Partie I : Persona1
I've gained the world then lost my soul
Maybe it's cause I'm getting old
Gained the world — Morcheeba
1.
Obscurs sont les canaux, de même que les yeux bridés de la femme immense. Au fond d'une impasse, elle se campe plus confortablement sur une gazinière abandonnée, posant ses pieds nus sur un tas de vieux journaux. Elle est prête.
« Je vais vous raconter une histoire...
Il a existé un endroit, quelque part entre la Rivière Bleue et la fabrique abandonnée de robots, un endroit où Lù a grandi pour la toute première fois.
Après le hameau de Sainte-Mère-des-Plumes, il suffisait de marcher pendant une heure vers le levant et l’on arrivait en vue d’un immense rassemblement de cahutes en tôle, fabriquées de bric et de broc avec les restes de Vérone, la vaste cité qui s’était trouvée là. Après le camp, il suffisait de couper au travers des champs parsemés de ruines pendant une dizaine de minutes pour atteindre une cabane isolée des autres. À l’époque, j’empruntais ce chemin une fois par mois pour aller voir Adêve et lui rapporter les dernières nouveautés en matière de robotique.
La maison de la famille de Lù était assez semblable aux autres baraques, à la différence qu’elle était un peu plus grande, signe que la Famille était là depuis un moment. Devant l’entrée, la terre mauve était tassée par des générations de piétinements et des poules bien grasses picoraient au milieu des restes abandonnés d’automates.
Au début, la Famille avait sa cahute au sein du campement, mais avec les années, celui-ci avait fui celles que les gens associaient à demi-mot à un tas de superstitions. Cependant, malgré la peur que la Famille avait toujours suscitée, le campement ne l’avait jamais chassée, car qui d’autre aller voir quand les enfants du camp étaient malades ? À qui d’autre s’adresser pour réparer les machines ? Pour avoir des nouvelles de l’extérieur ? Pour trouver à manger quand les récoltes étaient mauvaises ?
Alors la Famille — admirée de loin et crainte de près — était tolérée tant qu’elle ne se mêlait pas trop des affaires du camp.
Je me souviens d’une de mes visites en particulier. La cour était silencieuse et le vent calme à cette heure du jour. J’avais la vague sensation d’être observée. Radje sans doute. Je ne m’en offusquai pas, car il n’est pas dans les habitudes des sylphes de se saluer. J’aperçus son visage de renard émerger par la fenêtre d’un bâtiment abandonné de l’antique Vérone, puis disparaître. Je traversai la cour jusqu’à la maison.
Un grand désordre régnait à l’intérieur. Assise devant une table, une grande adolescente dégingandée travaillait sur un automate assez grossier, trois vis coincées entre ses lèvres pincées et Taïriss l’androïde était en train de repriser des chaussettes à côté d’une grosse cuisinière sur laquelle une casserole bouillonnante dégageait une odeur nauséabonde. Une de ces potions magiques qui faisait frémir les habitants des taudis, sans doute ; quant à moi, les breuvages concoctés par les femmes de la Famille ne me faisaient pas peur, je pensais savoir qu’il n’y avait plus grand-chose de sorcier là-dedans, juste de la science. La « magie venue d’un autre monde » avait fui avec le démantèlement de la ville, il y avait longtemps.
Une vieille femme émergea de l’ombre. Adêve vint jusqu’à moi pour recevoir les dernières nouvelles de Nassau, capitale du Sud. Son visage creusé de rides était comme figé par un sourire immuable et froid. Sur son front, un tatouage délavé en forme d’œil me fixait ; il faisait toujours son petit effet sur les enfants du campement.
Une fois ma mission terminée, je m’empressai de quitter les lieux. Je traversai alors les champs dans l’autre sens. Le Mangoin était sur le point de se coucher et ses rayons faisaient briller les murs noirs des immeubles laissés à l’abandon. Je pris la décision de m’arrêter une heure ou deux, car j’avais marché toute la journée. Je m’attachai à un arbrisseau à l’aide d’une ficelle pour pouvoir dormir.
On ne sait jamais ; les nuits sont parfois venteuses et je suis si légère...
Assise sur le sol, je m’apprêtai à fermer les yeux quand j’entendis du bruit : une fille sortit des herbes hautes. C’était la benjamine de la Famille. Elle resta debout sur le chemin et sa main tripota le collier de perles trop grand enroulé cinq fois autour de son cou. Comme sa mère, sa sœur et sa grand-mère, elle portait l’œil de Mock tatoué sur le front. Elle ne devait pas avoir plus de quinze ans.
