II – Le choix de la machine

Par Dan
Notes de l’auteur : Doves – Kingdom of Rust

Le choix de la machine

Jupiter

 

Les rapports préliminaires de la PI arrivèrent alors qu’Aessa quittait Taorenn. Les analyses matérielles étaient formelles : hormis les courcircuits provoqués pour désactiver les défenses du cargo, aucune perturbance n’était à signaler. Les luniens présents au chantier naval de Conamara avaient pu témoigner – ceux qui étaient en état de parler, dumoins – et leurs déclarances étayaient les propos des policiers : le vaisseau s’était ponté sans souci et les moonshiners avaient entamé leur labeur comme à la coutumée. Leurs manipulances n’avaient engendré aucun drame lors des neuf dernières démantelances organisées ici, il n’y avait donc aucune raison pour qu’elles causent subitement une catastrofe de cette ampleur.

Il fallait se rendre à l’évidence : l’explosance du cargo n’était pas accidentelle.

Restait alors à statuer sur le point crucial, celui qui avait angoissé ses alliés secrets et qui torturait Aessa : ladite catastrofe était soit due à l’équipance parasite installée par leurs soins, soit à l’intervenance d’une tierce partie. Aucune hypothèse ne lui semblait plus enviable que l’autre : soit le conseil se rendait coupable de vingtdeux meurtres, soit l’Union faisait face à une nouvelle espèce d’assassins.

Le vaisseau d’Aessa fendait les orages, secoué dans leurs entrailles et griffé par leurs foudres. Audessous, la deuxième ceinture de Jupiter apparut brèvement, comme un serpent monstrueux sous des flots de nuages et de lumière. Puis on ne vit plus que les méandres de l’hydrogène qui mimaient la surface. Quelques lanternes roses marquaient l’emplaçance des plateformes d’extrayance. Comme les cargos qui en faisaient la tournée pour convoyer la produisance à l’usinemère, elles n’étaient occupées que par des robots : il fallait ètre fait d’aluminium et d’acier pour survivre à une telle hostileté.

Alors que les yeux d’Aessa dérivaient, elle remarqua son reflet sur le hublot. Ses implants se contouraient de nacre dans la lumière, mais leur belleté étrange ne changeait rien à la vraieté : peuàpeu, c’était bien en créatures de métal que les planétiens s’étaient changés. Aessa se demandait maintenant si c’était son cœur froid de machine qui lui faisait regretter l’explosance, pas seulement parce qu’elle avait emporté des innocents, mais surtout parce qu’elle risquait de néantir le plan complexe que le conseil avait peaufiné pendant dix ans.

Nehara se détacha progressivement à l’horizon. La tempète rouge menait un assaut perpétuel contre la cloche d’énergie qui protégeait la Ceinture ; Aessa resta camouflée dans ses bras jusqu’à atteindre un pont de débarquance privée à l’écart du spatioport. Là, elle légua son vaisseau aux andros missionnés pour effacer les traces de son escapade à Taorenn et monta dans un taxi en dirigeance du centre de pouvoir.

Si les rapports de la PI lui étaient parvenus, tout le gratin politique était au courant du diagnostic. Il fallait désormais prévenir les peuplances et, en tant que ministre des Satellites, Aessa tiendrait un role primordial dans l’écriture et la diffusance du message. Une pointe de frayeur l’éperonna quand elle réalisa que les aveux et les secrets qu’elle choisirait de faire ou de garder pourraient bouleverser le sort du conseil.

Le sort du système entier.

— J’ai fait aussi vite que j’ai pu, dit-elle en pénétrant le bureau du Preministre – une pièce vaste comme un hangar où élus, assisteux et androrédacteurs travaillaient cote à cote aux affaires du planétat.

Il y régnait un tel désordre que l’arrivée d’Aessa passa inaperçue de tous, sauf de Megge, qui avait zéléement pris le relais en son absence. Elle n’adressa qu’un coup d’œil vaguement inquisiteur à Aessa avant de lui mettre une tablette entre les mains.

— Où est-on ? lui demanda Aessa sans lacher le Preministre du regard.

C’était un homme agé, tellement vouté qu’on n’apercevait jamais l’insigne de la Chambre des ministres unionaires épinglé audevant de son vètement. Une chuintance consteuse compagnait sa respirance et il n’était pas rare d’entendre ses plaquettes couiner. Hui, les bruits de sa vieillesse se noyaient dans le tumulte des employés et des robots ; il menait la valse d’une main de maitre et la vivaceté de ses yeux le rajeunissait de trente ans.

— Nous avons contacté tous les Preministres, répondit Megge. Ils se plieront à notre mouvance.

