Lazare demeura quelques temps sous la lumière du réverbère, à regarder la neige encore fine recouvrir le bout de ses nouvelles bottines. Il entendit sonner 17 heures au carillon d’une église, dans le lointain, et comprit avec inquiétude qu’il allait arriver en retard. Sous ses bottines aussi, il devait être 17 heures, et marcher vite n'y changerait rien.
Il tourna la tête à gauche, à droite, l’œil grand ouvert sur la nuit colorée par l’hiver. Il avait froid, très froid, et un peu peur – il ne se mentait pas.
Le jour, les gens ne permettaient pas autant d’être attentif au monde : avec leur bruit, leur mouvement, leur odeur, ils attrapaient à eux seuls toute l’attention. On ne regardait pas autour des gens quand les gens étaient là. Mais ici, y avait quelque chose d’impressionnant à se savoir seul, perdu dans l’immensité grise. Il avait vécu toute sa vie au dedans, perdu tout son temps à rêver du dehors, et voilà que ce dehors s’ouvrait grand pour lui. Aurait-il eu deux yeux qu’il n’aurait pas su où vraiment les poser pour bien tout regarder.
Alors qu’il remontait doucement la rue, le nez au vent mais pas très rassuré, Lazare intercepta un petit bruit léger, à peine perceptible. Comme un minuscule claquement de langue. Son œil se perdit sur les façades en pierre triste, s’arrêta sur une lueur, au travers d’une fenêtre, grimpa lentement jusqu’aux plus hauts étages. Il frissonna, sans savoir s’il s’agissait encore de froid, ou de frayeur. Le bruit se rapprocha, mais il ne voyait rien. Un petit claquement de langue plus rapide.
Il pressa le pas.
Soudain, une ombre parut se détacher de l’ombre. Lazare songea à peine à prendre ses jambes à son cou que celles-ci s’emmêlèrent – il trébucha.
Il découvrit que l’ombre avait des mains quand elles se faufilèrent agilement sous sa cape et s’immiscèrent dans ses poches. Lorsqu’elles remontèrent pour s’emparer du bouton qui pendait à son cou et détacher son ruban de velours, il se défendit pour se remettre sur pieds. En face de lui, l’ombre s’était arrêtée de bouger.
Il s’agissait d’un enfant, à peine plus grand que lui – et a priori guère plus âgé –, qui considérait son bouton avec intérêt. Lazare n’apercevait pas son visage, camouflé sous un chapeau à trois bords mille fois trop grand pour lui. Le reste de sa tenue, au contraire, était plutôt grossière : une large chemise de coton gris et sale, recouverte d’un gilet à lacets et d’une veste trouée au rebord, un pantalon trop petit, et des bottines de cuir durci et craquelé, malmenées par l’hiver. Lazare ne bougea pas, de peur que l’enfant ne s’en aille en emportant son bien – ce bouton était à lui, à lui tout seul. Et il n’avait pas pu dire cela de beaucoup de choses, avant aujourd’hui.
Lorsque l’enfant releva un peu la tête, Lazare découvrit des boucles sombres et des yeux verts bordés de très longs cils. Il porta le petit objet à sa bouche et le mordit. En constatant qu’aucune trace de dent n’apparaissait, cependant, il grimaça et d’un habile claquement des doigts, fit voler le bouton dans les airs. Lazare le rattrapa.
– T’es vraiment pas riche, commenta l’enfant en s’éloignant.
Lazare n’aurait su dire s’il s’agissait d’un constat ou d’une critique. Ça ne l’avait jamais vraiment dérangé, de ne pas être riche, mais il avait su échapper à la rue, lui. D’un ton égal, il rétorqua alors :
– Toi non plus, t’es pas riche.
L’enfant se retourna, le nez un peu plissé, comme les gens qu’on dérange. Pour la première fois il parut examiner le visage de Lazare, son œil aveugle, la raideur de son buste. Il revint sur ses pas, à présent curieux.
– Justement. J’aurais été riche, si t’avais été riche.
