I - Que je te voie.

Par Quine

- I -

Que je te voie.

Arsène s'activait avec les autres. Elle œuvrait entre les coulisses et le cintre, passait avec hâte et précision de l'un à l'autre. Il fallait faire vite, le Roi se mourait et la Terre allait craqueler. Elle et les autres devaient ajuster les décors. Ils faisaient bouger les plateformes sur la scène, rétrécissant le paysage qu'on entrevoyait par les fenêtres du palais. L'éclairagiste transmit un message dans l'oreillette, il était prêt et allait animer les lumières. Alors que Marie entamait sa réplique, la scène bougea quelque peu en un singulier soubresaut du plateau. Arsène peinait à retenir le sourire de satisfaction qui se glissa sur ses lèvres. Elle aimait le travail bien fait, et la perfection d'une mise en scène après un grand travail. Elle adorait que tous les détails s'enchaînent parfaitement et même parfois qu'ils subissent le charme des imprévus.

Le prochain changement de décor se ferait dans quelques minutes, ce qui laissait à Arsène le temps de regarder. Regarder serait un mot trop faible pour qualifier son action. Arsène se délectait, contemplait avec passion et adoration l'art qui se déroulait, qui vivait sous ses yeux ambrés.

Elle entendait très légèrement les pas des autres machinistes qui s'éloignaient plus loin dans les entrailles des coulisses pour discuter. Elle, ne pouvait pas bouger. C'était beaucoup trop beau pour ne pas être vu.

Arsène adorait le théâtre. Bien sûr, elle baignait dedans depuis toute petite comme les autres, mais cet art avait une place toute particulière dans son cœur.

Elle était machiniste et aimait ce statut. L'ombre lui seyait bien, elle pouvait tout orchestrer depuis les entrailles, depuis là où personne d'autre n'allait jamais, les lieux secrets du Théâtre. Peu de gens se souciaient de ce qui se tramait ici-bas, mais peu lui importait. Et pourtant, elle était indispensable au bon déroulement des pièces. Cachée, mais essentielle. Loin de la foule, toute proche de l'art.

Plus jeune, elle rêvait de jouer sur scène alors que sa condition ne le lui permettait pas. Elle était, en effet, issue d'une famille un peu plus pauvre que la moyenne, un peu trop pauvre pour exaucer ses rêves et était née ici-même au sein du Grand Théâtre. Elle n'avait jamais quitté cet endroit pour bien longtemps, ici était sa maison.

Elle s'était ensuite, surtout par dépit, accommodée à l'idée de ne jamais pouvoir jouer. Elle resterait dans l'ombre, là où son rang social lui permettait d'exister et d’œuvrer.

Arsène ne pouvait donc, malgré la satisfaction procurée par son rôle, s'empêcher d'apprendre les répliques des personnages à force de les voir déclamer toute la journée, par pure passion. Parfois le soir, dans l'obscurité silencieuse de sa petite chambre, elle les récitait.

Ce passage de la pièce l'émouvait toujours. Le Roi de Ionesco titubait, en fin de vie. Il n'avait plus de pouvoir, trop vieux, trop usé. Une poupée de chiffon qui se vidait, impuissante et qui courait en vain après ce qui lui échappait. Sans résultat, fatalité du sort. Il était méprisable de toute son humanité.

LE ROI : Hélas ! Je ne suis présent qu'au passé !

MARIE : Mais non.

MARGUERITE, au roi : C'est cela, sois lucide, Bérenger.

MARIE : Oui, sois lucide, mon roi, mon chéri. Ne te tourmente plus. Exister, c'est un mot, mourir est un mot, des formules, des idées que l'on se fait. Si tu comprends cela, rien ne pourra t'entamer. Saisis-toi bien, ne te perds plus de vue, plonge dans l'ignorance de toute chose. Tu es, maintenant, tu es. Ne sois plus qu'une interrogation infinie : "Qu'est-ce, qu'est-ce que..." L'impossibilité de répondre est la réponse même, elle est ton être même qui éclate, qui se répand. Plonge dans l'étonnement et la stupéfaction sans limites, ainsi tu peux être sans limites, ainsi tu peux être infiniment. Sois étonné, sois ébloui, tout est étrange, indéfinissable. Écarte les barreaux de la prison, enfonce ses murs, évade-toi des définitions. Tu respireras.

LE MEDECIN : Il étouffe.

MARGUERITE : La peur lui bouche l'horizon

MARIE : Laisse-toi inonder par la joie, par la lumière, sois étonné, sois ébloui. L’éblouissement pénètre les chairs et les os comme un flot, comme un fleuve de lumière éclatant. Si tu le veux.

JULIETTE : Il voudrait bien.

MARIE, joignant les mains ; ton des supplications : Souviens-toi, je t'en supplie, de ce matin de juin au bord de la mer, où nous étions ensemble, la joie t'éclairait, te pénétrait. Tu l'as eue cette joie, tu disais qu'elle était là, inaltérable, féconde, intarissable. Si tu l'as dit, tu le dis. Cette resplendissante aurore était en toi. Si elle l'était, elle l'est toujours. Retrouve-la. En toi-même, cherche-la.

LE ROI :Je ne comprends pas.

MARIE :Tu ne te comprends plus.

MARGUERITE : Il ne s'est jamais compris.

MARIE : Ressaisis-toi.

