—Ce n’est pas grand-chose, ne put s’empêcher de murmurer le vieil homme. Je suis souvent venu dans ces grottes, tu sais, et je n’ai jamais vu de pierres brillantes. Elles doivent être cachées dans les profondeurs.

—Tu me crois toujours sur parole. N’as-tu pas peur que je te mente ? 

—Non, dit le vieillard. Il réfléchit un peu puis dit : Sans toi, ma fille n’aurait toujours aucun espoir de se réveiller. Même si tu as tort, je suis content de te suivre.

Soudain, il s’arrêta. L’Artiste tendit l’oreille. Les remous de la mer avaient laissé place à un clapotis d’eau douce. Le vent s’était tu. En revanche, il discernait désormais le va-et-vient caractéristique des bateaux attachés à un port. Le vieil homme craqua une allumette et embrasa la mèche de sa lampe.

Un large lac à moitié asséché s’étendait à leurs pieds. Des squelettes de barques jonchaient la terre humide, flottant à demi. Recouverts d’algues et de coquillages, ils se balançaient au gré de l’eau. Le vieil homme éleva la lampe : il y avait un autre tunnel de l’autre côté de la caverne. Il était plus petit que tous ceux qu’ils avaient empruntés avant. Pour un peu, les deux hommes ne l’auraient pas remarqué. L’Artiste fut pris d’un élan de curiosité. 

—Allons voir là-bas, dit-il à son compagnon de route.

Mais le vieil homme était hypnotisé par ce qui se trouvait devant ses yeux. Il chuchota :

—Je n’étais jamais allé jusqu’ici. La marée apporte toutes sortes d’objets, parfois à l’entrée même des grottes… Voilà donc d’où ils venaient.

L’Artiste eut une pensée pour les malheureux propriétaires des bateaux échoués et se jura de ne pas observer trop longtemps les profondeurs du lac. Il laissa le vieillard à sa contemplation et longea le rebord de l’eau. La lumière fébrile de la lampe lui permit d’atteindre le petit tunnel. Il y faisait noir comme dans un four et le chemin était une pente abrupte. Il réalisa alors qu’il n’était jamais allé sous terre : il ne pouvait pas se permettre de manquer une telle expérience. Il descendit sans plus attendre.

Les mains collées aux parois, il marchait avec précaution. Il se retournait régulièrement dans l’espoir que le vieillard et sa lampe le rejoignent, mais celui-ci devait être occupé avec ses barques et ses trésors. Il ne le rejoignit pas. L’Artiste avança encore et encore. Bientôt il perdit de vue l’entrée du tunnel sans avoir encore aperçu la sortie. L’obscurité avalait désormais jusqu’au bruit de ses pas. Mais petit à petit, le jeune homme s’habitua à cette marche aveugle. Il mit de côté ses peurs et décida de graver dans sa mémoire les moindres détails de cette nouvelle aventure. Quelle histoire cela ferait ! Comme ses auditeurs loueraient sa bravoure ! C’est alors qu’il perdit l’équilibre. Sa jambe partit en avant et le reste de l’Artiste avec elle. Ses cris ne l’aidèrent pas à rester debout. Il dégringola sur plusieurs mètres, se râpant les mains et les genoux. Il glissa, glissa, glissa jusqu’à ce qu’enfin la terre redevienne plate. Il alla s’écraser en roulant, jusqu’à ce que son dos rencontre un mur de roche.

Parmi ces tunnels qui se succédaient sans fin, il avait trouvé le bon. Il y avait là des cristaux du sol au plafond. Mauve, blanc, bleu, rose, il émanait de ces pierres une odeur de pluie fraîche et de fleurs. L’Artiste était tombé dans un rêve éveillé. Il se leva et en effleura une. Du sang perla à son doigt. Ces cristaux étaient tranchants comme des dagues, tressaillant d’une étrange énergie qui faisait dresser ses cheveux sur sa nuque. Il dévora du regard cette buée de lumières pâles.

—Maurine avait raison, dit-il à voix haute.

