Ils passèrent les rangées de pieux et les palissades qui encerclaient Tête cendrée et Amédée suspendit sa marche. Son regard se porta sur les figures rituelles suspendues au portail. Des branches sèches attachées entre elles composaient des étoiles au centre desquels de petits ossements cliquetaient au vent. La place en terre battue du hameau était entièrement occupée par une tente immense, chamarrée et grotesque. Elle était protégée par un détachement de dix hommes en armes.
- Je vais annoncer votre venue. Attendez moi là.
Amédée resta à l’affut des évènements en s’emparant du bâton de chêne blanc accroché à la selle de son destrier. Brejvik était un nom feldenien et le fait qu’il disposa d’un esclave freyr dans sa suite était un signe indubitable de fortune. Les esclaves exotiques étaient les plus rares et les plus difficiles à se procurer dans les Royaumes de la Bordure. Amédée regarda les hommes en armes, le dispositif de défense était impressionnant mais n’était clairement pas destiné aux démons. Drovak apparu entre les pans de toile et lui fit signe d’approcher.
- Monsieur Brejvik est ravi d’apprendre que vous avez retrouvé son esclave et souhaite vous rencontrer. Il vous invite à entrer.
Amédée précéda Drovak dans l’antichambre où deux autres mercenaires montaient la garde. Quand ils franchirent la seconde porte, ils pénétrèrent dans un vaste chapiteau où d’autres hommes en armes étaient postés en cariatides menaçantes. Un foyer brûlait au centre de la tente et l'aveugla un court instant. Tapit de l’autre côté, un homme qui ne l’avait pas quitté des yeux, était assis sur un fauteuil à haut dossier derrière une table d’étude. Il était entouré par trois autres notables absorbés par la lecture d’un document. L’entrée du Lame noire fit taire la rumeur des conversations et Amédée vit avec amusement que tous étaient saisis d’étonnement. Oui, en pleine lumière, sa peau apparue soudain très sombre, plus sombre que celle des hommes brulés par le soleil, et ses cheveux longs étaient d’un noir profond. Ils étaient rasés sur les côtés de son crâne, mais coulaient en une longue crinière parée de quelques nattes dans son dos, ainsi que le voulait la tradition des Lames noires. Le nouveau venu foula les tapis luxueux comme s’il écrasait la vanité elle-même, contourna tout juste le feu comme s’il n’eut de crainte de s’y brûler, et vint se camper devant le marchand avec une autorité telle que les gardes en poste n’osèrent ciller.
- J’ai cru comprendre que vous aviez trouvé une chose m’appartenant ?
Le marchand Brejvik était un homme au ton sec et au regard pâle, froid. Ses acolytes s’écartèrent avec crainte et dégout à l’approche du Lame noire, les laissant face à face.
- Cette nuit votre esclave freyr a été poursuivi par un possédé et a trouvé refuge à mon feu de camp.
Joignant le geste à la parole, Amédée sorti la créature des plis de sa lourde cape de voyage. Elle s’était recroquevillée tandis que Brejvik tendait des mains avides.
- Je vous remercie Lame noire. J’y suis très attaché.
Amédée pensa qu’il était fort négligeant pour une personne prétendument si attachée. L’esclavage n’existait pas dans ses terres d’origines et avait été une découverte cruelle lors de son arrivée dans les royaumes Méridionaux, il y a bien longtemps. Le marchand avait porté le freyr à son torse et le caressait tout en dévisageant le Lame noire.
- Quel est votre titre ?
- Tombétoile.
- Sieur Tombétoile, on peut dire que c’est la providence qui vous envoie.
Amédée demeurait immobile, la tournure que prenaient les évènements n’était pas surprenante. Ces terres inhospitalières regorgeaient d’esprits sauvages et de démons, il eut été étonnant qu’aucun accident ne fut arrivé à cette… expédition.
- Marchand Brejvik, vous savez que les Lames noires ne peuvent être engagées au titre de mercenaire. Vous devez soumettre votre requête au Prieuré des Ombres.
Brejvik se renfrogna, donnant l’impression d’être aux prises avec un client buté.