LE ROI : Comment m'y prendre ? On ne peut pas, ou bien on ne veut pas m'aider. Moi-même, je ne puis m'aider. Ô soleil, aide-moi soleil, chasse l'ombre, empêche la nuit. Soleil, soleil éclaire toutes les tombes, entre dans tous les coins sombres et les trous et les recoins, pénètre en moi. Ah ! Mes pieds commencent à refroidir, viens me réchauffer, que tu entres dans mon corps, sous ma peau, dans mes yeux. Rallume leur lumière défaillante, que je te voie, que je te voie, que je te voie. Soleil, soleil, me regretteras-tu ? Petit soleil, bon soleil, défends-moi. Dessèche et tue le monde entier s'il faut un petit sacrifice. Que tous meurent pourvu que je vive éternellement même tout seul dans le désert sans frontières. Je m'arrangerai avec la solitude. Je garderai le souvenir des autres, je les regretterai sincèrement. Je peux vivre dans l'immensité transparente du vide. Il vaut mieux regretter que d'être regretté. D'ailleurs, on ne l'est pas. Lumière des jours, au secours !

Un cliquetis venait la tirer de sa contemplation. Il était à nouveau temps de faire bouger les plateformes et de fissurer les murs. La musique s'éleva. Dans le public, certains pleuraient, d'autres étaient captivés. D'autres encore dormaient. Arsène ne comprenait pas cela. On ne venait pas au Grand Théâtre pour s'endormir devant une pièce ! Ces gens-là avaient tendance à la mettre de mauvaise humeur. Elle ébouriffa ses cheveux courts en s'efforçant d'oublier sa frustration et appela les autres. Ils mirent en marche le mécanisme.

Mais quelque chose n'allait pas. Il y eut un petit grincement, et la machine poussait, poussait encore mais tout bloquait. Arsène, ayant l'habitude de ce genre de coquilles dit aux autres de tout arrêter. Les sourcils froncés par la concentration elle enfila ses gants et ouvrit le capot de la machine. L'odeur familière de la graisse à mécanismes vint chatouiller ses narines. En effet, une poussière pas plus grosse qu'un grain de sable s'était coincée dans les engrenages. Elle sortit d'une poche de son bleu de travail usé et rapiécé de partout une petite pince. En quelques secondes seulement, elle remit la machine d'aplomb et l'équipe put remettre en route les plaques mouvantes de la scène.

Les comédiens auraient dû en jouer lorsque fusait la réplique du roi « Docteur, docteur, l'agonie a-t-elle commencé ?... Non, vous vous trompez... pas encore... pas encore. Ça n'a pas encore commencé. Je suis, je suis ici. Je vois, il y a ces murs, il y a ces meubles, il y a de l'air, je regarde les regards, les voix me parviennent, je vis, je me rends compte, je vois, j'entends, je vois, j'entends. Les fanfares ! ». Mais ayant compris qu'il y avait un problème ils avaient improvisé d'autres déplacements. Le Roi tombait et se relevait alors ailleurs que sur les plaques. Arsène était déçue, elle aimait bien ce moment de la mise en scène.

°

Arsène était allée se percher à la régie en prétextant qu'elle devait vérifier le fonctionnement d'une machine. Lorsqu'elle était entrée dans la petite pièce sombre, les éclairagistes s'affairaient. Elle perçut l'odeur de la moquette noire usée et un peu poussiéreuse ainsi que celle, plus chaude, dégagée par les machines. Certains des éclairagistes se trouvaient aux commandes de grandes tables remplies de boutons lumineux, d'autres envoyaient des informations via un microphone dans l'oreillette d'un de leur coéquipier, perché au dessus de la scène pour installer sur un projecteur un filtre qu'ils avaient malencontreusement oublié. Ils parlaient bas entre eux, marmonnaient des bribes dans un dialecte technique.

Arsène s'accroupit près de ladite machine, dérégla l'air de rien certains boutons, puis fit semblant de peiner à tout remettre en ordre. De temps en temps elle jetait des coups d’œil à travers la vitre et observait le spectacle. Luce, un membre de l'équipe, fit redémarrer doucement la musique. Elle s'élevait tranquillement, berçait les spectateurs puis soudain prit de l'ampleur. Alors les cœurs battaient, le Roi sombrait et les murs se fissuraient. Arsène avait les mains moites et les yeux brillants, l'estomac tordu par la tension précieuse de ce moment. Les comédiens l'avaient saisie. Distraitement, elle trifouillait les boutons jusqu'au bon réglage, quand Jaffe lui envoya un message. Ils allaient devoir faire sortir Marie de scène.

Arsène s'arracha à son plaisir contemplatif et se dépêcha de descendre. Quand elle arriva, ils étaient prêts et vérifiaient une dernière fois l'équipement. Alcin avait grimpé le long d'un des piliers de fer et était allé se loger au niveau du cintre pour jeter un coup d’œil final à l'état de la poulie. Tout devait être parfait, surtout pour ce passage, le plus délicat.

Elle alla se placer en fond de scène, derrière la toile de papier tendue qui constituait un des trois murs de la scène. Son regard se posa à l'endroit où Marie devrait la percer, poussée par l'élan que lui donnerait le mouvement de la poulie en haut, derrière elle. Arsène était chargée de réceptionner la comédienne en bonne et due forme, mais aussi de lui venir en aide si le papier ne cédait pas. Cela avait été le cas aux répétitions. Le rendu n'était pas mauvais, mais il n'avait plus le grandiose de l'effet prévu.

Grâce à la musique, Arsène sut que le moment se rapprochait de plus en plus, seconde après seconde. Jaffe lui demanda via l'appareil si elle était prête, elle répondit sans attendre par l'affirmative. Son regard s'accrocha à l'endroit où la comédienne devrait percer. Inconsciemment, elle fléchit les jambes, ses muscles se crispèrent. Même sa respiration semblait suspendue.