Je savais qu’elle regardait les derniers rayons du Mangoin qui perçaient ma chair et faisaient briller mes os. Je lui souris furtivement, car cette mimique rassure les humains. Son visage resta de marbre avant qu’elle ne sourie à son tour.
Puis elle recula et trébucha.
Je me souviens particulièrement de ce moment où son pied s’est accroché dans l’air comme si quelque chose d’invisible lui avait attrapé la cheville, car c'est à cet instant que j'ai compris ce qu'elle était.
J'ignorais que quelques années plus tard, Lù m’apporterait la liberté. J'en savais infiniment moins que ce que j'imaginais, en réalité. Et même aujourd’hui, je ne sais pas grand-chose de ce qui a fait sa vie. »
La voix de Gyfu s’éteint.
Deux enfants rachitiques et un vieillard assis à ses pieds l’observent avec des yeux luisants comme ceux des chats. Quand les chats existaient encore... Au loin, une sirène stridente retentit longuement, couvrant en partie le bruit mécanique et sifflant des pistons de la Machine.
D’immenses gratte-ciels noirs montent vers les nuées, serrant les uns contre les autres leurs grands corps difformes, pétris de plis, hérissés de dômes et de piquants. Le bruit de la sirène se rapproche ; les enfants et le vieillard abandonnent la conteuse et s’évaporent dans les rues, parmi les ombres de Vérone.
Gyfu écoute les sirènes puis se met en marche, elle aussi. Elle longe des canaux minuscules et prend le chemin du fleuve. La Rivière Bleue se dirige vers la sortie de la ville, là où il n’y a plus rien du tout, rien que la grande Brume et le vide à perte de vue. Gyfu s’arrête juste là, dans la décharge publique. Ici, des milliers de tonnes d’ordures s’empilent pour former des montagnes. Au milieu se dresse la carcasse d’une antique usine de robots abandonnée. Les rayons étouffés du Mangoin éclairent le visage émacié de Gyfu, ses yeux tatoués d'arabesques et ses cheveux d’un roux brûlant. L’espace d’un instant, la lumière perce l’ivoire de sa chair et l’on devine son crâne par transparence.
Ses pieds nus foulent d’un pas léger le sol mauve jonché de déchets. Jamais de chaussures ! Le seul fait d’en imaginer à ses pieds la remplit de répugnance. Trop lourdes pour la légèreté de son être.
Gyfu s’arrête et regarde la Ville Noire qui palpite comme un monstre gigantesque, bercée par le bruit effroyable de la Machine.
Gyfu ne peut rien faire toute seule. Juste raconter.
Raconter la Famille, les Piliers, le Multivers...
Jusqu’à ce qu’elle puisse retrouver la trace de Lù. Et être libre à nouveau, peut-être...
2.
Les journées sont toutes les mêmes. C’est ce que pense Loup.
Comme tous les matins depuis trois mois maintenant, il s'imagine que l’alarme du vieux réveil va lui déchirer les tympans pour lui signaler qu’il est l’heure d’aller au travail.
Instinctivement, sa main est déjà posée sur la commode, prête à éteindre l’infernal appareil dès que la boule de métal commencera à marteler la cloche. Mais Loup s’est rendormi et le réveil n’a pas sonné, car une main gantée de cuir l’a désamorcé en silence. Les secondes s’écoulent et Loup ouvre un œil, dérangé dans ses rêves par une odeur familière. Au-dessus de sa tête, un néon sinistre clignote ; Loup regarde le réveil et sursaute : il n’est pas seul.
— Par Mock !
— Tout va bien, tu n’es pas en retard.
La voix est douce, calme et presque monocorde. Suffisamment rassurante pour que l’angoisse naissante dans le cœur de Loup s’essouffle. L'homme lève les yeux et ses narines détectent une odeur d'oignons grillés et d’œufs. La salive emplit sa bouche.
Bebbe est dos à lui, penchée au-dessus d’un poêlon de fer où est en train de cuire son petit déjeuner. Avant de pouvoir dire quoi que ce soit, il remarque à quel point sa silhouette est étrange dans son appartement de treize mètres carrés sale et délabré. Il détaille le corps idéal, moulé dans une robe de cuir et de laiton qui lui monte jusqu’au cou, tout en laissant nue la peau du dos, dévoilant les implants métalliques qui parsèment la colonne vertébrale.
