II – L'affront de la pucelle

Par Dan
Notes de l’auteur : ABBA – Waterloo

L’affront de la pucelle

Europe, satellite de Jupiter

 

Bowie avait encore les cils tout collés quand il s’effondra dans le fauteuil de pilotage pour débobiner les messages d’Austen. Sa voix nouée lui arracha quelques larmiches retardataires et il laissa passer une poignée de minutes pour se calmer avant de commander le rappel.

— C’est pas grave, Bo, dit Austen quand il eut fini de lui raconter ses mésaventures – Napoléon, les coupons, le coup de clé à pipe, la totale. On peut encore s’en sortir.

— Je crois qu’il vaudrait mieux arrêter les frais, dit-il en reniflant. À tous les sens du terme.

Napoléon était soi-disant le meilleur gageur du coin ; s’il ne voulait pas les aider, Bowie ne se faisait pas trop d’illusion sur ses collègues moins aventureux.

— T’es sérieux, là ? s’exclama Austen en collant son nez retroussé à l’écran. T’es en train de dire ce que je pense ? Tu vas laisser Māma devenir on sait trop quoi parce qu’un enfoiré à fez t’a pris tes tickets ? Elle vaut pas plus de tracasseries que ça ?

— Me fais pas dire ce que j’ai pas dit…

— Ça suffit. Tu bouges pas d’Europe, je te rejoins et je vais prendre les choses en main.

—  ! protesta-t-il.

Cette mission était peut-être leur idée à tous les deux, mais Bowie ne se le pardonnerait jamais si Austen en bavait et ça n’avait rien à voir avec l’altruisme ou la bravoure : il pouvait encaisser plus de coups que sa sœur, c’était un fait. Il n’osait pas imaginer ce qui se serait passé si Austen s’était frottée à Napoléon pendant qu’il continuait à rustiner des cuves sur Elsinore.

— Je… Je vais improviser un truc, dit-il. Je te rappellerai.

— Bo…

Il y eut un « boum » étouffé, lointain, comme un coup contre la coque ou un burp de moteur, et Bowie feignit de s’en préoccuper pour couper court à la conversation :

— Des bizouilles, fripouille !

Il raccrocha avant de faiblir devant les yeux dorés d’Austen. Il aurait suffi qu’elle insiste un chouïa pour que Bowie accepte son coup de pouce : après le fiasco Napoléon, il aurait volontiers passé la main à plus débrouillarde que lui. Mais il s’était fait une promesse et il n’était pas encore désespéré au point de la rompre.

Cela dit, Bowie n’avait pas la plus minus ébauche de plan de secours sous le coude, et ayant passé vingt-sept ans en compagnie de sa médiocre personne, il n’attendait rien de bien foufou dans le domaine. Il leur avait fallu six mois de remue-méninges pour pondre ce stratagème bancal, et encore, Austen avait fait le plus gros du boulot côté sport de cerveau. Même avec toute la détermination du monde, pour Bowie, se lancer seul à l’assaut des judiciers ou des gardes de Charon, ce serait le plus bref et le plus minable des suicides.

Il se renversa contre le dossier, les chaussons ballerines croisés sur le tableau de bord et le crâne enfoncé dans la fourrure usée de l’appui-tête. Les yeux dans le vague, il regarda des moutons de fumée s’élever lentement au-dessus de Conamara. Ça devait être un sacré barbekiou. Bowie défit le nœud papillon qui lui servait de chouchou et entreprit de retricoter sa tresse. Souvent, ça l’aidait ; comme si arranger ses longues mèches virant du brun au blond mettait aussi de l’ordre dans ses pensées.

Son vaisseau d’occasion et ses cent coupons étaient ses seules richesses et ses seuls outils, mais il ne pouvait pas compter sur le Major Tom pour l’amener devant la cellule de Māma, ni sur les bonus pour s’offrir les services de gens capables de contourner les barrages bureaucratiques. Bowie n’y réfléchissait sérieusement que depuis dix minutes, mais ça lui semblait déjà fichu.

Comme toujours lorsqu’il était perdu, il se demanda ce que sa super-Māma ferait à sa place. Sa seule idée fut d’allumer la boitazic : les chanteuses d’ABBA ne lui fourniraient pas de solution miracle, mais au moins, ça détendrait l’ambiance. Remuant bientôt du popotin dans le poste de pilotage, il songea que ça faisait du bien d’oublier un moment la prison pour se souvenir de l’époque lointaine où Māma dansait là en chantant…

 

My, my, at Waterloo Napoleon did surrender
Oh yeah, and I have met my destiny in quite a similar way

 

— Howdy, le guignol ! T’as pas l’impression de charrier ?!

