Au loin, je vous aperçois. Je reconnais votre allure, votre démarche, et le son de votre voix. Ces derniers temps, il y a un peu plus de couleur sur mes lèvres, un peu plus de parfum musqué dans mon sillage.
De temps en temps, j'ose un regard dans votre direction et nos yeux se croisent. Alors mon cœur bat un peu plus vite, une douce vague de chaleur submerge mon corps et mon cœur, je me sens incroyablement vivante. Mon âme étincelle, enfin.
La lumière du soir illumine vos prunelles sombres, les teinte d'un voile couleur miel et vous sublime dans votre entièreté. J'apprécie alors vos proportions équilibrées, cette jolie fossette qui se dessine quand vous souriez, toute la douceur qui émane de vos gestes. Toujours, je vous admire à la dérobée, le feu aux joues, détournant à la hâte le regard avant d'être découverte car, j'en suis certaine, mes yeux me trahissent à chaque fois.
Je pense souvent à vous, autant que je ne sais pas grand chose de votre vie, secrète toujours, trépidante, semble-t-il, parfois. J'ai besoin de vous voir, encore, chaque jour. Je me contente de ces quelques moments partagés dans l'eau froide et chlorée, trop courts à mon goût, mais le reste du temps loin de vous me paraît insipide, je me sens comme une fleur dont on aurait arraché les pétales.
Le temps passe mais n'enlève rien à la couleur de mes sentiments. Ils se façonnent chaque jour, inlassablement, grandissant, et se consument dans les abysses de mon coeur. Vous provoquez en moi, sans même le savoir, une intense fièvre, un immense vacarme. Je m'imagine, souvent, qu'enfin soit dit à voix haute les quelques mots qui se bousculent à mes lèvres, puis je désespère d'être un jour sauvée de cette torpeur, de vous oublier. Cette impossibilité, votre impassibilité, me font terriblement souffrir, mais il ne peut en être autrement.
Parfois il me semble percevoir chez vous un regard un peu plus insistant, un sourire un peu plus éclatant à mon attention. Je me dis alors que nous partageons peut-être le même supplice, celui de vouloir prétendre sans pouvoir solliciter.
Magnifique texte, écriture fluide et poignante. Que se passera-t-il après ? Est-ce que les "moments partagés dans l'eau froide et chlorée" se passent dans une piscine ? Oui, sûrement. Mais alors, est-ce un inconnu connu ? Qui est "vous" ?
Quelques petites remarques/conseils concernant un passage précis, au début du 3e paragraphe : "La lumière du soir illumine vos prunelles sombres, les teinte d'un voile couleur miel, vous sublime dans toute votre entièreté."
Le "toute" est redondant avec "entièreté", il peut être retiré. J'aurais probablement mis un "et" juste avant "vous sublime", autrement 🤔
Tu as aussi oublié un "s" à Ils dans "Il se façonnent" (avant-dernier paragraphe). Voilù, c'était l'inspecteur des travaux finis xD C'est du détail hein, ton texte est super :D
J'ai plusieurs fois nommé mon amour secret "Ma Douce Obsession". Elle est aussi belle que cruelle par cette souffrance cachée qu'elle alimente.