Ville Noire
Introduction :
Les comètes s’appuieront tendrement aux forêts avant de les foudroyer[...]
Tu verras l’horizon s’entrouvrir et c’en sera fini tout à coup du baiser de l’espace
Mais la peur n'existera déjà plus et les carreaux du ciel et de la mer
Voleront au vent plus fort que nous
La mort rose — André Breton
— Tout ce silence. La lumière du Mangoin qui fait briller la poussière en suspension ; la sueur sur les tempes des travailleurs, les enfants dans leurs jambes, les herbes séchées qui luttent pour un peu d’humidité et les lézards endormis. Tout cela va mourir ce soir et ne le sait pas encore.
— Tu trouves ça triste ?
— C’est merveilleux, au contraire. La beauté de l’éphémère se fait plus forte quand le temps fuit. Je me sens émue. C’est bien.
La chaleur est étouffante. Sur le rocher qui surplombe la vallée, deux adolescentes discutent à mi-voix, se laissant mollement bercer par la moiteur de l’atmosphère tout en balançant leurs jambes dans le vide. La première, plus grande, triture son collier de perles du bout des doigts et marmonne d’une voix pâteuse :
— Le Mangoin. Il est parfait, non ?
— Un soleil d’fin du monde…
— C’est vrai.
L’astre solaire descend sur la ligne d’horizon et trempe le paysage d’une lumière mauve et fade. Les ombres dessinent des traînées bordeaux sur la terre labourée des champs avant de s’étendre sur les murs criblés d’obus d’une ville déserte.
L’autre fille, petite et grasse, boit une longue gorgée de la bière tiède qu’elle tient en main puis murmure :
— On décide qu’c’est l’heure ?
Sans attendre de réponse, elle sort un pistolet de sa poche et le pose sur sa robe d’été à fleurs. La grande se perd dans la contemplation de l’arme :
— Pas de risque que je me rate ?
— J’l’ai graissé tout à l’heure.
— Et tu l’as essayé ?
— Mais oui, sur une jardinière. Tu m’fais confiance ou non ?
— Question stupide. Où l’as-tu trouvé ?
— J’révèle pas mes p’tits secrets. On s’croirait dans un film avec ça, hein ?
Elle pointe l’arme devant elle et mime plusieurs bruits de tirs de sa bouche poupine, ce qui fait glousser de rire son amie. Tout en tripotant ses perles, celle-ci tend la main :
— Donne. Je te connais Nono, tu vas te faire mal.
Avec un sourire goguenard, la plus petite lui passe l’arme en la tenant par le canon. Puis elle marmonne en fronçant le nez :
— J’vais m’faire chier sans toi... J’me sens comme un maron1.
— Mais non, c’est moi qui vais tout rater.
La grande finit par lâcher son collier et continue :
— On se voit bientôt, alors ?
— Parle pour toi...
La fille au collier de perles sourit à moitié avant de placer le canon du pistolet dans sa bouche. L’autre soupire et s’occupe avec application de gratter une piqûre de moustique sur son bras dodu.
La détonation lui arrache une grimace de douleur tandis qu’elle plaque ses mains sur ses oreilles. La chute du corps de son amie se fait sans bruit. L’adolescente se sent nauséeuse. Elle reste là longtemps, à siroter la fin de sa bouteille de bière et ce n’est qu’à l’apparition des premiers insectes qu’elle se décide à faire rouler le cadavre dans la pente.
Son rythme cardiaque s’accélère progressivement et une boule se forme dans son ventre. Quelque chose vient pour tout dévorer et la petite ronde connaît cette chose.
Elle l’appelle l’Apoptose2 du monde.
1Le terme "maron" est un mot ancien utilisé par les marins et qui désigne un homme abandonné par son équipage sur une île déserte.
2L’apoptose est le mécanisme d'auto-destruction des cellules.
Cette manière qu'on ces deux ados d'assister à la fin du monde... on ne s'attendrait pas à ça de leur part, et pourtant c'est tellement bien maîtrisé que cela parait presque logique
J’avais très envie de lire Ville Noire après avoir survolé ton JdB. Et cette introduction me conforte dans mon envie !
J’aime cette entrée dans ton univers, l’attention que tu portes aux détails, la chaleur, la lumière, le rythme assez lent du dialogue. Cela donne une apocalypse tranquille et détachée sans cynisme. Je suis impressionnée.
Au début de ma lecture, j’avais cru assister à deux divinités regardant une fin de monde. J’ai été agréablement surprise par la découverte des adolescentes. Arrivée à la fin de l’introduction, j’avais des fourmis et elles ne sont pas parties à la relecture, alors que l’effet de surprise n’était pas le même. Ça me confirme que c’est ton style qui me plaît et pas seulement ton histoire qui m’attire.