Lazare trouvait cet enfant étrange. En réalité, il ne savait dire s’il s’agissait d’un garçon ou d’une fille, ou s’il devait se méfier. D’ordinaire, il pouvait presque toujours compter sur son œil pour comprendre, pour savoir. Il se faisait confiance. Mais en cet instant précis, il se sentait démuni – pas vraiment tout seul, non. Plutôt seul à deux, comme lorsque les gens mentent tellement bien que l’on ne sait plus si les plis de leur visage sont vrais ou fabriqués, s’ils sont de vraies personnes à qui parler.
L’enfant demanda :
– Il sert à quoi, ton bouton ?
Servir ? Lazare songea que c’était bien la première fois qu’on lui posait cette question. Tout troublé, il préféra ne pas répondre et interrogea en retour :
– Et toi, il sert à quoi, ton chapeau ?
L’enfant s’approcha mais demeura silencieux. Lazare eut alors la sensation inhabituelle d’être lui aussi examiné sans être jugé – pas comme quand les gens voulaient creuser l’intérieur de son œil, à l’Orphelinat. Non. Ici, il pouvait sentir le regard s'insinuer dans les plis de son petit visage inégal, à l'affût de mécanismes qui n'avaient jamais intéressé personne et que lui-même n'était pas tout à fait persuadé de savoir reconnaître. Ici, le regard questionnait son visage et paraissait y trouver des réponses. Le regard débordait tout à fait de lui-même. Par curiosité de cette curiosité inédite, il serra donc son bouton dans son poing et attendit.
Lorsque la neige se fit petit coton épais et que les fourmis dans ses membres commencèrent à danser, l’enfant lui tendit enfin la main avec solennité – une main minuscule, sale et pleine d’égratignures.
– Il sert à me donner un nom.
Lazare fronça les sourcils, un peu dubitatif, mais la serra néanmoins avec application. Ses poumons se remplirent juste assez pour oser demander :
– Tu t’appelles Chapeau ?
Il ne trouvait pas cela très joli, Chapeau.
L’enfant soupira, un long soupir habillé d'un drôle de sourire qui lui donna l’air encore plus juvénile.
– Ils m’appellent Tricorne. Les gens.
Tricorne. Comme les cornes de la bête à trois têtes, dans le livre d’histoire. Ce nom-ci plut beaucoup plus à Lazare, qui hocha le menton – comme si on lui avait demandé son avis.
Au loin, le carillon sonna de nouveau, et Lazare écarquilla les yeux. Il avait oublié qu’il était en retard, et voilà qu’il prenait à présent un retard considérable sur son retard. Binocle allait être furieux. Ou déçu.
Cela lui semblait pire, bien pire, de décevoir Binocle. En lui demandant d’apporter la fiole de Monsieur Loupiote, il lui avait fait confiance, et même s’il s’était acquitté de sa tâche fièrement et sans accroc, il n’était pas revenu immédiatement à la maison. Or voici qu’il perdait son temps à converser avec un voleur ou une voleuse – enfin, il pensait. Est-ce qu’on était forcément un voleur quand on essayait de voler quelqu’un ?
– T’es un voleur ?
La question lui avait échappé, comme une bulle d’air qui aurait éclaté dans sa tête. Il devait rentrer à la maison et arrêter d’être curieux, pourtant. Il décida donc qu’après avoir obtenu sa réponse, il s’en irait – s’en irait vite.
La réponse, pourtant, ne vint pas. Tricorne balança un instant sa tête sur son épaule droite, son épaule gauche, comme les ressorts des jouets pour enfants que Lazare, de loin, avait toujours trouvés effrayants. Ses mains s’égarèrent sur l’ourlet déchiré de sa veste et tirèrent sur les fils, et son chapeau trop grand bascula sur son front. Par réflexe, l'enfant le remit en place et lui adressa une moue contrariée.
Lazare en eut assez. Un peu déçu, il haussa les épaules et s’éloigna.
– Tu vas où ?
Lazare avança en silence – il ne voulait certainement pas répondre à quelqu’un qui ne lui répondait pas. Tricorne parut le suivre, néanmoins, car il entendit des petits pas copier les siens dans le doux dépôt blanc et le bruit du vent de plus en plus ronflant.
