Comme d’habitude lorsqu’il rentrait chez lui, Auldon monta sur son vélo, mit son casque, et remonta la rue jusqu’au bar et il tourna à gauche. Mais, au bout de la rue, perdu dans ses pensées, il oublia la priorité à droite et passa en même temps qu’une voiture. La chauffeuse, qu’il reconnut au premier regard comme la professeure de technologie, était au téléphone. Elle réagit donc plus lentement. Le temps qu’elle freine, il se passa quelque chose qu’elle ne comprit pas. Une écharpe de brume apparu et se referma sur le cycliste qui disparut.
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Bien ailleurs, Auldon se releva sur une pente d’herbe douce et regarda autour de lui. Il se trouvait sur une colline parsemée de rochers sortants du sol. Non loin de là, il entendit un léger brouhaha. Il décida d’aller voir. Grimpant les derniers mètres, il découvrit dans la plaine s’ouvrant sous la colline, un plateau rocheux. Autour de ce plateau, une rivière tournant sans fin. Mais le cœur de ce paysage était ce qui se trouvait sur le plateau. Il se dressait une formidable majestueuse cité. Composées majoritairement de tours, elle était très aérienne. Des passerelles enjambaient le vide pour relier les tours entre elles. Quatre chemins pavés de dalles roses menaient à la cité. Quatre ponts faits de quatre matériaux différents, passaient au-dessus de la rivière et se transformaient en tunnel pour traverser la muraille d’eau entourant la ville.
Perdu dans sa contemplation, Auldon était hypnotisé. Il avait toujours aimé la beauté naturelle et les sciences. Mais son esprit scientifique s’était éteint à la vue du paysage logiquement impossible. Il ne se demanda pas comment la rivière pouvait tourner sans fin, ni comment ces tours trop hautes pour tenir seules restaient debout.
-Jolis non ? demanda un voyageur arrivé. On raconte qu’un homme a contemplé Al-jeit durant un jour et une nuit entière, et qu’au matin, il est mort. Heureux.
Se retournant, Auldon découvrit un vieil homme au chevaux blancs et à la peau ridée qui indiquaient qu’il était âgé, mais ses geste et la force de sa voix indiquaient le contraire.
-Bonjour monsieur.
-Appelle moi Sayanel. Coupa le voyageur.
-Bonjour Sayanel, donc. Vous ne passez pas par les routes ?
-Je te trouve au sommet d’une colline que peu de personnes gravissent, habillé d’une manière étrange, sans parents ni accompagnateur, alors que tu sembles bien jeune, et tu me demande si je ne passe pas par les routes ?
-Vous avez raison, c’est absurde. Puis-je vous demander où nous sommes ?
Sayanel leva un sourcil interrogateur mais répondit quand même.
-Nous nous trouvons au cœur de l’empire de Gwendalavir, du monde du même nom, à la capital Al-jeit. La plus importante des quatre cités. Mais comment se fait-il que tu ne connaisses pas cela ?
-C’est une très longue histoire. dit-il en soupirant. Mais ne sauriez-vous pas comment peut-on manger pour peu cher dans la cité ?
-Suis moi je vais te montrer. dit-il en commençant à descendre la colline d’une démarche souple en tenant son cheval par la bride. Auldon le suivit. Passant sur le pont avant de s’engager dans le tunnel, Auldon demanda :
-C’est du verre ?
-Non, c’est un seul et même bloc d’améthyste, ça forme la porte d’Améthyste. Je n’ai entendu l’histoire que d’une seule personne ayant la même ignorance que toi sur notre monde. Elle venait de la Terre.
-Cela arrive souvent ?
-De quoi parles-tu ?
-Que quelqu’un voyage d’un monde à l’autre.
-Non. Les seules personnes qui en sont capables sont les dessinateurs les plus doués.
-Qu’est-ce qu’un dessinateur ?
-C’est quelqu’un qui rend réel ce qu’il imagine. Certain sont dépourvu de Don ou presque. C’est mon cas. J’arrive tout juste à dessiner une flamme, et encore, seulement quand les conditions sont adéquates.
-Pouvez-vous me mener a quelqu’un qui peut m’informer sur ce talent ?
-Tutoie-moi s’il te plait. La seule personne qui peut te renseigner sur ce talent sans rien demander en échange est actuellement dans la ville. Il s’appelle Doume Fil’Battis et il est à l’académie des dessinateurs. Si tu y va maintenant, tu arriveras juste pour la fin de sa conférence. L’académie c’est le grand bâtiment à la flèche bleue. Tu ne veux plus aller manger ?
-Non, je crois que c’est plus important que j’aille voir monsieur Fil’Battis.
-Appelle le maître Fil’Battis. Tu viens de l’autre monde, n’est-ce pas ?
-Qu’est-ce qui vous … te le fait dire ?
-Tu parles comme les gens de là-bas. Ton accoutrement et bien d’autre signes que tu ne penses pas manifester. Je t’accompagne voir maître Fil’Battis.
Arrivés devant la somptueuse académie, ils entrèrent et Sayanel le dirigea vers une porte d’où s’écoulait un flot de personnes sortant après la conférence. A contre-courant, Auldon eut du mal à se faufiler au milieu des alaviriens tandis que Sayanel passait comme s’il n’était que brume ou vent.