Il n’en avait pas douté mais entre croire et voir, il y avait un monde. Maintenant, il devait tâcher de ramener l’une de ces pierres. Hélas, celles-ci étaient fermement ancrées dans la roche. Il tira sur une, puis une autre, mais ne parvint qu’à s’entailler les mains. Il s’essuya le front et y laissa une trainée rouge. La frustration le gagna. Il touchait enfin au but et il ne pouvait rien faire ! Il donna un coup de pied rageur dans un caillou. Il n’avait pas pensé à prendre de pioche ou de pique. Il n’y avait plus rien dans son baluchon, pas même son pinceau. Il frappa à nouveau le mur avec son pied. Un des cristaux, gros comme le poing, trembla. L’Artiste le remarqua. Il frappa une nouvelle fois, une deuxième et enfin ! le cristal se décrocha de la paroi. Il était d’un violet tendre et légèrement ovale. Le jeune homme le plaça devant son œil et le monde éclata en mille reflets. L’Artiste se demanda comment une simple pierre pourrait donner la vie à un pantin. La beauté ne suffit pas à réveiller les morts. Ces cristaux devaient être spéciaux. Il essaya de mordre dedans et se coupa la lèvre. Il rangea la pierre dans son baluchon en ronchonnant. Il laisserait le vieil homme s’occuper des détails.

Quand il émergea du tunnel, le vieillard avait le nez collé à un bout de bois flottant. L’Artiste le salua :

—Tu trouves ton bonheur ?

—Il me manque juste un genou ! s’exclama le vieux avec un sourire rayonnant.

Les bras chargés de rotules et de coquillages, il émergea du lac et remonta cahin-caha la pente sableuse. Ignorant le teint vert de l’Artiste, il poursuivit :

—Je réfléchissais. Même si ma fille se réveille ce soir, je ne sais pas si elle pourra bouger. Je n’avais pas vraiment réussi à trouver des articulations satisfaisantes jusqu’à maintenant. Mais là, c’est parfait !

—La Déesse n’acceptera pas le corps d’un autre, dit rapidement le jeune homme. Il faut que ta fille soit entièrement ta fille. Si elle a des… membres qui ne sont pas vraiment les siens, alors ça ne fonctionnera pas. 

La moustache du vieil homme s’affaissa et il reposa à regret les ossements dans le sable. Il garda les coquillages et les fourra dans sa sacoche. L’Artiste ralluma la lampe. 

—Je peaufinerai ceux que j’ai à la maison, alors. Attends, où vas-tu ? Nous n’avons pas vu les cristaux !

—Parle pour toi, l’ami, et le jeune homme révéla le cristal dans son baluchon.

—Qu’il est beau ! Comme il brille ! Je l’incrusterai à l’intérieur de sa poitrine. Et s’il se casse, s’il s’abime ?

—Nous viendrons en chercher de nouveaux. Il y en a une cave pleine, plus encore peut-être.

Le vieillard resta en admiration devant le joyau tout le chemin du retour. L’Artiste n’osait rien dire face à tant de joie. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était lui qui avait offert ces trois cadeaux. Il avait amené à la belle ses yeux, ses cheveux, et maintenant son cœur. C’était un honneur pour lui. Ça ne l’apaisait pas pour autant. Confusément, il se devinait de plus en plus attaché au fur et à mesure qu’il lui offrait ces trésors. Mais il n’y avait plus de temps pour tergiverser : ce soir, la jeune fille se réveillerait.

À peine arrivés à la chaumière que le vieil homme, cristal en main, courut à son établi et s’y enferma. L’Artiste se résigna à attendre. 

Le vieil homme tremblait violemment. Il se serait cru pris de fièvre mais son front était froid.  Il savait ce qu’il en était vraiment : enfin ! Le jour était venu ! Il allait accomplir le rêve de sa vie. Demain, il aurait sa fille à ses côtés et il ne serait plus jamais seul. Il déposa le cristal sur la table de travail et entreprit de sortir les boîtes. Il devait se forcer à garder son rythme habituel. Il ne devait pas aller trop vite ou trop lentement. Ce soir serait la dernière fois qu’il répèterait son rituel. Il ne tolèrerait aucune erreur.

Il déposa un pied de porcelaine, le gauche, puis le droit. Il ajouta les jambes, le torse, les bras, le cou et enfin la tête. D’une grosse caisse en bois poussiéreuse, il sortit un assortiment d’articulations. Il connecta chaque doigt aux paumes des mains, les mains aux avant-bras, les avant-bras aux bras. Il fronça les sourcils en voyant les genoux mais les plaça malgré tout. Il porta un soin particulier aux multiples mécanismes du bassin. Les épaules lui prirent plus de temps : il y avait longtemps qu’il n’avait pas fait jouer les pièces du dos. Quelques gouttes d’huile réglèrent le problème. Il vérifia que le cou se pliait sans grincement et l’attacha au torse. Enfin, le vieil homme fixa la tête sur cette nuque gracile. 

