II. Amusez-moi, Gerberas !

Notes de l’auteur : Deuxième jardin

Et tandis que s’élancèrent haut,

Très haut leurs bras.

Tu brilles, tu brilles

Jolie Gerbera…

 

 

Le garçon avait erré en chagrin.

 

Loin des tombées d’églantines

Qui gémissaient encore

En réminiscences emportées ;

Il avait laissé son âme s’évader…

 

Sillonner des heures durant

Sur le pan de la colline,

Tandis que dans le ciel dégagé,

S’envolaient ses pensées.

 

Bel après-midi de mai…

 

Des heures durant

Elles avaient chanté

Pour ces roses pétales épurés.

 

Après-midi printanier…

 

Et il aurait avancé infiniment

Le regard décoloré,

Si ce timbre ne s’était divulgué.

 

« Pourquoi cet air maussade, damoiseau ? »

 

Un bel air étranger

Qui ne l’ébranla plus que de raison.

 

Et il leva les yeux au ciel.

 

Après-midi de mai,

Face à lui.

 

Grand.

Étincelant,

Brillait le Soleil.

 

Bel après-midi de saison c’est étrange…

 

Il commençait à faire chaud,

Entre les lueurs rosées de ses sanglots.

Drôlement chaud

Lorsque l’Astre, de ses rayons,

Sans appel,

Se dressa de tout son long.

 

« Eh bien, n’ayez crainte. »

Il incita.

 

« N’ayez crainte ! »

Il insista.

 

Et soudain…

 

Sur le pan de la colline,

Les pupilles du garçon se dilatèrent.

 

Car partout autour,

Où ne régnait auparavant

Que sa triste mine.

 

À présent se dessinait,

Une multitude de fleur

Aux couleurs des clémentines.

 

Un champ safrané de Gerberas

Qui doucement,

Sous les yeux écarquillés

De cette âme abîmée.

 

Commencèrent à chansonner.

 

« Encore. »

Sollicita l’astre de lumière.

« Encore… »

En levant les bras au ciel.

 

Et sur la colline orangée,

Les Gerberas se mirent à briller.

 

D’une beauté scintillante,

Miroitante quand le Soleil

En chef d’orchestre,

Quémandait avec élégance.

 

« Allez-y… »

 

Des lumières étincelantes

Plus leurs chants s’envolèrent,

Et la voix du Soleil s’écria encore.

 

« Brillez, brillez Gerberas ! »

 

Ses gestes plus grands.

 

« Amusez-le ! »

 

Lui plus royal.

 

« Amusez-moi… »

 

Et le jeune homme alors,

Déploya aussi ses bras !

 

Et elles chantèrent,

Illuminèrent

Aux ordres du Soleil !

 

Rayonnante d’une incandescente chaleur.

Suffocante.

Gourmande sans pudeur…

 

Et le garçon tourna.

 

Tourna.

 

Et tourna encore avec le Soleil

Cette ronde extatique.

 

Euphorique,

A la lumière de ces fleurs…

 

« Encore ! »

Sa Majesté s'écriait.

« Brillez encore ! »

 

Et le garçon riait.

S’esclaffait.

Chantait de bonheur

À en perdre l’haleine.

 

« Que nos corps s’enflamment,

Que nos esprits s’embrasent ! »

 

Ils tournoyaient.

 

« Mes Gerberas… »

 

S’égosillaient.

 

« Brillez. »

 

A en perdre pied…

 

« Brillez de tout votre éclat ! »

 

 

Jusqu’à ce que…

 

Soudainement.

Alors que leur extase,

Touchait son apogée…

 

« Attendez ! »

 

Le garçon s’arrêta.

 

Le souffle haletant,

Et le corps suffocant,

Son esprit se hâta.

 

« C’est étrange, se dit-il,

Il m’avait pourtant semblé… »

 

Et il se tourna.

 

Se retourna,

Chercha encore mais…

 

En cet après-midi de mai

Sur la pente orangée,

Où lui souriait le Soleil,

 

 

N’existait que les Gerberas…

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Bruns
Posté le 25/09/2024
Hello Pinky,
ca fait un moment que je ne suis pas passé par ici.
Et voici encore une belle promenade au milieu des gerberas.
Ce petit texte a illuminé, mon voyage en train, quand le soleil n'est pas encore levé.
A+
Bruns
Pinky Nuage
Posté le 25/09/2024
Coucou Bruns,

Je suis heureuse que ce texte illumine ton voyage en train. Les gerberas chantent et tourbillonne autour du soleil pour amener de la joie ^^

A+
Pinky Nuage
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