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25 août 1901 avant Jésus Christ
Mohenjo-daro, le mont des morts. Un domaine urbain abritant plus de quarante-milles marchands, familles, artisans, propriétaires et prêtres bien vivants dont l’énergie irriguait la cité comme le sang d’un corps.
L’une de ces gouttes minuscules coulait plus ardemment que les autres, ce matin, passant de veines en capillaires par tous les raccourcis qu’elle connaissait avec en ligne de mire un organe bruyant : le marché.
À l’aube, tous les jours, les éleveurs venaient y troquer buffles, bœufs, moutons et chèvres sous l’œil moqueur des poulets domestiqués et des coqs de combat qui se pavanaient dans les allées comme des seigneurs. Les cultivateurs de blé, d’orge et de millet voyaient de bons augures dans les coups de bec que les oiseaux distribuaient à leurs sacs de grain et, parfois, un artisan leur offrait une agate ou une perle de cornaline qu’ils tentaient d’ouvrir comme des pois avant de s’enfuir en gloussant vers des horizons plus gourmands.
Une horde affamée surgissait d’une venelle quand Pooja, petite particule de sang pressé, trébucha sur une gallinacée traînarde en accourant vers les étals de fruits. Dans un chaos de cris et un nuage de plumes, colliers et pattes enchevêtrés, jeune fille et vieille poule roulèrent alors dans la poussière sous le regard effaré des marchands qui s’empressèrent de s’assurer que le volatile n’avait rien de cassé. Enfin délivrée des bijoux de Pooja, la poule reprit sa route avec un caquètement mécontent, le duvet du croupion un brin ébouriffé.
— Tout va bien ?
Pooja accepta la main révérencieuse qu’un homme lui tendait : elle ne pondait peut-être pas d’œufs, mais il avait reconnu sa coiffure et ses parures synonymes de haut rang.
— Merci, dit-elle en époussetant sa jupe et en réajustant sa ceinture de perles. Je venais te demander des offrandes, justement. Sésame, dattes et raisin, s’il te plaît.
Le marchand s’inclina puis s’activa pour préparer de petits sachets que Pooja se dépêcha de glisser dans sa besace. Avec un salut et un nouveau remerciement vite expédié – pour le prêtre, tout était gratuit –, elle prit congé, contourna le grand puits central et quitta à vive allure le ventre de la cité.
De vastes zones d’artisanat nichaient à l’est et au sud de la ville basse, et Pooja suivit son itinéraire habituel entre ateliers de poterie, tailleurs de pierres et sculpteurs de coquillages afin de recueillir leurs présents. Puis, son sac lourd serré contre sa hanche, elle prit en trottant le chemin de la citadelle.
Impossible de se perdre, à Mohenjo-daro : son plan régulier se déployait sur plus de soixante-dix hectares autour de quatre avenues cardinales larges de huit mètres, à partir desquelles le réseau orthogonal des ruelles maillait le territoire en blocs résidentiels. Ouvertes latéralement, les maisons disposaient de pièces de bain et de latrines aménagées le long du mur extérieur afin d’évacuer les déchets par des canalisations communes.
Chaque groupe d’habitations possédait également son propre puits qui, ajouté aux ouvrages publics, portait leur nombre total à sept-cents. Le clapotis de l’eau célébrait partout la fertilité et la richesse du fleuve qui abreuvait les cités-états et leurs couronnes de villages.
Pooja franchit la muraille et entama l’ascension de la citadelle. Douze mètres d’altitude suffisaient ici pour offrir une vue imprenable sur la vallée au fond de laquelle l’Indus louvoyait comme un serpent d’argent. Loin en amont vers l’Himalaya, loin à l’est et à l’ouest, loin en aval jusqu’à l’océan… la civilisation harappéenne étendait depuis sept siècles un territoire bien plus vaste que celui de l’Égypte ou de la Mésopotamie.