La mélodie qui avait atteint son apogée se tût, et c'est dans cet instant de silence que le mécanisme se mit en marche. La poulie tira, Marie se laissa emporter par la force. Elle volait, sa robe couleur crème immaculée détonnait sur le fond sombre, faussement sali par les années. Le vêtement et ses cheveux d'or flottaient autour d'elle, illustraient, accompagnaient le mouvement produit. Elle levait le regard vers le public qui retenait sa respiration, surpris par cet effet. Un regard si fort, un regard de comédienne, le regard de Marie. L'amour, l'amour arraché, insensé pour un roi déchu qui ne le mérite plus. Le déchirement attendu se fit entendre, le papier cédait.

Le public vit Marie disparaître dans une plaie béante et noire, bras tendus vers eux. C'est alors qu'ils reprirent tous leur souffle, dans un seul et même chœur émerveillé.

Arsène s'élança vers cette personne qu'elle admirait tant avant qu'elle ne touche le matelas de sécurité.

Quand elle entra en contact avec le corps de la jeune femme, sur scène le noir se fit. La comédienne, touchait à nouveau le sol, et tout sourire, enleva son harnais d'en dessous sa robe à l'aide de la machiniste.

« -Aaaah, que c'était fantastique ! Je suis tellement contente que ça ait fonctionné ! L'impression de voler est incroyable ! dit-elle en chuchotant après un soupir de satisfaction

-J'en suis très contente aussi, le rendu doit être vraiment beau ! Je t'assure que même de derrière, c'est très émouvant !

-Tu serais capable de trouver beau n'importe quel élément théâtral, petite, tu as les yeux qui pétillent à chaque instant.

-Je pensais pas que ça se voyait tant que ça... fit Arsène en accompagnant son geste d'un ébouriffement de cheveux, un peu gênée. C'est que c'est ma plus grande passion et que je baigne dedans depuis toujours, donc bon !

-Oh que si ! C'est vrai, mais justement, tu pourrais t'en lasser. ajouta la comédienne, l'air pensive, tout en marchant vers sa loge. Arsène l'accompagnait, les bras chargé du harnais.

-Ce n'est pas le cas, et heureusement, je mourrais d'ennui sinon !

Elle hocha la tête à ses mots. Une fois dans la loge, elle s'assit sur un fauteuil et dirigea son regard vers l'écran qui diffusait en direct ce qui se jouait sur scène. Elle avait l'air envoûtée. Jaffe appela Arsène à venir à nouveau aux côtés des machines. A cet instant même, deux autres employés débarquèrent pour apporter une collation à la comédienne. Arsène sortit et se dirigea vers le dédale de câbles auquel elle était habituée et qu'elle aimait avec une fervente dévotion.

°

Le monde du Roi s'écroulait et lui jonchait le sol, inerte. Douleur. Noir. Une marée d'applaudissements. Le sourire illuminait le visage d'Arsène dans les coulisses. Elle tremblait sous l'effet des émotions, elle exultait, comblée. La lumière se ralluma et les comédiens joignirent leurs mains, à bout de souffle et tout sourire. Ils saluèrent le public et la régie avec enthousiasme et reconnaissance. Enfin, après plusieurs allers-retours, ils revinrent dans les coulisses. La comédienne interprétant le rôle de Marie semblait s'être prise d'affection pour Arsène et alla la serrer dans ses bras. Elle sentait le romarin. Lorsqu'elle desserra son étreinte, elle regarda avec bonheur la jeune fille. Ses yeux couleur pistache pétillaient, et elle s'éloigna, toute légère et gracieuse dans sa loge.

 

 

 

 

