Les traits de Lowras se froissèrent de contrariété tandis que Brejvik souffla un juron.
– Vous vous disiez capable d’ouvrir n’importe quel verrou Illmaride !
Emelric fit le dos rond et jeta un regard à la fois douloureux et agressif au marchand. Sa traduction était parfaite. Non, ce qui était en cause, c’était le fondement des sciences magiques qui était basé sur une croyance manifestement erronée. La tension au sein du trio monta comme de la lave en fusion. La douleur, l’horreur, les sacrifices consentis pour atteindre leur but s’avéraient inutiles si la porte demeurait close. Dans un geste compulsif, Brejvik serra ses maigres poings avec hargne et voulu les écraser sur le visage de l’érudit. Amédée agrippa son poignet et l'immobilisa sans effort. Le marchand se dégagea rageusement :
– Vous n’avez pas à vous mêler des affaires humaines, Lame-noire !
Le Sieur Tombétoile posa un index sur ses lèvres puis leur indiqua le campement. Ils comprirent combien leur attitude était irresponsable et vinrent retrouver l’abri du cercle. Brejvik était assis à côté de son freyr dont il caressait doucement les magnifiques cheveux. Lowras demeurait persuadé que l’érudit avait fait une erreur de traduction, tandis que ce dernier remettait en cause les mythes fondateurs des mages. Amédée se tenait hors du cercle, scrutant les ombres.
Brejvik chuchota :
– Si nous ne pouvons pas ouvrir cette porte, il faudra trouver, ou creuser, un autre passage.
Lowras répliqua :
– Il vous faudra un siècle pour creuser une galerie dans ces roches.
Le marchand, sans se départir de son sérieux, répondit :
– S’il le faut, je creuserai ce passage avec mes dents, même si ça doit me prendre cent ans.
Il scruta Lowras et continua, plus bas encore :
– Ne pourrait-on pas utiliser la magie qui a fait bouger la ville mouvante ?
Le sorcier dédaigna en précisant :
– Pas sans un autel d’invocation comme il y avait dans la ville. Je ne peux pas guider cette magie, je peux seulement… lui donner l’impulsion de départ…
Brejvik souffla de rage, puis fit jouer ses maxillaires. Il posa ses yeux froids sur le dos du Sieur Tombétoile qui montait la garde et, sans lever la voix car il savait qu’il les entendait, demanda :
– Et vous Tombétoile ? Que pensez-vous de la situation ?
Amédée tourna la tête pour lui adresser la parole, mais toute sa concentration était captivée par les ombres menaçantes :
– Peut-être que le sang ancien pour les Illmarides n’est pas le même que pour vous.
Les yeux fiévreux d’Emelric s’écarquillèrent. Il se leva et sortit la reproduction du manuscrit de l’Oeil et en examina la première page, le coeur battant.
– Oui ! Le Sieur Tombétoile a raison ! Comment ais-je pu faire une telle erreur d’anachronisme ? La fièvre me rend fou si un guerrier inculte parvient à mieux comprendre l’Empire que moi !
Les autres lui intimèrent de baisser la voix sans relever son orgueil déplacé. L’air parut s’épaissir au fond des ténèbres du couloir, Amédée perçu un fourmillement indistinct ainsi qu’un petit sifflement métallique.
Lowras déclara :
– Mais comment pourrons nous identifier et nous procurer ce sang ancien ?
La question était adressée au Lame-noire. Amédée connaissait la réponse, mais préféra ne rien en dire, du moins, pas avant le matin et pas avant que Brejvik ne lui en ait révélé plus sur son entreprise. Emelric traduisit des fragments de la première page :
– Ils font référence aux anciennes divinités ici. Leurs noms n’ont pas d’équivalent dans notre langue, mais ils sont qualifiés de “maîtres de l’anima” si je traduis rapidement.
Lowras observa :
– Ça correspondrait aux sorciers, vous avez des détails sur leur apparence ?
L’érudit fronça les sourcils, la vue manifestement troublée à cause de la fièvre, et poursuivit :
– Il y a plusieurs mentions disparates. Là il est dit : “Ils apparaissent dans leur peau d’or et les esprits écoutent leurs voix”, et là : “ ils ne peuvent mourir de vieillesse et sont d’une beauté insoutenable pour l’oeil humain.”
