Profitant des vacances, les quatre amis s'étaient donné rendez-vous pour faire du vélo tous terrains dans la forêt.
-Tu n’avais pas dit que tu avais des colonies à toutes les vacances ? demanda Arlien à Awt.
-Si.
-Comment ça se fait que tu sois là alors ?
-Ben j’ai fugué.
-Tu peux t’expliquer ?
-Je n’ai jamais aimé les colonies, cependant, agir en cachette, comme tu le sais, pas de problèmes.
-Et tu ne crains pas de te faire punir ?
-Non ils s’en fichent tant qu’on ne fait rien d’illégal et qu’on revient au bout d’une semaine max.
Avant qu’ils ne continuent leur conversation, Annter qui aimait toujours être le premier et qui ouvrait la voie cria :
-Attentions les gars il y a une grande descente !
-OK Annter ! répondit Awt puis retransmit la mise en garde à l’arrière. Préférant passer les uns derrière les autres, ils ne purent plus discuter mais continuèrent d’avancer.
Abordant la déclinaison, alors que tout allait bien et qu’il contrôlait sa descente, Annter tomba sur le côté et roula jusqu’en bas avec son vélo. Awt n’eut que le temps de freiner des quatre fers et de mettre pied à terre avant que les autres, qui n’avaient pas vu ce qui s’était passé ne lui foncent dedans. Mais heureusement, en freinant, Awt était sorti du sentier et reposait contre un tronc, ce qui leurs permis de ne pas rejoindre Annter de la même manière que lui.
Une fois redressés, chacun descendit à pied vers Annter en se demandant quelle était la cause de la perte de contrôle de son VTT.
Le premier au pied de la pente, Arlien essaya de sortir la jambe d’Annter du cadre de son vélo. Après qu’il fut libéré et qu’il eut bu un coup, son camarade lui demanda :
-Mais comment tu as fait ton compte pour tomber ?
-Vous n’avez rien vu ?
-A part toi qui tombes sans raison apparente tu veux dire ? Non, nous n’avons rien vu.
-Et cette lumière, là. Dit-il en montrant du doigt un gros chêne sur leur gauche.
-Tu es sûr que tout va bien ?
-Oui, a part ma jambe qui s’est coincée je n’ai que des égratignures.
-Et tu dis que tu vois une lumière ?
-Oui, comme une porte sur ce tronc, là-bas. Vous ne la voyez pas ?
-Nous on voit le tronc mais pas la lumière dont tu parles.
-He bien allons voir, ainsi nous saurons si je suis fou et qu’il n’y a pas de porte.
Sur ce, il se leva en boitillant et se dirigea vers l’arbre en question, les feuilles mortes grinçant sous ces pieds.
-On fait quoi ? demanda Awt à son ami. On le ramène en dehors de la forêt et on appelle ses parents ?
-Non. dit avec force Arlien. La clef de l’énigme qui nous trimbale depuis le début de l’année et aussi de la disparition d’Auldon se trouve peut-être là-bas. Accompagnons-le et évitons qu’il ne se mange le sol.
Ainsi, tous deux suivirent Annter vers le chêne.
Le chêne, plus grand que le plus grand des arbres de la forêt, était entouré d’une barrière de rondins de bois par endroit cassés. Devant, un écriteau reposait sur un pilier. Sur l’écriteau était écrit : « Ce chêne est le plus vieux de la forêt actuelle. On raconte qu’il fut planté alors que les bâtisseurs créèrent les grands chemins en Europe pour leur propre compte avant même les romains. Ce qui est sûr, c’est qu’il est la porte qui a permis la plantation de la forêt tel que nous la connaissons. La majorité des chênes présent dans la forêt sont fruits de ses années. » Après l’avoir lu à voix haute. Annter leur dit :
-Et là vous ne la voyez toujours pas, la porte ?
-Désolé mais nous ne voyons qu’un chêne noueux. dit Awt.
-Ce n’est pas vrai vous le faites exprès ! s’énerva Annter. Et là ?