Un souffle d’air brûlant balayait les hauteurs, présage d’une nouvelle averse de mousson propice à laver le ciel et à remplir le grand bain, dont la salle occupait une large portion de la citadelle. Pooja y pénétra par la double porte sud, traversa l’antichambre déserte, puis longea la colonnade centrale jusqu’au bassin. Là, elle remisa son sac et, sans se dévêtir, descendit les marches vers l’eau claire.
Même dans l’urgence, Pooja ne pouvait ni ne voulait négliger ce rituel. Debout dans le réservoir, elle ferma alors les yeux, posa les paumes à la surface et se focalisa sur sa respiration jusqu’à ce qu’il n’existe plus au monde que la fraîche humidité et le glouglou du canal d’écoulement.
— Tu es en retard.
Le prêtre ne se détourna pas des bâtons d’encens qu’il allumait au pied des autels quand elle le rejoignit dans le grand hall – une tâche qui incombait d’ordinaire à Pooja.
— Désolée, maître, je…
Elle ne pouvait décemment pas lui dire qu’elle avait marché sur une poule.
— Je suis désolée. Je vais terminer.
— Commence par t’arranger.
Il désignait les larges sautoirs que ses seins nus avaient commencé à plisser dans leur vallon, mais aussi l’arrangement complexe de ses cheveux, tressés, torsadés, rassemblés en chignons et, aujourd’hui, dorés de poussière. Pooja s’empressa d’en ôter les plumes et s’absorba aussitôt dans son travail.
Elle s’occupa d’abord des encens, puis disposa les offrandes de fruits et de bijoux au creux des poteries – parmi les plus somptueuses de la ville, façonnées dans une pâte rouge, parfois enduites d’engobe noir, décorées de formes géométriques, de motifs en écailles de poisson et de feuilles de pipal. Jarres, plats, bols et coupes débordaient de lait tiède, de vin doux et de miel.
Pooja sentait le regard scrutateur du prêtre suivre ses mouvements et, à une occasion seulement, elle osa chercher ses yeux dans l’ombre de ses orbites. Sa barbe était aussi impeccablement peignée que ses cheveux, retenus sous un bandeau orné d’un cercle de cuivre, et son vêtement brodé de trèfles tombait avec élégance en travers de son torse. Pooja se surprit à se demander pourquoi il requérait son aide tous les matins, puisqu’il était de toute évidence parfaitement capable de s’habiller tout seul.
Pooja rentra la tête dans les épaules et lança un coup d’œil coupable aux statues qui dominaient le hall. Dressées jusqu’au plafond voûté, l’une parée de cornes de buffle et l’autre de défenses d’éléphant, elles se faisaient face de part et d’autre d’un disque de pierre blanche. Leur regard traversait l’espace qui séparait leurs corps androgynes et nus, vide interdit, sacré.
Manquer de respect au prêtre qui les servait, c’était manquer de respect aux dieux eux-mêmes. Alors, quand Pooja garnit de braises les six fosses des autels de feu, elle s’y brûla le bout des doigts. Ensuite, elle mouilla des linges et s’appliqua à nettoyer le socle des statues.
Une série de sceaux et de symboles cerclait la plateforme, louant la grandeur et la puissance des dieux : signes simples ou composés, variations de traits, d’arcs et de triangles, dont certains évoquaient une roue, un œil, un poisson ou un arbre. Le prêtre seul connaissait le détail de ces prières, mais Pooja possédait quelques bases de lecture et elle avait depuis longtemps décrypté l’essentiel.
Ses mains douloureuses ralentirent sur l’une de ses lignes favorites, qui décrivait l’univers des dieux aux trente horizons, leur palais brillant et les portes qu’ils avaient ouvertes sur le monde des humains sept siècles auparavant.
— Maître, tout est prêt ?
Pooja sursauta, les poings crispés sur l’étoffe dont les fibres rêches blessaient ses phalanges cloquées : deux hommes venaient de surgir dans le hall sans attendre l’invitation du prêtre. Abandonnant sa bassine, Pooja se tapit derrière les joncs sculptés qui foisonnaient aux pieds d’un dieu.
— Nous ne pouvons plus attendre, reprit l’intrus qui avait parlé.
