I/ Un contrat au crépuscule

Notes de l’auteur : Nouvelle histoire ! J'espère qu'elle vous plaira. Malgré la mention "Historique" et mes nombreuses (quoique...) recherches sur le Japon d'Edo, je m'excuse à l'avance des erreurs et approximations en tout genre. Bonne lecture !

La petite fille avait arrêté de pleurer sous le ciel crépusculaire. Dans la petite clairière isolée et encerclée par les cyprès, elle se tenait devant un petit monticule de terre surplombé par deux stèles de pierre. La petite fille semblait seule au monde, priant silencieusement devant la tombe de ses parents, luttant contre le froid automnal. 

Agenouillée, la tête penchée, elle n’avait pas remarqué les deux pupilles ambrées qui la fixaient derrière elle.

Et qui s’approchaient doucement.

Le vent souffla plus fort, balayant la forêt de son souffle glacé. Les branches des arbres s’agitèrent et répandirent une odeur boisée et aigre, couvrant la lente avancée de l’esprit. Quelque chose luit sous les deux yeux ambrés : le mouvement furtif d’une langue sur des lèvres salivantes. Quittant sa cachette sur les branches, l’esprit se laissa atterrir dans un mouvement svelte sur le sol moussu de la clairière. Les coussinets de ses pattes absorbèrent le bruit.

La petite fille montrait son dos à l’esprit. S’ils faisaient tous les deux la même taille, le kasha irradiait une impression de menace et de malice, semblant glisser plus qu’avancer. Dans l’ombre, il ne put s’empêcher de sourire, dévoilant ses dents noires comme le charbon. Enfin !

« C’est un honneur pour moi de vous rencontrer » dit la petite fille.

Le kasha se figea, sortant ses griffes et courbant son dos avec méfiance. Ses deux queues fouettant l’air trahirent son malaise. Un silence uniquement perturbé par le frémissement du vent passa.

« Je ne vous veux aucun mal, esprit. À vrai dire, je pense pouvoir offrir ce que vous désirez »

La petite fille n’avait pas bougé.

Ce n’est pas une humaine ordinaire, pensa le kasha, reculant de quelques pas. Un humain, et à fortiori un enfant, ne saurait rester impassible face à un esprit félin, la nuit, seul. Un humain érudit aurait même fait le lien avec la tombe et aurait pris la fuite sans hésiter. 

L’esprit laboura le sol de ses griffes, ses yeux fixant la nuque de l’humaine. Je pourrais l’égorger en moins d’une seconde.

« Insolente. Je suis un kasha, un nekomata ancestral. J’ai traversé les âges avant même la naissance du monde, j’ai tué plus d’humains que tu as cultivé des grains de riz. Alors excuse-toi et pars avant que je ne perde patience.

— Excusez mon impolitesse. »

La petite fille avait répondu d’une voix tremblante qui satisfit le kasha. Mais au lieu de prendre la fuite la petite fille se redressa lentement, prit une inspiration, et se retourna vers l’esprit.

« J’ai un marché à vous proposer. »

Son visage enfantin était crasseux, ses cheveux courts et noirs étaient aussi sales qu’emmêlés. Son corps squelettique était vétu d’un kosode gris rongé par les insectes. Des traces de larmes striaient ses joues émaciées, pourtant ses pupilles noires fixaient sans trembler le kasha. Jamais l’esprit n’avait été confronté à un tel humain. 

« Misérable, grogna l’esprit, tu oses me défier ? Tu ignores donc tout de ma force et de ma sauvagerie ?

— Vous êtes un kasha. Votre force n’est ni dans vos griffes, ni dans vos crocs, mais au contraire dans votre ruse et votre terrible pouvoir. 

— Sale…

— Vous ne me ferez rien, car vous en êtes incapable. Je sais pourquoi vous êtes là, et je ne peux vous laisser faire. »

L’esprit se courba un peu plus, le regard habité d’une lueur dangereuse, ses pattes-arrières courbées, ses griffes prêtes à labourer la chair de l’insolente. Il aurait procédé ainsi si la petite fille n’avait pas déclaré d’une voix cristalline : 

« Mon nom est Ayana, et je suis prête à vous offrir mon corps. »

L’esprit se figea à nouveau. Au bout d’une de ses queues apparut une flammèche bleuâtre dont la lueur éthérée éclaira la clairière et le regard sincère de la petite fille. Lentement, le kasha détendit ses muscles, rentrant ses griffes et cessant de courber son dos. Il avait confiance en son instinct : cette humaine ne mentait pas. Tromper un esprit félin serait un exploit jamais atteint. 