Bowie interrompit sa pirouette en voyant un vieux barbu en salopette rayée lui adresser des gestes énervés par le hublot tribord. Il n’eut pas le temps de s’étonner : le gris de plus en plus envahissant du ciel le mit sur la voie et quand deux hommes filèrent à travers la zone de stationnement en portant des blessés, Bowie comprit : probablement pas un coup sur la coque, ni un burp de moteur, ni un barbekiou.

— On voudrait pas te déranger, hein ! Mais au cas où, un peu d’aide, ça serait chic !

Tout autour, d’autres Europiens moins amochés toquaient aux lucarnes des esquifs en espérant trouver un pilote à bord, prêt à partir, tout juste débarqué ou revenu là pour siester. Bowie se dépêcha de déverrouiller la soute et un convoi d’estropiés s’invita dans le Major Tom en semant des traînées de poussière, de la cendre et quelques gouttes de sang.

— T’attends quoi ? Qu’ils se vident ? s’exclama leur sauveteur improvisé. Décolle !

Bowie ne réalisait pas encore ce qui se passait quand il se rassit dans le duvet et démarra le vaisseau.

— Je… Je vais où ? bredouilla-t-il.

— À ton avis ? L’hôpital, couillon !

Bowie n’avait évidemment aucune idée de la localisation du centre clinique, mais il pressentait que ça serait dangereux de demander. Il pria très fort pour que l’ordinateur ait mis à jour ses cartes d’Europe et, les mains crispées sur les manettes, il suivit la trajectoire indiquée en mettant le turbo.

Sa conduite nerveuse manquait de souplesse et ses embardées arrachèrent quelques plaintes et quelques jurons à ses passagers. Bowie se concentra sur la musique pour oublier qu’il transportait un paquet d’étrangers mutilés au-dessus des ruines en feu d’un cargo jupitérien.

— Putain, arrête ça, c’est insupportable, grogna l’Europien en chef en donnant un coup à la boitazic pendant qu’il s’effondrait dans le fauteuil copilote.

ABBA et les éclopés faisaient un drôle de ménage, Bowie en convenait, mais quand il coupa le son, le silence fut encore pire. Maintenant, il était obligé d’entendre les auto-stoppeurs gémir et pleurer.

— Sa… sacré accident, fit Bowie en espérant couvrir leurs bruits et s’occuper l’esprit. Vous avez…

— Un accident ? répéta l’Europien, cassant. T’en vois souvent des cargos qui nous pètent entre les doigts ? Ces pirates-là, c’est pas des tanches, j’ai récupéré neuf de leurs cargos et y a jamais eu un pépin…

Des pirates ? Est-ce que des pirates avaient vraiment pu détourner un cargo d’hydrogène ? Qu’est-ce que ce vieux barbu avait prévu d’en faire ? Bowie lui jeta un coup d’œil en angle. Il était en train de bousculer les figurines pour observer les ravages de l’explosion par la vitre côté, mais Bowie ne dit rien. L’Europien n’arrêtait pas de passer les doigts dans ses cheveux très blancs parsemés de petites perles et de fils multicolores. Quand il se renfonça dans le fauteuil une fois le carnage hors de vue, son visage ridé était aussi pâle que sa barbe cousue de lacets bariolés.

— Je… Je m’appelle Bowie. Et vous, vous êtes… ?

— Quoi, tu veux m’inviter au bal ?

Bowie zieuta le pronostic de trajet ; heureusement, le calvaire serait de courte durée.

Trois ambulances volantes les croisèrent à pleine vitesse en hurlant de toutes leurs sirènes et le nouvel ami de Bowie retourna auprès des blessés. Il n’osait pas se demander combien seraient morts s’ils avaient attendu les renforts. Maintenant que le premier flot d’adrénaline retombait un peu, les doigts de Bowie tremblaient autour des commandes et son estomac faisait une grosse pelote de nœuds. Il les avait à peine aperçues, il pensait même les avoir ignorées, pourtant il n’arrivait pas à oublier les petites formes tordues et noircies éparpillées sur les docks du chantier.

Pas un barbekiou, d’accord, mais Bowie se raccrochait à la théorie du cafouillage technique parce que le reste était trop dur à envisager. Après tout, il n’y connaissait rien en abordage de cargo, alors ça ne lui paraissait pas aberrant qu’un atterrissage trop brusque puisse faire des dégâts ; et même si c’était dramatique, ça avait le mérite d’être innocent : la faute à pas de chance.

Les gouvernements n’étaient pas connus pour bombarder leurs propres vaisseaux, alors si ça n’était pas un accident, ça sentait le boudin.