Ce fut comme si le voile de leur ignorance s’était soudain levé. Leur aveuglement, enraciné par des siècles de préjugés, venait de s’achever. Leurs regards convergèrent vers le freyr. Celui-ci se redressa précipitamment, s’éloignant de son maître. Puis, acculé au bord du cercle du rituel, il se prostra et serra ses jambes nues contre son torse. Lowras avait lentement sorti son couteau et s’approchait de lui. Le sorcier semblait hypnotisé. Il siffla :
– Pressons nous alors... Nous n’avons plus une minute à perdre.
Brejvik avait empoigné la nuque du magnifique être, tirant un petit gémissement de ses lèvres. Fulga sentit sa gorge se serrer d’angoisse. Elle partageait la terreur du freyr et ne la comprenait que trop bien. L’ambition de ces hommes tenait le couteau et ne connaissait aucun remord. Elle rassembla tout son courage et vint s’interposer entre l’esclave et le sorcier, les dents serrées. Ce dernier la frappa si fort qu’elle heurta le sol et atterrit aux pieds de l’érudit. Emelric, malgré sa folie, prit pitié pour la jeune femme, et l’aida à se relever. Amédée, que le sifflement des démons avait alerté, réalisa trop tard ce qui se passait et cria :
– Ne le faites pas saigner ici !
Trop tard. L’odeur du sang du freyr, délicieuse, enivrante, comme tout son être, fleurit dans les dernières lueures du jour. Dans un grondement de plus en plus distinct, une nuée s’éveilla. Elle contenait tant de démons qu’Amédée ne put les dénombrer ou les distinguer les uns des autres. Le passage du temps les avaient fait fusionner dans un orage sauvage enserré de volutes ténébreux et de braises virevoltantes. Comme un essaim qui s’abat sur une proie, leurs gueules voraces jaillirent des tréfonds du couloir et, unanimement tendues dans la même direction, s’abattirent sur le freyr. Elles vinrent heurter la barrière rituelle avec un tel choc que le sol se fissura. Les gueules rougeoyantes mordaient le vide avec rage sur toute la surface du dôme invisible qui se réduisait peu à peu sous la pression. Mais surtout, leur poussée affaissait dangereusement le sol qui s’écroulait petit à petit vers le précipice. Tombétoile trancha, démembra, transperça ce qui était à sa portée au coeur de la nuée. Celle-ci était aveugle à la douleur, indifférente à ses pertes, seulement guidée par la faim. C’était une pure folie incontrôlable. Amédée hurla à Lowras :
– Brûlez-les tous !
Cette pause dans sa chorégraphie mortelle eut des conséquences terribles. Un coup de griffe lui arracha le dos, une corne lui transperça la jambe, un coup de dent lui entailla l’épaule. Resserrant sa prise sur l’épée d’obsidienne, Amédée bloqua in extremis le coup de corne d’un Satyre démoniaque qui venait de franchir la porte de la bibliothèque. D’autres démons, moins anciens, mais plus éveillés, arrivaient de la forêt et se joignaient à la chasse ! Lowras, malgré les hurlements de terreur de ses compères et les chocs assourdissants des démons sur la barrière faiblissante, avait entendu le Sieur Tombétoile. Il trouva la force de convoquer une flamme. Celle-ci s’éleva et, dans un jet, parvint modestement à faire reculer quelques gueules qui, dès que le feu s’éloignait d’elles, revenaient aussitôt à la charge. Il lui fallait plus de puissance. La sueur dégoulinait sur son visage, il n’eut pas à réfléchir longtemps. Les circonstances exceptionnelles ne lui laissaient pas d'autre choix. Il posa sa main sur l’épaule d’un des mercenaires. Celui-ci, le regarda avec étonnement puis, sous les incantations du sorcier, il commença à se rancir, s’assécher, puis à noircir, jusqu’à ne devenir qu’une poussière couleur de cendres. Chargé de l’anima d’un être humain, le sorcier déchaîna une tempête de feu sacrificiel, une magie interdite. Un tourbillon de flamme s’éleva en colonne dans un bruit de tonnerre, repoussant par sa chaleur et son miroitement les démons nocturnes affamés qui hurlèrent et se réfugièrent dans les ombres. Profitant de cette protection éphémère qui créait un mur de flamme autour d’eux, les membres de l’expédition prirent les chevaux et se précipitèrent vers la porte scellée. Le sol, affaibli et maltraité par la chaleur infernale et les coups des démons, s’effondra derrière leurs talons. Brejvik, comme une furie, força le freyr à poser sa main meurtrie sur la porte. Comme pour la ville mouvante, le passage apparut sobrement et ils s’y engouffrèrent, laissant la barrière de feu derrière eux pour bloquer la route aux démons. Ils coururent dans le passage qui s’enfonçait dans la montagne à un rythme effréné. Le Sieur Tombétoile fermait la marche en boitant et en soutenant Emelric, ses énergies employées à guérir ses blessures. Dans leur dos, le feu du sorcier n’était maintenant plus qu’une petite tâche de lumière au loin, vacillante dans les ténèbres. Le trot des chevaux ferrés sur la roche se répercutait avec fracas et générait de petites étincelles qui éclairaient succinctement le corridor étroit.
