L’expédition prit la direction du Nord-ouest au grand soulagement des charbonniers. Amédée chevauchait au-devant du corps expéditionnaire, carte et boussole en main, et marquait la route de fines entailles sur les arbres. Les cavaliers étaient protégés par la formation des fantassins, suivis des chevaux de bât qui portaient le matériel et l’armement d’appoint. La Banshee, les mains liées, était trainée au bout d'une corde par un des mercenaires. Elle cessa ses cris et invectives lorsqu’il menaça de la bâillonner avec de la toile de jute. Le freyr quant à lui, métamorphosé en renard, voyageait dans le pli de la cape de son maitre.
Ils allèrent ainsi tout le jour durant, suivant la route tracée par l’infatigable destrier du Lame Noire. Ils franchirent des collines de plus ne plus escarpées jusqu’à la tombée du jour où ils firent halte au bord d’un ruisseau. Les mercenaires montèrent le campement en observant du coin de l’œil Tombétoile, comme si le regarder directement eut attiré le malheur sur eux. Le Lame noire s’adonna à d’étranges rites. Ils le virent disposer un vase biscornu au centre du campement et y faire brûler des herbes odorantes. Puis immobile comme un sinistre corbeau, il chuchota des incantations, les mains jointes sur son ventre. Lorsque la fumée fut suffisamment épaisse, elle tournoya pour former un cercle autour d’eux. Intrigué, Emelric sortit une petite paire de lunettes pour l’examiner de plus près. Il poussa une exclamation de surprise. En plissant bien les yeux, on pouvait distinguer de minuscules créatures éthérées galopant dans la fumée. Il ne put retenir son admiration devant la horde fantasmagorique et dit dans un murmure :
- Fascinant… vraiment fascinant...
Il tendit le doigt pour en toucher une mais Tombétoile l’arrêta d’un geste :
- Ne les dérangez pas ! Le cercle n’est pas fermé !
L’érudit sursauta et manqua de trébucher sur la Banshee qui se recroquevilla de plus belle, apeurée par les petites figures surnaturelles. La fumée se dissipa dès que le cercle fût fermé. Amédée déclara à l’attention de l’auditoire :
« Votre protection sera assurée tant que vous demeurerez dans le cercle, soyez certains de vous y trouver avant que le soleil ne soit couché ».
Puis, la main sur le pommeau de Tombétoile, le Lame noire s’enfonça dans la pénombre des bois. Ses pas étaient précautionneux et silencieux, ses yeux scrutaient l’obscurité naissante à la recherche d’une présence corrompue ou démonique. Ses iris s’étaient parées d’un reflet d’or tremblotant. Il y avait quelques esprits pacifiques ou indifférents qui vivaient dans les cimes des arbres, invisibles aux communs des mortels, ainsi que des traces de monstres aquatiques aux abords du cours d’eau. Ils n’étaient pas suffisamment affamés pour mettre en péril sa barrière magique. A son retour, les trente mercenaires se serraient autour du feu et mangeaient leur ration en parlant à voix basse. Il y avait quelques jeunes hommes, mais la majorité d’entre-deux étaient d’anciens soldats qui ne pouvaient se résoudre à raccrocher les armes. Amédée s’adressa à eux :
« Aujourd’hui était facile. A partir de demain nous entrerons dans la forêt de l’Enclave. Je veux que vous enduisiez vos lames et vos carreaux d’arbalète de cette huile. »
Ils se penchèrent sur le pot au contenu pailleté de métal qui leur étaient présenté puis reportèrent leur attention sur le Lame noire.
« Ne vous éloignez pas du groupe et encore moins de moi. Ce que vous verrez de jour, bien qu’impressionnant, sera inoffensif face à vos épées si nous restons groupés. »
Ils buvaient ses paroles, leurs regards étaient ardents à la perspective des dangers qui les guettaient. C’étaient des hommes rompus à l’art de la guerre et, l’envie d’en découdre côtoyait la crainte en eux. Amédée savait cependant que les démons sauraient les mener à la folie.
« A la nuit tombée, ma barrière ne pourra pas vous empêcher de voir les illusions des démons. Si vous entendez une voix, apercevez la silhouette d’un de vos proches ou d’un camarade entre les arbres, ou si une émotion forte et inexpliquée vous submerge, c’est que vous êtes la cible de l’un d’eux. Si cela arrivait, fixez quelque chose de tangible du regard et ne pensez qu’à cette chose, ou répétez le même mot en boucle et à voix haute sans jamais vous arrêter jusqu’à ce que je vienne occire le démon ».