Sur Miranda, les illégalités les plus graves étaient concentrées à Inverness et elles ne dépassaient jamais le crime de recel. Le marché n’était qu’un relais, un gros dealer de petites interdictions, mais c’était assez pour envoyer ses commerçants et ses clients sur Charon – preuve en était de la razzia qui avait surpris Māma. Pour Bowie, qui n’avait pas mis les pieds à Inverness depuis dix ans et qui vivait à Elsinore parmi des luniens honnêtes à peine un peu portés sur le cidre, les contrebandiers étaient des étrangers et les pirates presque des légendes. Il avait du mal à concevoir ce que ça signifiait vraiment, de voir des gens dézinguer un paquet d’autres gens gratuitement.

Bowie négocia un atterrissage serré dans la zone publique de l’hôpital, aussi près de l’entrée que possible. Comme il avait annoncé leur arrivée, des brancardiers les attendaient déjà pour évacuer les blessés.

— Et… qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? demanda Bowie en les regardant disparaître dans le grand bâtiment qui, comme tous les édifices europiens, semblait avoir été construit par des casseurs de vaisseaux plutôt que par des architectes. On va aider les autres ?

— T’es plus rapide et mieux équipé qu’une ambulance ? grogna le barbu. Uff da, on sert plus à rien. Casse-toi avant que… merde.

Perplexe, Bowie suivit son regard jusqu’au biplace noir qui entamait une descente silencieuse vers l’hôpital. Ses flancs décorés du symbole interastral – une étoile à sept branches inscrite dans un anneau – se détachaient contre le cercle orangé de l’énorme planète qui encombrait le ciel.

— Quoi ? fit Bowie. C’est normal que la PI lance une enquête,  ? Ils vont vouloir savoir qui a… Oooh. C’est… C’est vous ? Vous avez fait sauter le cargo ?

— Moi ? T’es con ou quoi ? Je suis chef receleur, je vis pour ces gros tanks ! Mais tu crois que la PI va faire le tri quand elle tombera sur tous ces petits moonshiners cabossés pris en flagrant délit de contrebande ? Ce sera interrogatoire musclé pour tout le monde et panier garni direction Charon !

Chef receleur, hein…

— Je peux vous déposer quelque part, moi, dit Bowie.

L’Europien le lorgna un moment, les sourcils levés si haut sur le front qu’ils disparurent sous ses cheveux agglutinés par la sueur et la saleté.

— T’es vraiment un gros corniaud de naïf, tu sais ?

Certainement qu’il l’était. Peut-être que cet Europien allait le détrousser, le passer à tabac ou le vidanger dans l’espace à la première occasion, mais Bowie avait envie de croire qu’il faisait un pari courageux et pas une grosse boulette en l’aidant. L’Europien l’avait dit : si la PI le coinçait, il risquait gros ; pourtant, au lieu de mettre les bouts après l’explosion pour filer avant le débarquement des premiers vaisseaux noirs, il avait organisé l’évacuation des victimes. Il leur avait sauvé la vie en interrompant la chorégraphie de Bowie.

Ça, c’était encourageant, et ça lui avait donné des idées – peut-être corniaudes et naïves, elles aussi.

— Je vous aide, vous m’aiderez, c’est donnant-donnant, dit Bowie.

L’Europien fronça les sourcils, mais Bowie lui sourit et l’entraîna dans la soute avant de rallier le poste pour lancer les réacteurs. À peine eut-il allumé l’écran qu’une alarme braillarde lui fit rentrer la tête dans les épaules. Un message officiel s’afficha, accompagné par une voix synthétique haut perchée :

Attention ! La zone du chaos de Conamara fait actuellement l’objet d’une interdisance totale de vol. Veuillez vous poser. Si vous n’obéissez pas, nous serons dans l’obligeance de vous arrèter. La situance est grave, merci de vous exécuter immédiatement.

Deux autres frégates de la PI étaient venues grossir les rangs autour de l’hôpital et, dans le lointain, on en devinait tout un chapelet escortant les ambulances sur le retour. Bowie soupira : essayer de filer en douce, c’était une chose, mais désobéir à un ordre direct des policiers, ça lui vaudrait aussi un billet pour Charon, moonshiner ou pas. L’aide du receleur ne valait pas le coup.

Il inclina les manettes pour ramener le Major Tom au sol, mais les mains osseuses de l’Europien se fermèrent sur ses poignets comme des serres.

— Qu’est-ce que tu glandes ? T’avais dit que tu m’emmenais !

— Ben shì, mais… vous les avez entendus…

— T’es un bon petit lunien, toi, hein ? siffla-t-il en collant son long nez à celui de Bowie. Mais tu piges pas. C’est l’état d’alerte là dehors. C’est sérieux. Si tu te poses, les canards vont nous prendre en grippe. Toi tu t’en sortiras peut-être, avec tous tes papiers valides et ta tête de pucelle, mais moi je suis cuit.