Il s’agissait du représentant de la caste des marchands. Accompagné de son homologue exploitant, qui possédait le quart des terres agraires de Mohenjo-daro – et qui n’avait probablement pas manié lui-même de charrue depuis dix ans –, il avait fondu sur le prêtre comme un vautour sur une carcasse. Ils formaient à eux trois le conseil régnant sur la cité-état.
Qui se réunissait d’ordinaire au collège des chefs, à l’autre bout de la citadelle.
— La ville d’Harappa vient d’essuyer une nouvelle inondation suite à la crue de l’Indus, ajouta le propriétaire. C’est notre chance de prendre l’avantage sur eux. Cette arme que les dieux ont évoquée, il nous la faut immédiatement.
— Alors enfin ? fit le prêtre. Notre heure est venue ?
— Notre heure est là, assura le marchand. Et notre cause est juste. Pouvons-nous assister à la prière ?
— Bien sûr.
Pooja s’agita quand les hommes passèrent devant les autels de feu. Toujours accroupie derrière la statue, elle regarda les chefs se poster en retrait tandis que le prêtre s’agenouillait au bord du disque de pierre et entamait sa litanie, psalmodiant et chantant pour les dieux qui semblaient se voir et s’aimer au-delà de ses mots, au-delà de tout ce qui existait dans ce monde.
Pooja n’avait jamais participé aux rituels et, quand un vent orphelin se leva dans le hall, elle fut incapable de quitter sa cachette, de révéler quelle sale petite espionne et quelle mauvaise prêtresse elle était, et elle se haït pour sa faiblesse et se griffa les doigts pour se rassurer de la souffrance, jusqu’à ce que le courant surnaturel s’essouffle et qu’elle risque un regard vers la plateforme. Où un étrange œil de lumière mauve flottait à mi-hauteur.
Étaient-ce eux ? Les dieux en personne ? Pooja œuvrait dans ce temple depuis plus de six ans, mais aucune rumeur de visite divine n’avait effleuré ses oreilles. Le prêtre avait-il prêté serment ? Pour préserver les dieux eux-mêmes, peut-être ?
— Ô seigneurs tout-puissants, nous implorons votre aide, clama-t-il sans décoller le front des dalles. Nous vous prions de nous accorder le cadeau de votre arme afin d’asseoir le pouvoir de Mohenjo-daro, capitale légitime de la civilisation harappéenne, cité que votre grandeur a choisie comme portail, réceptacle de votre connaissance et de vos…
L’œil palpita et le prêtre risqua l’un des siens au détour de son bandeau. Pooja avait refermé ses mains sanguinolentes sur les fougères de pierre et ne lâchait pas non plus le tourbillon du regard : elle croyait discerner des lignes dans les volutes qui déformaient l’image du hall, comme le reflet du soleil à al surface d’un puits.
— Ils n’ont pas l’air disposés à nous écouter…, glissa le marchand.
— Seigneurs, essaya le prêtre.
Mais l’œil se contracta et une nouvelle bourrasque gonfla dans le cercle, arrachant des cendres aux autels et des cheveux noirs aux têtes inclinées.
— Attendez ! Seigneurs, pitié ! L’arme…
La tornade grossit, obligeant les spectateurs à enfouir leur figure entre leurs bras. La lumière avait presque totalement décliné quand Pooja rouvrit les paupières, mais le marchand et le propriétaire se ruaient déjà à sa poursuite, bouches ouvertes en cris suppliants, mains tendues pour la retenir ; après deux pas dans le cercle, ils s’évanouirent à leur tour.
— Non ! hurla le prêtre en cédant au même élan. Vous n’avez pas le droit ! Eux seuls traversent ! Eux seuls…
Il bascula, aspiré, effacé dans les masses d’air assourdissant, et sans réaliser son geste, sans chercher à comprendre sa pulsion, Pooja se précipita à sa suite.
•
Un éclat de lumière mauve lui égratigna les yeux et le chaos lui explosa aux oreilles lorsque l’ouragan la relâcha enfin, une éternité ou un battement de cil plus tard.