Les guerriers avaient blêmi à ces révélations et Amédée conclut :
« Sachez que les démons seront de plus en plus intelligents à chaque nouvelle nuit passée sur leurs terres. Vous ne devrez jamais baisser votre garde. Si vous y parvenez, je pourrais vous protéger. C’est compris ? ».
Ils poussèrent un cri d’assentiment. Le sorcier qui écoutait en retrait vint à sa rencontre et lui demanda d'une voix trainante :
« Vous pensez vraiment qu’en fixant un objet du regard on peut se protéger d’un démon ? Êtes-vous véritablement un Lame noire, ou est-ce votre épée que l’on a teintée ?»
L’indifférence et le détachement d’Amédée accueillirent sa provocation. Le sorcier serra les dents, rien de ce qu’il disait ne semblait atteindre le présomptueux Lame Noire qui, pas une fois, ne lui avait témoigné le respect du à son statut. Cela l’exaspérait. Si les Lames noires hantaient les cauchemars de la populace, pour les mages tels que lui, ils étaient d’obscurs vagabonds, des oiseaux de mauvaise augure membres d’une secte d’un autre âge. Amédée se pencha à son oreille pour lui dire tout bas, d’un ton monocorde :
« Méfiez-vous, les hommes arrogants comme vous attirent les démons les plus puissants ».
Le sorcier lui jeta un regard brillant de colère en persiflant :
« Je n’aurais qu’à attendre que vous veniez me sauver en fixant la pointe de mes souliers.
- Espérons que vous y parviendrez ».
Le sorcier se détourna pour rejoindre la tente qu’il partageait avec l’érudit. Deux des plus jeunes recrues avancèrent à la rencontre du Lame noire avec circonspection :
« Sieur Tombétoile ? Vous nous avez dit comment nous protéger des démons, mais comment pouvons-nous les tuer ? ».
« Vous ne pouvez pas. Seuls les Lames noires le peuvent ».
Le bout de ses doigts tapotèrent la garde de son épée alors que la fatalité abattait son sabre sur le courage des deux hommes.
« L’huile enchantée que je vous ai donné vous permettra de blesser grièvement les démons mineurs, vous n’êtes donc pas sans défense. »
Mais Amédée ne voulait pas leur donner de faux espoirs, cette expédition subirait des pertes avant même d’atteindre les ruines d’Istirion, et une fois là-bas, la plupart d’entre-eux connaitraient une mort à la fois flamboyante et atroce, mais le leur avouer n’aurait servi à rien. Même si tous les mercenaires devaient être préparés à mourir en mission, l’espoir d’en sortir en vie était source de courage. Et du courage ils en auraient besoin.
Amédée se posta à la lisière de sa barrière pour surveiller les environs. S’abandonnant quelques minutes à ses songes éveillés, sa fatigue humaine disparue. La nuit s’égraina minute après minute sous sa patiente surveillance. Malgré des apparences de maitrise, son esprit devait rester clos aux voix nocturnes qui appelaient son nom incessamment. Sa main vint rencontrer la petite bourse de cuir qui pendait à son cou, geste simple qui, tous les soirs, renouvelait son serment. Un petit cri plaintif attira son attention. Il provenait de la tente de Brejvik et, sous la corne d’indifférence que les années avaient déposé sur son âme, Amédée regretta d’avoir l’ouïe aussi fine...
Pendant un infime instant, les voyageurs surplombèrent l’horizon sur des centaines de lieues. C’était sans doute une des dernières fois qu’ils pourraient voir le ciel entre les branches étoilées des sequoias. La canopée de sylve noire se déployait aussi loin que portaient leurs regards, recouvrant les monts et les vaux comme une mer oscillante dans le vent. C’était le portrait d’une nature qui n’appartenait plus aux hommes. La crête plongeait abruptement et le tapis d’épines séchées qui recouvrait le sol avait tendance à glisser sous leur poids. Amédée ne perdait pas le cap et suivait la pente avec la certitude de tomber sur le cours d’eau qui avait dessiné ce relief. Vers l’ouest, il menait aux montagnes qui marquaient l’entrée du Royaume de Gaste, en le suivant vers l’est, l’expédition s’enfoncerait plus profondément dans la mer oscillante, remontant la vallée vers le mont Istirion.
