J'ai tenté par de maintes effets de sauvegarder une petite trace de mon esprit. J'ai tenté par de multiples feintes d'oublier ce qui me torturer.
Il y a des phrases que l'on oublie, d'autres que l'on garde, certaines que l'on écrit, il y en a même que l'on grave. Cependant, les mots sont aussi éphémeres que nous, nous parraissons, nous vivons, nous marquons puis disparaissons. Les mots font de même, les mots dansent, courent, volent, les mots sont le relfet de notre âme, ils nous trahissent, nous libèrent, nous dévoilent sans demander notre consentement. Ils sont présents, omniscients, toujours prêts à séchapper, à s'éclipser, à se montrer car ils aiment être exposés, regardés, admirés, ils aiment aussi être soufflés, être susurrés puis exposés à fortes voix avant de s'éteindre doucement.
Nous ne sommes pas en reste car nous les cherissons, les nourissons par notre tête, les embrassons avant qu'ils ne quittent nos lèvres, les accompagnons pour ne pas qu'ils se perdent puis les soufflons pour qu'ils disparaissent. Un jour nous les oublions, les rencontrons de nouveau comme si nous ne les avions jamais connus et recommençant ainsi nous les brisons, leurs égos s'effrittent sans que nous le sachions, sans que nous ne les plaignons.
Ils pleurent, se déversent de haine puis les mots repartent.
Un jour malheureux les mots s'arrêtent, ne s'excusent plus, ne se prenoncent plus et nous n'entendons plus la voix, cette voix qui les prononçait.