Leur entrainement commença le lendemain. Au programme : musculation, maniement du sabre, lutte, souplesse mais aussi connaissance sur l’empire, l’Ailleurs et le dessin. Ils commencèrent tout juste à ressentir leur améliorations et le changement de leurs corps qu’ils durent partir.
Ayant peut dormi stressé par le départ proche, Awt se posait beaucoup de question. Quand rentrerait-elle ? A quoi servirai-t-elle dans cette mission ? En est-elle vraiment digne ? S’entendra-t-elle bien avec le reste de la compagnie ? Que découvriront-ils ? Alors que toutes ces question la taraudait, la nuit passait.
Le jour ne s’apercevait pas encore qu’un serveur vint le sortir de son lit. N’étant pas du matin, Awt mit plus de temps que ses amis. Vêtu d’habit du lieu, c’est-à-dire pantalon et tunique de toile accompagné de bottes souple, elle rejoignit les autres dans le salon où ils finissaient de petit-déjeuner. Au menu : viande de siffleur, légumes et fromages avec pain aux herbes. Gouttant ce dernier, Awt retint un au-le-cœur. Le gout des herbes était très prononcé. N’ayant avalé presque rien, elle repoussa son assiette et détailla, comme à son habitude, les occupants des places de la table. En plus d’eux quatre se trouvait une jeune fille vêtue d’une simple tunique blanche couchée sur son cahier en train de dessiner. Il ne la voyait pas bien, c’est pourquoi elle passa rapidement à un homme, ou plutôt un adolescent, enfin… il avait à peu près vingt ans. Suivait un homme plus âgé, vers la quarantaine, avec une petite bedaine que dissimulait mal sa bure sophistiquée. Ensuite vint un homme corpulent. Très. Mais il ne possédait pas de graisse, juste des muscles qui se gonflait à chaque fois qu’il se resservait dans un plat. Un autre homme, non, une femme, était assise au bout de la table et semblait essayer de ne pas se faire remarquer. A son armure d’une pièce de métal noir souple Awt compris que ce devait-être une de ces armures de vargelite dont Auldon avait parlé lors de la discussion et en déduisait qu’il s’agissait du légionnaire, ou plutôt de la légionnaire. Une autre femme se tenait droite comme un i et n’ouvrait pas la bouche. Son corp clamait qu’elle écoutait ce qui se passait mais ses yeux témoignaient une intense concentration. A la vue de la barre de navire brodée sur sa tunique, Awt comprit que c’était le navigateur. Un homme à l’air sérieux et sévère se tenait à sa gauche. Lui n’était pas rigide physiquement mais dans sa voix. A chaque fois qu’il adressait la parole à quelqu’un, cette personne se sentait agressée. A la table voisine, derrière lui, Awt vit un être humanoïde grand de trois mètres et large de deux couvert d’une fourrure et habillé d’un pagne. Il appuyait sa tête sur sa main, affalé sur la table. Quand il vit qu’Awt le regardait, il dit d’une traite :
-Bonjour bonne journée non ?
-Euh… Oui, sans doute. répondit Awt qui pensait avoir mal comprit la phrase.
-Tu pars avec nous affronter les dangers dangereux du voyage ?
Cette fois, Awt comprit ce qu’il dit et répondit :
-Oui je viens avec vous. Je m’appelle Awt. Tu es un Faël ?
-Non, moi mon nom c’est Doudou. Et je suis un troll.
-Ah…D’accord. Tu ne manges pas ?
-Non je n’aime pas la nourriture pour hommes omnivore.
-Tu manges quoi ?
-Je crois que si je te le dis tu n’auras plus faim alors je ne vais pas te le dire en me taisant. Regarde là c’est un faël. dit-il en montrant un être petit, au visage triangulaire. Vêtu d’habits de fourrure sans manches, il portait un arc et un carquois dans son dos.
-Tu sais comment il s’appelle ? demanda Awt.
- Il s’appelle Ding loong.
-Tu m’as appeler ? dit le faël.
-Non Ding loong, il te présentait juste. répondit Awt.