Progressivement, les épineux devenaient de plus en plus grands, leurs racines ne parvenant pas à pénétrer la roche sur laquelle ils avaient poussé, s’éparpillaient en surface. Epaisses de plusieurs dizaines de pieds, les chevaux et les hommes n’avaient aucun mal à s’engouffrer en-dessous d’elles. Les arbres monumentaux troublèrent les mercenaires qui commencèrent à marmonner des prières, tapotant de leurs doigts moites toutes sortes de grigris cousus sur le cuir de leurs armures. La forêt s’animait à leur passage, des cloportes gros comme le poing fuyaient devant eux, des renards et blaireaux se dissimulaient dans leurs terriers, les rongeurs disparaissaient dans des tas de branchages morts, les écureuils prenaient nerveusement de la hauteur le long des troncs sans pour autant atteindre leurs cimes. La couleur du ciel n’était plus visible, mais la lumière irisée pleuvait sur eux en se frayant un chemin entre les épines. Les sentiers tracés par la faune commençaient à s’estomper, les animaux évitaient de s’enfoncer trop profondément dans ce labyrinthe organique. L’accumulation d’épines compactées entre les racines créait des escaliers végétaux qui leur permettaient d’avancer en serpentant entre les troncs colossaux. Lorsque toutes les traces d’animaux communs eurent disparu, Amédée sut qu’ils étaient entrés dans le royaume des esprits et des démons. Ses mains ne s’éloignaient plus de la garde de son épée et ses yeux sombres balayaient les alentours, attentifs au moindre éclat, reflet, mouvement, soupir. Soudain, une forme sombre se découpa entre les troncs. Un des mercenaires s’exclama :
« C’est un élan ! »
Mut par un réflexe de chasseur, son frère d’arme arma immédiatement son arbalète dans l’espoir d’abattre leur repas du soir. Brisant la formation des mercenaires dans une effusion désordonnée, le Lame noire arriva à la hauteur de l’homme et, d’un regard incandescent, le força à baisser son arme.
« Si vous devez tirer, assurer vous de l’atteindre droit dans l’œil ».
Ils plissèrent les yeux, c’était bien la silhouette d’un élan, mais son attitude était troublante. Il les observait à la façon d’un prédateur et non d’une proie. Il s’approcha de quelques foulées et, à la faveur d’un rayon de lumière, tous virent les excroissances qui tapissaient son dos en une effusion de racines laiteuses. Il avait pour yeux des lueures brûlantes au creux d'orbites obscures. La carcasse osseuse de l’animal affleurait sous les excroissances qui l’avaient colonisées et, quand il ouvrit grand la gueule, un son métallique horrifique en sorti. Amédée avait très bien compris ce que l’animal possédé avait dit :
« Nourriture ! »
Le Lame noire arracha l’arbalète des mains du mercenaire, visa et tira un carreau empoisonné droit dans son œil gauche. La créature se cabra de toute sa hauteur, avant de sentir un second carreau se ficher dans son œil restant. Il se détourna et parti au grand galop dans la forêt. Les hommes avaient dégainé leurs lames et serraient les rangs autour des cavaliers qui s’étaient crispés sur les rênes de leurs montures.
« Il a appelé les autres pour la chasse ».
Il n’y avait pas un instant à perdre! Amédée leur indiqua en contre bas un îlot au milieu de la rivière. Frappant sur sa targe, Dvorak commanda le repli immédiat en criant. Les mercenaires s’élancèrent tous dans la descente et se jetèrent dans l’eau cristalline. Arrivés sur l’ile, ils constatèrent avec effroi que des animaux possédés se pressaient sur les deux berges, hésitant à se jeter dans l’eau. Personne ne pouvait détacher les yeux des gueules béantes et hurlantes, dégoulinantes de convoitise. Ils arrivaient par dizaines, ameutés par l’annonce du festin. Un des mercenaires poussa un hurlement désespéré et tira sur un ours immense recouvert de cratères purulents. Le bruit des traits se figeant dans la chair leur parvint malgré la cacophonie métallique. Pourtant, l’ours possédé ne broncha pas.
« Epargnez vos munitions ! »
Amédée leur désigna du doigt l’élan aux deux carreaux toujours fichés dans les orbites, il les dévisageait malgré cela, aussi dévoré par la faim que ses congénères. A ce stade, seul le calme et la maîtrise du Sieur Tombétoile empêchaient les membres de l’expédition de s’abandonner à la panique. Posant ses yeux sur le peu de ciel visible, Amédée pouvait deviner que l’après-midi touchait à sa fin.
« Lorsque le soleil sera couché, les possédés n’auront aucune difficulté à traverser la rivière car la lumière ne s’y reflétera plus. »
Sieur Emelric blêmi tandis que Brejvik regardait en coin le sorcier. Dvorak aboya :
« Alors faites votre travail et allez les tuer ! »
« Avant cela je vais dresser une barrière. Il faudra l'entretenir sans faille au cours de la nuit ».