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Sabi
Posté le 31/10/2020
Les mots me manquent pour exprimer mon transport.
Dès le prénom Arsène, j'ai su. J'ai su sans savoir que j'étais devant une histoire écrite avec amour et délectation par son auteur ou autrice, tout comme la Passe-Miroir. Le monde des coulisses du théâtre doit être vraiment passionnant !
Je vais me délecter de la suite de cette histoire comme on savoure un plat rare et raffiné...
Fannie
Posté le 22/09/2017
Chapitre 1 :
<br />
Coucou Quinou,
Comme promis, me voilà, même si j’ai un peu tardé.
Il fallait bien que je vienne voir ce qui se passe au Grand Théâtre. Moi-même, je suis montée sur des scènes de théâtre autrefois, dans un chœur d’opéra ou avec ma classe d’art scénique. D’ailleurs dans ma ville, l’opéra s’appelle justement le Grand Théâtre.
D’ordinaire, on s’attend plutôt à ce qu’une femme qui travaille dans les coulisses soit habilleuse, maquilleuse perruquière ou accessoiriste, alors c’est d’autant plus chouette qu’Arsène soit machiniste, qu’elle porte un bleu de travail et qu’elle mette ses petites mains dans la graisse.
Tu décris bien l’atmosphère du travail en coulisses, mais je trouve qu’il manque l’ambiance de groupe. On dirait qu’Arsène travaille principalement seule et qu’elle interagit à peine avec ses collègues. Il n’y a pas non plus de mention du régisseur, qui est un personnage important.
Arsène et la comédienne sont toutes deux charmantes et attachantes ; la première avec sa passion pour le théâtre, ses rêves et son admiration pour la seconde, et cette dernière qui n’a pas la grosse tête et se lie facilement avec la jeune machiniste.
Quant aux plateformes mouvantes, j’ai de la peine à imaginer comment elles sont reliées à la machinerie et au plateau (sur rails, sur roulettes, suspendues aux cintres ?). J’ai vu des plateaux de théâtre pivotants (à la télé) et au Grand Théâtre de Genève, la scène est divisée en ponts (à deux étages) qui peuvent uniquement monter et descendre, faisant apparaître ou disparaître des éléments de décor. Mais bon, je ne suis pas une connaisseuse et tous les théâtres n’ont pas forcément la même structure...
Coquilles et remarques :
le Roi se mourait et la Terre allait craqueler [se craqueler]
Ils faisaient bouger les plateformes sur la scène [Comme il y a le verbe « bouger » un peu plus loin, je propose « Ils déplaçaient les plateformes ».]
Elle aimait le travail bien fait, et la perfection d'une mise en scène après un grand travail. [La virgule avant « et » est superflue.]
Elle, ne pouvait pas bouger [Je répéterais le sujet pour le mettre en évidence : « Elle, elle ne pouvait pas bouger » ; au masculin, on dirait « Lui, il », mais au féminin on a deux fois le même pronom.]
et était née ici-même [ici même]
Elle s'était ensuite, surtout par dépit, accommodée à l'idée de ne jamais pouvoir jouer [L’ordre des mots me semble étrange : il y a trop de compléments entre l’auxiliaire et le participe passé. Je propose : « Elle s'était ensuite accommodée, surtout par dépit, à l'idée de ne jamais pouvoir jouer » ou « Ensuite, surtout par dépit, elle s'était accommodée à l'idée de ne jamais pouvoir jouer. »]
Arsène ne pouvait donc, malgré la satisfaction procurée par son rôle, s'empêcher d'apprendre [Ici, c’est le même problème. Je propose : « Malgré la satisfaction procurée par son rôle, Arsène ne pouvait donc s'empêcher d'apprendre » ou « Arsène ne pouvait donc s'empêcher, malgré la satisfaction procurée par son rôle, d'apprendre »]
Un cliquetis venait la tirer de sa contemplation [Il faut mettre le passé simple « vint la tirer », sauf si ça se passe chaque fois de la même manière ; dans ce cas, il faudrait le préciser.]
Il était à nouveau temps de faire bouger les plateformes [Je dirais : « Il était temps à nouveau de faire bouger les plateformes »]
Arsène, ayant l'habitude de ce genre de coquilles dit aux autres de tout arrêter. [Il faudrait mettre « ayant l'habitude de ce genre de coquilles » entre deux virgules ; c’est une sorte de parenthèse.]
elle remit la machine d'aplomb et l'équipe put remettre en route les plaques mouvantes de la scène. [Il y a deux expressions contenant le verbe « remettre ». Cette répétition n’est pas très heureuse. Tu peux peut-être employer la voix passive : « la machine fut à nouveau d’aplomb » ?]
Mais ayant compris qu'il y avait un problème ils avaient improvisé d'autres déplacements [Il faudrait mettre « ayant compris qu'il y avait un problème » entre deux virgules.]
Le Roi tombait et se relevait alors ailleurs que sur les plaques [« Le Roi tomba et se releva alors ailleurs que sur les plaques »]
Arsène était allée se percher à la régie en prétextant qu'elle devait vérifier le fonctionnement d'une machine. Lorsqu'elle était entrée dans la petite pièce sombre, les éclairagistes s'affairaient. [Il me semble qu’il faudrait mettre le passé simple ; le plus-que-parfait marque l’antériorité : « Arsène alla se percher » / « Lorsqu'elle entra ».]
perché au dessus de la scène pour installer sur un projecteur [au-dessus]
dans l'oreillette d'un de leur coéquipier [d'un de leurs coéquipiers]
marmonnaient des bribes dans un dialecte technique [on dit toujours « des bribes de » quelque chose ; des bribes de phrases, peut-être ? / un jargon technique]
Elle s'élevait tranquillement, berçait les spectateurs puis soudain prit de l'ampleur. Alors les cœurs battaient, le Roi sombrait et les murs se fissuraient. [Je propose : « Elle s'éleva tranquillement, berçant les spectateurs, puis soudain prit de l'ampleur, tandis que les cœurs battaient, le Roi sombrait et les murs se fissuraient. ». Si tu fais deux phrases, il faut mettre la deuxième au passé simple.]
La mélodie qui avait atteint son apogée se tût [Il faudrait mettre « qui avait atteint son apogée » entre deux virgules. / se tut ; « se tût » correspond au subjonctif imparfait]
Le déchirement attendu se fit entendre, le papier cédait [céda]
La comédienne, touchait à nouveau le sol, et tout sourire, enleva son harnais d'en dessous sa robe à l'aide de la machiniste. [Je propose : « La comédienne, touchant à nouveau le sol et tout sourire, enleva son harnais d'en dessous sa robe avec l'aide de la machiniste. »]