Ils débouchèrent sur une vaste salle plongée dans l’obscurité. Amédée, pour qui le monde n’était jamais sombre, comprit qu’ils étaient dans la partie la plus ancienne de la bibliothèque, au niveau des fondations trapues et austères de la tour. Elle donnait sur une enfilade de salles voûtées, basses et étouffantes, semblables aux caveaux des peuples du nord. Les parchemins s'empilaient dans des alcôves qui perçaient les murs ou dans des étagères de pierres qui s’élevaient du sol au plafond. L’air piégé dans la salle évoquait celui d’une grotte et avait l’odeur d’un autre âge. Les hommes allumèrent des torches et inspectèrent les lieux avec défiance. Ils reprennaient leurs souffles et le Sieur Emelric, époumoné par leur course, souffla :
– Lowras, j’ai vu ce que vous avez fait à ce mercenaire… Je jure que si je sors d’ici… je vous dénoncerai au Concilium…
Le sorcier, s’approcha de l’érudit qui se raidit. De sa voix traînante il déclara avec morgue :
– Maintenant que nous sommes rentrés, je pourrais vous utiliser pour nourrir le feu qui est là-haut…
L’érudit se figea et déglutit difficilement. Lowras le toisait. Avec morgue, sortit un mouchoir de sa poche et nul n'y perçu les étranges symboles qui y étaient tracés. Il tamponna délicatement le front trempé d’Emelric en expliquant :
– Sieur Emelric, je n’ai pas sacrifié un homme de gaieté de cœur. Si je ne l'avais pas fait, nous ne serions plus que des lambeaux de chair à présent. Regardez le monde en face, il faut savoir perdre un peu pour gagner beaucoup. Vous qui étudiez le plus grand Empire de tous les temps, vous devriez être conscient de ça.
Emelric, qui avait perdu ses petites lunettes dans la fuite, le dévisageait avec ses yeux rendus myopes par les heures d’études. Lowras enfourna le mouchoir dans la poche à montre de la veste de l’érudit et lui tapota l’épaule d’un air paternel :
– Maintenant, profitez de notre réussite pour faire votre travail. Nous sommes enfin dans la bibliothèque.
Emelric jeta un œil aux alentours. Il était là où il avait toujours rêvé d’être. Pourquoi s’inquiéter a présent des méthodes peu orthodoxes du sorcier ? Son cœur battait la chamade, il était trop tard pour avoir des remords. Si la science sortait grandie de cette entreprise, le sacrifice de ces quelques hommes n’aurait pas été vains. Avec érudition, il se précipita vers le mur le plus proche et s’absorba dans un parchemin. Amédée, dont le corps était maintenant régénéré, fixa Brejvik et le sorcier, et demanda calmement :
– Combien de temps va tenir votre barrière, Lowras ?
– Je pense qu’elle tiendra plusieurs heures sans difficultés.
Amédée ne détourna pas le regard. Les deux hommes se raidirent et le sorcier demanda :
– Qu’avez-vous ?
