La colline prit littéralement vie. Elle se mit à tanguer violemment et à grandir, grandir comme si elle s’arrachait du sol. Les racines qui la recouvraient se rompirent tel le filet du chasseur sous les coups de crocs de la bête. Les hommes crièrent leur effroi, pris de court et ne s’attendant pas à ce que le danger vienne du sol.
Le Sieur Tombétoile siffla et prestement, son destrier bondit à ses côtés sans dommages, suivit par deux autres chevaux qui avaient réussi à rompre leurs attaches à temps. Les mercenaires qui ne parvinrent pas à se stabiliser dégringolèrent d’une hauteur fatale. C’était une pluie d’hommes, de roches, de racines et de terre qui s'abattait. Aussitôt qu’ils heurtaient le sol, les mercenaires étaient emportés dans les profondeurs de la forêt par les démons. Amédée, de sa longue vie, n’avait jamais rien vu de tel, ni même entendu parler d’un tel phénomène. Ils avaient monté le camp sur la partie émergée de la chose. Elle ne cessait de grandir pour atteindre des proportions titanesques. Elle dépassait maintenant la cime des arbres immenses qui s’effondraient sous cette poussée colossale. Il n’y avait aucun moyen de savoir si les membres de l’expédition encore au sommet étaient toujours en vie. Amédée sauta sur le dos de l’étalon et tenta de trouver un abri, évitant la terre qui se soulevait avec violence et qui laissait l’eau de la fondrière s’engouffrer en une coulée de boue visqueuse, échappant aussi aux roches qui s'abattaient en obscurcissant le ciel. Les chevaux paniqués s'abritèrent aux flancs de Kenchra. Puis, après de longues minutes, le grondement cessa, la chose arrêta de grandir et demeura suspendue dans l’immobilité. Elle avait la proportion d’une montagne, d’un de ces vieux monts d’Illabachra au sommet usé. Puis soudain, dans un raclement caverneux, elle avança, indifférente aux obstacles sur son passage qui n’étaient pas tangibles pour elle. C’était si colossal qu’Amédée n’avait aucune idée de sa forme exacte et avisa où se trouvait sa “tête” accordement à la direction qu’elle prit. Elle avançait très lentement, mais, proportionnellement à sa taille, elle avalait les lieues à une vitesse affolante. Elle forçait Kenchra à maintenir un galop effréné pour demeurer à sa hauteur, à slalomer et à sauter sur les troncs effondrés pour ne pas sombrer dans le lac. Les démons, les monstres et les animaux fuyaient sur son passage et elle laissait derrière elle un paysage dévasté de troncs centenaires broyés qui s’enfonçaient dans les eaux noires.
Amédée ne savait pas quoi faire pour arrêter cette chose. Mais un autre problème plus urgent encore s’imposait. L’équilibre précaire de la fondrière était bouleversé et le sol spongieux qui recouvrait le lac sombrait peu à peu. Réfléchissant à toute allure et avec méthode malgré les hennissements stridents des bêtes qui perçaient ses tympans, Amédée trouva la solution en un large tronc brisé qui se maintenait à flot. Avec des cordes, d’autres branchages et sa force démonique, il lui fut possible d’en faire un radeau sommaire en peu de temps.
Emportés par le courant qui s’engouffrait dans le passage de la montagne vivante, Amédée et les chevaux purent la suivre aisément. Il fallait maintenant espérer qu’elle s’arrêta un jour. Elle partit tout d’abord au Nord, mais, très vite, bifurqua à l’Est en direction de la montagne d’Istirion. L’écart qui s’était creusé permettait à Amédée d’aviser un peu mieux sa forme. C’était effectivement un mont arrondi qui progressait sur une base immergée. On aurait dit un enfant montagne qui aurait voulu rejoindre sa famille alors qu’elle se dirigeait vers la chaîne d’Istirion et son mont enneigé du même nom qui trônait à l’horizon. Pendant une nuit et un jour la masse colossale avança. A la tombée du soir, elle commença à ralentir. Le radeau la rattrapa et la montagne s’immobilisa totalement alors que la nuit était bien avancée. Un sol dur avait succédé à la fondrière, les arbres avaient perdu leurs proportions folles et la montagne mouvante, à présent émergée, était comme un gigantesque monstre échoué. Amédée se rapprocha de son ombre et vit à sa base les centaines de pattes griffues, taillées dans la roche, qui lui avaient permis d’avancer. Aucune magie connue à ce jour n’était capable d’un tel exploit.