Dans un hoquet de surprise, ils virent la main d’Annter disparaitre progressivement dans le tronc. D’un coup Arlien s’avança et plaqua sa main sur l’écorce, du moins, essaya. Car lui aussi, s’il ne voyait pas la porte avant, la voyait maintenant par intermittence.
-C’est étrange moi je vois une espèce de cadre lumineux maintenant que tu es passé de l’autre côté.
Annter qui a continué d’avancer disparu totalement. Pourtant, sa voix leur arriva, caverneuse :
-Euh… les gars vous pouvez venir s’il vous plaît ? je dois vous montrer un truc.
-Puisqu’on te dis que nous on ne peut ni voir ni traverser cette porte, comment veux-tu qu’on vienne ?
-J’ai peut-être une solution Arlien, dit Awt qui n’en croyait pas ses yeux. Peut-être que ce que nous voyons appartient à une réalité à laquelle nous ne sommes pas habitués ? Peut-être que si Arlien et moi fermions les yeux pour ne pas voir ce qui ne se révèle pas à nous, et que tu nous guiderais physiquement, nous pourrions traverser le bois ?
-Franchement, commence Annter en sortant, je ne sais pas si ça peut marcher. Mais ce dont je suis sûr, c’est que cette porte n’est pas la seule.
-Comment ça ?
-Eh bien quand j’ai franchi la porte de l’arbre, je suis arrivé dans un couloir. Un couloir sur lequel se trouvaient plusieurs portes. Au bout du couloir se trouvait une grande pièce habillé comme un salon. Dans ce tronc se trouve une véritable maison de dizaines de pièces !
-Si nous le racontons à quelqu’un, cette personne ou pensera que nous faisons une blague, ou que nous avons eu des hallucinations, et nos parents nous prendrons pour des dingues. Il faut que personne ne l’apprenne.
-Pas de problèmes ! affirma Annter. Ce que j’ai découvert de l’autre côté de cette porte que vous ne pouvez pas voir ni sentir a suffisamment ébranlé mes certitudes sur le monde dans lequel nous vivons que je pense que si je le racontai à mes parent, ou ils me prendraient pour un fou, ou ils penseraient que je leur mens. Bref, je ne dirai rien.
-Je propose que nous remettions ce test pour pénétrer à la suite d’Annter dans le tronc à demain. Rendez-vous au lac du pinson à 14h demain après-midi d’accord ? proposa Arlien.
Tous ayant acquiescé en silence, ils enfourchèrent leurs vélos et firent demi-tour après un dernier regard vers l’arbre. Ils effectuèrent le trajet du retour en silence car tous ressassaient dans leur tête les récent événements et tissaient des liens avec ce que leur avait raconté Arlien au début du mois, créant suppositions et essayant de trouver des faits logiques.
Intéressant de découvrir cette porte, on sent que le départ pour Gwendalavir est plus proche que jamais. Le tunnel avec de multiples portes est intriguant, j'ai hâte de le découvrir de l'intérieur.
Mes remarques :
"se sont donné" -> s'étaient donnés
"-Et tu ne crains pas de te faire punir ? -Non ils s’en fichent tant qu’on ne fait rien d’illégal et qu’on revient au bout d’une semaine max." ah bah d'accord, dans mon accueil de loisir c'était pas le même état d'esprit xD
"avant que les autres qui n’avaient pas vu" virgule après autres
"ce qui leurs a permis qu’ils ne rejoignent pas Annter de la même manière que lui." tournure à changer
"qui sans raison apparente tombes tu veux dire" -> tombes sans raison apparente
"de rondins de bois par endroit cassé" -> cassés
"Il ne faut que" sans le "ne"
"que si je le racontai racontais prendraient pour un fou, ou ils penseront," il faut mettre les deux au même temps
"avec ce que leur a raconté Arlien" -> avait
"créant supposition" -> en créant des suppositions
Toujours sympa,
A bientôt !
Je m'empresse de corriger ces erreurs.
Merci beaucoup et à bientôt !