I. Première partie : Nouvelle lune

Par Mawie

La scène s’ouvre sur un boudoir luxueux. Une dame d’un certain âge y est assise. De longs cheveux blancs s’agitent sur la fragile silhouette, alors que des doigts fins tentent de défaire le chignon élaboré qui y avait siégé toute la nuit.

— Entrez ! crie la femme dont le visage exprime une force intense.

La porte en arrière-champ grince quand un homme vêtu de cuir et de mailles la traverse. Il se présente à la femme en posant un genou à terre.

— Il n’est point nécessaire... commence la femme en le relevant.

— Je crains hélas d’avoir des nouvelles inquiétantes, Dame Véïna. Des bateaux ont accosté sur la Griffe. Des gens par centaines en descendent. Il y a des femmes, des enfants, des vieillards... c’est un peuple entier qui débarque et s’apprête à pénétrer dans la vallée.

— Il ne faut pas vous alarmer, Greün. Ils vont probablement repartir.

— Je ne pense pas, Ma Dame. Leurs navires semblent en piteux état. Ils ont dû traverser maintes tempêtes. Je ne suis pas certain qu’ils soient même réparables.

— Sont-ils menaçants ?

— Nul armement n’a été rapporté. Quelques arcs et lances pour la chasse, des haches et des couteaux, mais rien d’intimidant.

— Qu’on leur envoie une escorte. Je veux qu’on les conduise ici avant qu’ils ne saccagent notre belle vallée. J’aimerais rencontrer leurs représentants au plus vite. Installez les autres dans l’aile des convives.

— Bien, Dame Véïna. Vous faites preuve de sagesse, comme toujours.

— Seul l’avenir nous le dira, mon ami.

 

Mémogemme du 6e d’Ambre 1253 :

L’arrivée des marcheurs.

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