Une fois entré dans l’auditorium, ils se dirigèrent vers l’estrade où un homme vêtu d’une tunique descendant jusqu’à ses pieds rangeait ses feuilles dans sa sacoche. Levant la tête, il aperçut le duo et son visage s’éclaircit alors qu’il se dirigea vers eux d’un pas vigoureux. Il s’exclama :
-Sayanel Lyyant, que fait tu ici mon ami ?
-Je te salue aussi, Doume. J’ai croisé à une dizaine de minutes d’Al-jeit un jeune garçon qui semble avoir fait le grand pas.
-Qui est-ce ?
-Il vient de terre et ne connais à rien à notre monde. Il ne m’a pas donné son nom.
-Puis-je le voir ?
-Bien entendu. répondit-il.
Sayanel s’écarta pour que Fil’Battis puisse voir Auldon. Il l’observa un moment sans rien dire puis son visage afficha une expression étrange. Il se tourna vers Sayanel et sembla converser avec lui sans qu’ils ne commettent un seul son ni un seul geste. Rapidement, Sayanel afficha également un air intrigué. Il se tourna vers Auldon et demanda d’une voix préoccupée :
-Qui sont tes parents ?
-Je n’en ai pas, je vie dans une famille qui m’a accueilli.
Doume se remit à converser avec Sayanel, mais cette fois ils ne prirent pas la peine de cacher leur discussion à Auldon.
-Il vient de l’autre monde. C’est sûr.
-Seul un dessinateur de très haut niveau pourrait faire le grand pas.
-Tout le porte pourtant à croire. Ses habits viennent de là-bas, il ne connait rien à l’empire.
-Nous devons le mener à l’empereur. Il élucidera j’espère le mystère.
-D’accord. Je l’y mène après lui avoir donner à manger. J’entends qu’il a faim, et il ne sera pas dit que Doume Fil’Battis aura laissé un enfant avoir faim. dit-il pour clore la conversation.
En effet, Auldon avait le ventre qui gargouillait depuis cinq minutes. Jetant un regard à sa montre, il vit qu’il était dix-neuf heures. Sachant qu’il n’avait pas gouter, il avait très faim.
Alors Sayanel les quitta, et maître Doume le fit rentrer dans un restaurant à l’extérieur de l’académie.
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Bien ailleurs, un peu plus tôt, un train passa dans la gare de la ville. Laissant sur le quai un homme seul. Dix minutes après, on retrouva cet homme qui rentrait dans sa maison, il pensait retrouver sa compagne et l’adolescent dont ils s’occupaient. Mais une fois la porte fermée, il appela sa femme. Il comprit qu’il n’y avait personne. Se dirigeant vers la cuisine, il vit leur chat qui essayait d’attraper quelque chose sous un meuble. L’homme se baissa, et reconnut dans la pénombre un chuchoteur. Il prit le chat et le mit dehors puis revient près de l’armoire. Il prit délicatement le rongeur dans ses mains. Le rongeur, reconnaissant Christian, ou plutôt Coralin, de son véritable nom, se mit à lui transmettre un message. Coralin reconnut la voix de son épouse.
-Coralin, je suis retourné en Gwendalavir. Alors qu’il rentrait du collège, Auldon s’est fait renverser, j’ai reconnu son vélo. Mais il n’y a pas une goutte de sang sur le lieu. Je pense qu’il a fait un grand pas car j’ai essayé de le repérer sur Terre mais il n’y est pas. J’ai également essayé de te prévenir mais je ne sais pas pourquoi je n’y arrivai pas. Surement le stress. Renvoi-moi le chuchoteur dès que tu es rentré que je vienne te chercher. A tout à l’heure.
La voix s’éteignit aussi doucement qu’elle s’était élevée. Pensivement Coralin oublia de renvoyer le chuchoteur qui lui rappela sa présence d’un petit couinement interrogatif.
-Va voir Elima, petite bête.
Auldon fait le pas sur le côté et commence à découvrir Gwendalavir. Il va déjà rencontrer l'empereur, c'est allé vite dis-donc^^ Pressé de découvrir ce personnage, dans mon souvenir on ne le voyait pas dans la quête d'Ewilan.
Sa situation semble intéresser le dénommé Coralin, son talent aurait donc déjà été repéré ? Les pièces du puzzle se mettent doucement en place...
Mes remarques :
"lorsqu’il rentre chez lui," -> rentrait
"pleine s’ouvrant sous la colline" -> plaine
"est ce qui se trouve" -> était trouvait
"Quatre ponts fait" -> faits
"passait au-dessus de la" -> passaient
"qu’un homme à contemplé" -> a
"qu’il était âgée," -> âgé
"indiquaient la contraire." -> le contraire
"les plus doué." -> doués
"Auldon eu du mal" -> eut
"il vit leur chat qui essayai" -> essayait
Un plaisir,
A bientôt !
Je corrige ça tout de suite !
Merci pour tes commentaires constructifs (tu es d'ailleurs le seul à m'en donner😅, alors que certaines de ces erreurs sont flagrantes - je crois - ).
A bien assez tôt.
Hâte de découvrir ça alors ^^
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A bientôt !