J’ai quelques remarques sur la forme et six observations subjectives.
La forme d’abord :
1- Ta citation d’André Breton n’est pas "aux normes" de la typographie établie par l’Académie française. Si tu souhaites que ce soit le cas voici ce que cela donnerait :
Les comètes s’appuieront tendrement aux forêts avant de les foudroyer [...]
Tu verras l’horizon s’entrouvrir et c’en sera fini tout à coup du baiser de l’espace [...]
Mes rêves seront formels et vains comme le bruit de paupières de l’eau dans l’ombre
Je m’introduirai dans les tiens pour y sonder la profondeur de tes larmes
« La mort rose » - André Breton
2- La beauté de l’éphémère se fait plus fort => accord au féminin
3- marmonne d’une voix pâteuse: => il manque un espace avant les " :" (je suis un peu toc de la typo).
4- Les ombres dessinent des traînées bordeaux sur la terre labourée des champs avant de s’étendre sur les murs criblés d’obus d’une ville déserte. => il manque une virgule après "champs" pour séparer les deux propositions.
5- Le terme "maron" est un mot ancien utilisé par les marins => il manque une virgule après "ancien" pour séparer les deux propositions.
<br />
Et plus subjectivement :
6- L’astre solaire => je trouve que l’adjectif est redondant et presque cliché. Tu parles du soleil plusieurs fois juste avant. Pour moi écrire "l’astre" est suffisant.
7- trempe le paysage d’une lumière mauve et fade => J’aime beaucoup cette image. Beaucoup, beaucoup. L’oxymore du soleil qui trempe ajoute de la moiteur à l’ambiance étouffante, je suis dedans complètement !
8- elle sort un pistolet de sa poche et le pose sur sa robe d’été à fleurs => pour moi une robe d’été n’a pas de poches, ça me fait bizarre.
9- ce qui fait glousser de rire son amie => je trouve que "de rire" est redondant.
10- s’occupe avec application de gratter une piqûre de moustique sur son bras dodu. => l’ordre des mots sonne bancal à mes oreilles, j’aurais placé "avec application" derrière "gratter".
11- Son rythme cardiaque s’accélère progressivement => le terme est technique, presque médical, et me semble dénoter un peu.
Je suis très contnte que tu aimes Chien, c'est un très vieux personnage pour moi (je l'ai crée quand j'avais onze ans, mais c'était alors le Chien de l'interlude 2 ^^). J'ai effectivement essayé pour la plupart de choisir leur nom d'animal en fonction de leur caractère.
Je crois que bcp de personne ont souffert de la mort de Lièvre alors qu'il n'était au départ qu'un personnage assez secondaire, mais je crois que son coté cassé a ému pas mal de gens.
Et je suis aussi très contente que tu apprécie le personnage de Lù. Lù c'est mon premier perso (crée à onze ans aussi) et j'essaie de la faire telle qu'elle était alors: libre, égoïste, à la fois passionnée, cruelle et puerile. Comme une adolescente mal aimée qui aurait le pouvoir de faire ce qu'elle veut finalement.
Et pour terminer: la suite et fin.
Alors pour l'instant, je n'ai pas l'intention d'en publier plus sur FPA. Juste parce que ça me fait un peu peur de mettre tout mon texte en libre service sur le net. Mais si tu m'envoie un mail par MP, je peux t'envoyer la fin dans un fichier (avec moins de fautes en bonu parce que cette fin est passée au mains de la première BL <3).
Merci encore pour ton commentaire et ton enthousiasme, ça me fait chaud au coeur <3.
PS: Ah et juste un détail: VN est un faux tome 1. En gros, la trame générale de ce tome sera close, mais sur toute une zone, il y aura une grosse fin ouverte qui sera developpé dans un autre roman. Je précise parce que plusieurs personnes me sont tombées dessus en croyant que j'allais les laisser sans réponses.
C'est tout ce que je trouve à dire : c'est plus que percutant comme entrée en matière ! Même si j'ai un peu de mal avec les phrases courtes qui s'enchaînent (défaut de lectrice), ça donne au final comme une distance avec la scène qui est juste... parfaitement dérangeant =D on sait que ce qu'on vient de lire est affreux, et en même temps, on est étrangement... indifférent. Curieux. Perplexe.