- S’il ne s’agit que de formalités, je serais disposé à y souscrire… ainsi qu’au prix exigé par votre Ordre.
- Dans ce cas, réalisez votre demande et le Lame noire le plus proche viendra à votre rencontre.
Un des hommes qui s’était mis en retrait à son entrée se rapprocha timidement et demanda d’une voix mal assurée :
- Ne pourrions-nous pas invoquer votre devoir de protection pour vous pousser à nous accompagner ?
Amédée balaya du regard l’espace de la tente avec ostentation, puis vrilla ses prunelles noires dans celles de l’érudit qui venait de parler :
- Je ne vois nulles traces de démon ici. Rien ne me retient.
Son interlocuteur ploya sous ce regard et le marchand Brejvik eut un rire contenu devant cette scène.
- Sieur Emelric vous n’avez rien à craindre de notre invité aussi intimidant soit-il.
Il ouvrit un tiroir de sa main libre et sorti une enveloppe, maintenant toujours le renard amorphe contre lui de l’autre. Il se leva. Son garde-corps de velours moiré lui tombait jusqu’aux chevilles, lui donnant une allure grave de dignitaire qu’une immense breloque venait alourdir. Il avait malgré tout une silhouette fluette et, l’observant attentivement, Amédée comprit qu’il était atteint d’une maladie. Il en était toujours ainsi, les Lame noires étaient plus perceptifs que les humains normaux, à la façon des loups qui flairent la brebis malade dans un troupeau. Brejvik dévisageait Amédée tout en venant se placer près du feu, puis y versa la poudre noire contenue dans l’enveloppe. Aussitôt les flammes chuintèrent et grossirent,. Elles prirent une teinte rouge sang puis violette irréelle, agrandissant les ombres et assombrissant le feu. Ce n’était vraisemblablement pas la première fois qu’il faisait une prière aux Ombres pour demander l’aide des Lames noires. Amédée le regarda poser le renard sur son épaule et joindre les mains en prononçant tout bas :
- Nous, Langder Névon Ivram Brejvik demandons aux gardiens des Ombres d’entendre notre appel. Nous demandons l’aide du Lame Noire Tombétoile ici présent afin de nous escorter à travers les bois de l’Enclave jusqu’aux ruines de l’ancienne citée d’Istirion.
C’est alors qu’une silhouette féminine apparue dans les flammes, sa voix ressemblait au crépitement du feu alors qu’elle chuchota :
- Le Prieuré a entendu et accepte votre requête.
Immédiatement, la silhouette s’évanouit et avec elle le feu occulte. Les belles flammes jaunes revinrent, ronflantes et lumineuses tandis que Brejvik se tournait vers le guerrier d’un air triomphant :
- Nous avons un marché Lame noire.
En retour, Amédée ne laissa paraitre aucun émoi et déclara simplement :
- Si je meurs au cours de ma tâche, brûlez mon corps sur le champ et appelez des renforts. Si je réussi, un percepteur de l’Ordre vous apparaitra pour récolter votre paiement dans les trois jours suivant la fin du contrat.
Brejvik revint prendre place derrière son bureau en déclarant simplement :
- J’hésitais encore à faire appel aux services de votre Ordre, mais votre présence ici m’est apparue comme un signe de la providence.
Il tendit sa coupe à une esclave qui s’empressa de la remplir avant de poursuivre :
- Ça, et le fait que nous ayons perdu cinq hommes pour atteindre cette satanée butte de la Tête cendrée. Pouvez-vous me dire comment ces charbonniers survivent depuis si longtemps dans cette forêt ?
- Un esprit les protège.
Il s’étrangla avec son breuvage, dévisageant Amédée. Il n’était d’ailleurs pas le seul, tous semblaient attendre des explications.
- Ils sont sous la protection d’un esprit. C’est une forme de pacte très ancien, j’imagine que vous le connaissez : le sacrifice au monstre en échange de sa protection.
- Cela signifie-t-il que nous sommes en danger ?
C’était Sieur Emelric qui avait posé la question.
- Non. Il ne représente pas une menace, au contraire.Vous tous ici bénéficiez de sa protection et du pacte qu’il a conclu avec les charbonniers.