Le Lame noire ne répondit rien, mais ses yeux se mirent à luire d’une lueur dorée dans les ténèbres. Brejvik se racla la gorge et se détourna, menant leur exploration des lieux. Amédée ne se laissa pas distancer tandis que le mage et le marchand commençaient à inspecter les lieux. La Banshee, demeura dans l’ombre du Sieur Tombétoile et les mercenaires, indécis quant à la marche à suivre, le suivirent aussi avec les chevaux. Emelric, les bras chargés de parchemins, marchait derrière eux en boitant et prenait souvent du retard. La bibliothèque en ruine devenait de plus en plus labyrinthique. De temps à autres, ils faisaient une pause et Emelric en profitait pour se plonger dans ses lectures. Ce qui était certain, c’est que les deux autres faisaient plus que chercher un livre, ils essayaient aussi de trouver un moyen de distancer le Lame-noire qui les encombrait. Amédée prit bien soin à ce qu’ils sentent toujours son souffle sur leurs nuques. Puis, au détour d’une salle, les membres de l’expédition se figèrent. Ils furent unanimement saisis d’émerveillement. Les yeux du sieur Tombétoile s'écarquillèrent et les mots franchirent ses lèvres avec admiration :
– C’est un autel aux esprits !
Tant d’émoi de sa part était surprenant, mais les autres comprirent ce qui l’absorbait tant. De l’autre côté de la salle, dans une alcôve semblable à une grotte, une forêt miniature surplombait une table de pierre. Fulga ne pouvait pas en détacher les yeux non plus. Les arbres qui s’y dressaient, semblables aux essences d’Essiah, étaient magnifiés. Ils s’entrelaçaient les uns les autres pour former une structure émouvante de fragilité. Leur troncs variait de l’argent à l'ébène en passant par toutes les nuances du brun et du cuivre. Des reflets émeraude et turquoise y jouaient dans leurs feuillages et des lucioles y flottaient en douceur. Tout y avait la délicatesse des plus fins ornements et une lumière irréelle pleuvait sur leurs feuillages. Même à l’autre bout de la salle, on pouvait y entendre glouglouter une source. Amédée observa calmement :
– Aucun démon n’osera jamais poser le pied sur cet autel. Même-moi j’en éprouverait un malaise.
L’autel avait persisté au cœur d’Istirion et tenu les démons à distance. Ce fut à cet instant que le Lame-noire réalisa l’absence de Lowras, Brejvik et son freyr. Ils lui avaient faussés compagnie en profitant de son relâchement momentané ! Les cherchant du regard, le Lame-noire les vit en train d’entrer dans une autre salle. Les dents serrées, Amédée appela Emelric qui était plongé dans un ouvrage et marmonnait avec incrédulité :
– Incroyable, la civilisation Illmaride est héritée des savoirs des freyres !
– Pressez-vous ! Il ne faut pas les perdre de vue !
L’érudit, éclairé par la torche qu’un mercenaire tenait diligemment à côté de lui eut un hoquet. Il bafouilla :
– Je... ne me sens pas très bien…
Il releva la tête. Des larmes de sang avaient envahi son visage blême. Le mercenaire recula d’effroi. Tous furent désemparés par ce spectacle. Se plonger dans les secrets antiques avait manifestement un coût.
Puis le vent se leva. Un courant d’air fétide circula dans l’atmosphère immobile. Le museau purulent d’un possédé apparut à l’angle de la porte voûtée de la salle et leur coupa la route. Il renifla et ignorant les trois fuyards sur sa droite, il se tourna du côté d’Amédée et du reste de la troupe figée d'effroi. Une seule pensée intelligible lui vint à l’esprit : Lowras avait menti et il avait réussi sa diversion. Cette fois, c’étaient eux les sacrifices. Le possédé ouvrit sa gueule semblable à celle des crocodiles et hurla :
– Festin !
La nuée apparue et se précipita sur eux. Amédée poussa la Banshee contre un mur, le plus loin possible d’Emelric qui semblait exciter leur convoitise. Les chevaux eurent l’intelligence de fuir vers l’autel aux esprits. Les mercenaires tiraient des carreaux d'arbalète sur les démons en hurlant, sans grands résultats. L’autel était hors de portée de leur course.