Aessa lui rendit sa tablette et profita d’un répit dans le ballet des adjoints pour fondre sur le Preministre :

— Sieur…

— Ah, dame Menkalinan ! Je suis plaisé de vous voir ! Nous devons préparer un communiqué de presse rapidement…

Aessa frémit de nouveau. Ça n’était pas la première fois qu’elle devait improviser une apparaissance publique ; le regard de leurs sujets ne l’impressionnait plus. C’était le contenu de l’annonce qui l’inquiétait.

— Nous avons débattu avec mes confrères des autres planétats, dit le Preministre comme pour répondre à sa pensée, mais la posance officielle de l’Union n’est pas fixée…

— Comment ça ?

Le Preministre lui désigna une chaise et Aessa y prit place. La lueur incarnate des lumidrogènes creusait les innombrables rides de son visage. Aessa tenta d’en suivre le tracé, y vit du souci, de la peur, de la révolte, puis elle se perdit complètement dans leur labyrinthe.

— Nous… Nous ne sommes pas surs de savoir quoi dire aux gens, expliqua-t-il. Nous pourrions confirmer les rapports de la PI et leur annoncer que l’explosance n’était pas une erreur humaine ou mécanique, mais… une déclarance pareille pourrait avoir des conséquences terribles. Vous savez ce que l’hypothèse d’une attaque préméditée de cette envergure implique. Vous savez ce que je veux dire…

Le Preministre la scruta longuement. Si on éliminait la possibleté que ces vingtdeux personnes soient mortes accidentellement, il ne faudrait pas longtemps aux luniens et aux planétiens pour résoudre l’équation. Et ni les luniens ni les planétiens n’étaient équipés pour faire face à cette informance : leur concevance de la violence se bornait à quelques abordages houleux, au pire une règlance de compte malheureuse. Ça, ça dépassait de loin leur entendance.

Aessa soutint le regard perceux du Preministre. Ils avaient reçu les mèmes enseignances et vu les mèmes images prohibées : celles que seuls les dirigeux élus étaient autorisés à contempler pour mieux préhender les dangers de la Première Humanité et les épargner à leur civilisance.

Toute cette cruelleté… Aessa n’était pas certaine qu’il faille la dévoiler à leurs peuplances et alimenter la panique – surtout pas si elle s’avérait partiellement responsable du drame.

— J’ai besoin de vos recommandances, dame, reprit le Preministre. Que pensez-vous que nous devrions leur dire ? La vraieté dangereuse, ou l’omettance honteuse ?

— Je… Je…

C’était l’instant fatidique : soit Aessa optait pour la prudence, préservait leurs administrés par l’ignorance et arguait que la discrèteté permettrait à la PI de mieux cerner leurs ennemis ; soit elle confirmait les rapports des policiers, accusait des inconnus meurtriers et mettait le feu aux poudres. Dans le premier cas, elle pourrait profiter des cachotteries de la gouvernance pour tenter de découvrir qui du conseil ou de mystérieux agresseurs était coupable. Dans le deuxième cas, elle protégeait le conseil en faisant porter le chapeau aux mystérieux agresseurs, qu’ils existent réellement ou pas.

Son regard se perdit par la fenètre, sur les formes courbes des batiments, jusqu’aux remous coléreux de la tempète. Elle n’avait pas le droit de trancher seule : les choix de leur groupe clandestin devaient ètre débattus et votés à la majeureté. Mais tous les décideurs étaient repartis vers leur planète pour gérer surplace les retombées de l’événement et si Aessa avait évoqué l’éventuelleté d’organiser une séance exceptionnelle avant qu’ils se séparent, cela lui paraissait compromis dorénavant. Elle ne pouvait pas demander au Preministre d’ajourner la conférence de presse pour l’arranger. Et puis…

Et puis elle avait bien senti les réticences de ses complices : il s’en était fallu d’une voix pour que la tendance s’inverse. Si le suffrage avait penché en faveur de la dénonciance, Aessa n’aurait eu d’autre choix que de s’y plier et de révéler leurs agissances à la PI. Elle ne voulait plus courir ce risque, pas alors qu’elle avait le pouvoir de préserver leur œuvre commune.

— La vraieté, sieur, dit-elle. Je pense que nous devons dire la vraieté, mème avec tout ce qu’elle entraine. Et je pense que cette vraieté pourra nous aider.

Le Preministre congédia tous ses assisteux et, pendant l’heure suiveuse, Aessa lui exposa son plan dans le silence épais du bureau. Il acquiesça avec graveté, avec espoir aussi, et la ministre se surprit à oublier sa crainte de voir un autre compterendu de la PI détecter l’équipance du conseil, le juger à l’origine de l’explosance et meurtrir leurs projets autant que leurs ames.

Quand les détails du discours furent réglés, on compagna Megge et Aessa au spatioport. La PI avait été informée de l’orientance prise par le Preministre jupitérien et on avait déclaré l’état d’alerte dans le système entier. Deux officiers humains avaient été assignés à la protégeance diplomatique en plus des androgardes habituels, mais face à la menace de leurs nouveaux adversaires, ces mesures semblaient bien dérisoires.

