Heures de colle bis

Par Jowie

Heures de colle bis

 

— Pardon ? se hérissa Sœur Rosemonde le lendemain matin, après un tour aux quartiers équins. Mademoiselle Bronwen se faufile entre les gouttes sous prétexte de la fatigue ? Non, non, non, ça ne se passera pas comme ça ! Si mademoiselle est si flemmarde, elle recommencera ce soir et chaque nuit de la semaine s'il le faut, nom d'une échalote !

Ce fut ainsi qu'Eleonara se retrouva à ramasser les piles de crottin pour la deuxième nuit d'affilée avec deux fois plus à nettoyer, faute d'avoir achevé sa corvée le soir précédent. Les cernes creusés, elle grommelait des « pas juste » et des « pas de ma faute » en administrant des coups de pieds aux amas de paille mouillée.

Eleonara s'agrippait à ses outils avec une telle force que ses articulations blanchissaient. Elle avait été incapable de se concentrer de toute la journée, trop occupée à se ressasser les paroles de Sgarlaad.

Frère et sœur. Pure de cœur. Remerciée. Ce n'étaient pas là des moqueries, mais des compliments. Or, comment accueillait-on les compliments, la gratitude et les excuses ? La Dame ne le lui avait jamais enseigné. Après tout, ce pouvait être une stratégie sylvaine pour la désarmer.

Pure de cœur. La seconde signification de Bronwen troublait Eleonara encore plus que la première, alors qu'elle aurait dû en être soulagée ou au moins flattée. Ce n'était pas du tout le cas. Son cœur se reconnaissait parfaitement dans une pomme pourrie ; teinté et noirci, il se méfiait de la merci d'autrui, trop souvent précaire.

L'image de l'ex-Sylvain et de son œil tuméfié lui revinrent en tête. Plus le temps s'égrenait, plus l'elfe essayait à deviner l'intention des Nordiques en venant au Don'hill. On les malmenait, on les humiliait et pourtant ils se tenaient quiets, ne créaient aucun scandale, se laissaient faire.

Dans quel but ?

Des résonances de pas se dirigeaient vers l'écurie. Eleonara, cette fois, s'était préparée à une éventuelle rencontre. Avec raideur, elle se détourna de la porte à vantaux et mima un vif intérêt pour les mouches pendues aux toiles d'araignée d'une encoignure.

Le déclencheur de tous ses malaises était là ; Sgarlaad était arrivé. Elle reconnaissait sa cadence maintenant, espacée et lente. Elle l'entendait même respirer. Il n'était pas seul.

— Bronwen ! s'exclama Agnan, avant de la prendre à bras-le-corps en rigolant.

Se croyant d'abord frappée d'un arrêt cardiaque, l'elfe se laissa étreindre, frigorifiée. Personne ne l'avait jamais enlacée, à l'exception de la Dame peut-être, dans ses premières années de vie.

Quand le jeune convers la relâcha, elle se permit de souffler et de le regarder. Une imposante bosse lui poussait sur le front. Il lui sourit et s'élança dans un babillage effréné :

— J'ai tellement de choses à te raconter : des anecdotes à dormir debout, des blagues à mourir de rire, des ragots...

À l'embrasure de la porte, Sgarlaad toussota subrepticement. Le contour de son œil droit tirait encore sur le mauve.

— Ah, reprit Agnan, sa gaieté remplacée par un rare sérieux. Mmh. À propos d'hier. J'espère que tu ne lui en veux pas, à Sgarlaad. Il manque drôlement de charme et d'éloquence – contrairement à moi – mais pas de franchise.

Il baissa la voix.

— Il y va un peu dur avec les mots mais le cœur y est, crois-moi.

Wa seigch thaw ? s'enquit son compatriote, appréciant peu d'être écarté de la conversation.

— Pas de dialecte ! le gronda Agnan. Bronwen, si tous les Einhendriens te ressemblaient, les choses seraient très différentes par ici. On se serait déjà naturalisés, hein, Sgarlaad ?

Le dénommé souffla par le nez en désapprobation. Agnan l'ignora et exécuta une révérence.

— Merci, amie.

Amie, un terme interdit pour une héritière de Hêtrefoux.