dit-elle en chuchotant après un soupir de satisfaction [Il manque un point à la fin de la phrase. / Pourquoi pas simplement « chuchota-t-elle »?]
– Je pensais pas que ça se voyait tant que ça... fit Arsène en accompagnant son geste d'un ébouriffement de cheveux, un peu gênée. [Quel geste ? Je propose simplement : «  fit Arsène en s’ébouriffant de cheveux »]
C'est vrai, mais justement, tu pourrais t'en lasser. ajouta la comédienne, [Il y a un point au lieu d’une virgule après « lasser ».]
les bras chargé du harnais [chargés]
Elle hocha la tête à ses mots [à ces mots : ceux-là, ceux qu’elle vient de dire]
A cet instant même [À ; l’Académie française recommande de mettre les accents sur les majuscules.]
Le monde du Roi s'écroulait et lui jonchait le sol, inerte [un seul corps ne peut pas joncher le sol ; ça veut dire couvrir, être parsemé.]
Ses yeux pistache pétillaient, et elle s'éloigna, toute légère et gracieuse dans sa loge. [Je propose : « et elle s'éloigna vers sa loge, toute légère et gracieuse. »]
<br />
J’interviens peut-être trop dans les tournures de phrases, mais tu n’es pas obligée de faire toutes les corrections que je propose.
Tu m’as encouragée à être tâtillonne, alors voilà ce que ça donne… ;-)
Jowie
Posté le 06/11/2016
Coucou, je passe un p'tit coup par ici !
Ton résumé m'intriguait : une histoire dans les coulisses d'un théâtre, ça ne peut que être intéressant ! Et je n'ai pas été déçue, loin de là : Tu dépeinds tellement bien l'ambiance qu'on s'y croirait. Et Arsène est adorable, on s'attache très facilement à elle, sa passion pour le théâtre est émouvante voir tangible, c'est vraiment beau. J'espère sincèrement qu'elle aura droit à son moment de gloire, elle aussi !
Franchement, je n'ai rien à redire, à part que j'ai beaucoup aimé et que je me réjouis de découvrir la suite !!
à touti et longue vie aux doubles mentons ;)
Jowie
Quine
Posté le 06/11/2016
Coucou Jowie ! (je t'accueille avec un fabuleux double-menton)
Eh béh si déjà le résumé t'intriguait, c'est une prouesse ! x)
Je ne puis que fondre d'amour devant tous ces compliments (surtout que ça me fait super plaisir que tu passes par là !)
Alors sans doute à bientôt, et merci beaucoup !
EryBlack
Posté le 08/06/2016
Coucou Quinou ! C'est encore moiiii. Comme promis, j'ai relu ton chapitre et essayé de relever les trucs de la dernière fois. Je suis encore très fâchée contre Internet qui s'est permis d'avaler mon premier commentaire plein d'amour :( J'espère n'avoir rien oublié de ce que j'avais relevé la première fois.
J'aime toujours bien, en tout cas ! Il me semble que tu as déjà changé pas mal de choses, non ? Le chapitre me paraît plus court. Je trouve ça plutôt mieux comme ça, ça se lit très vite et ça fait plus "introduction", du coup ça paraît moins "grave" (si on peut dire, parce que ce n'était pas vraiment grave de toute façon) qu'il ne s'y passe rien de problématique et tout ça. Je l'ai perçu comme une première plongée dans le monde d'Arsène, et c'est un chouette monde, qui vaut la peine d'être découvert petit à petit. Les ennuis, s'ils arrivent, peuvent arriver plus tard !
Voilà donc les petits trucs que j'ai relevés :
"Ils faisaient bouger les plate-formes se situant sur la scène, rétrécissant le paysage que les spectateurs pouvaient voir par les fenêtres du palais." > les plateformes situées sur la scène, ça allégerait la phrase
"il était prêt et allait faire se mouvoir les lumières." > la formulation pourrait être plus légère ici aussi. Faire bouger ? animer ?
"Le prochain changement de décor se ferait dans quelques minutes ce qui laissait à Arsène le temps de regarder." besoin d'une virgule ici
"Au final, elle aimait ce statut." > Je l'ai appris récemment, mais on ne devrait pas dire "au final", apparemment (y'a un article de l'Académie française là-dessus). Tu pourrais remplacer par "Pour finir", par exemple.
"malgré la satisfaction de son rôle" > malgré la satisfaction que lui apportait son rôle ? procurée par son rôle ? Bien que satisfaite de son rôle, elle ne pouvait s'empêcher... ?
Je ne relis pas les extraits de Ionesco, mais je me souviens qu'il y avait deux-trois petites fautes de frappe dedans ! Ça ne devrait pas prendre longtemps de les corriger si tu relis attentivement :)
"en se forçant d'oublier sa frustration" en se forçant à oublier ? ou en s'efforçant d'oublier ?
"Elle perçut l'odeur de la moquette (...) ainsi que celle du chaud dégagé par les machines, familières." celle de la chaleur dégagée... ?
"Elle trifouillait distraitement les boutons jusqu'au bon réglage et Jaffe lui envoya un message." La construction de cette phrase pourrait être améliorée et enrichie assez simplement, je trouve, pour la rendre plus jolie ! "Elle trifouillait (...), cherchant le bon réglage, quand Jaffe..."
Je vois que tu as modifié le passage où Marie passe à travers le papier. Ça me paraît mieux comme ça !! On perçoit le changement de point de vue tout en discrétion, c'est chouette, et c'est vraiment joli. 
Encore une remarque au sujet des petits ronds  que tu utilises pour séparer certains paragraphes. Je crois que je ne te l'avais pas dit la dernière fois, mais ça me paraît quand même un peu important. Il faut que tu décides à quoi ils servent vraiment : est-ce qu'ils marquent une ellipse ? un changement de point de vue ? est-ce qu'ils signalent simplement qu'on passe d'une scène à une autre ? Chacun fait sa propre utilisation de ce genre de petits points ; moi, par exemple, je les utilise seulement pour marquer des ellipses, mais elles peuvent durer une minute comme plusieurs jours. En gros, tu es vraiment libre de choisir ! Mais j'attire ton attention là-dessus parce qu'il me paraît judicieux que tu "fixes" vraiment leur utilisation, ça donne comme des points de repère au lecteur, si tu le fais. Mais c'est évidemment une suggestion dont tu fais ce que tu veux, comme d'ailleurs tous les autres trucs que je t'ai relevés ! <3 C'est en faisant tes propres choix que tu développeras ta propre plume ! Mais je suis contente de te donner mon avis s'il peut te servir <3
 