Bientôt, l’enfant marcha à son côté avec discrétion – et presque, une douceur qui le réconforta. Il lui apparut un instant que peut-être, il avait un.e ami.e. Il continua de se taire, cependant : il avait cru comprendre qu’un.e ami.e, c’était quelqu’un à qui parler, et quelqu’un qui vous parlait.
Or iel ne lui avait pas répondu.
Lorsqu’ils tournèrent enfin à l’angle de la rue des Têtes-en-Creux, Tricorne enfonça ses mains dans ses poches et lâcha :
– Je vole que les gens riches. Pas ceux qui sont trop vieux, et pas les plus petits que moi.
Son chapeau bascula à nouveau sur son crâne quand ses yeux se posèrent avec un peu de dédain sur les beaux vêtements neufs de Lazare.
– Je croyais que toi, t’étais riche. T’as des habits propres. Et t’es aussi petit que moi.
Lazare se demanda alors si c’était grave, de devenir ami avec quelqu’un qui vole. Il savait que voler était une chose grave, bien sûr, et que quand on était quelqu’un de bien, on ne volait pas. C’était comme ça. Mais quelque part, il ne pouvait s’empêcher de se demander si les gens qui volaient aimaient tous bien ça, voler.
Il se souvenait qu’une fois, à l’Orphelinat, on lui avait dérobé son plus beau crayon – celui avec lequel il avait appris à écrire, à dessiner. Lorsqu’il avait découvert la chose, Lazare avait bien eu envie de pleurer, c’est vrai. Mais assez vite, il s’était dit que pleurer ne lui ramènerait pas son crayon : ce qu’il fallait, c’était retourner dans ce recoin de lui-même où personne, jamais, ne le regardait, et où lui pouvait tout regarder. Comme l’ombre de Monsieur Loupiote. Pendant une journée entière, il avait donc attendu. A l’écart et presque à couvert, il avait laissé son oeil observer les attitudes et les subtilités de chacun.
Enfin, quelques minutes avant le dortoir, il avait fini par remarquer les joues rouges de rire d’un garçon – un tout blond et très pâle, d’ordinaire. « La tête trop transparente de ceux qui potinent avec le Maudit », avait un jour dit Miche, la bouche pincée sur sa grosse boule de pâte-à-pain. Et Miche critiquait rarement quelqu’un.
Lazare s’était approché du garçon et, tout serré du dedans, lui avait demandé de lui rendre son crayon. Le garçon n’avait pas cherché une seconde à nier son larcin : il avait ri, ri à rougir encore plus, ri à faire rire tous les autres tout autour. Lazare, lui, avait fui. Furieux et tremblant, il s’était introduit dans la salle de classe, avait trouvé le bon pupitre, jeté toutes les affaires par la fenêtre et volé deux crayons. Un pour remplacer le sien, et un pour sa colère. Le lendemain, La Moustache l’avait convoqué dans son bureau et puni. Lazare n’avait rien dit : il avait volé, et on ne volait pas.
Mais il n’avait pas regretté du tout, depuis.
Lazare se rendit compte que Tricorne était toujours à son côté quand ils approchèrent ensemble du magasin – ça avait beau être son nouveau chez-lui, il se sentait encore trop petit pour ça. Une pointe de satisfaction encombra néanmoins son sourire lorsqu’il remarqua qu’il avait fait le trajet du retour presque sans y penser. Le dehors n’était certainement pas aussi difficile que les grandes personnes le disaient – petit comme lui ou pas.
Il s’arrêta devant la façade et les yeux clairs de Tricorne s’ouvrirent grand.
– C’est là que t’habites ?
Lazare hocha la tête avec une petite fierté qu’il tenta maladroitement de camoufler, pour ne pas paraître trop plein de lui.
Tricorne considéra avec intérêt les lettres amples et dorées, sur la vitrine du magasin. Son chapeau bascula dangereusement à l’arrière de sa tête lorsque son regard s’éleva le long des étages pour venir caresser le toit en pointe. Ses lèvres s’étirèrent alors doucement, sans malice. Lorsque ses yeux dégringolèrent à nouveau sur Lazare, ce dernier en ressentit une satisfaction étrange.