La délégance partait pour Europe. Quelquesuns des homologues d’Aessa lui auraient conseillé de rester à Nehara et de se borner à une retransmettance vidéo sur les lunes, mais ces homologues-là faisaient partie des planétiens qui considéraient les satellites comme un tiersystème sans réelle importance.

Dans les textes de lois comme dans la réelleté, les lunes étaient pourtant bien plus que ça : elles fonctionnaient selon un régime proche de celui de la colonie, comme cela avait été le cas des planètes aux balbutiances de l’expansionnisme de la Nouvelle Humanité. Si à l’époque les dirigeants basés sur Mars avaient boudé leurs colons comme certains légats le faisaient actuellement, l’Union n’aurait jamais pris forme.

Les satellites constituaient une prolongeance du planétat auquel ils étaient rattachés : ils répondaient aux mèmes règles – en théorie – et leur gouverneur se référait au ministre associé. Évidentement, hors du ministère, les luniens n’étaient plus le problème de personne ; ce qui n’empèchait pas les élus de voter des lois visant à durcir les peines appliquées aux moonshiners. Sévir sans écouter, ça ne pouvait pas ètre une stratégie durable ; mais Aessa n’avait pas le pouvoir de changer la gouvernance.

Elle essayait à son échelle, avec ses moyens limités. Et ça commençait par s’adresser aux luniens qui avaient perdu vingtdeux de leurs amis, parents ou collègues ; s’adresser à eux de vivoix et pas au travers d’ondes et d’écrans.

Aessa dut répondre à cinq ambassadeurs avant de prétexter le passage en suplum pour couper les conversances et s’isoler dans sa cabine. Elle se fondra sur sa couchette en tremblant, mais le sursis fut de courte durée : dès que le vaisseau ralentit en approche d’Europe, son communiqueur signala une onde entreuse. Comme il s’agissait d’un holo, Aessa obscurcit les hublots avant de l’accepter – elle préférait éviter qu’on la surprenne avec un officier de la PI dans ses quartiers, mème s’il n’avait aucune consistance.

— Je vous manquais déjà ? railla Aessa, espérant dissimuler sa crispance sous l’humour.

Haccan lui adressa un de ces sourires qui mouvaient ses oreilles et qui révélaient deux rangs de dents mal plantées. Il ne ressemblait jamais autant à un coyote que dans ces moments-là, mais son rictus disparut rapidement. L’espace d’un instant, Aessa se demanda si penser à lui dans cette salle de Taorenn l’avait d’une façon invoqué. Mais ça n’avait aucun sens, elle n’était pas empathe ; elle n’avait mème pas ce genre de connectance avec son mari ou ses enfants.

— J’ai progressé concernant l’identité des troubleux qui vous intéressent, dit Haccan. Des pirates, à bord du Mouton électrique, ce sont eux qui ont détourné le cargo d’hydrogène. Leur équipage est composé d’une certaine Guevara, leur capitaine, d’un hackeur surnommé Hadid, d’un chimiste surnommé Disney, et d’une mécanicienne surnommée Teresa, avec qui j’ai pu m’entretenir.

Il ne lui apprenait rien qu’Aessa ne savait déjà, mais aumoins, il ne chomait pas. Une bonne nouvelle à compter pour cette funeste journée.

— Faites-moi parvenir son dossier médical dès que possible, dit-elle.

Si Haccan fut surpris par cette requète, il n’en laissa rien paraitre :

— Trèbien. Mais dame… c’est ce mème vaisseau qui a explosé à Conamara et les rapports de la PI disent que…

— Ne vous laissez pas distraire, officier.

— Dame ?

Le visage tanné d’Haccan s’était fermé. Aessa l’avait chargé de retrouver ce cargo et d’investiguer, aprètout ; il était normal qu’il s’intéresse aux évoluances de l’enquète. Mais l’explosance était une chose et les pirates en étaient une autre ; Aessa avait mandé Haccan avant le drame, qu’elle n’aurait jamais pu prédire, et sa mission en était totalement déconnectée. Il s’en doutait, dailleurs, sinon il serait resté aux abords du désastre pour recueillir les témoignages ou relever les indices.

Ça, c’était un travail pour d’autres officiers. Un travail pour les chaines administratives normales, qui ne nécessitait pas de rendévous privés et de menaces à peine voilées.

— La PI vient de former une cellule spéciale en charge de l’affaire, dit Aessa. Je veillerai à ce qu’elle vous transmette toutes les renseignances utiles à votre travail.

— Dois-je leur transmettre les miens, dame ? Qui que soient les responsables, je dois avertir mes collègues des éléments que je pourrais découvrir dans mon enquète s’ils sont susceptibles d’aider la leur…

— Si les pirates ont eumèmes fait exploser ce cargo, je vous autorise à en informer la cellule spéciale.