Depuis leur accession au Don'hill, Agnan et Eleonara n'avaient pas eu la chance de discuter ; les horaires chargés et les codes entre couvent et moinerie les avaient séparés. Se croiser au réfectoire ne permettait qu'un sourire, un hochement de tête, un clin d’œil. Un clin d’œil qu'Agnan savait rendre chaleureux et revigorant. De tous les humains, seul ce garçon venu des steppes lui inspirait de l'amabilité. S'ils avaient survécu au voyage de Franc-Boise à Terre-Semée ensemble en défiant peur, faim et braconniers, c'était grâce à leur protection mutuelle. Cet ingénu avait nourri de sa poche une créature désemparée, qu'il avait ensuite sorti des vils cachots sans raison manifeste. Pour sa candeur et sa générosité, Eleonara lui vouait une reconnaissance qu'elle n'apprenait à considérer qu'aujourd'hui.

Eleonara s'affaissa, le menton appuyé sur le manche de son trident. Quelle piteuse elfe elle faisait !

Deux yeux globuleux cerclés de taches de rousseur apparurent dans son champ de vision.

— Tu nous boudes ?

— Non.

Elle entra dans une stalle et continua à ramasser le crottin. Sgarlaad demeura à l'encadrement de l'entrée, fidèle à son poste. Agnan attrapa une fourche et mit les mains à la pâte. Pas littéralement, bien entendu.

— Tout se passe bien, au couvent ?

— Je ne manque de rien.

— Que fais-tu ici, à une heure pareille ?

— Je suis punie. Depuis hier.

— Depuis hier ? Pourquoi ?

— Je n'écoutais pas en cours.

Il s'arrêta pour la fixer.

— C’est pas glorieux, ça, Bronwen. Le monastère est réputé pour ses érudites. Idéal pour s'éduquer. Dans quelques années, tu seras philosophe, écrivaine, traductrice, mathématicienne et je ne sais pas quoi encore, alors pourquoi n'écoutes-tu pas ces vieilles biques ?

Sous sa carapace inattentive et sourde, Eleonara s’imprégna du reproche avec un grain de culpabilité. Ses corvées, elle ne les exécutait rien que pour avoir la paix, sans chercher à en tirer des acquis. Depuis son sacrement, des fleuves de connaissances s'étaient écoulés sous son nez et qu'avait-elle fait ? Les voir passer.

— C'est quoi le truc que tu portes autour du cou ? demanda soudain Agnan. Tout le monde en porte un.

— C'est l'Œil de Diutur.

— Quoi, ça, un œil ? Il ne doit pas voir grand-chose, Diutur. Je veux dire, c'est un caillou, quoi. Et même pas un joli caillou.

— C'est un caillou spécial, expliqua l'elfe. Un symbole. Pour rappeler aux hu... pour nous rappeler que Diutur nous observe en tout temps. Vous n'en avez pas, vous ?

— Si, répondit Sgarlaad, mais Agnïnwur a égaré le sien et s'est servi du mien pour viser un camarade irrespectueux. Nous étions au bord de la falaise ; mon pendentif est à présent au fond de la mer. Si Agnïnwur te pose ces questions, c'est parce qu'il était malade la première semaine de cours.

— Ouais, soucis d'estomac et tout ça, développa le garçon. Sûrement dus au trac. Bon, on change de sujet ? La guimpe et le voile ne te vont pas trop mal au final, Bronwen. Dis, les vœux éternels, tu y as réfléchi ?

À vrai dire, Eleonara s'était fait plaisir à éviter cette thématique. Dès son inscription au cloître, le temps s'était arrêté autour d'elle, sa vie avait pris un nouveau tournant, comme une rivière délaissant la montagne pour la vallée. Les dangers n'avaient pas cessé d'exister ; ils n'étaient seulement plus en mesure de l'atteindre. Les Crocs des Dragons délimitaient sa bulle, un coin de paradis où ses angoisses ternissaient. Celles-ci avaient beau la taquiner la nuit, elles avaient perdu de leur éclat. L'abbaye du Don'hill, trônant sur la campagne du duché d'Olys, la protégeait en la rayant du reste du monde. Et pour Eleonara, cesser d'« exister » se révélait être une sensation très agréable. Formuler les vœux d'éternité lui donnerait de plus accès à la Section Avancée de la bibliothèque.