L’érudit continua :
- Mais votre mission n’est-elle pas d’éradiquer les démons ?
- Votre contrat porte-t-il sur cette créature en particulier, vous a-t-elle fait du tort ?
Sieur Emelric roulait des yeux, dans sa conception humaine, les démons ou esprits, ou monstres, bref, ce qui sortait de la normale, étaient des êtres à occire sans sommation. Amédée approcha alors du bureau de Brejvik et déclara :
- Ce qui me concerne c’est la raison de votre expédition dans les ruines d’Istirion. Qu’est-ce que vous voulez trouver là-bas qui nécessite la présence d’un érudit et d’un sorcier ?
Un des hommes qui s’était mis en retrait à son arrivée eut un sursaut. Brejvik l’appela, ainsi que Sieur Emelric et Drovak et leur ordonna de prendre place autour du bureau. Amédée les dévisagea l’un après l’autre, puis déclara simplement :
- Ces ruines ont été pillées le siècle dernier avant que la mer oscillante ne les recouvre et que les démons investissent le lieu… mais j’imagine que vous le saviez.
Brejvik croisa ses doigts pâles devant lui et dévisageait le Lame noire en distillant les informations qu’il jugeait opportunes de lui communiquer :
- Nous sommes à la recherche d’un artefact bien précis qui n’a jamais été trouvé jusqu’ici et qui, selon Sieur Emelric, est caché dans la bibliothèque d’Istirion.
L’expression d’Amédée trahit sa suspicion, lisant pertinemment entre les lignes des propos de son interlocuteur :
- Les recueils de l’ancienne magie ont été détruits ou scellés avec raison. Je n’ai pas à me prononcer sur les prétentions ou le contenu de votre mission, mais il y a peu de chance qu’aucun d’entre vous ne reviennent en vie, et ce, malgré ma présence pour vous protéger… C’est un fait que je ne peux vous protéger de vous-même.
Le marchand ne put masquer un sourire appréciateur devant la sagacité d’Amédée. Brejvik avait renâclé à engager un Lame noire ou toute autre personne extérieure afin de préserver le secret de son entreprise. Amédée dévisagea ses associés qui eurent toutes les difficultés du monde à soutenir son regard. Eux aussi étaient guidés par leurs ambitions et avaient alliés leurs intérêts personnels dans cette entreprise.
« Quand envisagez-vous de partir ? Et de combien d’hommes et de matériel disposez-vous ? ».
Brejvik fit un signe à un de ses serviteurs qui apporta craintivement l’inventaire de leur expédition au Lame noire. Le vieil homme compléta tout en caressant mécaniquement le dos du freyr posé sur ses genoux :
« Nous lèverons le camp demain matin ».
Les yeux sombres d’Amédée volaient d’un bout à l’autre du parchemin. Ils disposaient de trente mercenaires équipés d’armes de trait et de corps à corps ainsi que des vivres nécessaires pour une expédition de quatre semaines. Un soupir lui échappa, ils n’étaient absolument pas préparés à aller affronter des démons.
« Nous n’irons nulle part en ces bois sans une Banshee »
Le sorcier répondit d’un ton acerbe, manifestant son hostilité quant à l’accueil du Lame noire dans leur quête :
« Nous n’en trouverons aucune ici, il faudra faire sans ».
Amédée reposa le document sur le bureau de Brejvik et, de son ton mesuré, statua :
« Vous sous-estimez le pouvoir de corruption de ces lieux. Soyez assurés que sans le chant d’une Banshee, chacun de vos hommes qui tombera au champ d’honneur deviendra un possédé qui tentera de vous tuer durant la nuit ».
Le sang avait quitté le visage du Sieur Emelric qui était visiblement le plus émotifs d’entre eux, tandis que Drovak crachait d’un ton méprisant :
« Des croyances de bonne-femmes qui n’ont pas leur place ici ! »
D’un geste Brejvik l’intima au silence. Il posa ses yeux clairs sur Amédée dont l’expression demeurait inflexible. Ultimement le choix était le sien, mais il ne pouvait passer outre l’avertissement d’un guerrier aussi expérimenté.