Aessa ne croyait pas un instant à cette théorie : les Moutons ne se seraient pas donné tout ce mal pour détruire leur butin en fauchant au passage des dizaines de collaborateurs. C’était absurde et Haccan le savait bien. Il plissa les paupières et ses yeux bleus disparurent presque dans l’ombre profonde de ses orbites.

— J’ai l’impression que vous ne me dites pas tout, dame. Si je savais pourquoi ces pirates vous intéressaient avant l’explosance, je pourrais…

— Je ne suis pas tenue de tout vous dire, officier, et si je garde des zones d’ombre, sachez qu’elles sont réfléchies et qu’elles n’ont pas à vous freiner. Observez et rapportez-moi tout ce que vous voyez, je ne vous demande rien de plus compliqué. Au plaisir.

Un muscle roula sur la machoire d’Haccan, mais il conclut l’échange sans insister. Aessa désactiva son communiqueur avant que quelqun d’autre la dérange et s’étendit sur la bannette dans l’espoir de prendre un peu de repos. Le vaisseau n’émettait qu’une bourdonnance ténue, plutot berceuse, et Megge respectait son exigence de tranquilleté avec tout le sérieux qui la caractérisait ; pourtant Aessa n’arrivait pas à se détendre.

Elle ne pouvait s’empècher de se demander ce qu’il adviendrait du conseil si Haccan n’était pas aussi fiable qu’elle le pensait. Son originaleté correspondait parfaitement à la tache qu’Aessa lui avait confiée, mais elle le rendait imprévisible, aussi. Quand on misait sur un animal sauvage pour arpenter des chemins de traverse, on ne savait jamais quand il risquait de fuir ou de volter pour mordre.

Aessa se résolut à reprendre ses fonctions et occupa les trente minutes suiveuses à ménager l’impatience des gouverneurs luniens de Jupiter ; lorsque son vaisseau se posa sur Europe, elle avait plusoumoins remisé Haccan à l’arrière de ses pensées. Aessa devait remettre la casquette diplomatique, ici ; parler au nom de la gouvernance et prétendre qu’elle n’en savait pas plus que la PI. Ce jeu de doubleté allait requérir toute sa concentrance.

Concentrance qui ne fut pas difficile à mobiliser lorsqu’elle longea les décombres balisés par les équipes scientifiques. Au cœur du chantier naval de Conamara, les ruines crachaient encore un mince filet de fumée et les agents avaient déroulé une ligne de force pour écarter les civils du danger. Pluloin, on avait regroupé les débris humains sous des baches – les cadavres entiers avaient été véhiculés vers les laboratoires mobiles depuis longtemps.

L’atmosfère était saturée d’émanances étouffeuses qui se melaient aux brouillards de la ville. Aessa ignorait si l’équipance avait eu le temps de faire effet, mais dans le doute, elle prit une grande inspirance. C’était peutètre dû à un véritable fénomène, peutètre simplement à l’épaisseté de l’air – si riche en oxygène ici qu’il était difficile à avaler –, mais elle n’avait jamais eu une telle conscience du chemin qu’il empruntait et de la place qu’il prenait dans son corps. Le plan était en marche, coute que coute, et elle y prenait part.

Encadrée d’androfficiers, guidée le long du cordon derrière lequel les Europiens se pressaient pour la voir, Aessa suivit Megge jusqu’à la tribune. Là, elle se tint droite derrière le micro flotteux, tandis que dans le ciel, le grand disque de Jupiter couvait la scène des yeux mouveux de ses tempètes.

— Avantout, dit-elle solennellement, je tiens à porter la profonde tristesse de la gouvernance jupitérienne devant une telle tragédie.

Elle s’adressait au peuple d’Europe d’abord, de toutes les lunes de Jupiter aussi, de la planète ensuite et du système entier bientot.

— Nos pensées vont aux familles et aux proches des victimes.

Aessa laissa ses mots ricocher dans la foule. Personne ne disait rien – ni remerciance, ni huée. Elle n’en était plus à sa première tournée en « banlieue », comme ses très estimés collègues se plaisaient à sobriquer leurs satellites, mais elle ne cessait jamais de s’horrifier et de se merveiller devant le spectacle. Europe était particulièrement vertigineuse : tous ces visages, tous ces yeux, tous ces habits, toutes ces couleurs l’étourdissaient. Pas de cheveux blanchis par l’hydrogène, ici ; pas de visages cachés sous des feuillettes métalliques ; mais des perles, des rubans, des mèches rouges, des franges jaunes, des joues fardées, des fronts peints.