Voilà ! Encore des gros bisous, j'espère que tu vas bien. Ne te presse pas pour me répondre... Bon courage pour les semaines à venir, je pense à toi ! <3 
Quine
Posté le 08/06/2016
Aaaah j'avais complètement oublié de te répondre --' Et merci encore pour avoir repris le temps de poster un nouveau commentaire (Internet, nous aurons notre vengeance !) <3
Je crois que je ne vais cesser de te remercier, il y a tant de points que tu as relevés ! J'en suis toute heureuse !
Oui c'est vrai, j'avais corrigé quelques petits points dont je me souvenais ;) Il te semble plus court, et pourtant je ne l'ai pas raccourci ! C'est peut-être que vu que tu l'as déjà lu, tu savais déjà à quoi t'attendre ? (non c'est sans doute un raisonnement débile ^^) Enfin bon, je suis contente s'il te plaît toujours ! Et en effet, j'ai également modifié le passage de Marie. J'étais vachement intriguée sur ce que tu m'avais dit à propos du point de vue, et du coup je voulais tester. C'était vraiment une bonne idée ! J'aime bien le rendu que ça a en plus, je trouve ça intéressant ! 
Pour les petits ronds, en fait, ça s'est fixé assez naturellement dans le reste du récit, et ça désigne en effet une ellipse. Et en relisant ce chapitre je me suis rendue compte que j'avais peut-être un peu abusé x) 
Encore merci beaucoup pour ces petits chipotages bienvenus ! (en plus ils me donnent l'impression d'un travail fini, d'avoir un chapitre niquel, et c'est SUPER satisfaisant :D) Grös bisous ! <3
Laure
Posté le 20/04/2016
J’ai trouvé ce premier chapitre très joli ! C’est super d’assister comme ça à une pièce de théâtre depuis les coulisses. C’est inhabituel et ça donne comme quelque chose de magique à la scène, je trouve. Et puis Arsène est mignonne, avec toute sa passion. Ça me rappelle moi avec le patinage artistique quand j’étais petite, hihi. J’en mangeais !
Sinon, pour les points que j’ai moins appréciés, je dirais que je trouvais que ça manquait un peu de conflit… Ça n’enlève rien à ton texte, qui est très joli et intéressant, mais disons que je trouve que ça fait en sorte qu’on lit sans ce sentiment d’urgence qui est si agréable. Tout va bien, tout le monde est heureux… il y a bien sûr cette poussière qui cause un petit problème, mais il est réglé si vite et si simplement qu’on n’a pas le temps de sentir de suspense. Après, peut-être que c’était voulu que le premier chapitre soit calme et que la « quête » n’apparaisse que dans le deuxième ou plus tard ^^ Et puis aussi, mais encore là c’est très personnel, j’aurais peut-être préféré un peu moins d’extraits de la pièce représentée ; un peu moins de répliques aurait permis de se plonger dans l’atmosphère aussi bien. Mais bon, hein, je dois dire que je suis pas vraiment une fan de théâtre et que j’ai dû lire quelques pièces cette année (de grands dramaturges et tout) et que j’aime pas ça :’) Et c’est sûrement pas le cas de tout le monde alors bon. Mais juste, je trouvais que c’était important de te signaler que j’avais pas accroché tant que ça aux extraits, que je trouve un peu longs. (mais c’est personnel et tout alors ça veut pas du tout dire que tu dois m’écouter :D)
Bref, c’est un premier chapitre intéressant et très beau (il remplit la tête d’images, d’ailleurs, ce qui est toujours très apprécié !) qui permet de plonger rapidement dans la vie d’Arsène. Joli prénom, d’ailleurs ! Mon dernier chat s’appelait comme ça. Il est mort, paix à son âme.
Détails :
«  C'est cela, soit lucide, Bérenger » : sois
« certains pleuraient, d'autres étaient captivées. » : captivés
« Ces gens là avaient tendance » : gens-là
« et l'équipe pu remettre en route les plaques mouvantes » : put
« Luce, un membre de l'équipe fit redémarrer doucement la musique » : je mettrais une virgule après équipe.
« Alcin était grimpé le long d'un des pilier de fer » : piliers
« elle répondu sans attendre par l'affirmatif. » : répondit, affirmative
« sa robe couleur crème immaculée dénotait sur le fond sombre » : ce n’est pas détonnait ?
« Enfin, après plusieurs allés-retours » : allers-retours
Rachael
Posté le 16/04/2016
Je trouve que ce premier chapitre est une façon très originale et très réussie de nous introduire dans ton univers, Arlequine. Ce théâtre, ces machineries, ces classes sociales, le fait qu’Arsène soit née dans le théâtre même, tout ça est très intriguant et en dit juste assez pour nous donner envie de pousser la porte.
Je trouve sympa l’idée de reprendre un vieux prénom (Arsène) mais en le féminisant. Ça donne un côté ancien et pourtant différent.
Ton héroïne est très touchante, avec sa passion absolue pour le théâtre (qui a l’air très respecté ici).
J’aime bien aussi cette idée qu’on fait des super mises en scène avec des gens qui volent. <br /> Bref, c’est bien sympa, tout ça ! Tu me semble très bien partie avec cette histoire !
Détails
Elle œuvrait entre les coulisses et le manteau passait avec hâte et précision de l'un à l'autre : je n’ai pas compris de quoi il s’agissait.
la Terre allait craqueler : se craqueler ?
mais ce genre avait une place toute faite dans son cœur : cet art ? (plutôt que genre...) place toute particulière ?
Sur la mise en page,  tu gagnerais à aérer un peu certains paragraphes (comme celui qui commence par « un cliquetis » ou « Arsène était allée se percher »).
Quine
Posté le 16/04/2016
Tout d'abord, merci beaucoup pour ton commentaire Rach ! Ca me fait super plaisir :D
Je t'avoue que je ne savais pas du tout par où commencer à la base ^^. Je suis ravie si ça fait son petit effet !  (je le suis encore plus si Arsène est touchante, je ne la connais pas très bien pour le moment, ça m'encourage !)
Alors pour cette phrase, maintenant que tu le dis, je m'aperçois que je me suis trompée de mot (qui était censé être "cintre", une partie cachée qui se situe au dessus de la scène). 
Oui, la Terre se craquèle ! C'est ce qui est dit dans la pièce de Ionesco sur laquelle je me suis appuyée et d'où j'ai tiré quelques extraits. C'est vrai que c'est mieux dit comme ça ! Tu as raison pour la mise en page.
En tout cas, merci infiniment pour ce commentaire ! Ca me booste à écrire la suite, qui, je l'espère, te plaira tout autant !
Chris Colores
Posté le 20/10/2016
Bonjour Arlequine, je vois que la première partie de mon message n'est pas passée. J'ai du faire une fausse manip.
J'aime beaucoup cet univers du théâtre que tu nous recrée. D'autant plus que je ne connais pas ce monde.
Ou vas-tu nous emmener ? Quand je lis ce que tu écris, je me dis que tout est prétexte à mystère, cachettes secrètes, sorties dérobées, amour etc...
 Mais là c'est mon imaginaire qui parle.
J'ai hâte de lire où nous emmènera ton imaginaire à toi.
Bonne continuation  
chris 
Quine
Posté le 20/10/2016
Bonsoir !
Je suis désolée si je donnais l'impression d'avoir été vexée dans ma réponse, parce que pas du tout ! Vraiment, il n'y a aucun soucis ! (c'est surtout que je ne savais pas vraiment quoi répondre à ça, je me suis retrouvée un peu "bloquée")
En tout cas, ça me fait plaisir d'en savoir plus sur ton ressenti ! C'est aussi un peu ce qui est dans mon imaginaire, mis à part que j'ai peur de perdre un peu ce côté-ci dans les prochains chapitres. Je suis curieuse d'en savoir plus sur ce que tu penses de la suite !
 