Il avait raison – peut-être même à propos de sa tête de pucelle – et ça ne plaisait pas non plus à Bowie. Il allait perdre son seul allié. Mais enfin, il ne pouvait quand même pas défier tout un escadron de la PI…

— Je peux vraiment pas me permettre de me faire cuire, insista l’Europien, de plus en plus proche. T’as dit que tu m’aidais.

— Shì, bon, on a pas fait juré craché, non plus…, tenta Bowie. J’ai dit ça avant de savoir que je risquais de devenir hors-la-loi…

Les doigts de l’Europien se resserrèrent et Bowie miaula de surprise.

— Vous… Vous êtes vraiment sûr qu’ils vous arrêteront ? Je veux dire, ils ont aucune preuve que vous étiez là-bas, ils peuvent techniquement pas vous arrêter sans motif valable…

— T’es vraiment né du dernier chou ou quoi ? Bouge avant qu’ils te tirent dessus ! Ou je vais devoir te prendre les commandes…

Bowie ouvrit la bouche, scandalisé, puis la referma quand il sentit les larmes repointer. D’abord ses bonus, maintenant son vaisseau et son intégrité… les moonshiners aguerris semblaient s’être passé le mot pour profiter de sa faiblesse. Et il commençait à bouillir, de grosses bulles de colère sur la tristesse remuée. Il était incapable de contacter Māma avec un profil en règle ; comment allait-il s’en sortir avec une flotte de la PI aux trousses et des comptes surveillés ?

Bowie savait qu’il devait résister au chantage de son passager, mais est-ce que ça suffirait à s’en tirer ? Qu’est-ce que les policiers penseraient de lui si Bowie garait le vaisseau et qu’ils le découvraient en compagnie d’un moonshiner fuyard ? Et quand ils identifieraient l’Europien comme le gourou du recel de cargos, comment Bowie se défendrait-il ? Il n’avait rien fait de mal, au contraire : il avait aidé les blessés, mais rien ne pourrait le prouver. Qu’est-ce qui empêcherait l’Europien de mentir aux officiers pour se venger, alors ? Un coup d’œil à l’intérieur du Major Tom donnerait cent bonnes raisons à la PI de le mettre en cabane – peut-être pas définitivement, peut-être rien que le temps de l’enquête, mais trop longtemps déjà.

Et puis résister comment ? Encaisser les torgnoles, ça n’arrangeait pas tout. Le vieil Europien avait l’air déterminé, et costaud, pour ne rien arranger. Il allait le forcer à désobéir de toute façon…

— Je déconne plus, coco, t’as trois secondes…

Sous le message rouge défilant, Bowie vit alors la ribambelle de pictos canards que sa sœur lui avait envoyés en guise de menace ou d’encouragement. Comment réagirait-elle si Bowie lui disait qu’il s’était encore laissé avoir ? Qu’il allait revoir Māma, oui, mais seulement à travers les champs de force de leur cachot quand il se serait aussi fait coffrer ? Non, vraiment, il ne pouvait pas le supporter.

L’Europien le scrutait et Bowie savait que, d’une manière ou d’une autre, il ne pourrait plus y échapper. Alors autant tenter le tout pour le tout.

Il donna un grand coup de manette pour lever le Major Tom en chandelle.

— Sainte merde !

L’Europien valdingua dans la cabine et les figurines dégringolèrent en une pluie chantante de plastique et de terre cuite. Le temps que la PI réagisse, Bowie avait troué l’atmosphère et lancé les propulseurs. Écrasé par l’accélération, il entendit l’injonction des policiers changer nettement de ton avant que le passage en vitesse supraluminique coupe la communication.

— T’es pas bien, non…, lâcha l’Europien quand il réussit enfin à se remettre sur ses gambettes.

— Je viens de vous sauver, dit Bowie, et pour ça, le bon petit lunien est devenu un criminel. Je peux connaître votre nom, maintenant ?

L’Europien passa une main dans son nid de cheveux blancs.

— Eastwood, dit-il. Je m’appelle Eastwood, mais mes amis m’appellent Woody.

— Vous allez me dire où aller pour leur échapper et vous allez m’aider. Je vous préviens, la contrepartie vient de sacrément s’alourdir maintenant que je suis un fugitif. Ça vous va… Woody ?

Bowie garda les yeux fixés sur la vitre pour ne pas perdre courage. Au moins, il ne sentirait pas la beigne retentissante que Woody lui préparait sûrement. Préparait… longuement… Après trente secondes, l’Europien n’avait toujours rien dit ni rien baffé et Bowie risqua un coup d’œil sur le côté. Woody le regardait avec une ombre de sourire et… une pointe de fierté ? Il devait fichtrement craindre la prison pour se contenter du sort d’otage endetté.