Il écarta lentement les doigts. Incapable de la lâcher du regard, il tituba en arrière. La fille allongée sur la table n’était plus une poupée. Elle était réelle, humaine autant que lui l’était. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire. 

Il prit son poinçon et son marteau. Il posa la pointe métallique sur la poitrine, entre les seins, et frappa. Il y creusa une cavité jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment profonde à son goût. Le vieillard voulut y déposer le cristal. Cependant, celui-ci lui brûla les doigts et il le lâcha. Le cristal alla tomber dans la poitrine et s’y fendilla.

Comme un œuf dont le jaune crève, un étrange liquide mauve s’échappa de la pierre ; quelques gouttes à peine, mais elles suffirent. Elles imbibèrent la porcelaine et disparurent. D’ailleurs, le vieil homme ne les remarqua pas. Il vit simplement que le cristal brillait soudainement plus fort, que l’odeur de fleurs et de pluie remplissait l’établi. Le corps sur la table tressauta alors brutalement. Effrayé, le vieil homme tomba à terre. La lumière du joyau s’atténua. Le vieil homme se redressa avec difficulté, s’accrocha à la table. Rien ne semblait différent. Mais lui qui l’avait observée pendant tant d’années ne pouvait pas manquer de percevoir l’infime changement qui s’était opéré.

Plein de peur et de joie, il se pencha à l’oreille de sa fille et murmura son nom pour la première fois.

—Sterenn, réveille-toi.

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JM'Ode d'été
Posté le 19/08/2025
Salut Bleiz

J'aime beaucoup cette expédition dans les profondeurs . Elle a des airs de grand voyage sans aller bien loin.
Je remarque qu'à chaque chapitre, j'imagine le pire avec les éléments que tu nous donne au fur et à mesure. Ces cristaux, je ne les sens pas. XD

D'ailleurs, j'avais cru comprendre que lorsque l'artiste trouve les cristaux, qu'il était plongé dans le noir, car le vieil homme était resté plus loin avec sa lampe à huile. Les cristaux sont-ils lumineux?

A bientôt!
Bleiz
Posté le 21/08/2025
Salut JM'Ode,

Contente que tu aies eu cette impression, c'était un peu l'idée que je m'en faisais !
Voyons, ces cristaux ne sont pas méchants... Sans doute... Peut-être...

À bientôt !
Loutre
Posté le 05/07/2025
Hello Bleiz !

Vu la fin du chapitre précédent, j'ai enchaîné directement avec le suite... J'espère que tu ne m'en voudras pas (quelle idée, cela dit, de finir avec une phrase pareille...!). Je poursuis donc ma lecture en suivant la quête de cet Artiste qui, décidément, n'a pas froid aux yeux. Son saut de la foi, je me trompe peut-être, mais je l'ai un peu vu comme un diptyque avec la thématique de la création. Après tout, l'Artiste attend un miracle... Sauter, ce n’est pas juste croire en la Déesse, c’est aussi dépasser sa peur et se lancer dans quelque chose d’incertain, dangereux, qui défie les lois naturelles et la mort elle-même. Et tester pour voir si ça marche. Comme si il vérifiait quelles étaient les règles du jeu. A la fois, c'est aussi un acte de défiance envers la déesse. Enfin défiance est un peu fort, mais malgré tout, c'est un test et aussi une preuve de sa prise de décision. Comme je me dis qu'il est une création à sa façon, c'est assez intéressant de se dire qu'il a malgré tout du libre arbitre. M'enfin, peut-être que j'extrapole.

J'aime bien la dynamique entre l'Artiste et le vieil homme. Déjà parce qu'elle est drôle. Mais aussi parce qu'on sent que leur relation évolue doucement : chacun observe l’autre. Je les sens curieux. Parfois défiant. De son côté, le Vieux reste mystérieux. Il donne des infos au compte-gouttes, comme s’il testait lui aussi l’Artiste, ou qu’il voulait le pousser à réfléchir par lui-même. Je me demande si une vraie confiance va naître, ou si leurs chemins finiront par diverger.