Aessa se souvenait avoir dit à sa fille que luniens et planétiens formaient une seule et mème peuplance malgré leurs nombreuses différences. Parfois, quand elle faisait face à ces banlieusards myopes et bariolés, elle avait du mal à y croire. Parfois, elle se demandait s’il n’était pas déjà trop tard pour les ressouder. Mais elle aimait à penser que ses prochains mots pourraient tout changer :

— Si je ne suis pas venue vous rencontrer plutot, c’est parceque l’enquète a déjà connu nombre de développances qu’il m’a fallu gérer sur Jupiter. Je dois vous l’avouer : la situance est grave. Les analyses de nos experts ont eneffet prouvé que l’explosance de ce cargo d’hydrogène jupitérien, détourné de son cap par des pirates, n’était pas accidentelle – pas une bète erreur de manœuvre, pas un mauvais choc, pas mème une dérèglance des programmes informatiques de protégeance.

Le public s’agita, on échangea des regards et des murmures.

— Comme vous l’avez compris, s’il ne s’agit pas d’un accident, il nous faut alors envisager le pire. La Première Humanité connaissait bien ce fléau juste avant de quitter son berceau. Elle appelait ça le « terrorisme ». Que le nom soit dérivé de « terra » ou de « terreur », cela reste à déterminer.

La menace plana dans les vapeurs.

— Le propre d’un attentat terroriste est de faire passer un message, reprit Aessa. Nous ignorons encore lequel se cache derrière un tel acte de barbarie, mais…

— Rien de bien méchant, sûrement. C’est peut-être juste pour que vous augmentiez les bonus. Faut admettre qu’y a de l’abus.

Aessa repéra le lunien qui avait osé l’interrompre. Il ne portait ni lunettes, ni dessins, ni tignasse bigarrée, mais on ne pouvait pas le rater : son fez rouge avait des airs de gyrofare et, aux premiers mots qui avaient franchi ses lèvres, la foule s’était écartée autour de lui. Aessa le trouva vaguement familier, mais elle n’eut pas l’occasion de pousser sa réfléchissance qu’il continuait :

— Ou alors ils voulaient juste vous faire enrager. Déjà que des pirates vous volent vos cargos, en plus y a des petits malins qui les font péter, si c’est pas de l’arrogance, ça.

— Le sujet est très sérieux, moralisa Aessa. Quelles qu’aient été leurs motivances, des gens en ont payé le prix de leur vie. Et pour mieux transmettre leur message, il se pourrait que les terroristes n’hésitent pas à le répéter.

