Une haine déchirante. Parce qu’ils m’observent. Parce qu’ils me jugent. Différente. Tous les mots qui me viennent sont les mots de l’horreur. Parce qu’il faut subir. Parce qu’il faut fuir. Parce que je ne sais plus quoi faire.
Un cercle se dessine. Un cercle autour de moi. Impénétrable. Immuable comme l’Être. Rien ne change. Rien ne changera. Car tout n’est rien que terreur.
Le cercle s’éloigne de moi. Le cercle éloigne de moi le monde.
Apesanteur.
Un jour je trouverai les mots. Les mots de l’horreur. L’horreur de mes yeux, entaillés de larmes d’or. Il faudra bien que je les trouve, pour enfin me relever.
Ce n’est pas si facile d’accepter sa haine. Parce qu’on a envie de croire que le bonheur fait du bien. Parce qu’on a envie de croire que la colère nous rend faibles. Mais c’est faux. Parce que la haine nous définit. Parce que le bonheur nous ment.
Parce qu’il faut toujours chercher plus loin.
Hopla, je commence sur la première histoire qui me tombe sous la patte alors que je reviens, post marathon de lecture des Histoires d’Or, laisser quelques commentaires :D
Quelques remarques au fil de ma lecture :
Texte 1 : “Mais si tout avait un sens, il y a longtemps que nous nous serions lassés du monde.” C’est beau !
Texte 2 : “Les traits de ta plume, excessivement trempée d'encre. Les traits épais de ta plume tremblante.” J’aime beaucoup l’écho sonore entre “trempée d’encre” et ‘tremblante” !
Eh beh, trois nominations dans “Que le soleil qui poudroie” ; et je comprends pourquoi ! Tu as une très belle plume, évocatrice, douce aussi mais sans que ça veuille pour autant dire que tu ne parviens pas à toucher, à évoquer des sujets durs, poignants – comme dans ce troisième texte, notamment… ouch sur le “Parce que la haine nous définit. Parce que le bonheur nous ment” !
J’aime bien justement que tu penses bien à laisser la place aux mots “bruts” parfois : les formulations courtes, simples (dans leur syntaxe), comme celle que je viens de citer, c’est beaucoup plus percutant qu’une métaphore ! Le mélange entre les deux est bien géré, je trouve. Le rythme, aussi, de ces phrases souvent hachées, fonctionne très bien sur moi ^^
Merci merci, ton commentaire est très touchant ! :))
Ça me fait plaisir que certaines petites phrases te plaisent ou te heurtent ! (c'est un peu l'effet recherché hihi^^)
“Eh beh, trois nominations dans “Que le soleil qui poudroie” ; et je comprends pourquoi ! Tu as une très belle plume, évocatrice, douce aussi mais sans que ça veuille pour autant dire que tu ne parviens pas à toucher, à évoquer des sujets durs, poignants – comme dans ce troisième texte, notamment…”
>> Ooh merciii^^ Merci ça me fait trop plaisir ! J'avoue que ces trois nominations m'ont beaucoup surprise haha (dans le bon sens, bien sûr...) Et je suis très contente que tu aies tant apprécié mon écriture !
Oui, des mots “bruts” comme tu dis... C'est important pour moi, en effet, de trouver le mot qui frappe, celui qui nous prend à la gorge, celui qui saura trouver la faiblesse de nos cœurs... Petit éclat de verre qui saura percer la frontière de nos émotions retenues.
Enfin je m'égare hihi, mais ce que tu relève m'encourage beaucoup !
Merci encore !^^
Quelques passages qui m'ont beaucoup plu :
>> "Un jour je trouverai les mots. Les mots de l’horreur. L’horreur de mes yeux, entaillés de larmes d’or. Il faudra bien que je les trouve, pour enfin me relever."
>> "Parce que le bonheur nous ment.
Parce qu’il faut toujours chercher plus loin."
Merci encore ! Mais oui, tu as raison pour ces cercles... Ce devait être insonscient haha :)
Ooh oui moi aussi j'aime beaucoup ces phrases hihi^^
Merci pour ton petit passage par ici :))
Alors j'avoue que j'ai eu plus de mal avec ces textes courts qu'avec ta fiction Les yeux de la nuit. Peut-être que j'aime trop la fiction pour parvenir à vraiment entrer dans des textes plus... abstraits ou figuratifs ?
Ceci dit, j'ai quand même profité de ta très belle plume !
Oui, je comprends que ces textes ne parlent pas à tout le monde, ils sont plus détachés du concret, plus libres, plus... personnels. En fait, plus que de transmettre une histoire, je tente ici de transmettre des sensations brutes, des sentiments vifs, et j'ai remarqué que, dans ces cas, chacun est touché par des aspects très différents...
En tout cas ça me fait plaisir que tu aies tout de même apprécié mon écriture :))
Des émotions plus dures / négatives dans ce texte ci. J'ai trouvé que tu laissais plus le lecteur d'imaginer ce qu'il souhaitait autour du contexte de ce texte. J'ai personnellement eu moins d'images en tête en lisant mais ça n'en reste pas moins joliment écrit. On sent le poids douloureux de la solitude.
Mes passages préférés :
"Le cercle s’éloigne de moi. Le cercle éloigne de moi le monde." joli !
"Mais c’est faux. Parce que la haine nous définit. Parce que le bonheur nous ment." sacré passage !
Un plaisir de te lire, comme toujours !
A bientôt (=
“J'ai personnellement eu moins d'images en tête en lisant mais ça n'en reste pas moins joliment écrit. On sent le poids douloureux de la solitude.”
>> Oui je comprends, parfois je m'attache beaucoup au ressenti et peu au contexte, ce qui peut paraître paradoxal... Je retravaillerai peut-être mes textes les plus courts et abstraits^^
“Un plaisir de te lire, comme toujours !”
>> Hihi c'est trop chouu merci^^
Merci pour tes joyeux commentaires !
À tout vite !^^
Elle résume aussi bien l'isolement intérieur de celui ou celle qui endure, mais également l'incompréhension extérieure et aussi la coupure nette, abrupte, sociale, affective, humaine, que cela engendre.
Texte clinique, qui ne condamne pas, mais prend un contrepied, fait entendre une voix qu'on veut asociale, à laquelle on oppose un jugement qui participe au cercle (encore lui) vicieux de la haine qui se nourrit de la peur, qui se nourrit du rejet...
Merci beaucoup pour ton commentaire ! Ça me fait très plaisir !^^
Très belle interprétation hihi, en tout cas tu saisis très bien la situation que j'essayais de transmettre ! Et ça me rassure, parce que parfois j'ai peur que mes textes soient trop flous... Et en même temps j'adore ça, les textes flous haha, donc voilà je suis un peu tiraillée^^'
Merci encore !
“Pourquoi tant de haine?”
>> La réponse à cette question est imprononçable, car si personnelle... Tout, rien, et puis encore un bout d'autre chose... À toi de trouver ce que cette haine fait résonner en toi, mon but à moi était de la faire naître !^^