Ils n’eurent pas le temps de converser plus car dans un brouhaha tout le monde se leva dans la salle et se tourna vers l’entrée.
-L’empereur de Gwendalavir : sir Sil’ Afian. proclama un héros.
Après être rentré dans la salle sous les murmures, il s’avança vers la table et dit :
-Auldon Condo ; Awt Basen, Annter Guerne, Arlien Joueur, Destan Til’ Illan, Boun Ingan, Ding Loong, Eejil, Doudou, Orma Vay’ Dali, Genor Fetsu, Vuole Des’ Ima, Doume Fil’ Battis, Elio Métis, Sayanel Lyyant et pour finir Calre Un’ Berne.
« Vous tous, enfants de la prophétie, héritier des marches du nord, Fils de Rhous, Seigneur Faël, Gardiens de la Sérénissime, Légionnaire, Rêveur, Navigatrice, Chroniqueur, Métis et Analyste. L’empire, l’humanité et toutes les civilisations connues ou non, de la Terre et de l’Autre Monde, déclarons et chargeons en premier temps l’équipe de rallier tous les peuples connus afin de faire face à la menace encore inconnue, qui pèse sur toute les civilisations et la vie, sur l’harmonie. Nous vous chargeons en second temps de combattre et de vaincre cette menace.
« Pour ce faire, vous allez partir avec une missive où toutes les conditions sont écrites, où tous les peuples accessibles aujourd’hui ont signés. Vous partirez avec pour mission de mettre en place un réseaux de communication par Carle, de traverser les plans d’eau de toutes taille pour permettre le passage de la troupe par Vuole, de protéger et de représenter son peuple par Ding Loong, Boun et Destan, d’accompagner ces enfants dans leurs missions par tous.
« Nous vous donnerons également un document sur lequel est écrit que si vous demandez l’aide de quiconque dans l’empire, cette personne devra faire son possible pour vous sans se mettre en danger sauf si c’est son métier.
« Vous commencerez votre périple par la citadelle des frontaliers. Vous traverserez ensuite les ruines d’Hurindaï et de Valingaï. Vous passerez par Envaï, vous naviguerez sur l’Azul jusqu’à la fin de la grande dévoreuse. Ensuite vous aurez pour mission de continuer vers l’est jusqu’à avoir rejoint Gwendalavir.
« Je terminerais par ceci : revenez nous entier, ensemble et porteurs de bonnes nouvelles. Bonne chance !
Après ce long discourt, Annter vit l’empereur repartir et les gens présent se détendre.
Avec un sourire, il vit Arlien décroiser les bras et, sur sa tunique, une belle tache de fromage coulant qu’il cachait avec ses bras et qu’il essayait maintenant d’essuyer. S’amusant des agissement des personnes autour de lui, il faillit ne pas remarquer Auldon qui lui faisait signe de les suivre.
En se pressant un peut, il les rattrapa et remarqua que le chemin qu’il empruntaient était celui qui menait au bureau de l’empereur.
Une fois arrivé, l’empereur ouvrit la discussion.
-Mesdames et messieurs, Eejil et Doudou, et ami Faël. Si je vous ai demandés de venir dans mon bureau, c’est pour vous poser cette question. Êtes-vous tous sûr et certain de vouloir accomplir cette mission ? C’est maintenant que vous pouvez faire demi-tour, après il sera trop tard. Vous avez pu l’entendre tout à l’heure, nombre de missions reposent sur vous. Surtout toi Elio. Tu n’as que neuf ans et sort d’une péripétie. Tu es sûr ?
-Je crois que nous avons déjà eu cette discussion, non ? répondit le petit garçons au yeux verts.
-Soit. Sachez que si l’un de vous abandonnerait, je ne lui en voudrais pas, même toi, marchombre. Tu atteins un âge vénérable, es-tu sur de vouloir en être ?
Le regard de Sayanel suffit visiblement à assurer l’empereur.
-Alors bon voyage !
Chacun des quatre ne réfléchissaient pas aux risques mais à leur honneur s’ils abandonnaient alors qu’un enfant de neuf ans restait.