Amédée ouvrit le sac d’apothicaire qui était attaché à la selle de Kenchra. Aux yeux de l’auditoire figé d’angoisse le rituel paru interminable. La horde difforme et affamée glapissait et feulait d’impatience. Les monstres se pressaient les uns sur les autres en hurlant sans oser toucher l’eau, leurs yeux vermillons exorbités. Ils attendaient la première heure de la nuit pour bondir. C’était une incantation qu’Amédée faisait rarement, celle de l’esprit du feu et du foyer qui réchauffe ceux qui se trouvent en son sein et brûle quiconque tenterait d’y pénétrer. Psalmodiant à mi-voix, ses paroles façonnèrent dans la fumée la silhouette d’une femme plantureuse pourvue de cornes spiralées. L’apparition s’éleva dans les airs, et fondit en direction de la rivière. Aussitôt, Amédée lança une poignée de poudre qui crépita follement et enflamma l’apparition. L’esprit plongea dans l’onde cristalline et instantanément, des flammes vrombissantes s’élevèrent des eaux. La rivière était en feu. Le spectacle était sublime et inquiétant. Amédée prit alors un morceau de bois flotté, le plongea dans les flammes et le porta à Drovak.
« Organisez un tour de garde autour de cet esprit, il ne doit en aucun cas s’éteindre. Allumez un feu avec et veillez à y jeter une pincée de cette poudre toutes les heures. »
D’un geste vif, Drovak s’empara de la bourse et de la torche que lui tendait le Lame noire. Il n’avait pas supporté que le commandement lui échappe, mais la vision de ces créatures cauchemardesques avait mis son orgueil à genoux. Durant sa carrière, il avait taillé en pièces toutes sortes de monstres. Il s’était alors cru de taille à affronter l’Enclave lorsque Brejvik lui avait soumis son idée, mais les démons étaient une toute autre affaire.
Amédée prit congé des hommes, ses sens percevaient le fourmillement des animaux possédés qui étaient à présent une centaine à rôder aux abords de la barrière de feu, cherchant une entrée. Leur faim et leur excitation était clairement perceptibles, comme la vague mouvante de l’air chauffé par le feu. Les yeux d’Amédée n’étaient plus d’onyx mais d’or liquide, incandescents. Le Lame noire se dirigea vers la rivière en feu, dégainant son épée d’un geste cérémoniel. Les flammes s’ouvrirent à son passage et, durant un infime instant, les hurlements des possédés parvinrent aux mercenaires, de même que la vision de centaines de paires d’yeux vermillons fixés sur la brèche créée par son passage. Puis le mur de flamme se referma, engloutissant cette vision comme s’il eut s’agit d’un mauvais rêve. Brejvik profita du départ du Lame noire pour inviter ses collaborateurs à se concerter dans sa tente. Ils étaient assis à même le sol, en cercle, comme des enfants jouant aux billes et Emelric fut le premier à déclarer, la voix éteinte :
« Nous sommes en enfer ».
Il voulait clairement invectiver, hurler sur Brejvik pour lui avoir dissimulé ce que seraient les conditions du voyage, mais il n’en avait pas l’énergie. Le sorcier persifla à son égard :
« C’est à votre naïveté, ou pire, à votre fantasme d’aventures et de découvertes exotiques, que vous devez faire des reproches ».
Le jeune érudit observa le silence, une expédition dans les ruines d’Istirion était ce dont tous les historiens des Royaumes de la Bordure parlaient de faire un jour sans jamais l’oser. Il avait voulu être le premier, et voilà où cela le menait. Il se tourna vers Brejvik :
« C’est d’une armée de Lame noires dont nous aurions eu besoin, pas des mercenaires impuissants face aux démons ».
Brejvik pondéra :
« Nous n’avons subi aucune perte alors que nous avons passé la journée dans l’Enclave. Je trouve que tout se déroule extrêmement bien ».
Le sorcier précisa de sa voix trainante à l’adresse d’Emelric :
« Les Lames noires sont moins d’une centaine et officient bien au-delà des Royaumes de la Bordure sur toutes les terres connues d’Essiah, il n’y a pas de quoi former une armée. Pour un érudit, vous êtes inculte ».
Emelric rougit de honte et bafouilla :
« Mon expertise concerne l’Empire d’Illmarayad ».
Il connaissait le moindre recoin des bibliothèques royales et des universités du Felden Oriental. Mais c’est vrai qu’il ne s’était jamais intéressé aux campagnes et aux lieux reculés où sévissaient les démons et où œuvraient encore les Lames noires. Brejvik l’interpella en retour :
« En ce qui concerne votre expertise, avez-vous réussi à trouver le moyen d’ouvrir la porte scellée de la bibliothèque ? »
L’érudit carra ses épaules, bien sûr qu’il avait trouvé ! Il avait étudié les plans des serrures de cette civilisation par centaines, de même que le moindre objet, le moindre texte qu’ils avaient produit et qui lui étaient parvenus.