Je passe l'histoire en favoris pour pouvoir m'offrir d'autres petits bouts de lecture quand j'aurais le temps ^^<br />Merci de me laisser entrer dans ton imaginaire ! =)
Les phrases courtes, tu m'avaient déjà dit que tu n'aimais pas ça mais ça fait partie intégrante de ma plume, j'aime vraiment beaucoup ça ;). Cette indifférence est effectivement voulue puisque ces deux filles qui grenouille, finalement, elles ne laissent pas le lecteur entrer dans leur secret. L'empathie en patie -si je peux me permettre :D-.
DEs bisous et à bientôt!
Commencer par une scène de suicide est audacieux, mais tu captes bien l'attention du lecteur.
Il y a déjà du mystère dans l'air et j'ai un vague espoir de revoir la jeune fille qui s'est donné la mort. J'ai l'impression que son geste a le pouvoir de changer la face du monde...
Je m'excuse pour mon retard mais je vais enfin répondre à tout tes commentaires.
Il y a beaucoup de question que tu poses dont tu dois déjà connaitre les réponses. Alors on n'a pas revu en chair et en os cette jeune fille (quoique, en fait si, même si elle était à un stade primitif) mais on ne connait pas encore le sens de son geste. Toutes les réponses finiront par arriver (Même si celle-ci est en fait la toute dernière ^^. Il faudra attendre la partie 4.)
Me voilà sur Ville Noire, et je dois dire que ce prologue est mystérieux, poétique au début, et même à la fin malgré l'évènement que tu décris. Je suis charmée par la précision de ton style et du vocabulaire, c'est super agréable à lire !
Je m'en vais lire la suite !
Voilà, je me décide enfin à commencer ton histoire qui me fait de l'oeil depuis... bah depuis la première fois que tu en as parlé en fait xD
Et bon, le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne commence par super bien ! Tu t'es donné le mot avec Alive (pour Parhélie...) ou quoi ?
J'aime beaucoup la façon dont tu traites cela, cependant... La joie étrange de ces deux adolescentes, la robe à fleurs, les perles (Lou ??)... et ce pistolet, et ce suicide, et cette fin du monde. Drôle de mélange mais ça colle tout de suite une sacrée atmosphère qui donne très envie <3
J'ai l'impression d'ailleurs qu'en se suicidant la grande change de monde, sans vraiment mourir... Ou est-ce moi qui extrapole complétement ?
Haha, c'est difficile de savoir vraiment ce qui se passe. Effectivement il y a pas mal d'indices qui souffle que ce qu'on croit voir n'est pas ce qui se passe vraiment.
Et ce n'est pas pour rienque Alive et moi sommes devenues copines, nous avons une affection commune pour la tragédie :).
Et pour répondre, non la grande ne change pas de monde, mais ellef ait bien quelque chose. Mais tu le sauras beaucoup plus tard :p.
Des bisous et à bientôt!
Bon, je viens à peine de te quitter par MP et... comme tu le vois je n'ai pas réussi à résister à ce que nous appelerons "l'appel du prologue" (comme l'appel de la nature mais avec plus de prologue)(je suis extrêmement drôle).
Et donc apparemment (je fouine) tu l'as remanié et je trouve personnellement ce jet très beau, très travaillé ET très fini ; donc bon du coup j'ai rien à dire en terme de forme !
Quand au fond eh bien, j'ai beaucoup de choses à dire, mais que du bien. Déjà, j'aime tes héroïnes. Comme je l'ai dit un jour à Seja, ce que je préfère ce sont les gens que je ne peux pas catégoriser : ni dans leur genre, ni dans leur attitude, ni dans quoique ce soit. J'aime l'idée que nous sommes des êtres tellement multiples, avec tellement de facettes différentes en nous, que j'aime retrouver cette pluralité quand je lis. Et là, c'est exactement ce que j'ai trouvé. Je lisais pas deux nanas faisant face une ville, c'était bien plus que ça, et aucune d'elle ne rentrait dans une petite boîte. (du coup complètement hors sujet mais c'est effectivement un rendu comme ça que je préférerai pour les juges de Milo, tu comprends donc mon malaise quand je me suis dit "zut, j'ai mis MES PROPRES PERSOS dans une boîte" xD)
Même si j'ai lu le résumé et les avertissements, j'ai été super étonnée de la fin du prologue ! Je m'attendais genre à ce qu'elle bute quelqu'un et en fait elle s'auto-bute. Mais à mon sens l'histoire ne prend pas fin ici, j'ai l'impression que c'est plutôt un début (oui je sais, c'est un prologue, mais tu comprends ce que je veux dire ?)
Enfin voilà, perso je suis très étonnée et très contente, je n'ai lu que le prologue et je suis déjà trèèèèès enthousiaste, ce qui me fait dire que cette histoire va être purement géniale. Du coup je ne regrette pas du tout d'être viendue !
