-Donc là, si j’ai bien compris, ils veulent qu’on accomplisse un miracle dont ils ne peuvent pas nous révéler la nature, mais ils veulent nous aider à le réaliser. C’est à n’y rien comprendre ?!
-Je ne comprends pas plus que toi, Annter.
-De toutes façons, ils nous ont laissé carte-blanche, la seule chose qu’ils nous ont demandé était de rester une semaine pour nous entrainer quoi qu’on fasse. On fait quoi ? demanda Awt.
-Je pense que s’ils nous disent qu’il nous faut un entrainement physique c’est qu’il nous en faut un. Vous vous rendez compte que c’est l’empereur même qui nous a reçu ! s’exclama Annter.
En fait, un peu plus tôt, lorsqu’ils se sont présentés au palais, l’empereur les avait conviés. Et ils s’en souvenaient parfaitement.
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Une heure plus tôt, ils se présentaient à la bouche des gardes, entrée discrète.
-Que veux-tu petit ? dit d’une voix bourrue un garde à Auldon qui s’était avancé. Je n’ai pas le temps de vous torcher le derrière, retourne dans les jupes de ta mère.
Entendant ses amis rire discrètement ce qui l’énerva, Auldon se redressa et répondit avec tout le sérieux possible dans sa voix.
-Si tu ne nous laisse pas passer, tu t’attireras les foudres de l’empereur lui-même. Donc écarte toi de notre chemin.
-Je ne vois pas ce que tu veux dire par « les foudres de l’empereur » et je m’en fiche tant que toi et tes camarades ne montrez pas de laisser passer on ne passe pas.
-Bon, je reprends. Continua Auldon entendant ses amis rire franchement sans retenu ce qui eut le don de l’exaspérer encore plus. Ou tu nous laisses passer ou je communique à l’empereur qu’un imbécile de garde ne veux pas laisser passer celui qui depuis un mois est son protégé ainsi que ses amis. Voudriez-vous qu’il vienne ou en tout cas envoie quelqu’un ? Non. Alors s’il vous plait laissez-nous passer.
Auldon avait proféré la fin de sa tirade directement dans la tête du garde à l’aide du dessin pour qu’il comprenne ce dont il était capable, et puis aussi pour pas qu’il n’y ait d’autre témoins qu’eux deux de l’insulte dont il l’a qualifié.
Le garde comprenant qu’il avait perdu et car il ne voulait pas risquer son poste s’écarta en grommelant.
En rentrant, ses compagnons s’étaient tus un peu vexés qu’il ait réussit a les faire passer.
En rentrant, un serviteur aperçu Auldon et lui dit :
-L’empereur vous demande, jeune homme.
-D’accord, merci. Nous y allons tous de suite.
Après avoir rejoint le bureau du monarque, Auldon les prévint encore une fois.
-Je vous rappelle que c’est la personne qui dirige environ quatre millions de kilomètres carré et des millions de personnes alors faites preuves de respect devant lui. Cela serait bête que l’un de vous finisse en prison car il l’a sans le vouloir insulté, n’est-ce pas ? dit-il en sachant parfaitement qu’ils ne risquaient pas la moindre chose sauf s’ils tentaient de tuer l’empereur ou son entourage, ce qui ne risquait pas.
En rentrant dans le bureau, Auldon salua tandis que ses amis restaient muets. Rigolant intérieurement, Auldon se demandait s’il leur dirait un jour la vérité tant les voir ainsi était drôle.
-Présente moi tes camarades, Auldon. dit Sil’Afiant, l’empereur.
-Voici Awt, Arlien et Annter. en les désignant de gauche à droite. Ils viennent tous de Terre, je ne les ai pas ramenés grâce à un pas sur le côté, messire. Ce sont eux qui sont venu dans l’Ailleurs par un moyen inconnu de l’empire qui faciliterai bien des choses.
-Quel est-il ?
-Figurez-vous qu’il existe à l’est de la grande dévoreuse une énorme maison avec des centaines de portes. Fais étrange, l’herbe ne semble pas pouvoir attaquer la maison.
« Les portes donnent toutes sur Terre. Celle que nous avons emprunté pour venir jusqu’ici donne dans une forêt à côté de la ville où nous habitions. Vous dites savoir que les alaviriens sont arrivé il y a quelques 3000 années ?
-Oui, c’est cela.
-Eh bien je pense avoir élucidé ce mystère. Les alaviriens et les hommes des cités états ont dû créer la maison, franchir la grande dévoreuse puis s’établir dans les plaines du souffle puis le long du Pollimage.
-Si ce que tu dis est vrai, alors cette découverte pourrait répondre a bien des questions. Je vais envoyer une équipe là-bas. Vous pouvez disposer.
-Pardonnez-moi, empereur de Gwendalavir, mais Auldon nous a dit qu’il était impossible de voyager avec un pas sur le côté que vers un lieu que l’on connaissait sauf pour le grand pas la première fois. Donc comment allez-vous envoyer une équipe vers un lieu qu’ils ne connaissent pas ? demanda Arlien.
-Il se trouve dans l’empire un homme qui a un talent unique, entre autres celui de faire un pas sur le côté vers un endroit qu’il ne connait pas. C’est lui que je chargerai d’amener l’équipe.
-D’accord, merci votre magnificence.
En sortant, Auldon ne put s’empêcher d’exploser de rires.