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Léthé
Posté le 15/12/2016
hihihihuhuhuhuhu Napoléon, tu es vraiment un petit faquin.
Bon je suis contente de ce chapitre aussi (je suis contente de tous tes chapitres oui xD)(il faut savoir qu'à la base, je suis pas fan de SF, donc j'aime bien découvrir que j'aime).
Déjà parce que la petite carapace d'Aessa se fragilise, et ça c'est fort plaisant, justement comme j'en parlais au chapitre d'avant (du fait que Bowie jouait plus sur les émotions que tous les autres), là on est encore dans de la tristesse-peur timide, mais on la ressent avec elle.
Donc oui j'avais bien conscience que la mort des vingt-deux personnes lui restaient sur le coeur — en plus de l'échec de la mission, mais là je trouve que ça ressort d'autant plus (dans son autre chapitre on est plus dans la surprise). Je suis assez heureuse de la voir trembler pour le plan que les planétiens (t'as vu je me trompe paaaaas) ont mis en place et de trembler à l'idée d'avoir tué des gens.
Et concernant mon petit coup de coeur du chapitre... J'aime de plus en plus Haccan (eh ui, qui l'eut cru)(c'est quand même lui qui a torturé ma future épouse). J'aime la façon dont il est décrit, et le fait qu'il soit quelqu'un de droit malgré le travail qu'on l'oblige à faire (il veut en parler à ses copains de la PI c'est si choupi). C'est marrant, j'attends de voir un début de romance entre lui et Aessa mais je suppose que je me plante complétement ? xDD<br />Ils seraient si mignooons : deux personnes qui veulent bien faire leur travail ensemble <3
Aussi, je trouve ça fort appréciable de retrouver des gens qu'on connaît ici et là. Je ne m'attendais pas à voir ce cher Napoléon débarquer (qui se trouve bizarrement à côté de tous les coups foireux hein)(mais Bowie se chargera de son cas plus tard), ça fait quand même son petit effet de le voir face à Aessa.
Voilààà sinon concernant tes petits retours sur mes autres commentaires, ils m'ont aidée à éclaircir qui étaient les luniens et qui étaient les planétiens (mais c'est juste que ça fait longtemps que j'ai lu le début donc ça ne m'étonne pas d'avoir confondu les deux), et pareil pour le dernier chapitre de Aessa (j'avais quand même presque tous les éléments dans l'ordre) !
Du coup je trouve que l'histoire n'est pas trop lente : en fait elle est tellement riche et intéressante qu'on se laisse voguer au rythme de la toile que tu tisses dans le fond (non cette métaphore ne veut rien dire, il est impossible de voguer sur une toile). Et je suis d'accord avec toi : si la lecture s'était faite sur papier elle aurait été bien différente (en tout cas pour moi je suis sûre qu'elle l'aurait été ^^)
J'en suis quand même pas venue à aller directement à la fin pour lire le dénouement donc ne t'inquiètes pas : l'avancée, même si tranquille, du début ne gâche pas le récit. J'avoue que le chapitre sur le conseil des planétiens m'a un peu destabilisée, et si j'avais dû abandonner ça aurait été dans ces environs, mais sache que ce chapitre pose aussi une intrigue qui fait qu'un bon lecteur (comme moi maintenant hihihihihuhu) ne pourra pas se retenir d'aller voir la suite pour connaître le fin mot de l'histoire. Donc tu n'as pas vraiment d'inquiétude à avoir, surtout que moi je suis un peu la déconcentration incarnée : si j'ai lu la suite c'est que tout le monde lira la suite xDD (toujours partir de ce principe)
Encore une fois c'est bien rédigé, et je peux maintenant t'affirmer à 200% que les changements de suffixe passent tous seuls, on a presque l'impression de parler une autre langue, je trouve ça trop cool hahaha
Merci pour tes réponses à mes commentaires, je crois qu'elles m'ont aidée à remettre en place des choses que j'avais oubliées des premiers chapitres. Et si vraiment un truc me bloque je te le dirai, jusqu'ici c'est fluide, je ne trouve aucun élément rebutant, j'ai très envie de continuer ma lecture ce qui est bon signe ^^
 Et à de suite pour le prochain chapy <3
Dan Administratrice
Posté le 15/12/2016
Quelle cure tu te fais !
Mais oui, qu'est-ce que tu crois, Napo est dans TOUS les coups fourrés :P Généralement, les personnages nommés ont tous plus ou moins de l'importance ; en tout cas on les revoit, sinon ils restent anonymes (y'a déjà bien trop de monde comme ça). Du coup, Napo reviendra peut-être faire un coucou *insérer ici un smiley suggestif*
C'est tout à fait ça pour Aessa, en tout cas : dans son dernier chapitre, on était plus dans la stupéfaction et dans la réaction concrète, genre "qu'est-ce qu'on fait maintenant, comment on gère" et là elle se laisse plus atteindre par ce que ça veut dire réellement (du coup ma réponse de l'avait un peu spoilé sur cet aspect-là ^^'). En fait à la base j'avais fait qu'un seul chapitre de ces deux-là, mais j'avais trop de choses à dire et je voulais pas que son ressenti passe à la trappe, parce qu'il est très important pour le développement du personnage - c'est quelqu'un qui a l'habitude de réussir sans trop se remettre en question, elle est très convaincue de ce qu'elle fait, alors ça la laisse pas indifférente.
Faut dire qu'en plus ce genre de mort est complètement inédite dans leur monde - à partir du moment où on sait que c'est pas un accident. L'homicide volontaire exite pas, même chez les pires moonshiners ; donc quand on est planétien et qu'on fait tout pour pas répéter les erreurs d'avant, ça fout un coup de se dire qu'on est peut-être responsable de ça, ou que d'autres gens ont pu vouloir assassiner autant de gens d'un coup.
Ca me fait super-plaisir que tu apprécies Haccan (surtout qu'effectivement il partait pas gagnant pour toi x'D) ! C'est un de mes chouchous aussi, même si j'ai tendance à revenir un peu toujours sur le même schéma du mec torturé (et en même temps j'y reviens parce que ça me plait huhu). Pour la potentielle romance, je ne parlerai qu'en présence de mon avocat.
Tant mieux si ça a pu t'éclaircir =) C'est normal que y'ait des choses qui échappent, j'enfonce juste le clou parce que des fois y'a des toutes petites incertitudes qui changent tout ! Par exemple tu parles du plan "des planétiens" mais c'est pas parce que tous les membres du conseil sont des planétiens que tous les planétiens cautionneraient leur projet s'ils le découvraient =)
C'est rassurant pour le rythme, aussi, j'ai même compris la métaphore de la vogue sur toile :P Et puis je suis vraiment heureuse si tu arrives à apprécier un genre avec lequel t'avais pas forcément d'affinités à la base, c'est très flatteur ! Autant que ton envie à enchaîner malgré les passages obscurs qui pourraient faire décrocher =) Je ferai un cours de planétien 101 un de ces quatre ahaha
Merci encore pour tes retours Léthouille ! ♥
Rimeko
Posté le 15/06/2016
Hello Danah !<br /> J'avais totalement oublié que je n'avais pas lu ce chapitre, honte à moi (et en plus je viens de voir qu'il y a en a un nouveau).<br />
<br />Suggestions :
"était-ce son cœur froid de machine qui la (lui ?) faisait regretter l'explosance" Un cœur artificiel, vraiment, ou c'est une métaphore ?
"la vivaceté de ses yeux le rajeunissaient (rajeunissait) de vingt ans"
"Nous avons contacté tous les Preministres" Euh... il n'y en a pas qu'un seul, de Preministre ?? Peut-être préciser que c esont ceux des autres planètes...
"Son originaleté [...] mais elles (elle) le rendait imprévisible, aussi"
"de se retourner pour nous mordre" Je pense que ce "nous" pourrait être enlevé parce qu'il sonne bizarre... C'est toujours difficile les tournures avec 'on' :P
"Aessa ignorait si l'équipement avait eu le temps de faire effet, mais dans le doute, elle prit une grande inspirance" Dans le doute, elle aurait plutôt pu s'abstenir.
"comme ses très estimés collègues se plaisaient à le dire de leurs satellites" J'aurai plutôt mis 'se plaisaient à appeler/nommer leurs satellites'...
 