S'offrir entièrement à une organisation humaine en échange de sa sécurité et de précieuses connaissances demandait cependant une vue sur l'avenir. Eleonara, elle, vivait au jour le jour, car le lendemain ne garantissait pas la sérénité de la veille. Si elle acceptait de se lier au Don'hill, il lui serait impossible de partir, or elle ne pouvait pas se compromettre, elle avait fait une promesse. À la Dame. À Hêtrefoux. À elle-même. Aux elfes.

Comprenant qu'Agnan ne recevrait pas de réponse, Sgarlaad encouragea son compagnon d'un subtil mouvement de sourcil.

Le garçon au crâne ras s’éclaircit la voix et, masqué d'une grimace enjôleuse, dit :

— Euh, Bronwen ? Tu le trouveras un poil inespéré, mais nous aurions potentiellement besoin de ton aide.

Eleonara se redressa et planta sa fourche dans la paille souillée.

Mon aide ?

C'est alors qu'un grincement retentit derrière eux. Sans se retourner, Eleonara saisit sa fourche et poursuivit sa fastidieuse tâche. Si quelqu'un la voyait converser avec des hommes – des Mikilldiens, en plus – elle allait avoir de sérieux ennuis.

Comme Agnan et Sgarlaad demeuraient silencieux, elle osa finalement lorgner par-dessus son épaules. Le premier faisait semblant de contrôler la propreté des harnachements pendus devant les stalles tandis que Sgarlaad, par manque d'inspiration, avait produit une miche de pain et mordait dedans.

Eleonara chercha l'intrus du regard. Elle eut de la peine à le trouver. C'est seulement en se penchant en dehors de la stalle qu'elle l'aperçut enfin ; il ne s'agissait que d'un enfant, un petit laïque avec une carotte dans la main. Avec une démarche inspirée des palmidés, il traversa le couloir et offrit sa carotte à une monture rousse.

— C'est mon préféré, dit-il en souriant à travers ses dents manquantes.

Eleonara, Agnan et Sgarlaad lui rendirent son sourire, quoi que le leur était plus crispé.

Quand il eut fini de caresser l'animal et de gazouiller à son intention, le petit laïque se planta devant les Nordiques avec sa cale marron de travers. Il semblait fixer la miche dans la main de Sgarlaad. Arrivant à la même conclusion, celui-ci fendit son casse-croûte en deux et tendit une moitié au garçon.

— Tu as faim ?

Le petit laïque recula.

— Ma maman m'a dit que je ne dois jamais accepter les cadeaux d'inconnus.

— Ta mère a raison de t'enseigner la prudence ; on ne peut jamais être trop méfiant.

— Ma maman m'a aussi dit que je ne dois pas m'approcher des étrangers parce qu'ils portent le diable en eux.

Eleonara fixa Sgarlaad et vit qu'Agnan faisait de même.

— Je ne crois pas que ta mère aimerait entendre mon opinion sur la question, dit enfin l'ex-Sylvain.

Le silence dura jusqu'à ce que l'elfe fît craquer ses phalanges. Alors, l'enfant, comme sortit d'un rêverie, leur souhaita bonne nuit et s'enfuit.

— Je vais faire des cauchemars ce soir, prédit Agnan.

L'elfe lorgna vers Sgarlaad qui, l'air ailleurs, gardait une main ferme posée sur le battant inférieur de la porte. Ce qui venait de se passer l'avait laissée coite. Elle avait envie de secouer la mère de cette enfant ; elle avait envie de se rouler en boule et de penser.

Sgarlaad, lui, adoptait une attitude si coupée du monde parfois, qu'Eleonara se demandait s'il ne le faisait pas exprès pour qu'on le prît pour un idiot. Elle ne se laisserait plus duper. Avec ses deux billes froides braquées sur elle, elle sentait une volonté et une force de pensée converger sur sa peau.

— Nous avons besoin de ton aide, renchérit Agnan, mais cette histoire doit rester entre nous, c'est une question de vie ou de mort.

À la recherche d'indices, Eleonara le fixa lui, puis son compatriote silencieux. Elle n'en trouva point.