Merci pour ce moment de lecture et sans doute à tout de suite car le clic sur le chapitre 1 me démange xDD
Pour la petite histoire du prologue, à la base c'était la première scène du chapitre 1 qui servait d'ouverture. Et puis les plumes me sont toutes tombées dessus comme la misère sur le monde en me criant que c'était trop long. J'ai donc finalement pondu celui-là qui fait beaucoup plus l'unanimité :D.
Mais il m'a fallut beaucoup gromeller contre Seja et Danah avant de réussir à passer le cap de l'orgeuil froissé XD (mais j'aime beaucoup les critiques si,si,si c'est vrai en plus. C'est tellement plus intéressant même si ça fait bouder :p).
Bizarrement contrairement à toi, j'aime bien mettre mes persos dans des cases. Mais il faut que ce soient des cases subtiles (ça ne veux rien dire, je sais). Par exemple, je trouve que les persos de Harry Potter et de la passe-miroir sont relativement clichés mais que ça passe très bien. D'abord tu met ton bonhomme dans une case et après tu le fait grandir et sortir de la case. L'essence même de la beauté (Coucher de soleil en arrière plan et licorne)...
Et c'est marrant je n'avais même pas imaginé que le lecteur penserai que le protagoniste perlé allait essayer de tuer quelqu'un O.O. Mais en fait c'était très logique.
En tout cas merci beaucoup pour ton enthousiasme et ton long commentaire :).
Bon, le premier commentaire qui me vient en tête après ma lecture, c'est : Wow, la vache !!!!
Intéressante l'entrée en matière...
En tout cas, ton introduction est directe et sans concession, si la suite est à son image, ça promet !
Les deux copines qui discutent tranquillement et tout d'un coup, le revolver, faut reconnaître que malgré ton avertissement, ça surprend et là, j'ai commencé à le sentir mal. Quand à la suite...
En tout cas, je vais lire la suite avec attention ... et prudence. Je sens que tout peut arriver dans ton texte et pas forcément dans le positif.
Une ptiote remarque :
-maron - marron
Ca me fait très très plaisir de te voir par ici. Bienvenu sur cette histoire toute mignonne ;).
Merci pour ton commentaire. J'espère que tu appréciera la suite. C'est vrai que je suis souvent cruelle avec mes persos mais je jure de ne pas tuer tous les Starks ^^.
Quand à ta remarque sur maron, il n'y a en réalité pas de faute. C'est de l'argot ancien utilisé par les marins et qui désigne un marin abandonné seul sur une île.
Mais il est normal que le terme fasse tiquer, ce n'est pas un mot courant. :)
Merci encore!!!
C'est avec un immense plaisir que je me plonge enfin dans ton récit. Déjà, je tiens à te le dire (et ça peut paraître con ^^), mais dès les premières lignes, ton écriture m'a faite penser à celle d'Anouilh. Je peux te dire que c'est un sacré compliment parce que c'est le type de style qui me fascine !
Ton introduction est bien poignante et c'est avec grande hâte que je m'en vas lire la suite parce que là, je suis très très intriguée.
Merci ! :D
Ca me fait super plaisir de te voir ici! Je suis désolée d'avoir mis tant de temps à répondremais j'étais en voyage!
Ca me fait super plaisir que tu me compare à anouilh parce que Antigone est un demes livre préféré adoré de tous les temps <3.
A très très bientôt!
J'ai essayé de ne pas chercher à établir des liens avec ce que j'avais lu la dernière fois ; de toute façon, à part l'évocation de la ville, je ne crois pas voir de lien direct entre les deux événements (et s'il y en a, je suppose que tu fais exprès de les cacher !)
Ta plume est décidément très agréable ! ♥ Tes descriptions courtes et simples instaurent pourtant une sacrée ambiance et on se sent complètement absorbé par ce nouvel environnement. J'ai espéré jusqu'au bout que l'ado ne ferait pas ce que je pensais qu'elle ferait... finalement, le plus dur, c'est la facilité à laquelle elle s'y résout et l'espèce d'indifférence avec laquelle sont amie y assiste (même l'envie de pleurer pourrait davantage tenir à un regret égoïste de se retrouver seul qu'à l'idée de la mort de son amie).
Ca titille carrément la curiosité, en tout cas, même si on a du mal à évaluer dans quoi on met les pieds exactement. Je vais enchaîner sur le chapitre 1, du coup (j'ai vu que tu avais combiné l'intro d'avant avec le chapitre... est-ce que ça ne vaudrait pas le coup d'en faire deux, en fait ? Un chapitre de 7000 mots, en plus aussi riche en information, j'ai peur que ce soit un peu décourageant ^^")
A très vite !