« Tu es sérieuse ? finit par demander le kasha.

— Oui. 

— Tu sais quel genre de yokai je suis ?

— Je sais que vous prenez possession des cadavres. » Une lueur triste passa dans son regard. « Je ne peux vous laisser prendre mes parents. Je refuse de les perdre à nouveau.

— Qu’est-ce qui m’empêche de m’en emparer de force ?

— Alors je me battrai. Vous devriez probablement me tuer en déchiquetant ma chair : mon corps en sera de moindre qualité. 

— Tu es bien sûre de toi.

— Je n’ai plus rien à perdre » conclut-elle d’une voix grave.

Ayana s’avança de quelques pas. Il n’y avait aucune hostilité dans ses mouvements, pourtant le kasha ne put s’empêcher de reculer légèrement. Ayana porta sur lui un regard empreint de mélancolie. 

« Non seulement vous n’êtes pas un esprit combattant, mais je vous devine éreinté par un long voyage. 

— Il suffit ! feula l’esprit. Je ne veux pas de ta pitié. J’ai survécu à des créatures que ton esprit étriqué d’humain ne pourrait jamais concevoir ! 

— Alors puis-je vous demander ce que vous faites ici ? Notre village est pauvre. Les récoltes des dernières saisons ont été très mauvaises. Les impots du daimyo nous tuent à petit feu. Vous ne trouverez aucun corps de valeur à posséder ici.

— Nous vivons des temps troublés, ne put que justifier le chat en portant un regard sombre autour de lui. Le danger rôde, et bientôt ton misérable village en sera la victime.

— Expliquez-moi. »

Sa voix était plus paniquée, malgré son regard impassible. Le kasha éprouva une petite satisfaction à l’idée de terrifier cette insolente, et continua avec une voix chaleureuse : 

« Les monts, les forêts, les rivières sont à l’abandon. Le dieu protecteur de la montagne a disparu. Nombreux sont ceux qui convoitent sa place. Les yokai les plus malicieux, les plus pervers et les plus dangereux gagnent en puissance. »

Le kasha ne put s’empêcher de sourire devant l’air de plus en plus terrifié d’Ayana. Ses membres jusque-là impassibles étaient pris de tremblements. 

« Je vivais depuis des siècles dans les parages, poursuivit le kasha, dérobant des cadavres de yamabushi sans craindre pour ma vie. Mais cela n’est plus possible. 

« Au nord, longeant les berges de la rivière Ayakawa, un mal étrange a envahi un village, tuant ses habitants dans d’atroces souffrances. Des lueurs fantomatiques dansent la nuit et des sillons maudits labourent le sol.

« À l’est, vers les marécages, des yeux observent dans la nuit, des sourires apparaissent dans les ombres, et ceux qui ont été assez fous pour y demeurer entendent des pleurs déchirants.

« Au sud, la rivière Ayakawa prend sa source dans les cascades assourdissantes. Un pont traverse le fleuve, mais pour le parcourir une tourmente éternelle doit être payée. 

« Enfin, à l’ouest, vers le sommet du mont d’Otakyama, les arbres sont arrachés du sol et les roches s’élèvent pour torturer quiconque ose traverser le lieu. Un mal millénaire a instauré son règne dans la montagne, et c’est la folie qui attendent ses sujets comme ses opposants. »

La flamme au bout des queues du kasha se fit plus grande, faisant danser les ombres disproportionnées des arbres et de la petite fille. L’esprit-chat remarqua que le vent avait cessé de souffler. Un silence complet et surnaturel recouvrait le lieu. Les couleurs irisées du crépuscule disparaissaient lentement devant un voile nocturne sans étoile.

Ayana prit une longue inspiration.

« Je vais vous proposer un autre marché, ô grand kasha. »

Alors qu’elle s’approchait du chat, la petite fille ne tremblait plus. Elle ne semblait plus petite et menue. Une assurance irradiait de sa silhouette squelettique. Son regard perçait le kasha le part en part, l’empêchant de reculer. 

Mais… qui est cette humaine ? ne put que penser le kasha soudainement immobile, alors qu’Ayana poursuivait :

« La maison de mon oncle se trouve à une centaine de mètres, au cœur du village, faisant face au nord. Il t’accueillera sans problème pour la nuit. Tu te comporteras bien avec lui et sa famille, car ce sont des gens bien. 