— Rassure-toi : il n'y aura aucune tentative de meurtre, aucune bagarre, rien de la sorte. Je te le jure sur la tête de Voulï. Même en cas de complication, tu ne risques rien. On s'est mis d'accord, Sgarli et moi.

— Évite de m'appeler comme ça, maugréa Sgarlaad.

— C'est pour te punir d'avoir embarrassé Bronwen.

Sgarlaad émit un soupir et se rangea sous une figure morose.

— Alors, insista le jeunet, tu es avec nous, Bronwen ?

La dénommée se permit un instant de réflexion, avant de demander :

— Qu'attendez-vous de moi, exactement ? Et comment savoir que vous ne m'embobinez pas ?

S'ils espéraient un oui de sa part, au moins fallait-il lui éclaircir la situation.

— Pour l'instant, c'est secret. Tu me fais confiance, non ? Je ne te tends pas de piège. Je m'adresse à toi parce que je sais que tu ne me trahiras pas et vice-versa. Tout ira bien, parole d'honneur.

D'où puisait-il autant de conviction ? Eleonara n'était plus sûre de rien.

Illumination.

Cette offre renfermait une opportunité en or. Son cerveau déplia rapidement la procédure : se glisser dans les petits papiers des Mikilldiens, loucher sur leurs complots, découvrir leurs motivations, retracer leur rapport avec l'Opyrienne, rire du machiavélisme des humains. Et ensuite ? À décider. Ce qui importait pour l'instant, c'était une garantie d'indemnité, un pacte donnant-donnant auquel s'accrocher.

— Qu'est-ce que je gagne, moi, en vous assistant ?

Grand silence. Visiblement, personne n’y avait pensé.

— Notre profonde et sincère gratitude ? essaya tout de même Agnan.

— Je veux deux choses, le coupa Eleonara, enfiévrée par un élan de curiosité. La deuxième, vous ne la connaîtrez que plus tard, lorsque vous ne me cacherez plus rien. Il faut que ce soit égal, sinon, je refuse.

Belle stratégie pour cacher qu'elle manquait d'idées. Pour une improvisation, ça promettait.

— Ça marche ! s'écria Agnan, le pied levé, prêt à lui serrer la main.

Le Nordique aîné, celui qui prenait les décisions, quitta son poste et s'interposa, noyant le gringalet dans son ombre. Si Sgarlaad prenait la peine d'intervenir, on ne pouvait plus douter de l'ampleur des enjeux.

— La première condition, quelle est-elle ?

Se rendant compte qu'elle détenait le contrôle de la situation et établissait les limites, Eleonara regagna courage.

— Je veux que vous m'appreniez à abattre.

— À abattre ? À abattre quoi ?

— Des gens.

Si se travestir en humaine lui donnait des libertés contraires à la vision elfique, telles que l'amitié, elle était déterminée à se rattraper ailleurs. Elle voulait être forte et impitoyable, elle voulait que la Dame fût fière d'elle.

La bouche béante, Agnan se glissa devant son compatriote qui croisait ses bras sur son torse.

— Mais tu es complètement malade ! Rassure-moi, tu voulais dire apprendre à me battre et pas à abattre !

— Bah, quoi, ce n'est pas ce que vous faites, vous ? Je veux juste savoir me défendre, c'est une précaution... pour plus tard.

— Te défendre ? Contre qui ? N'es-tu pas en sûreté, derrière les murs, les restrictions et les froufrous du couvent ?

« La sûreté n'est qu'une illusion », songea Eleonara à la place de quoi elle répliqua :

— Bien sûr que je dois apprendre à me défendre ; je ne peux pas toujours courir et dépendre de mes jambes. Tu t'imagines si je m'en casse une ou si on m'en tranche une ? Qu'est-ce que je ferai en suite ?

— Pourquoi est-ce qu'on te trancherait une jambe ?

— Là n'est pas la question. Qui dit que je resterai toujours ici ?

— Tu veux t'en aller ?

— Je ne sais pas.

— Ne te fais pas d'idées, fit la voix monocorde du géant derrière Agnan. Tu ne quitteras pas le Don'hill.

L'intonation qu'il avait choisie sonnait fataliste, presque menaçante. S'il parlait peu et participait peu, c'était peut-être parce qu'il contrebalançait son silence par l'observation et la pensée, au lieu de réagir à froid.