— Ce lieu vous est interdit ! tonna le prêtre. Vous bafouez les règles !
Mais ses collègues ne prêtaient aucune attention à ses remontrances : dressés dans un cercle de pierres blanches semblable à celui du temple, entourés d’un vent lumineux dressé en rempart jusqu’aux cieux d’un bleu presque violet, ils appelaient le néant enragé.
— Seigneur, s’il vous plaît !
— Aidez-nous !
Et le prêtre désespérait :
— Vous souillez leur monde !
Le marchand tomba alors sur la plateforme, le cou rompu, assassiné par rien ni personne si ce n’étaient les dieux invisibles et leurs foudres violentes. La tempête mugissait toujours et Pooja ne voyait rien au-delà du carcan de la clarté, rien hormis un éclair rouge qui fusa juste avant que le corps de l’exploitant s’affaisse à son tour. Égorgé.
— Pitié ! criait le prêtre, ratatiné près de Pooja, pataugeant dans le sang de ses homologues dont les dalles semblaient se gorger. Épargnez-moi ! Je n’ai pas voulu mener ces intrus dans votre domaine ! Vous m’avez choisi ! Laissez-moi revenir à mon monde et louer votre pouvoir ! Plus jamais nous n’invoquerons votre nom en vain ! Punissez-nous de crues, de famine, d’enfants morts-nés, mais laissez-moi…
Pooja se jeta sur le prêtre, qui glapit d’abord de surprise et ensuite de douleur. Terriblement consciente de l’étreinte du cyclone, elle noua les doigts sous la mâchoire de son mentor. Et elle serra, serra jusqu’à ce que sa gorge cesse de rouler sous ses paumes, jusqu’à ce que ses yeux exorbités se voilent, jusqu’à ce que la tension déserte ses muscles.
Puis elle se recroquevilla, le front dans les flaques écarlates, ses mains enduites de sang allongées devant elle.
— Au nom des prêtres ! scanda-t-elle aussi fort que sa voix éraillée le lui permettait. Au nom de mon peuple, j’implore votre pardon ! Ne nous privez pas de votre sagesse pour l’erreur de quelques hommes lâches et stupides !
Le vent se dressa comme un cobra, martela le corps épuisé de Pooja, griffa sa peau, pétrit ses muscles, puis mourut.
Dans le calme soudain, la prêtresse se redressa fébrilement. Ses yeux blessés suivirent les contours du disque de pierre qui surplombait la mer, troué en son centre par une tache pourpre ; et alors, face au vertige bleu des vagues, au creux salé du vent, elle sentit la panique la submerger.
Il y avait un passage, forcément. Les dieux l’avaient emprunté, le prêtre le connaissait. Il y avait quelque part une porte vers Mohenjo-daro et…
Le ciel au-dessus d’elle craqua comme un orage et de longues plaies en zébrèrent la voûte : un bouquet de foudre qui palpita, se rassembla, s’épaissit, puis décocha vers la terre une lance de lumière. Sa pointe toucha sa cible en plein cœur, au centre de la plateforme, à quelques centimètres de Pooja qui vit une, deux, trois, cinq autres aiguilles fuser au-delà de cinq horizons trop proches et curieusement penchés.
La lumière s’éteignit à son tour, laissant le monde pâle et serein ; vide, surtout, alors que de grands bateaux blancs filaient sur les flots avant de basculer subitement au bord du monde. Abandonnée à la compagnie des cadavres, Pooja sécha ses larmes au soleil de l’icosaèdre.
Magnifique passage dans un autre temps, une autre culture. Je ne sais pas si tu vas nous raconter une autre histoire tissée avec les premières, ou si c’est un intermède à la American Gods, mais en tout cas ce chapitre était beau et prenant, à la fois lyrique, mystérieux et merveilleux.
→ Il y a un « al » à la place d’un « la » quelque part.