Merci beaucoup pour ta réponse.
En fait il y a un petit lien entre la nouvelle introduction et l'ancienne. Je pense qu'elle te sauterai aux yeux, si tu les enchainais ^^. (Il y a un perso qui tripote un collier de perles dans la deuxième intro/début du chapitre 1)
Et je suis aussi très contente de ton ressenti sur la scène, c'est vraiment ce que je voulais transmettre comme sensation.
Pour les chapitres longs, tu me poses encore une colle ;D. Alors tous mes chapitres font approximativement cette taille là, le premier était le seul qui était un peu plus court. Je suis partagée car chaque chapitre relate 4 ou 5 scènes dans lequel 4 personnages principaux reviennent à coup sûr.
Comme il y a effectivment beaucoup d'informations, je trouve ça rassurant de toujours retomber sur les même, chapitres après chapitres ce qui permet finalement de digérer mieux que si au début du deuxième, on recommençait encore avec des nouveaux persos.
Cependant je garde ton avis bien au chaud, et j'y réfléchis sérieusement!
Merci encore pour ton comm'
;)
Argh, je m'étais promis de ne pas me lancer dans de nouvelles histoires, étant tellement en retard de partout, mais j'ai cliqué, ça a été plus fort que moi, et impossible de m'arrêter avant la fin de ce petit chapitre.
J'aime beaucoup ton style, il se dégage une sacrée ambiance de ce que tu nous dépeins là, que ce soit dans la première ou la seconde partie. J'arriverais pas vraiment à mettre de mot dessus, je crois, mais on sent, même si tu ne décris rien qui ne pourrait pas exister dans notre monde (je parle uniquement du décor) qu'on se situe dans une toute autre dimension. Autre univers ou autre temps, difficile à dire, mais le dépaysement est là.
J'ai adoré toutes les touches de mystère laissées ici et là. L'évocation du trickster, les automates, la Famille, Lou, le fait qu'elle ait grandi là "une première fois", Gyfu qui doit s'attacher pour dormir. On a envie de se laisser porter par tous ces éléments singuliers sans chercher la réponse car tout donne une sensation d'univers creusé et maîtrisé, dont on sait qu'on découvrira les mystères en temps et en heure.
Il y a quelques répétitions, peut-être au début quand tu parles de tôles, et peut-être un peu de flottement concernant la place de la Famille vis-à-vis du campement (incertitude géographique et "philosophique", si je puis dire, j'ai finalement pas trop su s'ils étaient exclus mais respectés, ou tolérés ; et le fait que tu n'évoques que des femmes rend peut-être un peu complexe le principe de "famille" de prime abord). Globalement, un gros apport d'informations dans cette première partie ; certaines très séduisantes, d'autres peut-être moins nécessaires à un chapitre d'intro (je dis ça sans connaître les rouages de l'histoire, bien sûr).
Sinon j'ai eu un peu de mal à saisir le passage du récit au présent, les guillemets sont peut-être trop discrets, en tout cas, même si on change de point de vue (et en ce sens c'est très fluide), il manquerait une limite claire entre ce que Gyfu raconte et ce qui se passe ensuite.
Y'a des petites formulations qui m'ont fait tiquer, aussi, je pense par exemple à "Au milieu se dresse la carcasse d’une antique usine d’automates qu’on a jetée au rebut." On imagine difficilement que l'usine entière soit jetée au rebut. Abandonnée, désaffectée, oui, mais "jetée" au milieu des ordures, ça fait un peu bizarre. (et à propos de ce paragraphe, comme tu enchaînes directement avec "Un soleil très pâle éclaire son visage émacié et ses cheveux roux", y'a un petit temps d'hésitation parce que tu parlais de l'usine juste avant et qu'on dirait donc que tu parles du visage et des cheveux de l'usine (je fais exprès d'être bête :P Mais c'est le genre de chose qui fait un peu sourciller à la lecture. Il suffirait de rappeler son prénom))
Une très belle découverte en tout cas ! Pour le moment on ne sait ni trop où on va ni ce que sera l'histoire, mais c'est une entrée en matière agréable =D A bientôt pour la suite !
Finalement sur quatre com, j'en ai trois qui me disent que mon intro est trop longue. Je suppose qu'il va falloir que je fasse quelque chose en effet ;). Mais je ne sais vraiment pas quoi parce que presque tout est important. Même le tatouage sur le front de la vieille femme qui est le même que celui de Bebbe. Même les gamins qui sont avec Lou sont importants. Comem je le disais, mon gros problème est que j'essaie de condenser énormément de choses et ça risque d'être pénible pour le lecteur. Mais dans une machinerie si on enlève un rouage la machine s'arrête.