« Drovak, je te charge de demander à l’ancienne du village si quelqu’un parmi eux serait en mesure de chasser les démons par son chant. S’ils peuvent pactiser avec un monstre pour se protéger, ils sont peut-être moins idiots qu’il n’y parait et pourrons répondre à nos attentes. N’hésite pas à faire peser nos arguments ».
Des veines de frustration gonflèrent le cou du mercenaire qui jeta un regard agressif à Amédée tout en quittant la pièce. Brejvik eut un petit rire lorsqu’il eut quitté les lieux et constata :
« Je pense que sieur Drovak avait d’autres projets pour sa dernière nuit en sécurité »
Un rire feutré fusa parmi les mercenaires en poste dans le chapiteau. Le riche marchand frappa dans ses mains serties de bagues et demanda qu’on leur apporte une collation de minuit. Les cartes et documents disparurent de la table et furent remplacés par des victuailles odorantes. Du faisan au thym, des pommes de terre bouillies et juteuses, des fruits automnaux. Amédée s’apprêtait à prendre congé pour trouver le calme dans l’ombre fraiche de la forêt, mais Brejvik s’exclama à son adresse :
- Sieur Tombétoile, auriez-vous l’amabilité de vous joindre à nous pour ce dernier festin avant le dur labeur qui nous attend ? Nous aimerions tous écouter quelques-unes de vos aventures.
Pour rien au monde Amédée eut voulu rester en la présence de ces personnes, leur préférant pour compagne la rumeur de la nuit et, en s’inclinant souplement, déclara :
- Mes histoires seraient de nature à vous couper l’appétit.
Brejvik poussa un petit grondement hostile, peu habitué à voir ses mains tendues ainsi rejetées. Pour reprendre contenance, il souleva son esclave par la peau du cou. Son regard habituellement glacé laissa échapper une forme de tendresse. Amédée senti l’odeur de la concupiscence s’emparer des personnes présentes au banquet qui invitaient à présent de belles et jeunes esclaves à les nourrir du bout des doigts. Le sorcier leva ses yeux perfides vers Amédée et lui demanda :
« J’ai entendu dire que les Lames noires ne pouvaient pas concevoir de progéniture ? Est-ce vrai ? »
Un sourire amusé fendit le visage d’Amédée.
« On vous a bien renseigné ».
Les yeux intelligents de Brejvik ne rataient rien de ce qui se produisait autour de lui et il appréciait véritablement la présence du sieur Tombétoile. Il eut beau être à moitié démon, il lui apparut plus fiable que ses propres compagnons eux-mêmes trop vicieux, timorés ou impulsifs. Reportant son attention sur le freyr, il déclara :
« Pourquoi celui-ci ne reprend-t-il pas sa forme véritable ? »
Sieur Emelric, qui rougissait comme une cerise alors qu’une jeune esclave blonde comme les blés avait pris place sur ses genoux, bégaya :
« La-la fatigue sans doute ? »
« Au contraire, il est plus fatiguant pour lui de demeurer métamorphosé ».
Le sorcier déclara :
« Peut-être vous en veut-il de l’avoir utilisé pour leurrer les démons qui nous poursuivaient ?
Brejvik souffla de dédain :
« Balivernes »
Amédée voulu interrompre cet échange pour prendre formellement congé, mais l’attention de Brejvik était tournée vers le freyr. Il s’était penché à l’oreille du renard et lui murmura quelque chose que lui seul pouvait entendre. Du moins, c’était sans compter sur les sens acérés du Lame noire qui ne manqua pas un mot de ses promesses de sévices. En réaction, le corps du renard se mit à miroiter d’un halo d’or, la lumière aveugla l’auditoire et, l’instant d’après la silhouette du freyr dans son plus simple appareil se dressait sur les somptueux tapis du chapiteau. Même Amédée ne put ignorer la beauté de cet être dont la peau avait la couleur de l’or cuivré. Tous les regards étaient fixés sur lui avec admiration et appréciation alors que Brejvik empoignait ses longs cheveux noirs et soyeux pour l’attirer à lui. Sans douceur, il l’embrassa. Les femmes esclaves battirent des mains en riant du touchant spectacle de l’enfant prodigue et du maître à nouveau réunis, tandis qu’Amédée profita de la diversion pour s’éclipser.
