III. Paisibles, Marguerites

Notes de l’auteur : Troisième jardin

Au sommet de la colline,

Comme des nuages.

Qui se prélassent…

 

 

Sensation d’infini.

 

Combien de temps s’était écoulé,

Se demanda le garçon,

Depuis son arrivée ?

 

Flânant auparavant

Guilleret, orangée,

L’éminence jusqu’à sa cime.

 

Il avait fini par trouver

Au pied du ciel,

De charmantes Marguerites.

 

Comme des nuages,

Qui se prélassent…

 

Qu’elles étaient jolies,

Toutes charmantes et prospères

Au sommet de la colline.

 

Comme un champ de nuages,

Qui s’enlacent…

 

Jamais un seul instant

Le garçon n’aurait pensé,

Devant ces belles endormies.

 

Tant éprouver

Cette irrésistible envie

De s’étendre à leurs côtés.

 

Et ainsi pourtant

Le voici depuis une infinité,

Blotti au creux des Marguerites.

 

Comme un nuage,

Qui se délasse…

 

Qu’il faisait bon vivre,

Dissimulé

Sous la délicatesse des Marguerites.

 

Si bon vivre,

Que le garçon

Dans ce lit immaculé.

 

Se sentait presque partir…

 

Le Soleil scintillait encore l’allégresse des Gerberas,

Là où il fait chaud,

Loin d’ici.

 

Alors que tout là-haut,

Semble s’envoler tous les tracas.

Entre les arabesques cristallines…

 

Sous ce ciel dégagé,

À l’abris des vents printaniers.

 

Le garçon aurait tant voulu y rester,

Pour l’éternité…

 

Pour toujours cajoler

Par la douceur des fleurs

À la couleur du lait.

 

Ces ravissants bourgeons

D’où semblaient émaner,

De minuscules bourdonnements.

Entre les silences évasés.

 

Les bruissements discrets

De deux petits bourdons.

Joyeux virevoltants,

Ensemble, avec volupté.

 

Tels deux petits nuages,

Qui s’embrassent…

 

Comme une sensation d’infinité…

 

Alors le garçon,

Émerveillé par leur ronde candide,

Tendit la main.

Instinctive, à ses côtés.

 

Dans une infime impression de rosée…

 

Et un sursaut l’envahit.

 

Lentement, il observa

L’herbe verte,

Où sa main s’était posée.

 

Toisant comme un mirage,

Le regard éloigné,

Des brindilles à la volée.

 

Avant de se perdre dans ses pensées.

 

Il faisait si bon ici,

Se dit-il…

 

Mais ses doigts se mirent à caresser,

L’étendue d’herbe nue

Aux espoirs d’églantines…

 

Juste à côté.

 

Comme deux nuages,

Qui s’entrelacent…

 

Et laissant le temps,

Lui permettre encore un instant

De se blottir,

À la chaleur de l’infini.

 

Lorsque les bourdons,

Rayonnants,

Disparurent sur l’horizon.

 

L’adolescent,

Finalement,

Décida aussi de partir.

De cette couchette fleurie.

 

Comme un grand nuage,

Qui prend le large…

 

Il s’en alla.

 

Et pourtant c’était vrai,

Joli mai…

 

Au sommet de la blanche colline,

Il aurait pu.

À tout jamais y rester.

 

Mais ce n’était ici,

Il l’avait toujours su,

Que se trouvait son éternité…

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Bruns
Posté le 25/09/2024
Hello Pinky,
je suis toujours surpris par tes textes, car ils me chopent à chaque fois !
J'avoue que j'ai souvent beaucoup de mal et lire de la poésie. C'est souvent chiant, et de mon coté, j'essaie d'écrire des choses très critiques, sombres.

Tes textes donnent un peu d'oxygène et d'espoir. ils sont jolis sans être niais et racontent toujours une histoire.

J'aime beaucoup.
Bravo
Pinky Nuage
Posté le 25/09/2024
Coucou Bruns,

Tes mots me touchent beaucoup, je suis heureuse si j'ai pu transmettre un peu d'espoir dans mes textes, et si j'ai pu te faire un peu voyager.

Hâte d'avoir plus de temps pour te lire également,
Pinky Nuage
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