Iel replaça son chapeau à fleur de cils et demanda d’une voix déjà un peu partie :
– Moi, je connais pas ton nom.
Lazare se sentit rougir et espéra brièvement ne pas avoir la tête de celui qui potinait avec le Maudit. Cette perspective, d’ailleurs, le fit rougir encore plus – il n’avait pas l’habitude de potiner avec qui que ce soit. Il déglutit.
– C’est Lazare.
Tricorne se tourna vers la brume, la bouche tordue, puis opina.
– Lazare, c’est un peu comme bizarre.
Iel inclina le buste en une révérence étonnamment légère et ajouta :
– C’est un sacré bon nom, pour toi, ton œil et ton bouton.
Lazare ouvrit la bouche tel un poisson sans eau, mais ne trouva rien à répondre. A l’intérieur de lui, tout lui parut de travers comme si une fleur sans nom s'était plantée d'un coup dans l'un de ses poumons, bien à l'abri du vent. Cette sensation, pourtant, ne lui était pas désagréable – pas désagréable du tout. Elle lui donnait l'impression que s'il se regardait à présent dans le petit miroir de sa chambre, sous le toit de Binocle, il découvrirait un visage tout neuf qu'il ne connaissait pas. Un visage à réponses.
Lazare n’était pas excentrique, non, pas fantaisiste, pas saugrenu. Mais tandis que Tricorne s'évanouissait dans la nuit blanche, le laissant seul devant son étrange presque chez-lui, il se disait qu’être bizarre, c’était déjà bien suffisant.
Je sais que la pose de l'intrigue est assez lente, que je joue avec la patience des personnes qui acceptent de s'arrêter ici... Je suis néanmoins toujours très heureuse de constater que des gens suivent cette histoire aussi fidèlement, qu'ils et elles acceptent ce pacte (ma lenteur).
Et la comparaison avec Le Petit Prince me va droit au coeur, je l'ai déjà dit ici à plusieurs reprises mais j'ai réalisé un très gros mémoire de recherche sur lui, et que je le veuille ou non, beaucoup de ce petit personnage a infusé dans cette histoire. :)
Je ne sais pas trop où tu nous emmènes, mais j'ai l'impression que tu sèmes des petites merveilles de personnages sur le chemin de Lazare pour mieux nous diriger quelque part. Et je me laisse porter avec beaucoup de bonheur !
Je me rappelle en effet très bien de cette expression que tu avais créée, un de mes premiers coups de coeur. Je suis émerveillée de savoir que Lazare te plaît autant.
Je confirme que je vais bien quelque part, même si le chemin est long et lent... J'espère que la destination vous plaira, un jour.
Enfin bravo pour cette profondeur chez tes personnages... et merci pour Lazare, il est si attachant !
J'ai la chance de ne rien construire consciemment, quand ça touche à eux. Ils me viennent tous "comme ça", avec une sorte d'aisance dont je suis très reconnaissante, et qui me questionne à chaque fois. Je ne sais pas si ça les rend vraiment "vivants" ou "profonds", mais je crois que ça renforce considérablement leur importance pour moi. Le fait qu'ils naissent un peu en-dehors.
(Bon, par contre je paie le fait de leur inventer une histoire et de les faire interagir au centuple, parce que ça, ça ne me vient pas du tout (du tout) facilement, ni rapidement. Il faut bien qu'ils me fassent bosser un peu, j'imagine. ^^)
On y découvre un autre personnage haut en couleur, et tout aussi vivant que les précédents. C'est pourtant difficile je trouve (en tout cas pour ma part) de créer des personnages à la fois divers et cohérents, et ensuite (!) de rendre leur interaction crédible. Celle-ci est pourtant d'autant plus touchante que, si tu rends déjà tes personnages très humains, ceux-ci sont des enfants. J'ai d'ailleurs particulièrement aimé le moment où Lazare s'égare dans son souvenir, avant que celui-ci ne trouve son écho plus tard. C'est formidablement bien trouvé d'ailleurs : "Lazare se sentit rougir et espéra brièvement ne pas avoir la tête de celui qui potinait avec le Maudit."