Mais si ça peut vous "rassurer", les chapitres vont craiment s'éclaircir. Le chapitre deux fait encore arriver pas mal de persos mais la plupart sont secondaires (il y a une réunion de "Famille" donc on voit tout les membres") et après on ne tournera qu'avec les même donc ça ira de mieux en mieux. Et si c'est vraiment trop dur, tous les persos importants sont en croquis sur ma fiche de présentation sur mon journal de bord (mais si c'est le cas, il faudra que je fasse quelque chose.).
Et je modifierai les incohérences des phrases, merci encore de tes conseils. C'est bizarre mais ça me fait très plaisir qu'on me critique XD. Ca me donne l'impression de pouvoir avancer.
Bon, okay, ma curiosité a été piquée :P Me v'là donc, haha.
Avec cette intro, on plonge dans un monde sombre, de pauvreté et concepts encore trop flous pour pouvoir les identifier. J'ai néanmoins eu de jolies images qui ont filé devant les yeux. La première partie s'est retrouvée en teintes sepia, la seconde, bizarrement, était plus lumineuse. En tout cas, c'est une ambiance que j'ai aimée et je ne demande qu'à la découvrir plus en détails.
Et je veux en savoir plus sur cette ville noire, non mais. D'ailleurs, je viens de réaliser que tu as le même titre que Boris Akounine dans un de ses derniers bouquins. Bon, chez lui, la ville noire fait référence à Bakou et la noirceur vient des gisements de pétrole. Mais voilà, ce hasard m'a fait sourire. (Oui, t'es ravie de l'apprendre :P)
J'ai quand même quelques reproches. Le fait est que pour une intro, je l'ai trouvée trop détaillée. Même si on se dit que les trucs qu'on ne comprend pas vont être explicité plus tard, à certains moments, il y a vraiment trop d'informations qui arrivent. Dans ma conception des choses, l'intro sert à accrocher le lecteur, à relever un peu le pan du rideau pour qu'il apperçoive l'univers et qu'il ait envie de poursuivre. Et là, tu nous balances deux lignes temporelles et quinze personnages :P Du coup, au bout d'un moment, je ne savais plus qui était qui et c'est un peu dommage.
Bon, évidemment, cet avis, c'est le mien. T'en fais ce que tu veux :) Mais si j'avais un conseil à donner, ça serait déjà de faire une intro plus courte, genre 500 mots max et peut-être de rester sur le discours de la narratrice (j'ai perdu son nom). Aussi, de ne pas détailler autant, raccourcir certains passages (comme le passage à la maison des quatre "sorcières" qui ne m'a pas semblé apporter grand chose au récit, mais je me trompe peut-être, je n'ai pas de vision globale de la chose).
Bref, voilà. Ce commentaire n'en a peut-être pas l'air, mais j'ai aimé, hein. Je trouve juste qu'avec du retravail, ça pourrait devenir encore mieux :))
Je reviendrai pour le chapitre 1, mais pas ce soir. J'ai les mirettes qui se ferment.
Le gros problème c'est que je dois condenser 16 ans d'infos en 20 chapitres donc pour le moment j'essaie de faire au mieux et si c'est trop compliqué il faudra que j'enlève des choses mais ça me déchire en deux.
Donc je ne peux que dire que vous avez raison et à la fois je suis dans l'impasse car si je limite complètement mes phrases aux choses importante, ce sera indigeste.
Et au niveau clin d'oeil, Ville noire (ET Ville Blanche) sont des noms de villes dans le dernier jeu Pokémon. Youpi.
Et merci encore pour ton commentaire :)... Et douce nuité!
(Je suis Elia du forum, je le précise parce que mon super pseudo a pas changé ici...)
Quand j'ai vu ton projet sur ton jdb, j'ai su que je devais aller le voir. Je le savais et maintenant que je trouve le temps d'y aller, je dois te dire que je ne suis pas déçue, loin de là ! En une intro, tu sais happer et frapper ton lecteur.
Je suis un peu perdue par rapport au raison du suicide de l'un des persos (j'avais imaginé un suicide collectif entre les deux personnages au début) mais la suite éclairera ma lanterne ! Quoi qu'il en soit sans le nouveau fofo, je serais passée à côté de nombreux projets intéressants, dont le tien. Donc on remercie ce changement !