-Qu’est-ce que tu as ?
- « Merci votre magnificence. ».
-Je lui ai parlé avec respect comme tu nous l’avais demandé.
-J’avoue avoir un peu exagéré en disant que vous risquiez la prison si vous l’insultez. Du coup c’était vraiment drôle de te voir lui parler. Ce que vous n’avez pas vu c’est que lorsqu’Arlien l’a appelé sa magnificence il m’a jeté un regard interrogateur auquel j’ai répondu par un clin d’œil.
-Tu t’es vraiment moqué de nous à ce point ? demanda Awt.
-Comment dire ?... Oui ! s’exclama Auldon railleur.
Leurs chamailleries s’interrompirent par l’arrivée de Sayanel.
-Bonjour Auldon, ce sont les amis dont tu m’avais parlé ?
-Oui, voilà Annter, Awt, …
-Sais-tu si l’empereur est libre ? Je dois lui parler dans l’instant.
-Euh, … Quand on est partis il était libre mais…
Il ne put terminer sa phrase, Sayanel avait disparu.
-Il a fait un pas sur le côté ? demanda Annter.
-Non, ce n’en était pas un. Je me demande ce qui l’a fait partir si vite. Venez, je vous emmène à mes appartements. Ils sont suffisamment grand pour nous quatre.
Une fois dedans, ils s’étaient servi un verre et discutaient de ce qu’ils allaient faire quand Sayanel refit interruption accompagné de maître Doume.
-Il faut qu’on parle.
« Avez-vous des souvenirs, réels datant de plus d’un an, ? Savez-vous pourquoi vous étiez dans cette ville ? Comment avez-vous trouvé la porte ? Avez-vous…
-Du calme Doume. dit Sayanel en posant une main apaisante sur son bras. Vous devez savoir qu’aujourd’hui nous ne connaissons pas toute la planète. L’empereur et son conseil ont décidé il y a quelques jours d’envoyer une équipe suffisamment forte pour traverser mers, forets et montagnes. Commençant par la Grande dévoreuse et terminant par le grand océan de l’ouest. Liant amitié avec les peuples intelligents croisés en route. Et aujourd’hui il sait qui il enverra.
« Mais avant vous devez savoir qu’il existe une prophétie qui parle de quatre jeunes gens. Je vais vous la réciter. « 4 humains viendront. Pas du même temps, ni du même âge, pourtant tous frères et sœurs, la même année ils se trouveront scellé par un destin commun, leur âge ils sauveront de la perte qu’ils ont ouverte. Fils, fille, petit-fils ou petite fille, d’un héros du même temps ils descendront. Dessinateur ou Bâtisseur, pure seront leurs cœurs, unis par leur destinée, unissant les peuples, leurs pouvoirs ils s’échangeront alors ils le vaincront. » Tout nous porte à croire que les quatre humains sont vous.
-Attendez, vous venez de nous annoncer que nous sommes l’objet d’une prophétie où nous devons changer le monde, le sauver d’un mal inconnu et rétablir l’ordre ? C’est une blague !? Et comment pouvez être certains que c’est nous ? intervint Annter.
-Laissez-moi terminer s’il-vous plait. Il est dit que ces cinq humains uniront les peuples, or nous savons que seuls les Hommes vivent en peuples. L’empire en et les cités états aussi. Seulement, ils se peut que la prophétie parle de plus de deux peuples, et dans ce cas pour s’unir avec un peuple il faut déjà savoir qu’il existe. C’est donc votre mission car si c’est vous qui devez les unir quoi de plus logique que ce soit vous qui les découvriez ?
-Peut-on refuser ? demanda Awt qui réfléchissait à la proposition.
-Vous êtes libre en effet de refuser mais dans ce cas votre place n’est pas au palais logé et nourris mais dans la ville à la recherche d’un travail pour subvenir à vos besoins. Et puis sincèrement à votre âge et sans adultes pour vous protéger vous avez autant de chance de mourir que si vous partiez en expédition.
Sa dernière phrase avait jeté un froid sur les jeunes gens qui se sentait soudainement très vulnérable dans ce lieu qu’ils ne connaissaient pas.
-On n’a pas vraiment le choix, là. dit Arlien.
-On a toujours le choix Arlien. Même si tu as un couteau sur la gorge tu as le choix entre te laisser mourir et tenter de t’échapper. Après il suffit de faire le bon.
-Et qu’est-ce qui nous dit qu’on ne fait pas le mauvais ? demanda Awt.
-Personne.
-Si on part on est accompagné ? On est rémunéré ? Et puis pourquoi ce serai justement nous les enfants ? demanda Awt.
-Le seul moyen de le savoir, encore une fois, est d’y aller. Et puis qu’avez-vous à perdre ?
-Beaucoup car Auldon pourrait nous ramener sur Terre en une milliseconde et on serait en sécurité.
-Ce que tu dis est vrai mais pourquoi le mal ne surgirait pas de Terre ou ne pourrait pas traverser les portes de la maison ?
-Vous êtes vraiment en train de nous dire acceptez et vous aurez une mince chance de vivre ou refuser et mourrez ?
-Le choix doit rester votre, je ne fais que donner toutes les cartes.
-Pouvons-nous nous retirer pour réfléchir à cette proposition ?
-Bien sûr mais il ne faut pas trop tarder.