— Pourquoi accepterait-il un esprit comme moi ?

— Car tu occuperas mon corps, tandis que j’occuperai le tien. Ne t’inquiète pas, je reviendrai au matin pour te le rendre. 

— Tu es folle. Comment peux-tu penser prendre possession de mon corps ainsi ?

— Je ne suis pas une humaine ordinaire.

— Alors que vas-tu faire de mon corps ? Et comment pourrais-je repartir dans des lieux si dangereux ? Ne m’as-tu pas écouté ? »

Ayana s’arrêta de marcher. Elle était juste en face du kasha et le regardait de haut. Elle s’agenouilla pour avoir son visage juste en face du sien. 

« Voici mon marché. Donne-moi une nuit, une seule, et je chasserai les quatres démons qui terrifient les lieux. 

— Tu es plus démente que…

— Je réussirais. Et peu importe mon sort, tu pourras conserver nos deux corps si tu le souhaites. »

Un vent violent balaya la forêt, secouant les arbres de protestation, faisant claquer les vêtements d’Ayana et attisant la flammèche au bout du kasha qui demeurait pensif. 

Un esprit humain sans enveloppe charnelle était destiné à périr lentement, solitaire, souffrant. Il n’y avait pas de sort plus terrible à réserver à un humain. Et elle en a conscience, songea l’esprit-chat. 

« Tu parais sûre de toi, humaine. Soit tu es folle, soit tu as un plan infaillible.

— Je vous assure que ce n’est ni l’un, ni l’autre, répondit celle-ci dans un sourire.

— Tu as conscience des risques ? Une fois que tu entres dans le monde des Yokais, la nuit, le temps s’écoulera différemment. Le danger rôdera partout, tes ennemis seront puissants et nombreux. Et même si tu réussis…

— Mon corps sera le vôtre si tel est votre désir. »

Un serment entre humain et yokai était inviolable. Le kasha hésita une dernière fois, ne pouvant s’empêcher de ressentir un certain respect pour ce frêle petit être qui s’apprêtait à affronter l’inimaginable pour aucune récompense. Il remarqua les jambes légèrement tremblantes d’Ayana. Sous le froid, la fatigue, la peur ? Les trois en même temps ?

Je vais devoir donner mon corps... pour une nuit seulement ? C'est trop beau, je ne peux qu'y gagner. Cette Ayana est aussi sotte que condamnée.

« Même si je n’ai que peu d’espoir, je te souhaite bonne chance, insolente petite Ayana » prononça d’une voix moqueuse le kasha alors qu’il s’approcha de la petite fille. Ayana ne recula pas. Le contrat était scellé.

Et la nuit tomba.

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Charlie Reed
Posté le 16/06/2022
Salutations !
J'adore les contes. J'adore les contes japonais.
Je suis donc ravi !
L'univers se construit petit à petit (quelque chose qu'il faudrait que j'apprenne) de manière très agréable. Je suis très intrigué par Ayana, au début je pensais à une personne désespérée, maintenant j'ai l’impression qu'il s'agit d'une déité réincarnée aha.
Ma curiosité m'emporte.
Bonne continuation !
Le Saltimbanque
Posté le 02/07/2022
Bien le bonjour, content que le début te plaise.