Bebbe se retourne, une spatule de bois à la main. Son visage le fixe de ses yeux gris pâle, légèrement bridés et Loup se sent mal à l’aise devant ce regard inexpressif. Il n’a jamais pu se faire à ce faciès de poupée de cire, avec ses cils immenses et sa longue chevelure bouclée d’un blond vénitien.
— Petit déjeuner ? demande-t-elle.
— Je veux bien, merci.
La femme dépose une assiette sur la table crasseuse, s’assied sur un tabouret et croise sa jambe valide au-dessus d’une prothèse qui monte jusqu’à sa hanche droite. Loup enfile un t-shirt et la rejoint.
Il n’a pas mangé autre chose que de la mousse depuis des mois et se force pour ne pas se jeter goulûment sur les œufs. Puis son appétit l’emporte et il se met à dévorer tandis que Bebbe observe le décor d’un regard distrait. L’appartement est presque vide : un lit, une cuisinière en fonte, un uniforme abandonné sur une chaise et un singulier masque de couleur crémeuse représentant une tête de loup.
Repu, Loup essuie sa bouche avec une serviette :
— Alors… qu’est-ce que tu es venue faire ici ?
— Je m’inquiétais un peu.
— Je vais bien.
Ce n’est qu’un semi-mensonge. Il se sent mieux, c’est vrai, mais l’apprentissage de la faim et de la pauvreté lui est pénible. Il ne le lui dit pas. Il ignore si Bebbe s’inquiète vraiment ou si elle est venue pour le surveiller. Ça ne la concerne pas, après tout.
— C’est bien, dit-elle.
Ils se fixent. Loup ne peut s’empêcher de regarder le tatouage sur son front. L’œil de Mock. Bebbe tripote le bord de sa robe en cuir : ils n’ont pas grand-chose à se dire. Loup demande prudemment :
— Comment ça se passe à la Machine ?
Bebbe cligne de ses yeux laiteux et articule doucement :
— Cerf est irascible.
Loup sait ce que ça signifie. Bebbe se lève, marche jusqu’à la fenêtre et écarte d’un doigt les lamelles du store pour regarder dehors. L’immeuble est si haut qu’elle n’arrive pas à voir le sol. Autour d’eux, d’autres bâtiments noirs, métalliques et vertigineux se dressent comme une forêt sombre et froide. Des engins volent au ralenti entre les édifices, comme de gros insectes paresseux. Au loin, la Machine fait tourner ses turbines. Bebbe ne peut s’empêcher de la voir comme une énorme araignée d’acier. Elle se détourne :
— Il faut que tu abandonnes cet appartement.
— Pourquoi ? Griffon aussi a quitté la Machine pendant un moment.
— Ce n’est pas pareil. Tu ne dois pas revenir.
— C’est pour me dire ça que tu es venue ? Tu m’encourages à me cacher ?
— Ce n’est pas ça. Si tu restes ici, Cerf te forcera à rentrer... il en parle déjà. Tu le sais, n’est-ce pas ?
— Oui.
Loup se sent méfiant. Que veut-elle à la fin ? Est-ce un piège ? Bebbe mord ses lèvres pâles à l’arc de Cupidon prononcé.
— Je t’ai noté l’ancienne adresse de Griffon. Son appartement est vide, mais il lui appartient toujours. Si tu pars, écris-moi là. Ne me donne pas d’indice sur ta position ou tes activités. Ne mets pas de nom : ni le tien ni le mien. Juste quelques mots pour me dire ta situation, d’accord ?
Loup soupire :
— Je le ferai… si je pars, bien sûr.
— Une fois toutes les deux semaines. Tu dois me le promettre !
Elle le fixe avec tant d’intensité qu’il se sent mal à l’aise devant la beauté de son visage retouché. Presque troublé. Elle a l’air d’avoir quoi ? Quarante ans, cinquante ans ? Une très belle femme de cinquante ans ? Et en vrai ? Quatre-vingt-dix ? Cent ? Peut-être beaucoup plus…
— Je te le promets, maman.
Quelle blague que ces mots ! Cependant, durant une seconde, il est sûr de voir quelque chose traverser fugitivement les prunelles pâles et il décide de croire que l’inquiétude de Bebbe est véritable. Gêné, il se lève et attrape son uniforme sur la chaise :
— Il faut que j’y aille. Je vais être en retard au travail.
— Oui, moi aussi j’ai des obligations.
— Qui t’a déposée là ?
— J’ai pris un taxi. Je sais être discrète.