Après avoir mis pieds à terre et protégé les chevaux dans un cercle rituel, Amédée entreprit de l’escalader. La chose était à présent aussi inanimée que le jour où ils y avaient monté le camp. Les prises qui permirent son ascension ressemblaient à des fenêtres taillées à même la roche, ainsi qu’à des balcons, des petites plateformes et des escaliers. La plupart étaient effondrées ou endommagées, mais la nuit claire aux yeux du Lame-noire révéla qu’il s’agissait d’une ville, une antique cité mouvante. Après une longue escalade, Amédée atteignit le sommet et se tint debout sous le ciel nocturne. C’était la première fois depuis longtemps que les étoiles et les deux lunes lui apparaissaient. L’immensité des cieux lui avait manqué. Le vent s’engouffra dans ses longs cheveux noirs et, les yeux mi-clos, Amédée savoura l’instant.
–T-Tombétoile ?
La Banshee, contusionnée et ensanglantée, était bloquée au fond d’une cavité. Amédée prit appui sur le bord du trou et la hissa avec facilité. Dès qu’elle retrouva la surface, elle recula précipitamment, serrant son châle autour d’elle, ses vêtements étaient en lambeaux.
– Vous êtes blessée ?
Avec fougue, elle répondit :
– Un peu, mais je peux marcher.
Amédée hocha la tête. Il était donc possible de survivre au voyage. Le sommet de la créature montagne avait été transfiguré. Les roches sur lesquelles ils avaient monté le campement s’étaient détachées pour la plupart, entraînant les hommes dans leurs chutes et révélant l’architecture qu’elles cachaient. Il s’agissait d’un paysage de ruines, une antique ville dont les vestiges des colonnades esquissaient la beauté révolue. Des coupoles de pierres parfois intactes se dressaient face au ciel, les rues et les escaliers laissaient poindre leurs tracés qui s’enfonçaient par des tunnels dans la roche pour desservir tous les niveaux de la ville-montagne. Il n’y avait nulle trace de joints, de taille, ou de coups de burin dans cette architecture. La ville était faite d’un bloc dans une roche calcaire semblable à de l’os. Amédée s’arracha à sa contemplation et partit à la recherche des survivants, la jeune femme sur ses talons. Des lucioles éclairaient les lieux dans leurs flottements paresseux et s'agitaient à leur passage.
Au détour d’une ruine, un froissement de naseaux les accueillit. Le beau palefroi gris de Brejvik était étendu au sol, les jambes brisées. Avec douceur, Amédée s'accroupit à ses côtés et la Banshee fut surprise de voir autant de délicatesse dans ses gestes alors que le Lame noire lui caressait l’encolure. Le cheval ferma doucement les yeux, épuisé par la douleur, alors qu’Amédée sorti de son fourreau sa dague incurvée en disant dans un murmure :
– Banshee, j’aimerai que vous protégiez ce cheval de votre rite une fois qu’il sera mort.
La jeune femme aux joues scarifiées fut tout d’abord surprise, puis hocha la tête en signe d’assentiment. Le Lame-noire suscitait au final moins sa méfiance que les autres hommes, mais elle préféra détourner la tête quand il mit à mort le bel animal. Elle se mit à chanter tout doucement son verset préféré et, lorsque son dernier souffle quitta la bête, elle parut apaisée. Amédée adressa un regard plein de reconnaissance à la jeune femme qui en demeura interdite.