Eleonara ne comprenait pas.

— Je suis une novice. Tant que je n'ai pas formulé les vœux de perpétuité, personne ne peut me retenir ici.

Sgarlaad secoua lentement la tête.

— C'est ce que les nonnes veulent te faire croire. Ne t'es-tu jamais posé la question pourquoi les sœurs t'ont acceptée, alors que tu errais les rues et qu'elles sont parentes de seigneurs, de comtes et de ducs ? Pour que tu te salisses les mains à leur place. Elles se traitent en égales, mais sur toi, elles ont tous leurs droits. Tu n'as ni protecteur, ni famille désireuse de te réclamer ou de te soutenir. Elles te garderont ici pour autant qu'elles le veulent.

Eleonara pressa ses lèvres l'une contre l'autre. Essayait-il de lui mettre les moniales à dos ? Elles étaient strictes, pour sûr, mais elles se partageaient équitablement les tâches. Elle avait pris le voile depuis six mois seulement, ce qui justifiait pourquoi les postes à responsabilité ne la concernaient pas encore, non ?

Non. À six mois, elle aurait dû entamer une préparation en vue d'une fonction précise. Melvine, par exemple, était la responsable de la bibliothèque ; elle réparait les livres, tenait un registre et dépoussiérait les étagères. La clef de cette grotte littéraire lui avait été confiée, ce pourquoi elle empruntait des œuvres après les complies et les replaçait avant les laudes sans éveiller de soupçon. Eleonara, elle, faisait un peu de tout, mais n'était rien.

Ce raisonnement expliquait également pourquoi ses supérieures avaient eu l'audace de l'envoyer elle, une jeune novice, en territoire purement masculin après les vêpres. La punition n'impliquait pas seulement une part de risque ; elle frôlait l'indécence. Selon qui l'elfe aurait rencontré, les choses auraient pu très mal tourner.

Gardant son dilemme pour elle, Eleonara plaça l'avertissement de Sgarlaad entre parenthèses pour se concentrer sur un accord. À trop vouloir couvrir sa confusion, elle en devint mordante :

— Acceptez-vous mes conditions, oui ou non ?

Les Mikilldiens s'éloignèrent pour se consulter en privé. Depuis sa stalle, l'elfe ne captait que les ripostes anxieuses d'Agnan :

— Où et quand ? Nous n'avons pas le temps ! Et si quelqu'un nous voyait ?

Comme leur messe basse tendait à s'éterniser, Eleonara les héla entre deux bâillements.

— Avertissez-moi dès vous aurez pris votre décision, si ma collaboration vous intéresse encore. C'est la deuxième nuit que je ne dors pas par votre faute. J'ai terminé ma corvée. Bonne nuit.

Sur ce, elle abandonna l'écurie. Elle ne se reconnaissait plus ; était-ce l'enivrement du sommeil ? Depuis quand possédait-elle une goutte de confiance en elle ? Venait-elle réellement de marchander avec les Nordiques ?

Avec une pensée pour son lit douillet, l'ombre parmi les ombres inspira fort la fraîcheur de la nuit, répandant une sensation agréable dans ses poumons. Y avait-il mieux que la satisfaction d'un travail bien fait ?

 