Ayana cache beaucoup de secrets, toutes les réponses seront données... enfin j'espère.
Si tu aimes le folklore japonais, je pense que tu vas aimer la suite !
Kieren
Posté le 27/03/2022
Salut, j'espère que tu vas bien.
J'adore toujours autant tes histoires, celle ci se lit toute seule.
L'univers se fait sentir, on rentre très bien dedans et on oublie le reste.
La description du kasha se fait doucement, il n'y a pas de liste d'éléments énoncés de manière mécanique, on en apprend un peu plus à chaque phrase sans précipitation, c'est très appréciable.
Bon, et bien, la suite.
Joffrey
Posté le 22/09/2021
Bonjour!
Une histoire basée sur le folklore japonais ça change un peu de mes lectures habituelles!
Je me suis jeté dans le chapitre 1 armé uniquement de ma curiosité. Voilà le petit compte rendu de ma lecture:
L'ambiance: Effectivement si je devais parler des choses qui m'ont tout de suite tapées dans l’œil, l'ambiance se place en première position avec autre chose. Cette inquiétude lancinante avec le kasha est terriblement réussite.
Le Style d'écriture: Je l'ai trouvé parfait (et j'en serais presque jaloux). Son efficacité rentre en concert avec cette ambiance tant réussite.
Pour finir, j'ai beaucoup apprécié l'univers dépeint et ce curieux début d'histoire qui me pousse à fortement m'interroger sur la suite!
Bonne continuation, je garde un œil sur la suite ;)
Chrys
Posté le 13/09/2021
Bonjour
J'ai beaucoup aimé votre histoire tirée du folklore japonais qui m' a rappelé les contes japonais de mon enfance avec le personnage de nékomata le chat fantôme. L'ambiance est inquiétante, le dialogue coule, on en envie d'en savoir davantage sur le personnage de la petite fille et son absence de peur face au démon. Par contre, je n'ai pas compris en quoi réside le pouvoir du démon car à un moment il menace de tuer la jeune fille en l'égorgeant et ensuite celle-ci lui dit qu'il en est incapable, son pouvoir résidant dans sa ruse.
Ça donne vraiment envie de lire la suite.
Bonne continuation
Le Saltimbanque
Posté le 13/09/2021
Tu as raison, c'est un peu maladroit à ce niveau : Ayana dit qu'il en est incapable car il préfère utiliser la ruse, comme tous les kasha. C'est plus une moquerie qu'un vrai constat. Le kasha préféra toujours la facilité de la ruse plutôt que le pénible effort physique. Et Ayana sait très bien qu'il ne pourra pas résister au contrat avantageux qu'elle allait proposer. Je vais modifier tout ça.

Merci d'avoir lu ce prologue ! Niveau folklore, je pense que tu ne seras pas déçue par la suite !
Arthur Wu
Posté le 01/09/2021
Salut !

Intéressant premier chapitre ! J'aime beaucoup l'idée de mélanger le folklore avec l'historique, cela donne une saveur particulière à cette histoire.
En terme de structure, c'est tout bon, on a les motivations des persos, un décor est posé et on a quelques mystères à élucider. A voir pour la suite !
Détail qui m'a plu : finir sur "Et la nuit tomba." fait penser aux transitions aux théâtres qui se finissent par une scène noire. Cela rappelle le théâtre kabuki et l'aspect méta d'une histoire.

Détail qui m'a déplu :

"Il avait confiance en son instinct : cette humaine ne mentait pas. Tromper un esprit félin serait un exploit jamais atteint.

« Tu es sérieuse ? finit par demander le kasha."

S'il est sûr de son instinct, il n'a pas besoin de poser la question. Mauvais timing qui m'a sorti de la lecture. Mais dans l'ensemble, le style est top !

A bientot ! :)
Le Saltimbanque
Posté le 09/09/2021
aaaaaah c'est vrai que le passage sur l'instinct à un rythme très bizarre, je n'y avais pas pensé. On dirait presque que j'ai fait de l'humour... alors que pas du tout...

Je dois avouer que la référence au théâtre kabuki m'a complètement échappé (je voulais faire surtout une référence au titre et à l'aventure d'Ayana), mais j'aime beaucoup ce détail, alors je vais maintenant dire à tout le monde que j'ai pensé à ça !
Rurlys
Posté le 21/07/2021
Bonjour !

J'ai adoré ce chapitre, le style, l'écriture, l'histoire, l'idée, une excellente découverte. L'imaginaire lié aux Yokai est très vaste et malheureusement assez peu utilisé dans la littérature occidentale, tu as gagné mon intérêt !

Bonne continuation.
Le Saltimbanque
Posté le 22/07/2021
Bonsoir. Merci beaucoup pour ton commentaire, ça fait super plaisir et ça me motive pour la suite.

Si les tokays te plaisent, alors je pense que ce qui va venir va te plaire...
Même si je dois poser un micro-disclaimer : la plupart des yokays dans mon histoire ne suivent pas la "mythologie" officielle (enfin, il y en a plein, c'est hyper-riche...). Peut-être pour un bestiaire à la fin de l'histoire, qui sait ?

