L’étoile par-dessus l’azur regardait. Elle sourcillait, chancelait,
s’imaginait ce que les nuages lui cachaient.
Le monde se battait comme des tambours
Les foules dans leur chez-soi à contre-courant d’elles-mêmes bredouillaient l’existence
Les mers et les plaines, les merveilles et les plaies, mourraient lentement.
La vague m’avait enfouie sous terre ; j’avais peur.
Soudain l’étoile tomba dans un trou écarlate, dans mon âme ; elle y rebondit et des pluies de sang gouttèrent. Elle est ciel, les nuages essuient ses larmes. Elle a retrouvé un débris calciné ; il m’appartient.
Elle me l’a tendu.
Je l’ai saluée, je l’ai remerciée. Je suis retournée sous terre.
Sous terre il fait noir et silence. Ça me fait sourire. On dirait que je n’existe plus dans le présent.
Seul le souvenir de mon cœur tendu comme un éclat de miroir et sa main d’azur.
Je n’existe plus mais mon cœur palpite joyeusement.
Les feuilles mortes me recouvrent et dansent comme un mouvement de jazz au ralenti.
Je viendrais demain danser aux côtés des feuilles.
Je ris d’avance et mon rire percute les parois. On dirait que je suis plusieurs.
Mais je me fais terre.
Pour l'anecdote, c'était de l'écriture automatique que j'ai retravaillé après coup. Il en reste donc des espaces de mystères :)
E.