Amédée trancha la gueule ouverte du premier possédé arrivant à sa hauteur, agrandissant son sourire, et dans un pivot, décapita le démon qui lui succédait. Puis le Lame-noire fut submergé par leur masse. Ses bras se durcirent, ses frappes s’affermirent. Les démons, rendus fous par la faim, échangeaient coup sur coup, piétinant et déchiquetant littéralement le Lame-noire qui ne put leur faire barrage très longtemps. L’érudit s’était mis à courir en boitant dans le sens opposé à la nuée, en direction de l’autel aux esprits où il espérait lui aussi trouver un abri. Il était trop lent, à moitié aveugle, il fut acculé contre un mur. Le démon en tête de la nuée l’embrocha sur une corne et le souleva dans les airs. Son ventre troué laissa couler ses organes au sol. Les plus petits démons de la cohorte se jetèrent dessus avidement. Le corps de l’érudit glissa de la corne et tomba au sol mollement. Se disputant l’orgie, la nuée le réduisit en charpie. Leur folie les rendait indifférents aux coups de Tombétoile qui ôtait leurs vies, amoindrissant peu à peu leur nombre. La lame dans le creux de sa main semblait vibrer d’émoi. Les coeurs d’Amédée battaient de panique et d'excitation. Les deux autres mercenaires furent à leur tour dévorés et le Lame-noire ne put rien faire pour l’empêcher. Des crocs avaient transpercés sa jambe. Un hurlement métallique franchit ses lèvres et un moulinet de sa lame parvint à libérer son mollet meurtri en décapitant le démon. Une autre attaque projeta son corps au sol, les mufles et les gueules des possédés, les crocs et les griffes des démons, se tournèrent dans sa direction et commencèrent à entamer sa chair encore vivante. Rugissant de douleur, Amédée les décapita en une rotation et se releva dans le même mouvement. La nuée s’acharna contre le guerrier qui sentait son corps partir en lambeaux sous leurs multiples attaques. Puis il y eu un basculement, et ce fut Tombétoile, insatiable, qui guida sa volonté vacillante. Le combat s’éternisa, mais le temps avait perdu son importante, seul l’instant présent comptait. Son être se réduisait au souffle sifflant, à la Lame noircie et à la survie. Son corps avait changé. Il était plus grand, plus rapide, plus solide. Son sang bouillait dans ses veines dilatées, sa part démoniaque grandissait.
La nuée fut décimée. Il ne restait plus que trois démons, les plus rusés. Il y eut une brève accalmie. Relevant la tête, les yeux luminescents du Lame-noire virent que ceux-ci s’étaient désintéressés de son cas et poursuivaient la Banshee, proie plus facile. Fulga avait eu l’intelligence de suivre le trio des fuyards car sa retraite vers l’autel aux esprits était coupée. Mais à présent sans torche, elle tâtait maladroitement les ténèbres au fond de l’autre salle, à la merci des prédateurs. Amédée se jeta à son secours. La distance entre elle et les démons se réduisait et soudain, dans un cri de surprise, elle disparut.
Mais.
Qu’ils.
Sont.
Cons.
XD A croire que la traversée ne leur a strictement rien appris… pauvre Amédée qui du coup se fait laminer…
La scène de la nuée est superbe en tous cas ! Je suis contente de ne pas l’avoir lue de nuit >.> j’aime aussi beaucoup la scène de combat qui a suivi. C’est un chapitre plus court mais remplis d’une urgence et d’une intensité d’action qui tranche magnifiquement avec l’ambiance pesante et humide des chapitres de traversée… chapeau !
« Leur troncs variait de l’argent à l'ébène en passant par toutes les nuances du brun et du cuivre. Des reflets émeraude et turquoise y jouaient dans leurs feuillages et des lucioles y flottaient en douceur. Tout y avait la délicatesse des plus fins ornements et une lumière irréelle pleuvait sur leurs feuillages. Même à l’autre bout de la salle, on pouvait y entendre glouglouter une source. » J’adore ce passage…
Salade de coquillettes :
Le Sieur Tombétoile à raison → a raison
Les autres l’intimèrent à baisser → lui intimèrent de baisser
s’inquiéter a présent → à présent
tandis que le mage et le marchand commençèrent à inspecter les lieux. → lorsque le mage et le marchand commencèrent / tandis que le mage et le marchand commençaient
La Banshee, demeura dans l’ombre du Sieur Tombétoile → sans virgule. Je pense que la fusion de ces deux phrases est possible d’ailleurs.