« Soyez-en assuré, je saurais ouvrir cette porte. Y parvenir et survivre au chemin du retour, je n’en suis pas si sûr. »
La main griffue du désespoir se serra sur son torse. Le sorcier regarda l’érudit de haut en répondant de sa voix trainante :
« Avec les protections magiques que j’ai créées vous avez toutes les chances d’y parvenir. »
Emelric explosa :
« Expliquez-moi comment vos gri-gris vont empêcher ces choses-là, ces créatures infectes, de me dévorer tout cru ? »
« Vous ne croyez pas en la magie ? »
Trop fatigué pour argumenter sur un terrain qu’il ne maitrisait pas, il préféra se taire et consulter la carte dans laquelle Brejvik s’était absorbé. Les choses ne feraient qu’empirer au fil des jours et tous en étaient conscients, mais faire demi-tour n’était pas envisageable non plus, il avait tout abandonné pour mener ce projet à bien.
Et je me demande ce qui le motive à agir. En lisant les réponses aux autres commentaires il semble que ce soit voulu, le mystère est bien entretenu... J'espère trouver des réponses à tout cela dans les chapitres qui arrivent.
Je me permet deux petites remarques de forme.
"de plus ne plus" ==> de plus en plus
"que le leadership lui échappe" ==> ici c'est plutôt une question de gout, mais j'ai l'impression que "commandement" collerait mieux avec votre histoire et le style du texte qu'un mot emprunté à la perfide Albion.
Bien à vous,
Eldir
L'atmsphère y est très bien rendue, la petite troupe avec c'est différent caractère “ vit très bien", Ce Amédée, froid, impassible, désabusé mais terriblement efficace, me fait penser à un de perso.
L'élan possèdé, c'est original et bien trouvé. Je te dis pas précisément, mais quand tu me liras, je pense que tu souriras en voyant, que l'on a des idées similaires. La seule chose que je te dirais, c'est que très bientôt, il va falloir en savoir plus sur Amédée, ce qu'il pense, ressentis déjà et son histoire, on peut pas enchaîner les chapitres sans s'attacher un minimum à lui.
Voilà sinon c'est top, ton style est vraiment super.
Amédée est très classe XD il reste calme et digne en toutes circonstances et ne se laisse pas abattre
Les petites coquilles restantes :
« Amédée chevauchait au-devant du corps expéditionnaire carte et boussole en main et marquait la route de fines entailles sur les arbres. « : virgule après « expéditionnaire »
« La Banshee, les mains liées, avait été attachée par le cou et tenue longe » : « était tenue longe » plutôt ?
« Il ne put retenir son admiration devant la horde fantasmagorique et dit dans un murmure :
- fascinant… vraiment fascinant... » : il manque la majuscule
« Ne vous éloignez pas du groupe et ne vous éloignez pas de moi » : je trouve que cela fait répétitif, j’aurai plutôt mis : « du groupe et encore moins de moi »
« Sachez que les démons seront de plus en plus intelligents à chaque nouvelle nuit passées sur leurs terres. » : pas de « S » à « passées »
« Vous ne pouvez pas. Seul les Lame noires le peuvent ». : seulES
« mais le leur avouer n’aurais servi à rien. » : n’aurait
« Pendant un infime instant les voyageurs surplombaient l’horizon sur des centaines de lieues. » : peut-être une virgule après « infime » ?
« les écureuils prenaient nerveusement de la hauteur le long des troncs sans pour autant atteindre les cimes. » : j’aurai plutôt mis « leurs cimes »
« L’accumulation d’épines compactée entre les racines créait des escaliers végétaux qui leur permettaient d’avancer en serpentant entre les troncs colossaux. » : d’épines compactéeS
J’aime beaucoup la description de ta foret, on sent immédiatement l’ambiance ! C’est le genre de description que je ne sais pas faire sans les rendre lourdes, bateau et ennuyeuses. De même pour l’élan, je le trouve effrayant
« Amédée pris alors un morceau de bois flotté, le plongea dans les flammes et le porta à Drovak. » : prit
« Durant sa carrière il avait taillé en pièces toutes sortes de monstres. » : je mettrai une virgule après « carrière »
Et je suis contente que tu apprécies le personnage d'Amédée jusqu'ici, j'essaye de maintenir le mystère, de révéler petit à petit sa nature. L'ambiance va en s'assombrissant en effet... (j'espère que ça ne sera pas trop plombant tout de même).