— Uff da, tu paies pas de mine, coco, dit-il. Marché conclu.

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Léthé
Posté le 14/12/2016
"Eastwood, dit-il. Je m'appelle Eastwood, mais mes amis m'appellent Woody."hhahahahahaha Bon j'allais arrêter de lire pour de vrai mais j'ai lu "Bowie" et mon petit coeur a fait boum, j'ai pas pu m'empêcher d'aller y jeter un coup d'oeil à ce chapitre.Je suis contente, parce que tout se tient dans son histoire : le développement de Bowie est maîtrisé au millimètre près, il est logique et il est vrai. C'est limite plus que ce que je ne pouvais attendre en lisant (je veux pas dire que je m'attendais à rien mais que beaucoup d'histoires n'adoptent pas forcément des développements logiques de persos à mes yeux), et je trouve ça très chouette. Vraiment très chouette. J'aime bien aussi ces chapitres parce qu'ils bougent pas mal. On a ceux de Guevara qui envoient bien du slip à côté (elle a quand même fait arrestation massive - vol - explosion ON EST PAS MAL), ceux de Bowie sont plus calmes niveau action mais je trouve qu'ils jouent beaucoup sur le rythme et du coup on a l'impression de bien avancer. Au contraire, ceux d'Aessa sont plus lents et doux, mais on arrive justement à saisir tous les enjeux qui se trouvent derrière.C'est bien dosé, c'est bien réfléchi. Honnêtement, tu dois te prendre le chou de manière astronomique pour développer tes histoires xDD (à côté j'ai l'impression de jouer à la poupée dans les miennes tellement elles sont simples "et là lui il fait ça, alors que lui il est pas content didonc"). J'avoue que du coup, c'est très personnel comme ressenti, mais je me sens moins dans l'empathie : à part pour Bowie et Kant qui sont des personnages un peu tarés et laissent parler leurs instincts, j'ai l'impression que les autres sont "écrits d'avance". Je ne veux pas dire qu'ils sont prévisibles, loin de moi cette idée, mais je ne sais pas, je sens une distance avec eux et je ne parle pas qu'en terme de fonctionnement de pensée (car j'adore le côté un peu lâche de Guevara). Je vais tenter de poser des mots dessus, et aussi je vais lire la suite pour voir si je suis toujours d'accord avec moi-même. (et ça ne veut pas dire que j'aime pas les persos hein xDD oulalala surtout pas) Je te laisse sur ça, je vais manger !La lecture était méga cool, je passe un super moment mais bordel je veux avoir un début de dénoument, je sens que ça va bouger dans pas longtemps ! Baston, baston ! Des bisous Danouille <3 
Dan Administratrice
Posté le 14/12/2016
Happée par le Bowie :P Ca me fait super-plaisir ce que tu dis sur lui ! Moi j'ai tellement l'impression qu'il a zéro évolution au cours de ce tome x'D Et puis ça me rassure dans le cas de ce chapitre parce que je l'ai beaucoup remanié pour que sa décision paraisse pas complètement improbable sachant que c'est quand même un mec très innocent et très craintif d'une certaine façon et qu'il fallait que je justifie qu'il se lance dans l'illégalité totale...
Je pense que l'alternance des points de vue sert bien quand il s'agit d'équilibrer entre l'action et le reste (même si j'essaye d'avoir des chapitres le moins statique possible, chose que je faisais beaucoup avant ; là je fais en sorte d'avancer l'intrigue un minimum même s'il y a pas de grosse action). J'ai pas l'impression de me prendre tant le chou que ça, par contre ^^' J'avoue que je réfléchis pas à la moitié des choses que tu soulèves là x'D (ahaha appelons ça le talent (...)).
Je comprends bien ce que tu veux dire concernant l'empathie ; je pense que c'est dû au fait que Guevara, Haccan et Aessa sont tous les trois des personnages qui fonctionnent sur un mode très cérébral. Que ce soit dans la piraterie, la police ou la politique, ou dans leurs relations aux autres, ils marchent à l'analyse et à la planification plutôt qu'à l'émotion et à la réaction épidermique, comme peut le faire Bowie. C'est assez handicapant parce que Bowie est mon seul personnage "voix du peuple", du coup les autres s'éloignent des lecteurs non seulement parce qu'ils font des mystères, mais aussi parce qu'ils abordent les choses avec plus de recul et de froideur. Après, j'essaye de pas fonctionner toujours sur le même mode : Guevara, Haccan et Aessa sont pas des robots sans coeur et il leur arrivera d'être plus accessibles. En fait, pour l'instant, leurs affaires sont très professionnelles et nécessitent pas qu'ils s'impliquent émotionnellement, au contraire de Bowie ; mais ça va changer (ça promet de changer dès qu'Haccan comprend que Guevara est impliquée, par exemple).
