Fumée

Je suis la marionnette de mon temps,

J'ai le perfecto en cuir

Qui va bien.

J'ai le cheveu bouclé,

Aérien.

Le rouge Dior sur mes lèvres,

Pulpeuses.

Et la cigarette suspendue,

A ma vie.

Je bouge sur commande,

Comme tout ce qui

Gravite

Autour de moi.

Je dis oui,

Mais pas non.

Et ma perfection,

Fausse

M'empêche de jouer

Mon vrai rôle.

Et le khôl

Coule

Sur mes joues,

Faites de soie.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.

Miette

Posté le 17/01/2021

Merci, j'aime beaucoup ce poème et ta forme en vers libres qui me parle beaucoup. Je ressens l'enfermement de la marionnette sous ses attraits flamboyants, et ses larmes qui m’apparaissent comme une respiration douloureuse de son corps sous les obligations.

Sinead

Posté le 18/01/2021

Bonjour Miette,

Merci pour ton retour.
Faire semblant est une bonne carapace mais aussi un piège, difficile d'être soi-même dans ces cas là.

Grde Marguerite

Posté le 01/12/2020

Là je visualise très bien une photo en noir et blanc contrasté avec une femme sur une moto, la clope au bec, en pastiche de Marlon Brando dans "L'équipée sauvage" (un cliché d'Helmut Newton ?). Ce texte est suffisamment évocateur pour faire resurgir ce souvenir incertain...
Toujours jolis textes qui empruntent beaucoup aux haïkus par leur façon de suggérer. J'aime ce "less is more"...

Sinead

Posté le 02/12/2020

C'est à peu près ça oui !
Merci pour ta lecture ☺️

Vous lisez

Un jour, une image, un récit.

Abonnez-vous à la newsletter

Recevez la newsletter de Plume d'Argent