Et je suis contente que cette escalade t'ai plu :)
Les coquilles du jour :
Non, ce qui était en cause, c’était le fondement des sciences magiques qui étaient basés sur une croyance manifestement erronée. : dans cette phrase ci, c’est le fondement ou les sciences qui est/sont basé(es). Si fondement = était basé ; si sciences = étaient basées
– Vous n’avez pas à vous mêler des affaires humaines Lame-noire ! : virgule après « humaines »
– Oui ! le Sieur Tombétoile à raison ! : Le
L’air paru s’épaissir : paruT + virgule après « s’épaissir »
– ça correspondrait aux sorciers, vous avez des détails sur leur apparence ? : majuscule (Alt + 128 pour Ç)
Lowras avait lentement sortit son couteau et s’approchait de lui. : sorti
Emelric, malgré sa folie, prit pitié de la jeune femme : POUR la jeune femme
Amédée que le sifflement des démons avait alerté, réalisa trop tard ce qui se passait et cria : virgule après « amédée »
Pauvre freyr ! J’espère qu’il n’est pas mort ! Quelle partie ont-ils coupée ?
Celle-ci s’éleva et, dans un jet, parvint modestement faire reculer quelques gueules : à faire
Les circonstances exceptionnelles ne lui laissaient pas de choix. : plutôt « pas Le choix » ou « pas d’autre choix »
Il posa sa main sur l’épaule d’un des mercenaires. Celui-ci, le regarda avec étonnement puis, sous les incantations du sorcier, il commença à se rancir, s’assécher, puis à noircir, jusqu’à ne devenir qu’une poussière couleur de cendres : c’est quand que Lowras il meurt ??? Grrr
Comme pour la ville mouvante, le passage apparu sobrement : apparuT
laissant la barrière de feu derrière eux bloquer la route aux démons : j’ajouterai un « pour » après « eux »
Amédée, pour qui le monde n’était jamais sombre, comprit qu’ils étaient la partie la plus anciennes : étaient DANS la partie la plus ancienne (sans « s » à anciennes)
Sieur Emelric, je n’ai pas sacrifié un homme avec gaieté de cœur. : mouais ! ca n’a pas eu l’air de beaucoup le déranger -_-
Pourquoi s’inquiéter des méthodes peu orthodoxes du sorcier à présent ? : je mettrai plutôt le « à présent » après « s’inquiéter » ? ou peut-être l’enlever ou utiliser une périphrase
– Combien de temps va tenir votre barrière Lowras ? : virgule après « barrière »
La Banshee, demeura dans l’ombre du Sieur Tombétoile, les mercenaires, indécis quant à la marche à suivre, le suivirent aussi avec les chevaux. : virgule après « banshee » et point après « tombétoile »
Emelric, les bras chargés de parchemins, marchaient derrière eux en boitant et prenait souvent du retard. : marchait
De temps à autres ils faisaient une pause et Emelric en profitait pour se plonger dans ses lectures. ; virgule après « de temps à autre »
Ils leurs avaient faussés compagnie en profitant de son relâchement momentané ! : ils LUI avaient
L’érudit s’étaient mis à courir : s’était
Un peu triste de la mort d’emelric… c’était le plus sympa du lot !
Un hurlement métallique franchit ses lèvres et un moulinet de sa lame parvint à libérer son mollet meurtrit en décapitant le démon : meurtri
Une autre attaque projeta son corps au sol, les mufles et les gueules des possédés, les crocs et les griffes des démons, se tournèrent dans sa direction et commencèrent à entamer sa chaire encore vivante. : chair (sinon c’est une chaire d’université ou une chaire d’eveque)
La partie où amédée se transforme en démon est intéressante, du coup pourquoi l’étoffer un peu ? sauf si tu veux garder ça pour la fin ?
Pour la transformation d'Amédée, en fait on en est pas encore au point d'une transformation (sinon je serais bien emmerdée pour les autres aventures que je veux lui faire vivre ^^')... Du coup j'en garde sous le pied pour la suite...
Je fais relire une première fois mes textes avant de les mettre sur PA. Si tu savais le temps que ca m'a pris avant que le système des virgules me rentre dans la tete ! XD (Et ne parlons pas des fautes ! Haha :D)
J'aurais une question pour toi : dans ce chapitre c'est implicite... mais est ce qu'on comprend en filigrane ce que Lowras fait avec le "mouchoir" qu'il met dans la poche de l'érudit (en référence aux tissus avec le symbole de sacrifice cousu dans les armures des mercenaires.) Ou ce rapprochement passe à la trappe?
"Avec morgue, IL sortit un mouchoir AUX ETRANGES MOTIFS ROUGES de sa poche et tamponna délicatement le front trempé d’Emelric en expliquant" ?