Merci !
Léthé
Posté le 22/11/2016
Salut Quiquine !
Finalement j'ai pu faire un petit saut avant midi, mais j'ai bien peur que mon commentaire ne soit pas long car ma capacité de concentration est bien réduite (j'ai pas beaucoup dormi, en gros xD)
Du coup effectivement, j'avais déjà lu ce chapitre, mais ça ne fait pas de mal de se replonger dedans, pas vrai ? Et puis si je lis la suite, c'est quand même mieux de se souvenir de ce qui se passe au début.
Je suis contente parce que je me souvenais de quelques éléments : l'univers mécanique, très steampunk, mais aussi le fait qu'Arsène soit une fille (j'avais hésité à le mentionner sur ton JdB, je me suis dit AU CAS OU je me plante il valait mieux pas en faire étalage devant tout le monde hahaha). Je suis une adepte des prénoms de garçons donnés aux filles, je trouve que ça crée une petite surprise dans le récit, c'est toujours agréable. Ah, et ce qui est drôle (je ne sais pas si c'est voulu), c'est qu'il me semble que l'origine grecque d'Arsène signifie un truc comme "mâle" ou "viril", du coup je trouve ça encore plus sympa qu'il aille à une femme.
Ensuite, j'aime beaucoup l'univers qui tu nous dépeins, tu le fais en plus à travers les yeux d'Arsène et j'aime comment c'est fait : c'est comme si cet amour du théâtre nous appartenait déjà, je trouve ça très chouette. Je me suis vraiment sentie comme une partie intégrante de tout ce puzzle, ce qui fait que c'était super agréable en lecture. À ajouter à ça ton style d'écriture, qui me rappelle celui que j'avais il y a un an, mais en mille fois mieux maîtrisé xD<br />Je ne suis pas fan des longues descriptions très précises, mais je crois que c'est indispensable pour mettre en scène tout ce que tu as à nous montrer. À vrai dire, j'ai été plus emportée par le début du récit, avant le premier dialogue (enfin, dialogue n'est pas le mot je crois, disons avant que les acteurs sur scène ne récitent leurs textes), je trouvais qu'il y avait un émerveillement, une découverte qu'on tend à perdre au fur et à mesure (ce qui est peut-être normal tu me diras).
Concernant justement l'extrait de théâtre justement, je ne sais pas s'il est justifié. Je n'en lis pas beaucoup, mais voir cette coupure au sein du récit m'a gênée sur deux points :<br />- le premier, c'est qu'on se demande dans quel univers se déroule ton récit : je pensais que c'était un monde bien à toi, semblable à celui dans lequel on vit, mais relativement "unique", hors tu fais référence à Ionesco, ce qui signifie que nous sommes bien dans notre monde. Du coup je sais pas, je dirais pas que j'ai été déçue, non non, disons que ça m'a ramenée violemment sur terre xD<br />- le deuxième, c'est que ça coupe ton récit pour en plus nous mettre un extrait de texte qui n'est pas de toi, et c'est bien dommage ! J'aurais adoré que tu inventes justement une pièce, avec un nom d'auteur factice, quitte à ne pas nous mettre d'extrait. Pour tout te dire, je n'ai pas lu justement les jouxtes des acteurs, car je savais que ce n'était pas nécessaire pour comprendre l'intrigue (et que, oui voilà, je suis pas une grande fan de théâtre CHACUN SES PROBLÈMES). Du coup j'ai sauté facilement une quinzaine de lignes de texte sans que ça ne ruine ma compréhension du récit. Tu saisis le problème ? Il vaut mieux que tu restes concise sur certains points : on voit que tu adores le théâtre, ça filtre dans tout ton récit, mais mettre un (long) extrait d'une pièce qui n'a rien à voir avec la choucroute, c'est peut-être un peu trop :)
Après ce n'est que mon avis, peut-être que certains ont adoré lire du Ionesco (je n'ai souvenir que de la Cantatrice Chauve perso), moi ça m'a un peu coupée dans ma lecture du récit x)
Il y a deux trois minuscules maladresses, comme le fait que Arsène s'ébouriffe les cheveux, ça me fait bizarre qu'un perso se décoiffe intentionnellement : elle peut se gratter la tête, elle peut se passer une main dans ses cheveux, elle peut replacer une mèche courte en arrière pour éviter que ça ne lui tombe dans les yeux, mais le geste "ébouriffer" me semble plutôt être ce que ferait quelqu'un pour t'énerver (quand t'es tout bien coiffé et qu'il décoiffe xD). C'est un détail mais comme ça revient deux fois, voilà je préciseee !
J'ai trouvé ça suuuper cool que les plateformes bougent et tout. Alors j'y connais rien donc je vais demander : c'est très courant au théâtre ? J'ai eu l'impression d'être une petite souris qui regarde un tour de magie, c'était impressionnant, c'était fluide. J'ai moins été emballée par l'arrivée de Marie, mais je suppose que c'est parce que je suis plus à l'aise avec le concept du harnais qu'avec des plateformes mouvantes xDD
Enfin bref, pour résumer, j'ai beaucoup aimé ton récit : il est très mature, il se lit bien (il doit se lire très bien en temps normal parce que là je suis déglinguée et j'ai quand même réussi à le finir sans mal de crâne), j'ai été super emballée par le début, sans doute un peu moins vers la fin, il n'empêche que je trouve que ça rend très bien, qu'on entrevoit déjà un univers riche et très cohérent (chose rare de nos jours), c'est un récit bien pensé, qui fonctionne, peut-être un poil trop descriptif à mon goût mais ce n'est que le début et ça annonce une suite au top !
Bravo Quiquiiiine, et à très vite pour le chapitre 2 <3 <3 <3 
Quine
Posté le 22/11/2016
Hum, commentaire pas très long tu disais ? :D
Hahaha, ne t'inquiète pas, je ne t'aurais pas jeté des pierres si tu avais eu un bug pour le genre d'Arsène x) Oui ! Mon monsieur m'a dit pour l'etymologie du nom il y a peu, et ça m'a beaucoup fait rire, et je me suis dit que ça lui allair très bien ^^
C'est vraiment cool si mes atmosphères fonctionnent ! Elles sont vachement présentes dans mon esprit, du coup je suis heureuse si j'arrive à les retranscrire. Merci XD Je suis ravie, parce que le peu que j'ai lu de toi était vraiment très chouette :D
Je suis navrée que tu n'apprécies pas les descriptions :'( (personellement j'aime beaucoup beaucoup en écrire (bon après faut pas abuser non plus, je ne suis pas Zola)) Mais je me dis que ce serait merveilleux de te convertir x) Oui, je pense qu'il est normal que l'émerveillement se perde. Si Arsène était TOUT LE TEMPS en amour devant ce qui se présente à elle, ça pourrait être insupportable !
 