C'est une belle perception du monde et des choses que tu nous montres en tout cas, et mon envie d'en lire plus est loin d'être apaisée. :)
Ta plume me sidère toujours autant : tes descriptions, à travers le points de vue de Lazare et Binocle, sont tant décalées, remplies de bizareries, que cela force l'imaginaire du lecteur. Chaque phrase renvoyant au merveilleux, poussant à la curiosité.
Sur ces deux chapitre, tu sors Lazare de sa solitude, de son petit monde. On voit aussi que Tricorne possède lui aussi un point de vue décalé :
"C’est un sacré bon nom, pour toi, ton œil et ton bouton" => cette phrase est vraiment très bien trouvé.
Ce qui laisse la possibilité d'une amitié naissante entre les deux.
Au plaisir de lire la suite,
J’ai beaucoup aimé cette rencontre avec tricorne, et aussi le souvenir de Lazare de l’orphelinat et du crayon. Il est vraiment touchant et attachant, Lazare, dans ses découvertes de la vie, de l’extérieur, des autres. Ses réflexions sont profondes, ses questionnements naïfs, mais pas autant qu’ils en ont l’air au premier abord (il ne pouvait s’empêcher de se demander si les gens qui volaient aimaient tous bien ça, voler). Il change au contact des autres et il s’en rend compte, ce qui est vraiment intéressant (s'il se regardait à présent dans le petit miroir de sa chambre, sous le toit de Binocle, il découvrirait un visage tout neuf qu'il ne connaissait pas. Un visage à réponses).
Je ne sais pas où tu nous emmènes avec Lazare, mais j’aime beaucoup ce petit bonhomme et je suis curieuse de savoir comment vont évoluer ses relations avec les autres, binocle en particulier. Je me demande aussi ce que Binocle attend de lui.
Détails
comme lorsque les gens mentent tellement bien que l’on ne sait plus si les plis de leur visage sont vrais ou fabriqués, s’ils sont de vraies personnes à qui parler : magnifique phrase !
Cette fois ne fait pas exception, et tu as donc à nouveau mes plus plates excuses pour le retard avec lequel je te réponds. <3
Ce commentaire est vraiment très joli (comme à chaque fois), et je suis toujours très émue de percevoir la tendresse que d'autres gens que moi peuvent ressentir pour Lazare. J'espère qu'il saura continuer à te toucher et te surprendre par la suite. :)
Les deux rencontres, celle de Loupiote et de Tricorne, sont très bien réussies, et tes personnages diablement intéressants ! Comme d'habitude, j'aime beaucoup la mise en scène de ton roman, et Lazare évidemment. Ses pensées sont super touchantes, très poétiques - et vraies, régulièrement.
Il est certes un peu biscornu, cela fait tout son charme, et je suis très émue de son amour à son "bouton".
La lecture est vraiment super agréable, tout est fluidité et poésie, métaphores et beauté. Je ne peux que te complimenter pour ta merveilleuse plume, et les atmosphères que tu sais si bien manier.
Donner un prénom à tes personnages en fonction d'une caractérisation physique est également une super idée. Tricorne, Loupiote, Binocle, Moustache... A quand viendra Lucarne et Gousset ? ;)
J'espère que la suite arrivera bientôt, que l'inspiration soit avec toi !
Pluma.
Je garde de côté les noms de Lucarne et de Gousset, qui sont parfaits ! <3
Je me suis inventé des prénoms pour ma nouvelle histoire, avant de me rendre compte que ces noms-là correspondraient beaucoup mieux à ton récit. Tu veux que je te les transmette ?
Que tes mots étoilent le ciel de ton imagination !
Pluma.