J'aime beaucoup le point de vue d'Aessa, surtout que çafait un contraste avec celui de Bowie qui est... comment dire, plutôt niais et moins réfléchi que sentimental, contrairement à elle ^^ Et puis, d'avoir le point de vue d'une dirigeante, c'est super intéressant... Surtout qu'elle est très humaine, et donc sympathique pour le lecteur, entre ses scrupules et sa volonté d'équité entre les lunes et les planètes (son discours était bien fait, d'ailleurs)...
Du terrorisme ? ça ouvre des voies assez peu réjouissantes mais bien intriguantes, tout ça. Avec les chapitres d'Aessa, il semble que les drames personnels (Bowie et Guevara) s'incrivent dans une pertubration bien plus vaste... les évocations du plan du Conseil ne viennent que renforcer cette impression, du coup là ça donne vraiment envie de continuer (surtout si c'est vraiment Napoléon qu'on aperçoit à la fin !), mais j'ai pas le temps ce matin ::
A bientôt, ceci dit !
Dan Administratrice
Posté le 15/06/2016
Coucou Rimrim !
Ah mince, j'ai pas dû être assez rapide à corriger les fautes parce que Rach m'en avait déjà relevé deux dans celles que t'as repérées ; ça t'aurait fait moins de boulot =') Je note pour tes suggestions. Concernant les Preministres, je le dis juste après "Nous avons débattu avec mes confrères Preministres des autres planètes", est-ce que ça fait trop tard pour avoir l'info ? Pour ce qui est de ta remarque "Dans le doute, elle aurait plutôt pu s'abstenir." eh bien... non :P Tu sais pas encore ce qu'est censé faire l'équipement ! Je t'assure qu'elle a toutes les raisons du monde de vouloir sniffer l'atmosphère, là ^^
Je te remercie pour tes compliments en tout cas ! J'aime beaucoup écrire du point de vue d'Aessa mais je pensais pas qu'il pourrait vraiment plaire aux lecteurs, vu que c'est un peu plus abstrait, que y'a plein de zones d'ombre, et que c'est nettement moins fun que du côté de Bowie x'D C'est clair que du coup leurs points de vue n'ont rien à voir, mais c'est ce qui est stimulant, je pense (pour moi en tout cas). Je suis contente de savoir que toutes ses magouilles politiques t'intéressent ! C'est rassurant pour la suite x'D Et j'espère qu'Aessa continuera à t'apparaître sur un bon jour ^^
Oui, mon but était pas particulièrement de faire un truc très actuel, mais comme quoi, la distance entre la fiction et la réalité, hein... Par contre, tu seras peut-être bientôt détrompée : côté Guevara, on ne peut plus trop parler de drame personnel, mais tu verras ça dans le prochain chapitre que je posterai ^^ D'ailleurs, ça va changer aussi pour Bowie. Le but est que les intrigues se rejoignent, mais je n'en dis pas plus ! Tant mieux si ça donne envie de poursuivre, en tout cas ! Ne te presse pas, rien ne vas s'envoler ^^
Merci encore tout plein ♥ Et à bientôôt !
Rachael
Posté le 13/06/2016
Coucou,
C’est intéressant ces scrupules qui tourmentent Aessa. Au final, elle finit quand même par sortir au public la thèse des terroristes, en se demandant quand même si l’installation de leur appareil n’est pas en cause. De mauvaises nuits en perspective. Du coup on se demande vraiment ce que cherche le conseil et quelles manigance se trament depuis 10 ans.
En définitive pas trop d’action dans ce chapitre, mais une plongée dans le conflit moral d’Aessa et dans les rouages de la politique. Et avec de mystérieuses références au « plan ». Tout ça dans une atmosphère d’orage très chouette, avec de magnifiques descriptions (comme toujours, mais autant le dire quand même...). Le rythme ralentit quand même un peu, je ne suis demandé si tu n’étais pas un peu trop descendue dans le détail ici.
A la fin, je me suis bien demandé de sens de l’intervention de Napoleon (c’est lui, non ? ) à la fin... mais j’imagine qu’on le comprendra plus tard.
Côté langue, j’ai trouvé que ça passait toujours bien, on aurait pu craindre une lassitude, mais je ne l’ai pas constaté du tout.
 