→ J’ai eu un moment d’hésitation quand Pooja tue le prêtre, puis d’après sa prise de parole, j’imagine que c’est pour sauver son peuple ? Peut-être que ça vaudrait le coup de resouligner le motif pour qu’il n’y ait pas de doute.
Détails
quarante-milles : quarante mille
sept-cents : sept cents
morts-nés : mort-nés
la civilisation harappéenne étendait depuis sept siècles un territoire : c’est bizarre cette tournure transitive de la manière dont elle est écrite.
Il désignait les larges sautoirs que ses seins nus avaient commencé à plisser dans leur vallon : je ne comprends pas ce que sont ces sautoirs et ce qui plisse
Pour le meurtre, j'ai effectivement repris des petites choses, il faudrait que je mette tout ça à jour. Et je comprends pour l'excès de description, j'ai pourtant largement écrémé, mais reste le risque que ça ressemble trop à une leçon d'Histoire... Si ça ne t'a pas gênée, c'est déjà rassurant, merci !
La seule chose qui m'a dérangé, c'est le meurtre que commet Pooja à la fin. Je la voyais trop jeune pour en être capable, et puis, cela semble sortir de nulle part ? Un peu plus de contexte au début du récit pour expliquer ce qu'elle fait à la fin ne serait peut-être pas de trop ?
Alors je vais faire comme Kévin et te rassurer tout de suite : la magie fonctionne, ça prend <3 J'ai adoré ce chapitre, j'aime énormément que tu nous emmènes dans d'autres cultures. Toutes les petites touches particulières m'ont beaucoup plu. Tu as fait des recherches du coup ? Par exemple le truc des poulets, c'est du vrai ? Que ça le soit ou pas, on y croit, c'est le plus important. Je connaissais le nom Mohenjo-daro grâce au jeu Civilization, mais en fait j'adore quand les bouquins diffusent des connaissances comme ça par petites touches, après on se perd sur wikipédia et on est content <3
Bref, si c'est cette direction que tu prends, je te suis !
J'ai remarqué une coquille : "comme le reflet du soleil à al surface d’un puits". Quant au passage que Kévin évoque, sur le moment j'ai effectivement été étonnée mais j'ai compris ce que tu cherchais à montrer (si j'en crois tes explications) et du coup j'ai plutôt apprécié cette rapidité. Je ne serais pas pour rajouter une explication en plein cœur de l'action, mais peut-être évoquer l'aspect "extrême" du culte à un autre moment dans le chapitre, pour nous y préparer ? Enfin, c'est déjà le cas avec les souffrances que Pooja s'inflige. Finalement, laisser comme ça irait très bien je trouve. (Ok et je viens de tilter : Pooja qui se brûle, ça m'évoquait un truc... Méchant Dobby, bien sûr !!!)
Non, le seul passage qui me fait un peu bugger c'est le moment où la tornade les emporte. Ce n'est pas évident à décrire, c'est sûr, mais ce passage-là :
"La tornade grossit, obligeant les spectateurs à enfouir leur figure entre leurs bras. La lumière avait presque totalement décliné quand Pooja rouvrit les paupières, mais le marchand et le propriétaire se ruaient déjà à sa poursuite, bouches ouvertes en cris suppliants, mains tendues pour la retenir ; après deux pas dans le cercle, ils s’évanouirent à leur tour."
Les questions que je me suis posées :
- Quand est-ce que Pooja avait fermé les yeux ? Juste avant, ça disait qu'elle ne lâchait pas le tourbillon du regard.
- le marchand et le propriétaire se ruent à la poursuite de la tornade ou de la lumière... ? C'est un peu idiot comme question mais j'ai vraiment pas bien saisi.
- "après deux pas dans le cercle" : là encore je me sens un peu bête mais, quel cercle ? Le cercle de la tornade ?
Une dernière remarque : le prêtre ne vérifie pas l'absence de Pooja avant de commencer la prière. Est-ce parce qu'il est impatient, tout ça ?