– Je vous remercie Banshee.
Elle ne put soutenir le regard d’onyx du Sieur Tombétoile, et riva les yeux sur ses mains crasseuses. Puis elle répondit quelque chose qu’Amédée ne put entendre.
– Pardon ?
La Banshee s’éclaircit la gorge et répéta :
– Mon nom, c’est Fulga.
Des rocailles roulèrent sur le sol et elle sursauta violemment. Brejvik, suivi de son freyr, apparurent. Les voyant ainsi penchés sur l’animal, le marchand aboya :
– Eh bien, que faites-vous donc ? Vous avez du temps à perdre !
Ils avaient quelques égratignures également, mais semblaient en bonne forme. Ils avaient réussi à se réfugier dans la cave intacte d’un des bâtiments quand la chute des roches avait emporté les autres. Avec une profonde colère, Brejvik poursuivit :
– Bon, il faut retrouver les deux incapables vivants ou tout ceci n’aura servi à rien !
Amédée répondit :
– S’ils ont eu l’intelligence de rester où je les ai laissés, ils sont sans doute bien vivants.
Aussitôt la profonde rage de Brejvik se mua en une colère plus raisonnable :
– Bien trouvez-les, et trouvez Drovak. Il survivrait au choléra bleu ce fils de chienne, il devrait être dans les parages.
Fulga demeura muette. Elle serra ses poings qui tremblaient et resta silencieuse de peur de trahir son rôle dans la fin prématurée du chef des mercenaires. Amédée forma un cercle rituel pour les protéger alors qu’ils avaient pris place dans une ruine surmontée d’une coupole. Puis, sans tarder, partit à la recherche des deux autres qui devaient se terrer dans la salle d’invocation. En parcourant le dos de la créature-ville, Amédée retrouva deux cadavres disloqués et un survivant aux membres brisés en menus morceaux, inconscient. Il ne pourrait jamais survivre à la suite du voyage. Avec la même douceur que pour le cheval, Amédée mit fin à son calvaire sans le réveiller. Son serment n’était pas une entrave dans ces circonstances, car le tuer ici signifiait le sauver des gueules des démons auxquelles il était livré sans défense. Il fallait que la Banshee vienne sans tarder chanter pour lui et les deux autres. Les démons se tenaient éloignés de l’étrange montagne qui avait envahi leur territoire, mais cette trêve ne durerait pas. Pressant le pas, Amédée retrouva l’entrée de la salle d’invocation et dégagea avec facilité les roches qui l'encombrait, appelant :
– Sieur Emelric, Sieur Lowras ?
Lowras lui répondit d’un grognement. Il était assis dans le tunnel, sa tenue de mage imprégnée de poussière de roche.
– Cet idiot d’érudit a essayé de sortir lorsque la terre s’est mise à trembler. Il s’est blessé à la jambe.
Lowras libéra le passage et Amédée s’y engouffra pour trouver Emelric dans un état de fébrilité devenu habituel.
– Ishard soit loué, vous êtes vivant Tombétoile. Je pensais que nous étions les deux seuls survivants.
Passant le bras de l’érudit par-dessus ses épaules, Amédée le souleva et eut tout le mal du monde à faire passer leurs deux corps dans l’étroit tunnel.
– Le ciel ! Je pensais ne jamais le revoir de ma vie !
Amédée avait milles questions à leur poser, mais cela devait attendre qu’ils fussent à l’abri :
– Suivez-moi. Brejvik est encore en vie lui aussi.
Le soulagement allégea leurs esprits. Ils prirent la direction du campement sous la coupole et Emelric, ébahi par le spectacle, remarqua :
– Mais ! Mais c’est une ville !