Plus tard, Nick fonctionnera un peu plus dans l'affect aussi, même si ce sera d'une façon très différente de Bowie. En fait, ce début est assez froid, c'est vrai, si on enlève les chapitres avec Bo, ou le tout début avec Wilde ; j'espère que la progression vers le personnel sera intéressante, et pas juste trop tardive... mais c'est une réflexion très juste en tout cas et je m'étais jamais concrètement posé la question, alors merci ! Et n'hésite pas à me le pointer si le sentiment perdure malgré tout, surtout si ça en vient à devenir dérangeant ^^
Merci encore tout plein Léthouille ! Tu me fais réfléchir et tout, c'est trocool =D J'espère que la suite te plaira, en tout cas ♥ A bientôt !
Laure
Posté le 21/05/2016
Coucou Danah !
J’ai adoré ce chapitre ! Et je ne me suis pas perdue une seconde, j’ai tout compris. Enfin sauf le barbekiou quand il est mentionné pour la première fois, parce que je ne savais pas que Conomara était une planète (ce que j’ai compris quand le barbekiou a été mentionné pour une seconde fois). Donc là, j’ai vraiment pu apprécier ma lecture parce que je comprenais exactement ce qui se passait et donc c’était trop bien ! J’adore vraiment beaucoup ta plume, c’est vrai de vrai que tu as l’étoffe d’un véritable écrivain, comme disent certaines Plumes. D’ailleurs, j’ai appris que je ne devais pas écrire tout de suite après avoir lu un chapitre de Moonshine, sinon tu envahis ma propre façon d’écrire, hihi. Il y a juste un tout petit moment où une phrase m’a un peu gênée et je te la signale parce que je trouve ton style trop parfait : « Souvent, ça l'aidait ; comme si arranger ses longues mèches virant du brun au blond mettait aussi de l'ordre dans ses pensées. » C’est ce « virant du brun au blond », la formulation me fait vaguement penser à des livres dont j’aime pas trop l’écriture. Mais bon hein c’est un micro détail et c’est vrai que c’est sympa de savoir que ses cheveux virent du brun au blond…
J’adore Bowie ! Je rejoins Arlequine sur la liste des personnes qui veulent lui faire un câlin. Le pauvre ! J’ai vraiment aimé le dialogue avec Hendrix et la description de ses émotions au début. Et aussi quand on apprend qu’il aurait bien aimé qu’elle l’aide un peu plus.
L’Europien est tellement méchant avec ce pauvre Bowie ! J’étais si triste pour lui quand il se faisait insulter. Lui demander d’arrêter ABBA, oh ! Une chanson si entraînante ! (D’ailleurs j’ai beaucoup aimé le passage où il danse et il pense à sa maman qui danse) Heureusement qu’il semble sympa à la fin quand Bowie a fait un héros de lui. Qu’est-ce que c’était grandiose, cette manœuvre de la chandelle ! Bravo Bowie !
Bref, je suis vraiment entrée dans ton histoire avec ce chapitre. J'ai hâte de voir ce que Bowie et Woody vont faire ensuite.
Dan Administratrice
Posté le 21/05/2016
Coucou Ethel !
Oh ben tu sais pas comme ça me fait plaisir de savoir que tu as aimé ce chapitre, que tu n'as pas été perdue ET que tu es entrée dans l'histoire ! ♥ Je suis vraiment super-contente, et je te remercie de t'être acharnée comme ça ; c'était que ça partait pas gagnant, cette affaire ='D
Alors, en fait, Conamara est une ville sur une lune (Europe) ; et c'est dans le chantier naval situé près de cette ville que le cargo détourné par Guevara a explosé. C'est vrai que parfois les lieux ne sont cités qu'en tout début de chapitre et je sais pas si ça suffit à bien se repérer. Enfin, si les choses se sont mises en place par la suite, c'est l'essentiel !
Merci infiniment pour ma plume ;.; Je ne sais plus où me mettre ! Oh et c'est tellement flatteur aussi que ça t'influence en écrivant, huhu ♥
Ah tu fais bien de noter cette phrase, elle m'a jamais plu non plus x'D Mais je savais pas où et comment décrire sa couleur de cheveux, sinon @.@ Je vais essayer de reprendre ces premiers chapitres de son point de vue en trouvant une meilleure manière de le dire, merci !