Allez, à très bientôt :)
Elia
Et, heuh... oui, c'est normal que tu ne comprennes pas pourquoi elle le fait, d'ailleurs si tu le comprennais, il n'y aurait plus d'histoire car tu saurais déjà tout X). C'est un peu le propre d'une intro de laisser le lecteur sur sa faim.
De gros bisous et à bientôt!
Bon alors voilà j’ai commencé Ville Noire ce midi, pendant ma pause de 2h, et j’ai dévoré la moitié de ce qui est publié. Ou plus, je sais pas. J’ai lu sur mon portable. Je devrais lire FPA plus souvent sur mon portable, j’ai l’impression que c’était moins fatiguant ! Quoique ton histoire aidait probablement à me garder alerte.
En gros : j’adore ! Ton univers fait très abouti et très unique aussi. Les dystopies pullulent ces temps-ci (j’en écris moi-même une, ça va mal), mais la tienne arrive très bien à se démarquer, avec cette drôle de Famille et ses masques de porcelaine. C’est vraiment formidable. Et là je viens de voir dans ton jdb (magnifiques dessins, au passage. En plus, Gyfu est exactement comme ce que j’imaginais) que tu t’inspirais de Rachel de Blade Runner pour Bebbe et ça colle tellement. J’adore l’ambiance de ce film, d’ailleurs, et du coup maintenant je trouve qu’elle ressemble un peu à la tienne, quoiqu’il y a comme une dimension un peu irréelle dans Blade Runner que je trouve pas dans ton histoire. Bon, tout ça, c’est pas un commentaire, juste une constatation (en plus c’est rare que j’ai l’occasion de parler de ce film, donc voilà)
Donc concernant l’intro : Ça passe super bien, franchement. J’ai souvent du mal avec les intros, je les lis rapidement et je les oublie parce que je les comprends pas (j’ai souvent du mal à entrer dans une histoire alors je rends rarement justice à cette partie). Mais là, bon, j’admets pas avoir accordé énormément d’attention au passage sur les choses qui allaient mourir, mais à partir du moment où la fille joue avec le fusil et se tue, wouah ! Ça rentre au poste, comme dit mon père. C’est mystérieux, je comprends rien, mais j’aime beaucoup. C’est frappant.
Comme j’étais sur mon portable, j’ai pas fait de relevé de fautes au fur et à mesure comme je fais d’habitude sur mon ordi… Si tu veux, un jour, je repasserai et te signalerai celles que je vois.
Comme prévue me voilà de retour donc je commence imblement par répondre à tout les adorables commentaires que j'ai reçu ^^.
Merci beaucoup pour ce premier avis sur Ville Noire, c'est un projet qui me tiens vraiment beaucoup à coeur et je suis ravie que tu t'y soit plongée facilement.
C'est vrai que les dystopie sont à la mode mais nous sommes une génération qui agrandi avec des livres comme 1984, Farenheit, sa majesté des mouche, et surtout nous vivons dans un monde où la politique est compliquée. Donc même si ce ne sont pas des livres super optimistes en général, je trouve ça chouette que les plumes écrivent sur le sujet ^^.
Merci aussi pour mon intro, je l'ai écrit secondairement après que Danah me soit tombée dessus parce que mon autre intro était trop longue (en fait la première scène du chapitre 1 était mon intro). Je suis contente que la nouvelle passe mieux au final :).
Et pour les fautes c'est toujours le bienvenue, je n'ai jamais été très forte en dictée, ça se sent pas vrai ;).
Merci encore et à très bientôt pour une réponse à un autre commentaire!
Je me souvenais que j’avais beaucoup aimé ta plume dans ta nouvelle pour le concours d’Halloween. Je profite des HO pour venir découvrir Ville noire et franchement, ce prologue, whaaaa ! Il y avait un côté presque terrifiant quand l’une des adolescentes se suicide et que l’autre continue tranquillement de siroter sa bière.
Bravo pour ce prologue, je trouve qu’il fonctionne très bien. Il pose tout un tas de questions et j’ai hâte d’en savoir plus sur ton univers =)
J'espère que ce prologue te donnera envie un de ces quatre de poursuivre ;). Il y a encore plus de cadavres et encore plus de bière!
Quoi ce n'est pas racoleur? XD
Gros bisous et à bientôt!
Oh, un texte vierge, pas encore de commentaires :-)
J’arrive avec mes gros sabots et mes chipotages alors... (à part l’orthographe, ça ne reflète que mon avis, alors tu prends et tu laisses comme ça t’arrange). Et si je chipote et que je viens commenter, c’est que ton texte m’a plu, sinon, je ne serais pas là...