Détails
la vivaceté de ses yeux le rajeunissaient de vingt ans :rajeunissait
mais elles le rendait imprévisible, aussi. : elle
Dan Administratrice
Posté le 13/06/2016
Coucou Rach ! Je suis contente de te retrouver par ici ^^
Aessa est du genre à beaucoup se tourmenter, en même temps, on peut la comprendre sur ce coup, je crois x'D J'espère en tout cas ; ce que je voulais surtout éviter c'était qu'elle passe pour une affreuse méchante sans coeur. Je trouve ça important de montrer que malgré ses raisons, elle ne le fait pas sans sourciller. Pour ce qui est des manigances du conseil, tu imagines bien que je ne peux rien en dire pour l'instant !
C'est vrai qu'il y a moins d'action ; mais d'une manière générale, l'histoire s'enchaîne très vite et il y a vraiment beaucoup d'informations, au début et dans la suite. Du coup je me dis que c'est peut-être pas plus mal d'avoir parfois des chapitres de "repos" où on prend plus le temps de la réflexion ? Je peux pas faire péter un cargo à chaque chapitre :P La politique est vraiment centrale dans l'intrigue, donc c'était important d'en montrer un peu le fonctionnement, et les choses ne vont vraiment pas aller en se simplifiant côté intrigue. Mais n'hésite pas à me le dire quand tu trouves que le rythme devient vraiment trop mou ; je ne pensais pas tomber dans cet écueil avec Moonshine, mais c'est toujours bon à savoir ! Idem, si tu trouves qu'il y a trop de détails, tu saurais me dire à quel sujet ? Que je voie où cibler les resserrages ^^
Je suis contente si l'atmosphère et les descriptions t'ont plu malgré tout ^^ C'est bien Napoléon à la fin, mais je suis pas sûre d'avoir saisi ce que tu n'avais pas compris x'D Je suis soulagée pour la langue en tout cas, je suis ravie de ne pas y avoir renoncé finalement !
Merci pour le repérage des fautes, et surtout pour ta lecture et ton commentaire ♥ J'espère que la suite te plaira !
Laure
Posté le 23/05/2016
Coucou Danah, c'est encore moi ! 
Pour l'instant, j'aime encore beaucoup Aessa ! Je pense que ce que j'ai préféré dans ce chapitre, c'est quand elle s'adresse aux banlieusards et qu'on sent toute la différence qui existe entre eux et elle. 
Elle appelait ça le « terrorisme ». Que le nom soit dérivé de « Terre » ou de « terreur », cela reste à déterminer. -> Ça m'a bien amusée xD
Je ne suis pas certaine de savoir de quel plan Aessa parle, quand elle pense à ce qu'elle prépare depuis 10 ans. D'ailleurs, quand elle pense à son plan et qu'elle se demande si elle est triste pour les morts ou pour ce qu'elle préparait, j'ai trouvé ça vraiment fort. 
J'ai été surprise de revoir Napoléon à la fin ! (C'est bien lui ?) 
Est-ce que la suite arrive bientôt ? ^^ 
Dan Administratrice
Posté le 23/05/2016
Coucou Ethel !
Je suis rassurée pour Aessa ^^ C'est aussi un personnage que j'aime bien creuser, mais par certains aspects, elle fait des choses discutables... Mais tu verras tout ça plus tard ! Je suis contente que ce passage t'ait plus en tout cas ; j'aime bien faire se confronter les planétiens et les luniens (j'ai peu d'occasions de le faire, en fait). Oh et ça me fait plaisir que tu relèves cette phrase, c'était une petite pique en passant à nos civilisations actuelles dont j'ai un peu honte parfois (des civilisations, hein, pas de la pique xD)
Pour le plan d'Aessa, c'est normal que tu ne saches pas exactement de quoi elle parle... C'est que je ne peux pas le dire clairement à ce stade ! Il s'agit en tout cas des manigances qu'elle fait avec le conseil, concernant "l'équipement" de certains cargos ; c'est leur plan à eux qui dure depuis dix ans et qu'elle veut protéger en ne s'exposant pas à de potentielles représailles. Aessa se pose beaucoup de question métaphysiques :p Enfin je plaisante mais je suis contente si tu as trouvé ça fort, et si elle est pas simplement passée pour un gros monstre à tes yeux =')
Oui, c'est bien Napoléon ! Le Napo n'est jamais loin :P
Aah pour la suite je ne sais pas trop. J'ai bien envie de finir de poster cette partie II (il reste deux chapitres) mais je ne voudrais pas perdre mes lecteurs "réguliers" en route alors je vais peut-être laisser passer encore un peu de temps pour ne pas trop creuser l'écart ^^ Merci en tout cas ! Et pour ta lecture et pour tes commentaires ♥ Et à bientôt !
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