Lowras admit également son étonnement face au décor transfiguré. Les lunes découpaient la cité dans des lueurs d’argent. Ils purent facilement avancer vers le feu de camp qui leur servit de phare. Un raclement de pas sur les cailloux les avertit que quelqu’un approchait. Un mercenaire sortit d’un tunnel. Il avait un bras en écharpe, mais était bien vivant. Ils regagnèrent tous les quatre la protection du cercle rituel. Deux autres mercenaires y avaient rejoint Brejvik, le freyr et Fulga. Ils avaient fait cuire de la viande, et Amédée reconnu à l’odeur qu’il s’agissait de celle du cheval. Tandis qu’ils mangeaient en silence, Amédée demanda à la Banshee de l’accompagner. Cette dernière s’exécuta pour offrir le chant rituel aux morts encore présents sur la montagne tandis que le Sieur Tombétoile cherchait les éventuels survivants. Sur le chemin du retour, des éclats de voix attirèrent leur attention. Amédée s’accroupit et fit signe à la jeune femme de l'imiter. Les grondements de Brejvik leur parvinrent :
– Comment ça vous ne pouviez pas prévoir ce qui se produirait ? Si vous ne pouviez l’anticiper, pourquoi avez-vous pris le risque ?
Emelric tenta vainement d’articuler quelque chose tandis que le marchand lui coupa la parole :
– Si vous me répondez que c’était de la curiosité professionnelle, je vous brise les doigts !
Un bruit sifflant, suivit d’un choc, retentirent. Amédée se pencha et vit que Brejvik avait asséné un coup de cravache rageur sur une roche située juste à côté de la face blême de l’érudit. Ce dernier, collé au mur, préféra alors se taire. Brejvik tourna sa cravache vers Lowras en fulminant :
– Je vous imaginais moins stupide, sorcier !
Pour toute réponse ce dernier le toisa silencieusement. Puis après une minute sans un mot, déclara :
– Admettez tout de même que nous sommes tous les trois vivants, c’est là l’essentiel.
– Et ce n’est pas grâce à vous !
Brejvik vint alors se planter près du feu et ordonna en desserrant tout juste les mâchoires :
– Expliquez-moi ce que vous avez fait et où nous sommes.
La voix enrouée d’Emelric s’anima. Il osa se décoller du mur et s’approcher du feu à son tour :
– Pour répondre à votre deuxième question... Personne n’aurait pu imaginer ce qu’était cette colline. Les villes mouvantes étaient appelées les « villes tortues » par l’Empire d’Illmarayad. Ils les avaient hérités de leurs ancêtres. Déjà à leur époque, ces villes s’étaient figées et elles étaient un mystère pour eux.
Brejvik, dont la courte barbe blanche aurait eu besoin d’être taillée, fixait l’érudit avec une froide intelligence, comme si son regard était capable de presser le cerveau de son interlocuteur et d’en extraire le savoir. L’érudit se raidit et prit un ton académique en précisant :
– Les villes-tortues ne sont mentionnées que trois fois dans toute la littérature héritée de cette époque, et les trois occurrences sont dans des contes pour enfants. Ensuite, on en a retrouvé une esquisse sur un éclat de poterie daté de l’âge premier d’Illmarit. La majorité des experts du premier âge de l’Empire d’Illmarayad pensaient qu’ils s’agissaient d’une allégorie de Tamat, le dieu du foyer, mais un débat faisait rage car…
Le marchand leva la main d’un geste vif, et le flot de parole d’Emelric s’interrompit immédiatement. Tournant ses yeux vers Lowras, il demanda :
– Si les anciens Illmarides étaient incapables de faire bouger cette montagne, comment avez-vous fait ?
Amédée retint son souffle, c’était précisément la question qui taraudait son esprit. Comment un sorcier d’aujourd’hui, aussi puissant soit-il, avait-t-il fait bouger cette ville deux jours durant avec sa seule anima ? Pour la première fois, Lowras trahit de la gêne et déclara à voix basse :
– J’ai trouvé le moyen d’amplifier mon anima.