J'accueillerais ta liste de noms avec plaisir, mais il me semble plus logique que tu les conserves pour ta propre histoire... D'une part parce que tu les as inventés, et d'autre part parce que je crois beaucoup dans la puissance des noms qui nous viennent. Derrière ces noms, il est probable qu'il y ait des personnages qui t'attendent, prêts à être écrits par toi, et non par moi. :)
Sans ça, encore un beau chapitre, j'aime beaucoup Lazare, tu as réussi à le rendre attachant !
J'attends la suite du coup ^^
La suite ne devrait pas trop tarder à arriver, j'espère qu'elle te plaira toujours autant !
C’est la deuxième fois que je vois « iel » être utilisé dans un roman, et à chaque fois une situation différente je trouve ça âtres intéressant.
J’ai hâte de pouvoir de nouveau me glisser dans ton histoire si magique.
Je suis toujours aussi contente quand des plumes parviennent à la fin de mes scènes publiées et me disent que l'histoire leur plaît toujours autant. Nous arrivons bientôt à la fin de la première partie, et c'est déjà une petite réussite pour moi que l'on puisse s'attacher à Lazare jusque là.
La suite devrait arriver bientôt, et j'espère en tout cas y retrouver ta douceur. <3
me voici déjà arrivée à la fin du chapitre VII !
Depuis le temps que ton texte est dans ma PAL et que je n'en entends que du bien, je me suis enfin plongée dans l'univers de Lazare... et voilà que j'ai tout lu d'un coup !
Tu ne seras pas surprise d'apprendre que je suis absolument fan de ta plume, je pense que cela doit être le retour le plus fréquent : D
Ton style est d'une subtilité rare et d'une richesse débordante d'humanité, c'est de la vraie dentelle ♥
Je prends beaucoup de plaisir à découvrir l'en-dedans et l'en-dehors du personnage de Lazare et du magasin de souvenirs, ainsi que la riche galerie de personnages. Je ne sais pas si c'est Loupiote qui m'a fait faire le lien - sûrement car l'image est forte - mais j'y ai senti un goût du "Petit Prince" de Saint-Exupéry dans cette succession de rencontres de personnalités hautes en couleurs qui ajoutent chacune une petite plante au jardin intérieur de ce garçon qui découvre le monde ^^
Ma seule remarque pour l'instant - je ne sais pas si une plume l'a déjà relevé ? - ce serait les changement parfois un peu brutaux de points de vue, notamment dans les échanges Lazare-Binocle. À plusieurs reprises dans certains chapitres, je me suis retrouvée étonnée de constater que l'on avait basculé d'un coup dans les pensées de Binocle alors que tout était observé depuis celles de Lazare pendant plusieurs paragraphes, ce qui rendait un peu confus les premières phrases suivant ce changement. Est-ce qu'il faudrait n'avoir qu'un seul point de vue par chapitre ? Je ne sais pas, ce serait si dommage... mais peut-être des transitions vraiment claires ? À réfléchir, comme j'ai tout lu d'un coup je n'ai plus d'exemple précis sous la main, ce n'est donc pas très constructif je m'en rends compte...
Si jamais cette sensation de confusion réapparaissait dans les prochains chapitres, je te les citerai plus précisément pour que tu puisses te faire une meilleure idée : )
En tout cas félicitations pour ce texte et ce beau début de roman qui aime prendre son temps. Je n'ai pas encore idée de l'intrigue qui émergera de tout cela mais cela ne me gêne pas pour l'instant, je prends plaisir à découvrir ton univers : )
Je suis heureuse que ça t'ait plu et pour l'écho avec Le Petit Prince (c'est un livre que j'affectionne beaucoup)... Et concernant les changements de points de vues je comprends ce que tu veux dire (je ressens moi aussi ces difficultés en écrivant)... Pour le moment, je n'ai pas encore statué sur ce que je ferai lors de la réécriture. J'aimerais que les points de vues de cette première partie soient partagés de temps en temps (par la suite on ne s'attardera plus que sur Lazare), mais je sais que je ne suis pas très douée pour switcher de l'un à l'autre. Peut-être que je supprimerai ceux de Binocle, pour simplifier les choses... (Je pense tout haut, désolée.) Merci, en tout cas, pour ce retour, je garde cet avis précieusement !