En tout cas je suis très très heureuse que Bowie te plaise ♥ Il est gâté en câlins, le veinard :P Mais on va dire que c'est pour compenser toutes les crasses qui lui arrivent. Ca c'est clair que Woody c'est pas le type le plus doux au monde x'D Bowie a pas trop de chance avec les gens qu'il rencontre, jusque-là... même pas fichus d'apprécier ABBA ! Mais Woody saura se rattraper, peut-être x'D Je suis contente si le dialogue avec la soeurette et les rappels sur la maman t'ont plu, moi je suis très triste qu'ils ne soient pas ensemble tous les trois alors je profite de toutes les occasions pour en parler de façon détournée...
Eh oui, Bowie, pilote hors-pair 8D Pour la suite de leurs aventures à eux, ma foi, il faudra patienter un peu ; mais j'espère qu'elles te plairont ! Et que d'ici là, les chapitres avec les autres narrateurs ne te perdront/décevront pas trop ^^' Merci tout plein pour ta lecture et ton commentaire Théthel ♥♥
Quine
Posté le 11/04/2016
Eh bah il est mouvementé ce chapitre ! 
Je suis tellement trop contente de retrouver Bo (et sa tête de pucelle, héhéhé) ! Naaah je l'aime trop (genre j'ai pris quelques notes pendant la lecture et je me rends compte que j'ai griffoné un gros "Boooo je t'aiiiiiime"... Oui, bon. (je t'avoue que je rêve secrètement de lui faire et défaire sa natte)
Je crois que je m'extasie à chaque fois quand je découvre un nouveau néologisme, mais là tu as fait chavirer mon petit coeur avec "boitazic" et "barbekiou". C'est tellement trop bien. Oh par contre, tu n'utilise plus le mot "horsloi" ? :o
Sinon, OUUUUI, ON VOIT ENFIN WOODY <3 Il a trop le style ce monsieur, avec sa salopette que je veux la même en taille mini-Tröll carré. C'est vrai qu'il a pas l'air très commode, mais il a trop un bon potentiel de personnages que je veux connaître plus ! (oui, je suis actuellement dans une attente excitée de la suite des aventutuuuures !)
Aaah, Bo a quand même vraiment le don pour se foutre dans des positions fâcheuses hein ! Je suis toute stressée pour lui. T'es quand même vachement douée pour jouer avec nos émotions hein, c'est presque flippant ! :o
KJqsf<hj, c'était trop bieng, merci et bravo Danouuuh <3
Dan Administratrice
Posté le 11/04/2016
Mais trop d'amour Quiquine ! TRODAMOÜR !
Miih ça me fait trop plaisir ! Parce que moi aussi j'avoue que je suis toujours contente de me remettre à écrire avec lui alors je suis contente si tu l'aimes ♥ Oh et puis. Heu. Chacun ses fantasmes, hein :P Titille-lui donc la natte si ça te chante :huhu:
Merci pour mes petits boitazic et barbekiou ! Ah, pour le "horlois" c'est en fait parce que les néologismes fonctionnent pas de la même façon chez les planétiens et les luniens. Les planétiens, ils raccourcissent, tronquent et uniformisent, alors que les luniens détournent ou inventent (enfin c'est surtout une spécificité de Bowie). Les planétiens sont censés faire des anglicismes aussi mais ça j'oublie à chaque fois x'D
Aha je savais pas que tu attendais Woody avec une telle impatience ! C'est très flatteur ! Il a... un style, disons, quant à savoir si il a "le style", j'irais ptet pas jusque là :p Mais la salopette format Tröll ça peut carrément se négocier (d'autant qu'il est pas très grand lui-même). C'est un gentil bourru, au fond, j'espère que ce que tu découvriras sur lui te plaira ! Moi j'ai adoré le greffer à l'affaire même s'il avait rien à y faire à la base...
Mais oui, c'est un don, chez Bo, et tu n'as encore rien vu :P Merci tout plein en tout cas, c'est rassurant et encourageant de savoir que j'arrive à te faire vivre ses petites émotions. Merci à TOI. SI FORT. Et à bientôt pour la suiiite ♥
Rimeko
Posté le 29/03/2016
Coucou Danah !
Me revoilà sur Moonshine, et ce sont des retrouvailles très plaisantes <3 J'adore en particulier l'univers du Major Tom, entre la déco fantaisiste, la musique (voilà, j'ai Waterloo dans la tête maintenant xD) et le vocabulaire de Bowie, le "barbekiou" m'ayant spécialement fait rire !
J'ai trouvé le passage où Bowie réfléchit peut-être un peu trop pessimiste... Bon, certes, ça se comprend vu ce à quoi il veut s'attaquer et son dernier fiasco, mais... Ouais, c'est probablement un délire personnel hein, n'en tiens pas trop compte mais je voulais tout de même le signaler ^^