Bon, ce sera donc une première impression, sans connaître du tout la suite (forcément...), et je vais peut-être être à côté sur certains trucs...
D’abord, ton style est très agréable, malgré quelques petites maladresses/coquilles qui devraient s’éliminer à une prochaine bonne relecture (voir plus bas). Tes descriptions sont simples (j’aime la simplicité) mais très efficaces et visuelles. On est tout de suite dans l’ambiance de la pauvreté de ce village de tôles.
Donc si j’ai bien compris, la vieille Gyfu nous raconte sa rencontre avec Lou, dont on peut penser qu’elle va être le personnage principal de la suite, si on en croit la fin de l’introduction. (j’ai bon ?)
A la fin de l’introduction, changement de ton et de décor, on est bien plus tard, dans la ville qui a l’air bien moche aussi, dans un autre style...
Le passage du « je » au « elle » est bien maîtrisé, ça passe tout seul, mais en revanche il m’a fallu un petit moment pour me rendre compte que tout le début n’était en fait qu’une longue narration dans le passé, introduite par un guillemet. Peut-être pas super évident à suivre, je pense qu’il aurait été plus aisé pour le lecteur de comprendre d’abord qui racontait, et qu’il s’agissait d’un flash-back, ce qu’on ne saisit qu’à la fin. Je comprends que c’est un choix, mais je trouve que ça n’aide pas trop le lecteur à se situer au début.
Sinon, et là encore c’est tout personnel, dans le cadre d’une introduction, j’ai trouvé un brin longue la première partie avec la description du village et de la famille. En gros, ce que je me dis, c’est que si on va revoir ce village et cette famille, alors tu peux raccourcir un peu ici dans l’idée que tu en reparleras plus tard, et si on ne doit pas les revoir, alors ce n’est pas la peine de s’attarder autant sur les détails.
Allez, je me permets une métaphore pourrie : une introduction c’est un lever de rideau sur l’histoire, et ton rideau, pour moi, s’ouvre un peu lentement dans la première partie.
Mais encore une fois, même si j’ai l’air de critiquer, je trouve ça vraiment bien, et il me semble juste que ça pourrait être un peu plus punchy pour vraiment accrocher le lecteur dès le début et lui donner (encore plus) envie de lire la suite.
Détail/coquilles/chipotages :
Grandit : grandi
celui-ci avait fuit : fui
à mi-mot : à demi-mot ?
haut le cœur :haut-le-cœur
Deux femmes d'âges moyen : d’âge moyen
J’ai choisis un arbre nain : choisi
qui n’en faisaient pas parti : partie
le collier de perle : perles
Je lui ai sourie : souri
Le seul fait d'en imaginer à ses pieds la remplissent de répugnance : remplit
Tu emploies plusieurs fois baraquement dans le sens de maison il me semble, alors que c’est plutôt un ensemble de maisons
J’aperçus son visage de trickster : je ne vois pas bien ce que cela évoque, ou plutôt je ne visualise pas bien l’image.
non sans avoir échoué à faire sonner la cloche pour faire manifester ma présence : un peu lourd avec ces six verbes à la suite (si, si il y en a six)
Juste une étendue de connaissances moins superficielle : formule un peu compliquée
J’ai traversé les champs dans l’autre sens... : ce paragraphe au passé composé sonne un peu bizarre, alors que tout le reste est au passé simple
un endroit où Lou a grandit pour la toute première fois : cette phrase m’a rendu perplexe. Elle a grandi plusieurs fois ?
Voilà, à bientôt peut-être (j’ai une liste de lecture longue comme le bras, mais j’aime bien venir voir les nouveaux arrivants !)
Ciao, ciao
Et ne t'inquiète pas, j'aime les critiques et je vais retoucher mon texte ;).
Et je ne peux pas répondre quand à Lou. C'est un personnage important mais il est difificile de dire s'il s'agit du personnage principal ou non. Mais spoiler mettrait tout par terre.
Après je peux me tromper mais mais plus que maison, je dirai que Barraquement concerne seulement un batiments. Dans le cadre de la Famille il s'agit de plusieurs bâtiments collés les uns aux autres. En gros comme il y a plusieurs adultes, ce n'est pas qu'une seule maison.
Et quand à l'endoit où Lou a grandit pour la première fois: J'espère bien que ça te laisse perplexe ;).
sinon, je suis désolée pour les coquilles mais je suis asez nulle en conjugaison -_-'. J'avais 20/20 quand j'avais des interro adolescente mais une fois le contrôle terminé, mon cerveau fuyait.
Merci encore d'avoir prit le temps de me lire. Et peut-être à bientôt!!!