Gwendalavir Chapitre 8

En cours, la dernière heure de cour la veille des vacances d’automne, alors qu’il recopiait le cour d’histoire, le stylo d’Arlien fuit sans crier gare. Lâchant un juron sonore, Arlien essaya d’arrêter la fuite. Le professeur, ayant entendu la grossièreté, relava la tête de son cahier et dit :

  -Dis-donc, Arlien. Puis-je savoir ce qu’un mot pareil fait dans la bouche du plus sérieux de mes élèves ?

Arlien fayotait beaucoup auprès des professeurs, c’est pourquoi le professeur pensait ce qu’il disait. Néanmoins, les élèves de la classe sachant parfaitement comment était Arlien lorsqu’il n’était pas en présence d’adultes, explosèrent de rire en entendant la phrase de leur enseignant.

  -Je ne vois pas du tout ce qu’il y a de drôle ! Et expliques toi Arlien si tu ne veux pas que je te mette une punition pour grossièreté.

  -Il se trouve que mon stylo bille a fui et que j’en ai partout. J’ai été surpris. Puis-je me laver les mains ?

  -Vas-y et les autres on continue de copier le cours dans le plus grand des silences. termina-t-il en accentuant bien la fin de sa phrase.

Après s’être lavé les mains trois fois d’affilée sans que l’encre ne paraisse s’en aller, il revint en classe avec une demi-douzaine de feuilles d’essuie-tout. Constatant l’ampleur des dégâts, il commença à essuyer ce qui n’était pas encore sec, c’est-à-dire quelques gouttes, puis s’assit brusquement mais discrètement, ce qui témoignait à la fois son énervement et sa volonté de ne pas se faire remarquer par son professeur.

Acceptant la situation telle qu’elle était, il se calma et essaya de redonner de l'attention au cour. N’y arrivant pas il se concentrat, mais pas sur le cour. Il imagina pouvoir retirer toutes les particules d’encres et ainsi continuer à écrire. A son plus grand étonnement et à celui de son voisin, il réussit. Il n’attira pas seulement l’attention de son camarade, d’ailleurs, vu que toute l’encre présente dans la classe venait vers lui ! L’encre se rassembla en une boule d’une vingtaine de centimètres de diamètre au-dessus de son cahier à carreaux maintenant vierge.

N’y comprenant rien, il relâcha son attention et toute l’encre s’écrasa par terre. Sous les cris des élèves, la sonnerie de fin de cour sonna. Ses trois amis l’escortèrent jusqu’à l’extérieur après s’être échappé et avoir laissé l’encre et ses affaires tel quels, ayant encore une heure de cour dans cette salle après pour ranger.

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  -Comment as-tu fais cela ? demanda Annter. Ce n’est pas possible !

  -C’est que… je ne sais pas. J’ai voulu rassembler l’encre en sachant très bien que ça ne se réaliserai pas et puis ça s’est réalisé.

  -C’est marrant, j’ai ressenti quelque chose en moi, comme un écho. Si ! Si ! Je t’assure. Dit Annter à Awt qui abordait une mine sceptique.

Laissant là leurs discussion étant incapables de trouver un fait collant avec la réalité, ils rentrèrent en cour.