Outre la richesse de ton univers, ce que j'adore particulièrement dans ton histoire c'est l'idée que tout se répond... On pourrait avoir l'impression que l'histoire de Guévara, celle de Bowie et celle d'Aessa sont trois intrigues différentes ; mais non, elles se rejoignent, se répondent... C'était franchement cool de le retrouver à côté de l'accident du cargo ! (Je me demandais au passage, il connaît Guévara ?) Et je me demande bien ce que tu nous réserves avec ce nouveau personnage, Woody... ça semble prometteur en tous cas ! J'ai bien aimé les négociations entre les deux, ça c'était super bien amené je trouve !
Au plaisir de lire la suite bientôt... (j'espère ! nan, je rigole, je voudrais pas te mettre la pression non plus... pas trop du moins !)
R.
Dan Administratrice
Posté le 29/03/2016
Coucou Rim =)
Je suis contente si tu as apprécié ces retrouvailles ^^ Et si tu aimes l'ambiance du Major Tom ! (aha oui elle reste dans la tête cette chanson hein ?)
De quel passage tu parles, exactement ? Quand il est seul dans le vaisseau après sa conversation avec Hendrix et qu'il pense que tout est foutu ? Délire personnel ou pas ça m'intéresse de mettre le doigt dessus ; comme tu le sais j'ai pas mal repris tout le cheminement de pensées de Bowie qui se lançait trop vite à mon goût dans un commando de sauvetage, alors il se peut que j'aie enfoncé les mauvais clous en voulant équilibrer.
Oh et tu me fais moult plaisir en parlant des intrigues qui se répondent ! C'est que j'ai des scrupules parfois en alternant les narrateurs parce qu'il arrive qu'il se passe moins de choses d'un côté que de l'autre... mais au final c'est l'ensemble qui compte, et pas seulement dans les actions qu'on voit. Si je me débrouille bien, on finira par comprendre que tout est lié de plus ou moins loin...
Pour répondre à ta question, oui, Bowie connait Guevara ; elle parle d'eux (lui et Hendrix) dans le touuut premier chapitre de son point de vue, mais ça remonte. Mais tu auras largement l'occasion d'en rentendre parler =')
Oh et tu flattes trop Woody en disant qu'il est prometteur ! Il s'est tapé une belle inscrut' ; il existait même pas, à la base, et maintenant je n'imaginerais plus m'en séparer ♥ Tant mieux si les négociations n'ont pas sonné trop faux, ça aussi je l'ai repris six cent fois...
Ah, la suite ! Elle est prête, elle est au chaud =D Mais je ne voudrais pas perdre tous mes lecteurs en cours de route ^^ Pour la pression, ça va un peu mieux, je crois que prendre ce recul m'a fait du bien, alors je continue sur ce rythme un peu erratique (désolée !)
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire Rimrim, ça me fait plaisir de te voir toujours au rendez-vous ♥
Rachael
Posté le 08/04/2016
Je l’aime vraiment bien ce petit Bowie ! J’adore le petit surnom que tu lui as donné. ;-)
Et nous voilà repartis dans l’action, avec cette évacuation des blessés et cette fuite acrobatique. Le nouveau personnage de Woody est chouette lui aussi, avec son côté vieil original (les perles et les rubans ^^) ; entre les deux on sent que le courant passe tout de suite. Bref, on peut penser que Bowie a fait le bon choix, même s’il n’en est pas trop sûr lui-même. Il s’en tire pas si mal finalement !
J’ai bien aimé le barbekiou et la boitazic ! ah oui, et la sécureté (c’était au chap d’avant je crois...)
Dan Administratrice
Posté le 08/04/2016
Hihi, merci tout plein ! Je suis contente qu'il te plaise parce que moi à ce stade je sais pas comment je pourrais me séparer de lui ♥
Oui, ça remue toujours un peu plus de son côté, ça redynamise, on va dire ^^ Tant mieux si Woody fonctionne, dans le genre vieux taré ; il n'était pas prévu au casting au départ, donc c'est toujours rassurant de constater qu'on a bien fait de céder à l'appel des personnages secondaires qui s'incrustent :P Je sais pas si Woody dirait que le courant passe, mais ils arrivent à trouver un terrain d'entente, on va dire. Bowie a sûrement fait le bon choix, oui... pour l'instant (mouhahaha !!)
Merci beaucoup pour ta lecture et tes commentaires Rachounette, je suis contente de te compter parmi mes lecteurs, en plus tu as toujours l'oeil pour les petits trucs qui cafouillent alors c'est tout bénèf pour moi ! J'espère que la suite te plaira, à vite ♥
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