Le soleil commençait sa course et les préparatifs du départ étaient terminés quand le Lame noire réapparut sur la colline de la Tête Cendrée. Le chapiteau et les esclaves avaient été confiés à l’ancienne du village comme rétribution contre l’occupation des lieux. Brejvik n’emportaient de sa suite que son freyr. L’ancienne de la Tête cendrée se frottait les mains d’un aussi bon marché qui apporterait du sang frais dans les lignées des charbonniers tandis que les jeunes femmes écrasaient des larmes amères à la perspective de demeurer dans ces terres hostiles. Les notables avaient pris place sur leurs palefrois de prix, placides et racés, tandis que les mercenaires patientaient, leurs paquetages posés à leurs pieds. Des hurlements de rage brisèrent le silence de l’attente. Drovak franchit les palissades, tordant le bras à une silhouette en haillons qu’il trainait derrière lui. Elle s’arcboutait, jurait, criait et se laissa même tomber au sol avant d’être trainée par les cheveux devant Brejvik.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? »
Le nez du marchand était froissé de dégout devant la jeune femme crottée qu’on lui présenta. Drovak lui cracha dessus de rage et déclara :
« C’est ce qui ressemble le plus à une Banshee dans les environs ».
Puis il tourna la tête en direction d’Amédée et lui jeta un regard de défi, le menton en avant.
« Satisfait Tombétoile ? »
Amédée mit pied à terre et s’approcha de la nouvelle venue recourbée au sol. Elle psalmodiait dans une langue inconnue. De la pointe ferrée de son bâton, le Lame noire l’invita à lever les yeux. La jeune femme portait les lacérations rituelles teintées à la suie qui coupaient verticalement ses joues comme des sillons de larmes permanents. Leurs regards s’attardèrent longuement. On pouvait lire dans les yeux de la Banshee une sorte de folie désespérée, celles des animaux nobles qu’on transforme en bêtes de cirque. Amédée conclu alors son examen :
« Elle sera parfaite ».
Trêve de digressions, j'ai encore beaucoup aimé ce chapitre. Les nouveaux personnages sont très intéressants, mystérieux à souhaits, surtout Brejnik et la banshee.
Amédée lui aussi est passionnant, parce qu'il est partagé entre son devoir et ses valeurs (pour l'esclave, par exemple) qui ne sont pas toujours compatibles.
Je m'arrête là pour le moment mais je reviendrai sans faute, après les Histoire d'Or. A+
Il reste quelques coquilles cependant :
« Des branches sèches attachées entre elles composaients des étoiles au centre desquels » : pas de « s » à composaient
« Je vais annoncer votre venue attendez moi là. » : j’aurais ajouté une virgule après « venue », ou un point
« Amédée restait à l’affut des évènements en s’emparant du bâton de chêne blanc qui était accroché à la selle de son destrier. » : plutôt « resta » que « restait »
« Quand ils franchirent la seconde porte, ils pénétrèrent dans un vaste chapiteau et d’autres hommes en armes étaient postés, immobiles et le dos aux tentures comme des cariatides menaçantes. » : le « et » après chapiteau sonne bizarre, il faudrait plutôt un point
« Joignant le geste à la parole, Amédée sorti la créature des plis de sa lourde cape de voyage, elle s’était recroquevillée sur elle-même tandis que Brejvik tendait des mains avides. » : idem, un point plutôt qu’une virgule après « voyage »
« Il se leva, son garde-corps de velours moiré lui tombait jusqu’aux chevilles, lui donnant une allure grave de dignitaire qu’une immense breloque venait alourdir. » : un point plutôt qu’une virgule après « leva »
« Le soleil commençait sa course et les préparatifs du départ terminés quand le Lame noire réapparut sur la colline de la Tête Cendrée » : je pense que tu as voulu dire « du départ étaient terminés »
« Le chapiteau et les esclaves avaient été confiées » : chapiteau et esclaves sont masculins donc pas de « e » à confiés