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Isapass
Posté le 28/01/2020
Ah trop bien que ces trois-là se retrouvent et complotent ensemble ! Je suis impatiente de voir ça !
Et j'adore aussi que Elé finisse par admettre qu'elle éprouve des sentiments bassement humains (XD) pour Agnan, et surtout qu'elle culpabilise à ce propos. Sa réaction face au câlin d'agnan est trop drôle : elle est sidérée ! N'empêche qu'elle ne le repousse pas.
Je ne vois pas trop comment ils vont faire pour lui apprendre à "abattre des gens", sauf si Elé se fait punir toutes les nuits.
Et on va peut-être enfin savoir ce que les nordistes font au Don'hill.
Vite, la suite !
Jowie
Posté le 02/02/2020
Perso, j'adore quand des personnages se mettent ensemble pour manigancer des trucs <3
Youhou, Eleonara a enfin admis qu'elle n'est pas un caillou ! Elle en a fait, du cheminement xD ! Et c'est vrai, la pauvre a des réactions fortes aux démonstrations d'affection, elle ne sait pas trop comment gérer tout ça.
Qu'est-ce que les Nordiques fabriquent au Don'hill ? J'imagine que tu dois l'avoir découvert entretemps ;) De toute façon, on en reparlera dans le tome 2 !
Sorryf
Posté le 13/03/2019
et hop ! a jour ! plus rapide que le nettoyage des écuries par Eleonara :p
Soeur Chouette est vraiment... ... chouette (désolée T.T Si je ne faisais pas cette blague elle m'aurait hantée toute ma vie) J'adore qu'elles deviennent potes de poisse, j'espère que ça va vraiment s'annuler. Franchement, je trouve que pour l'instant ça marche pas mal !
Sgarlaad : olalaaaaaaa trop mignon quand il s'explique ! "pure de coeur" comme c bô xD ! et je trouve ça curieusement logique que "seins blancs" se traduise aussi comme ça, très bien trouvé !
il doit être encore plus sex bomb avec un cocard putain ! c'est quand que tu le dessines XD ?
fangirlisme à part, je le trouve vraiment hyper touchant ! et Agnan, trop adorable qu'il prenne l'héroïne dans ses bras *v* (j'adore les calins ^v^)
ça me fait bizarre de dire ça mais je trouve que leur relation évolue un peu vite. Oui, 28 chapitres pour un vague sentiment de reconnaissance, quelle brutalité xD ! je plaisante bien sur, mais le paragraphe "Eleonara et Agnan n'avaient pas eu la chance de discuter" m'a fait un drôle d'effet, je trouve super que ça avance et que Elé ressente ça, mais, peut-être qu'il ne faudrait pas encore le dire, ou bien qu'elle soit un peu surprise de ressentir ça, et ait un peu peur, mais finisse par se dire fuck. Rien que le fait qu'elle ne repousse pas le calin, nous lecteur on voit bien qu'il y a une évolution ! Enfin bon c'est du pinaillage puissance 1000, en fait je crois que c'est juste "avoir la chance de discuter" qui m'a fait bizarre venant d'Eleonara qui n'a jamais vraiment "discuté", ou montré l'envie de discuter avec qui que ce soit.
J'espère qu'elle sera souvent punie pour revoir les deux Nordiques ! je suis contente qu'ils magouillent tous les 3, j'ai hate de savoir leur but! et j'espère que soeur Melvine rejoindra la team o/
Jowie
Posté le 13/03/2019
Hey Sorryf!
Clairement, tu as battu le chrono O.O!
Ouais, je trouve que Melvine est chouette aussi (:P), je suis contente que tu apprécies leur amitié ! Eh oui, pour l'instant, aucun plafond ne s'est effondré, on croise les doigts xD
Sgarlaad couvert de farine, de toiles d'araignées et avec un cocard, un nouveau sexe-symbole ? xD J'ai déjà fait quelques dessins de lui dont je n'étais pas trop satisfait, mais je vais réessayer, c'est vrai que je n'ai pas vraiment posté de dessins de lui ! Il faudra que j'en fasse un. Avec de la farine. Beaucoup de farine xD
Quant à Bronwen, sache que c'est un prénom gallois qui se traduit littéralement par "poitrine blanche" dans le sens "pure de coeur". En découvrant ça, j'ai trouvé ça génial et je me suis dit que ça ferait une bonne blague pour un nom que je trouve très beau !
Hé oui, ces derniers chapitres, c'était le moment émotion ;-) Vive les câlins! Concernant le "avoir la chance de discuter", je suis totalement d'accord avec toi! J'ai écrit la phrase innocemment, mais c'est vrai qu'elle implique une certaine attitude (celle de papoter trivialement) qu'Eleonara ne possède pas. J'ai reformulé ce passage avec "Agnan et Eleonara ne s'étaient pas vus" qui est plus neutre et adéquat ^^
"J'espère qu'elle sera souvent punie" xD C'est quoi ça ?? Plus sérieusement, je te rassure, elle va traîner souvent avec les Nordiques héhé
J'espère que la suite te plaira et je me réjouis de découvrir ta réaction :D
Merci beaucoup pour tes impressions et tes remarques !
à bientôt !
Jowie
 
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