Et tandis que s’élancèrent haut,
Très haut leurs bras.
Tu brilles, tu brilles
Jolie Gerbera…
Le garçon avait erré en chagrin.
Loin des tombées d’églantines
Qui gémissaient encore
En réminiscences emportées ;
Il avait laissé son âme s’évader…
Sillonner des heures durant
Sur le pan de la colline,
Tandis que dans le ciel dégagé,
S’envolaient ses pensées.
Bel après-midi de mai…
Des heures durant
Elles avaient chanté
Pour ces roses pétales épurés.
Après-midi printanier…
Et il aurait avancé infiniment
Le regard décoloré,
Si ce timbre ne s’était divulgué.
« Pourquoi cet air maussade, damoiseau ? »
Un bel air étranger
Qui ne l’ébranla plus que de raison.
Et il leva les yeux au ciel.
Après-midi de mai,
Face à lui.
Grand.
Étincelant,
Brillait le Soleil.
Bel après-midi de saison c’est étrange…
Il commençait à faire chaud,
Entre les lueurs rosées de ses sanglots.
Drôlement chaud
Lorsque l’Astre, de ses rayons,
Sans appel,
Se dressa de tout son long.
« Eh bien, n’ayez crainte. »
Il incita.
« N’ayez crainte ! »
Il insista.
Et soudain…
Sur le pan de la colline,
Les pupilles du garçon se dilatèrent.
Car partout autour,
Où ne régnait auparavant
Que sa triste mine.
À présent se dessinait,
Une multitude de fleur
Aux couleurs des clémentines.
Un champ safrané de Gerberas
Qui doucement,
Sous les yeux écarquillés
De cette âme abîmée.
Commencèrent à chansonner.
« Encore. »
Sollicita l’astre de lumière.
« Encore… »
En levant les bras au ciel.
Et sur la colline orangée,
Les Gerberas se mirent à briller.
D’une beauté scintillante,
Miroitante quand le Soleil
En chef d’orchestre,
Quémandait avec élégance.
« Allez-y… »
Des lumières étincelantes
Plus leurs chants s’envolèrent,
Et la voix du Soleil s’écria encore.
« Brillez, brillez Gerberas ! »
Ses gestes plus grands.
« Amusez-le ! »
Lui plus royal.
« Amusez-moi… »
Et le jeune homme alors,
Déploya aussi ses bras !
Et elles chantèrent,
Illuminèrent
Aux ordres du Soleil !
Rayonnante d’une incandescente chaleur.
Suffocante.
Gourmande sans pudeur…
Et le garçon tourna.
Tourna.
Et tourna encore avec le Soleil
Cette ronde extatique.
Euphorique,
A la lumière de ces fleurs…
« Encore ! »
Sa Majesté s'écriait.
« Brillez encore ! »
Et le garçon riait.
S’esclaffait.
Chantait de bonheur
À en perdre l’haleine.
« Que nos corps s’enflamment,
Que nos esprits s’embrasent ! »
Ils tournoyaient.
« Mes Gerberas… »
S’égosillaient.
« Brillez. »
A en perdre pied…
« Brillez de tout votre éclat ! »
Jusqu’à ce que…
Soudainement.
Alors que leur extase,
Touchait son apogée…
« Attendez ! »
Le garçon s’arrêta.
Le souffle haletant,
Et le corps suffocant,
Son esprit se hâta.
« C’est étrange, se dit-il,
Il m’avait pourtant semblé… »
Et il se tourna.
Se retourna,
Chercha encore mais…
En cet après-midi de mai
Sur la pente orangée,
Où lui souriait le Soleil,
N’existait que les Gerberas…
ca fait un moment que je ne suis pas passé par ici.
Et voici encore une belle promenade au milieu des gerberas.
Ce petit texte a illuminé, mon voyage en train, quand le soleil n'est pas encore levé.
A+
Bruns
Je suis heureuse que ce texte illumine ton voyage en train. Les gerberas chantent et tourbillonne autour du soleil pour amener de la joie ^^
A+
Pinky Nuage