C'est tellement profond ce que Lazare, à travers ses pensées, nous transmet. Tellement vrai.
Tricorne, je l'aime déjà !
Ce chapitre était plus soutenu, et j'ai trouvé ça intéressant.
Quelques petites fautes de frappes : des "iel" sur plusieurs phrases (ici : "Iel replaça son chapeau à fleur de cils et demanda d’une voix déjà un peu partie :" et ici "Iel inclina le buste en une révérence étonnamment légère et ajouta :" et encore un un peu plus haut, je crois).
Eh bien, j'attendrai la suite avec patience (et impatience à la fois). :-)
Heureuse de savoir que Tricorne te plaît, c'est un personnage qui aura son importance. :)
Et le "iel" n'est pas une faute de frappe, il s'agit d'un pronom inclusif visant à ne pas choisir entre le pronom masculin "il" et le pronom féminin "elle". Je ne connais pas le genre de ce personnage, et je ne souhaitais pas lui choisir un pronom qui ne serait pas conforme avec ce qu'iel est. :)
J'espère que la suite te plaira autant, en tout cas !
Je trouve ça très marrant qu'il n'ait pas eu de regret après avoir volé deux crayons. J'ai aimé qu'il en prenne "Un pour remplacer le sien, et un pour sa colère." Je trouve ça très juste, très réaliste et joliment dit.
J'aime beaucoup ton histoire car derrière il y a de beaux messages. Je suis impatiente de découvrir l'évolution globale de Lazare.
J'espère que la suite te plaira toujours autant, en tout cas. :)
Je vais rejoindre les précédents commentaires, mais Lazare à pour lui l'oeil naïf de l'enfant et pourtant ont perçoit dans son ressentit une maturité peu commune sur ce qui l'entour !
Je regrette que l'étrange Loupiote aie déjà disparu et j'espère qu'il réapparaîtra dans le récit mais je trouve le petit Tricorne vraiment réussi...
Beaucoup de personnages apparaissent dans l'histoire, il sera intéressant de voir comment tous ces fils vont s'agencer pour former la trame de ton récit...
As-tu déjà une idée de toute l'histoire? Ou bien le récit se développe-t-il au gré de ton écriture?
Hâte en tous cas de lire la suite...
Je suis vraiment soulagée de constater que cette scène n'a pas l'air de poser souci, j'avais peur que l'on s'interroge sur le non-genre de Tricorne, sur l'écriture inclusive qui - je le sais bien - peut ne pas être fluide à lire...
Pour ce qui concerne le plan de cette histoire, il est déjà presque achevé (nous sommes ici presque à la fin de la première partie, je termine tranquillement l'écriture de la seconde partie, et il me reste à agencer ma troisième et dernière partie). Je sais précisément où je souhaite aller, mais quelques mécanismes me posent encore un peu problème pour fluidifier ma fin.
Et puis, je ne nierai pas que j'ai aussi l'envie de me laisser un peu porter par les personnages. Dans ma toute première ébauche de plan, Loupiote n'existait pas. Il fait partie de ces personnages qui sont nés d'un coup, qui se sont imposés, à qui j'ai fait une place. C'est l'une des sensations que je préfère au monde, d'être surprise comme ça. Ça rend presque l'écriture facile. :)
Quoi qu'il en soit, j'espère que la suite continuera de te plaire, ce genre de retours est vraiment très précieux quand on doute.
"comme les ressorts des jouets pour enfants que Lazare, de loin, avait toujours trouvés effrayants" : je vois de quoi il parle. Moi aussi je les trouve monstrueux !
A bientôt !
Je t'avouerai que j'ai bien hésité à laisser cette image du jouet à ressort parce que je craignais d'être la seule à visualiser la chose... Heureuse de voir que nous sommes sur la même longueur d'onde ! :D
Je suis heureuse de voir que ton attachement pour ce personnage est toujours bien présent. (Nous n'allons pas tarder à basculer à nouveau vers un narrateur plus interne, et donc l'intérieur de Lazare...)
A plus tard, j'espère !