Bref. J'avance ! Et c'est toujours avec plaisir ! Je me rends aussi compte que je n'ai pas relevé les ambiances de ces chapitres alors que tout de même ! La forêt...!! J'ai adoré tes descriptions, dans le chapitre précédent.


Je te dis à bientôt !
Bleiz
Posté le 06/07/2025
Salut Loutre,

Pas du tout, au contraire, c'est un compliment que tu me fais là ! Pour ce qui est de l'analyse, non, tu es plutôt juste : il saute parce que laisser Maurine dans la forêt lui parait absurde et injuste et qu'il a envie de confronter la Déesse, tester ses limites (celles de son amour pour lui aussi) et son pouvoir sur son "histoire". Et la question du libre arbitre est un axe très important dans cette histoire, je suis contente que tu l'aies relevée ! Contente aussi que les décors te plaisent (oui, la forêt ! C'est un de mes lieux préférés !)

À bientôt !
Adelys
Posté le 09/06/2025
Coucou Bleiz,
Le réveil de Sterenn est tout à fait fascinant : je pensais que le crystal allait être son coeur, alors le fait qu'il se brise m'a agréablement prise au dépourvue. c'est bien d'être surprise des fois :)
J'ai bien aimé la fouille de la grotte. Découvrir une autre facette de l'Artiste était intéressante. Je ne le savais pas si revêche.
Que le vieillard était prêt à ramener des os humains m'a un peu choquée aussi. Heureusement que l'Artiste l'a calmé dans ses ardeurs !
L'intrigue se précise... Curieuse de la suite !
Bleiz
Posté le 11/06/2025
Salut Adelys,

Merci pour ton commentaire, et contente que les scènes de ce chapitre t'aient plu !
L'Artiste et le vieillard révèlent des côtés différents de leur personnalité ici. Malgré l'aspect conte de ce début d'histoire, ils ont plusieurs facettes, dont d'autres que j'espère tu aimeras :)

À bientôt
Syanelys
Posté le 04/05/2025
Hey Bleiz,

Pour libérer l'Artiste de la colère, tu lui fais faire le saut de l'ange pour qu'on soit enfin convaincu de l'existence d'une Déesse ? Pari réussi !

La quête initiatique pour le réveil de Sterenn approche ! Le vieillard artisan peut enfin accomplir le projet d'une vie que l'Artiste accompagne à partir des derniers ingrédients trouvés. L'alchimie passe très bien au fil de tes sublimes descriptions !

J'espère que cet éveil sentant les fleurs et la pluie ne se soldera pas par un fâcheux coût à payer. Le vieillard et l'Artiste ne semblent n'avoir rien à perdre vu comment ils considèrent leurs propres existence. Mais que gagneront-ils quand la Déesse réclamera son dû ?

Chapitre fort fascinant ! Heureusement que le chapitre suivant existe !
Bleiz
Posté le 05/05/2025
Coucou Syanelys,

Contente de voir que tu "crois" désormais en la Déesse ! Tous les éléments sont en place pour le réveil de Sterenn à ce stade, ce serait dommage que l'Artiste ne puisse pas voir ça à cause d'une crise de nerfs. Et merci, je suis contente que les descriptions te plaisent toujours ! J'ai parfois peur d'en faire trop - mais c'est si difficile de résister à un peu de poésie !

J'aime bien ta façon de te concentrer sur le prix à payer, et je t'avoue que j'ai très hâte de lire ta réaction quand on arrivera à ce stade de l'histoire...
Elly
Posté le 02/05/2025
Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé que le fait qu'il saute était métaphorique, à la fin du précédent chapitre x) c'est peut-être la fatigue, mais en tout cas, j'ai été dans la même incompréhension que le vieillard. J'ai pas tout à fait compris les raisons de ce saut, peut-être que c'est l'effet voulu ?

J'aime bien la relation entre le vieillard et l'Artiste. "Continue à te jeter du haut des falaises alors. Mais la prochaine fois, attends que ma fille soit réveillée, s’il te plaît." j'adore xD

Je me demande si la poupée va se réveiller, et si c'est le cas, quel en est le prix... Il en avait parler au début, il me sembe.
Bleiz
Posté le 02/05/2025
Disons que l'Artiste est "en colère", comme il le dit lui-même, entre autres à cause de la fillette qu'il a dû laisser derrière et parce qu'il se sent emprisonné par toute une série de choses... Ça s'éclaircira plus tard (je vais répéter ça souvent, je le crains, mais promis c'est vrai !)
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