Je comprends tout à fait pour la pièce de théâtre (aaaah du coup je suis déchirée entre les critiiiiques) ! (et haaan que de tristesse que tu n'aimes pas le théâtre) Bon après peut-être que je peux jouer sur ces retours à la réalité, non héhé ? ^^
Pour l'univers, ce n'est pas vraiment défini, comme je l'ai dit il y a peu sur mon JdB. L'intrigue peut être située à beaucoup d'endroits, dans un monde différents mais partageant les mêmes auteurs et mêmes inventions technologiques, mêmes types d'avancées, tout ça, ou alors carrément dans le notre, dans un cadre spacial et temporel indéfini.
Mon idée était de pouvoir créer un monde un peu flou mais dans lequel je puisse caser des extraits de pièces de théâtre que j'adore. Ces extraits ont pour but "d'enrichir" l'intrigue. C'est pas le bon mot, mais bon hein on va pas chipoter. Mais en tout cas, ils sont toujours en relations avec le moment présent et peuvent faire allusions à certaines choses. (un peu comme les rêves en fait) (même s'ils n'apprenent rien de crucial à l'intrigue (en gros, t'as le droit de les sauter, c'est pas grave ^^))
C'est vrai que j'aurais pu créer une pièce moi-même x). Mais déjà, je n'en ai ni l'ambition (pour le moment du moins huhuhu) ni l'envie. Du coup, au lieu de me forcer à faire un truc qui ne me procurera aucune satisfaction, je pioche dans ce qui existe déjà. Et puis comme dit, ça me permet de "rendre hommage" à des oeuvres que je trouve superbes. Et puis si je peux donner envie de lire du théâtre et même les auteurs que je cite, ce serait vraiment merveilleux !
Hum c'est vrai qu eje n'avais pas pensé à ça ! Pour moi le fait d'ébourrifer renvoie au geste des se passer rapidement la main dans les cheveux tout courts (genre sur l'arrière du crâne), mais bon x) Oui, c'est totalement un des mes tics.. Ceci dit je comprends tout à fait ce que tu veux dire, pas de soucis ! Je vais devoir réfléchir à comment qualifier ce geste alors ;)
Pour les plateformes, je n'en ai AUCUNE IDEE. Je ne sais absolument pas si ça a déjà était fait ou pas XD J'avais juste envie qu'il y ait des plateformes qui bougent, un système de poulie pour faire disparaitre quelqu'un tout en déchirant une grande toile x) En vrai je ne sais pas du tout si c'est réalisable ou pas, mais je m'en fous, je suis une malade et une rebelle. Eh ouais. Mais merci ^^
Je suis ravie d'apprendre que mon récit est mature :D 
En tout cas, merci beaucoup pour ce très bien reçu et profitable commentaire ! J'espère que la suite te plaira au moins autant (si ce n'est plus !) ENCORE MERCIII <3 
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