Voilà, ça fait plus que je ne pensais mais c'est vraiment anecdotique par rapport à l'ensemble je trouve. Maintenant, je suis surtout très curieuse de savoir un peu qui sont ces dieux qui semblent vivre sur l'icosaèdre. Et y a-t-il déjà des humains (vu qu'il y a des "grands bateaux blancs"), ou Pooja est-elle la première ? Hohoho que de questions.
Poutoux Dan, à très vite <3
Je suis vraiment soulagée si ce chapitre fonctionne ♥ Oui, j’ai fait pas mal de recherches (pas toujours très bien recoupées, j’en ai peur, donc il se peut que j’aie répété des bêtises, y compris sur les poulets x’D). J’ai essayé d’équilibrer à la relecture/correction parce que c’était vraiment bourré d’infos et je cherchais simplement cette impression de vraisemblance, qui a l’air de marcher ! Ah bah tu vois moi je connaissais pas du tout avant de me lancer dans l’écriture, d’ailleurs j’ai appris plein de trucs grâce à cette histoire !
J’ai repris un peu le passage du meurtre, il faudrait que je mette le chapitre à jour (j’ai opté pour un peu des deux : annoncer le côté violent des sacrifices et ajouter une mini-phrase dans l’action). Hahaha Dobby c’est exactement ça xD
Concernant la tornade, je comprends bien la confusion, j’ai pas arrêté de reprendre cette scène… Du coup vraiment merci beaucoup pour les questions que tu soulèves, ça me permet de mettre le doigt sur ce qui manque de clarté, ça sera beaucoup plus simple pour remanier ! Je vais aussi me pencher sur la question de l’absence de Pooja avant la prière.
Pfiou j’ai l’impression de m'être fait aspirer par un vortex moi aussi, et de rebasculer dans un tout autre monde maintenant. C’est pas évident de jongler entre les manuscrits x’D
Merci tout plein pour ton retour et ton œil acéré !
Poütoüx ♥
Super contente si j'ai pu t'aider à pointer des trucs pour améliorer la clarté ! À fort vite pour la souite <3
Une seule chose m'a choqué j'avoue, c'est la pulsion meurtrière de Pooja envers son Maître, qui est certes détestable, mais commettre ainsi un meurtre de sang froid pour une jeune pretresse m'a paru bizarre, surtout en territoire divin, donc censé sacré. Mais peut-être que je me trompe sur ses reelles intentions.
En tout cas j'adore ce début, vivement la suite.
A+ Dan
Fidèle au poste :D
Tu sais pas à quel point tu me rassures avec ton commentaire x'D Il va y avoir quelques chapitres de ce style, parce que je voulais éviter les scènes "asseyons-nous au coin du feu pour raconter l'histoire de l'icosaèdre" ; mais le risque c'est que ça éloigne pas mal de l'intrigue principale (même si plus on va avancer, plus y aura des éléments cruciaux dans les flashbacks).
Et effectivement, Pooja a un certain âge, aujourd'hui ! Je comprends que ce passage t'ait perturbé ; pour moi, c'était une façon de montrer jusqu'où elle est capable d'aller pour les dieux. La civilisation de la vallée de l'Indus pratiquait le sacrifice humain (ils coupaient des têtes, apparemment x'D) et, après l'affront de ces hommes-là, catapultée dans un autre monde, c'était la seule chose qu'elle pouvait faire pour leur prouver qu'ils méritaient pas d'être tous punis. Cela dit je peux rajouter une tête coupée quelque part pour donner le ton :p
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire ! J'espère que la suite te plaira !
Sans aller jusqu'à la tête coupée, je pense qu'un petit narratif explicatif des sentiments de Pooja envers son Maître et son affront envers les dieux pourraient faire admettre cet élan de brutalité, juste avant qu'on ne lise son acte. Genre avec des "Ce traître à nos Dieux et à notre peuple, profanateur, profiteur, indigne de vivre, indigne de servir les dieux", un truc comme ça. Ou "sa vie contre la mienne". Enfin c'est juste une suggestion, faudrait voir si d'autres commentateurs partagent ma surprise. Et l'explication de la civilisation barbare qui sacrifie des humains convient cela dit très bien. A+ Dan !