Après un bref silence, Brejvik demanda avec tant de colère contenue que ses mots semblaient sur le point d’exploser :
– Est-ce-que vous avez utilisé l’objet que je vous ai confié et qui ne devait être destiné qu’à un seul usage ?
Lowras avait honte et tenta de se justifier :
– C’était la première fois que je voyais ce type de magie, je voulais être certain d’en comprendre les principes et…
Brejvik brisa sa cravache :
– Vous deviez l’étudier pour être capable de l’utiliser... Mais pas vous en servir ! Vous avez succombé à vos pulsions ! Espèce d’idiot !
Amédée sortit de sa cachette et fit sursauter l'audience.
– Quel est cet objet ?
Sa voix impérieuse et son regard perçant faillirent faire flancher le sorcier malmené par Brejvik. Ce dernier retrouva immédiatement son calme et déclara :
– Cette information n’est pas nécessaire au déroulement de votre mission Tombétoile.
Amédée se tourna vers l’érudit et, entre quatre yeux, demanda :
– Emelric décrivez moi cet objet.
Celui-ci ouvrit la bouche, en pleine confusion, mais fut coupé par le marchand :
– Sieur Emelric n’a jamais vu cet objet. N’est-ce pas ?
Soumis, ce dernier marmonna :
– Il faisait sombre dans la salle, je n’ai rien vu.
Changeant de stratégie, Amédée demanda au marchand :
– Sieur Brejvik, vous m’avez engagé pour vous conduire aux ruines d’Istirion sans me demander de vous ramener…. Je...
Mais celui-ci coupa court, d’un ton sans appel :
– Ce que vous exécutez à la perfection. Je n’ai rien à vous dire de plus.
La conversation était vraisemblablement close. Amédée serra les dents. Ça n’était pas son problème. Le Lame-noire exécutait sa mission, les démons étaient éradiqués, les vivants vengés, l’Ordre payé, rien d’autre. Mais les passions humaines étaient souvent plus létales que les démons qui s’en nourissaient. Amédée se détourna d’eux et vint se poster sur le sommet de la coupole, au plus proche des cieux, veillant sur le sommeil des mortels. La main posée sur la bourse suspendue à son cou, son esprit divagua dans les secrets de sa longue mémoire.
Pour les coquilles :
Puis soudain, dans raclement caverveux : UN raclement
Les chevaux dans un cercle rituel, amadee entrepris : entrepriT
Je suis heureuse de connaître enfin le nom de la banshee !
Amedee repondit :
- S'il ont eu : s'ilS
Amedee avait milles questions mais cela devait attendre : devRait plutôt ?
Sur le chemin du retour des éclats : virgule après "retour"
- Je vous imaginais moins stupide sorcier : virgule après "stupide"
Comme si son regard était capable presser : DE presser
L'érudit se raidit et pris un ton : priT
- Emelric decrivez moi : virgule après "emelric"
- Sieur Brejvik vous m'avez engagé : virgule après "brejvik"
Amedee serra les dents, ça n'était pas son problème : plutôt un point après "dents"
La fin sous entend qu'on va enfin connaître l'histoire des lames noires ?? :D
Je suis contente que cette idée de ville mouvante t'ait plu ! J'avoue que je l'avais pas anticipé, elle m'est apparue comme un raccourcit scénaristique pour accélérer cette loooonnnngue exploration de l'Enclave ^^' ^^'. Mais vraiment, elle m'a beaucoup plu aussi et j'ai vu où elle prenait sa place avec logique dans l'univers ! Je ne n'aurais pas trop le temps de la développer ici, car je dois terminer cette quête. Mais je développerai les villes tortues dans une aventure ultérieure :D (j'ai plusieurs pistes assez épiques :D :D).
Et pour l'histoire des Lames noires... héhéhé... je suis un peu avare j'avoue :) j'espère que c'est pas trop frustrant mais je veux étirer le mystère aussi longtemps que possible!
Encore merci pour ta relecture attentive des coquilles, j'ai tout bien repris :D.