Merci encore !
Romanticgirl
Posté le 14/07/2021
Bonjour Le Saltimbanque,
Quel chapitre prometteur ! Il est très bien écrit, le style est travaillé, le vocabulaire bien choisi. J'ai aimé le portrait en action du kasha que l'on découvre au fil de sa rencontre avec Ayana. L'évocation du mal qui ravage les alentours est intéressante et crée beaucoup de suspense. On imagine une guerre merveilleuse très riche. Le personnage d'Ayana est très intriguant. J'ai aimé le passage très percutant car inattendu « Mon nom est Ayana, et je suis prête à vous offrir mon corps. » J'aurais préféré que le chapitre se termine sur "Le contrat était scellé." plutôt que sur "Et la nuit tomba.", car la phrase précédente montre que le moment est solennel. Quelques remarques orthographiques et stylistiques si je puis me permettre :
- "Dans la petite clairière isolée et encerclé par les cyprès" encerclée
- "Quelque chose luisa" luit
- "parla" dit
- "ceux qui ont été assez fou" fous
- "pour aucune récompense." tournure un peu curieuse je trouve.
- "Ayana s’avança de quelque pas." quelques
- "je ne peux que y gagner." qu'y
- "Cette Ayana est aussi sotte que condamnée." formule un peu alambiquée
Bonne continuation !
Le Saltimbanque
Posté le 14/07/2021
Bonjour ! Merci infiniment pour ce commentaire ! En particulier les remarques d'orthographe, je vois que j'en avais besoin...

Je vais réfléchir sur la phrase finale. J'avoue que j'aime beaucoup le fait de finir sur la tombée de la nuit, avec le titre de la nouvelle étou étou.
Romanticgirl
Posté le 14/07/2021
Tu as raison pour la mention de la nuit, je n'avais retenu du titre que le nom Ayana qui m'avait beaucoup plu ;)
Alice_Lath
Posté le 14/07/2021
"atterir" -> atterrir
Le début est un peu maladroit, j'ai relevé pas mal de participes présent qui alourdissent un peu la structure :) et je pense que l'atmosphère pourrait être gagnée à être plantée de manière un peu moins classique, plus singulière et angoissante encore
Sinon, à partir du moment où Ayana propose le marché au kasha, tous ces problèmes disparaissent ! On se trouve embarqué dans un nouveau conte que tu nous proposes et c'est un régal, comme d'habitude ! Ayana est attachante, de même que le kasha, on a envie d'en savoir plus sur ces démons qui se partagent le pays et comment l'enfant va réussir à se charger d'eux. Bref, je suis de retour pour suivre avec attention ce conte de notre Saltimbanque
Alice_Lath
Posté le 14/07/2021
*avec beaucoup de plaisir !
Le Saltimbanque
Posté le 14/07/2021
Bien le bonsoir ! Content que le conte commence (à peu près) sur les chapeaux de roue (quelle expression merveilleuse tout-de-même...).
Que veux-tu dire par instaurer une ambiance de façon "moins classique" ? Parce que je me disais bien que le début du texte était un peu faible...

Aaaaaaaaah oui, le participe présent et moi, c'est une grande histoire d'amour toxique. Je vais corriger tout ça, notamment pour la suite.

J'espère que le reste du conte te plaira aussi !
Alice_Lath
Posté le 14/07/2021
Tu décris les choses de manière très factuelle, sans passer par les autres sens et leurs singularités :) en gros tes images sont assez classiques. Comment dire, par exemple, au lieu de :
"Dans la petite clairière isolée et encerclée par les cyprès, elle se tenait devant un petit monticule de terre surplombé par deux stèles de pierre." tu peux y mettre davantage de ressenti pour donner un effet d'atmosphère, par ex, vraiment rapide : "sur un monticule de terre grasse et fraîchement retournée, les deux stèles luisaient d'un éclat glacé" là, l'info fraîchement retournée indique que c'est très récent et le côté éclat glacé donne un aspect cruel et dur. C'est un exemple rapide haha
Le Saltimbanque
Posté le 14/07/2021
ooooooooh je vois je vois

C'est vrai que c'est plus prenant... aurait-tu par hasard enterré deux cadavres au crépuscule récemment ?
Karl-Forterre
Posté le 14/07/2021
Le ton est poétique, la style est agréable et les dialogues prenant, je suis curieux de lire la suite. Bravo pour ce premier chapitre plus qu'appréciable.
Le Saltimbanque
Posté le 14/07/2021
wouaw, je n'ai jamais eu un commentaire aussi vite ! Merci beaucoup, ça fait très plaisir, j'espère que la suite te plaira !
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