Il enfile son pantalon de travail par-dessus son caleçon et ajuste ses bretelles à outils avant de se diriger vers un lavabo surmonté d’un miroir ébréché. En passant un coup d’eau sur son visage, il compare son reflet à celui de Bebbe.
Son teint mat et ses longs cheveux bruns aux ondulations cassées n’ont rien en commun avec la femme pâle qui se tient dans son dos. Pas plus que son visage long — qui se cache derrière un nez rond plutôt massif —, ses yeux bleu violacé et son sourire maladroit aux dents trop pointues. Et que dire de sa stature ? Loup est grand et dégingandé, avec un cou à la pomme d’Adam proéminente. Ses bras immenses se terminent par des mains d’étrangleur, donnant à sa démarche un étrange balancement de singe. À côté de Bebbe, c’est à peine s’il a l’air normal, et pourtant elle n’est pas un modèle. La mère et le fils ? La poupée botoxée et l’homme-chimpanzé ?
— J’ai mis du ravitaillement dans ton réfrigérateur, dit-elle.
— Merci. Ce n’était pas la peine…
— Mais si.
Un léger malaise s’installe alors qu’ils doivent se séparer. Finalement, Bebbe le serre contre elle.
— Je suis fière de toi, murmure-t-elle contre son oreille.
Loup ne sait pas de quoi elle est fière. Il se sent lâche et nul d’avoir fui la maison. Bebbe s’enveloppe dans un grand manteau noir et ouvre la porte. Le perron donne sur la façade où un escalier de métal serpente de guingois jusqu’au ciel. Bebbe interpelle un taxi volant qui s’arrête en vrombissant à leur hauteur. Loup lui fait un signe de la main tandis qu’elle lui souffle en se glissant dans l’habitacle :
— Sois prudent.
Il veut lui répondre « Toi aussi », mais déjà, l’appareil s’envole.
*
Bebbe s’installe sur la banquette râpée. Le conducteur, un homme barbu coiffé d’une casquette, se tourne à moitié vers elle :
— Je vous dépose ?
— À la Machine.
Les sourcils de l’homme se froncent. Il n’y a qu’une femme à la Machine. Juste une. En plissant les yeux, il essaye de deviner les traits de Bebbe sous le capuchon, mais sans succès. Elle ajoute, de sa voix douce et inexpressive :
— Sur le toit, s’il vous plaît.
L’homme frémit et se concentre à nouveau sur sa trajectoire. L’appareil plonge vers le sol de la Ville Noire pour venir planer sur l’affluent principal de la Rivière Bleue.
La Rivière Bleue est blanche et luit d’un faible éclat verdâtre. Son cours se divise en des dizaines de minuscules canaux. Bebbe n’aime pas la regarder. Elle y voit trop de choses sous la surface. Le long des quais, elle observe d’un air impénétrable de longues files de citoyens faisant la queue devant des magasins d’alimentation, leurs tickets à la main. Elle doit plisser les yeux pour les distinguer. La lumière du Mangoin ne parvient presque jamais jusqu’au sol, alors les quais sont parsemés de réverbères allumés jour et nuit.
L’appareil ne croise plus personne. En remontant la rivière, on arrive jusqu’à la Machine qui laisse s’écouler l’eau par une de ses immenses bouches grillagées, après un passage obligatoire dans ses turbines.
Le taxi survole une gigantesque place d’où émerge un pylône hérissé de branches crochues, comme une sorte d’arbre de métal. C’est là que son père, Cerf, venait pour haranguer la foule pendant la guerre contre les sylphes, bien avant que ce ne soit Bebbe la Voix de la Famille. Avant même l’arrivée de la grande Brume...
Avant la guerre, cet endroit n'était rien d'autre qu'une vaste campagne, mais son père l'avait choisi pour son emplacement stratégique et y avait placé sa capitale. D'abord base militaire, la ville s'était développée dans l’opulence après la guerre : des immeuble luxueux, surplombés de coupoles, de tourelles et de vitraux... Enfant, Bebbe avait connu tout ça : elle avait huit ans et son frère Georges cinq lors de l'armistice.
Maintenant, près de cent ans plus tard, il restait peu du faste de cette époque : quand la grande Brume était arrivée, les routes commerciales avaient disparu avec leur cargaison de marbre et de métal. Il avait fallu finir les chantiers vite et mal, avec les moyens du bord, à coups de passerelles branlantes, de béton armé et de canalisations tordues. Au même moment, elle avait perdu sa mère, inventrice géniale, et sa disparition avait engendré une situation technologique hétéroclite et stagnante : voilà une ville capable de faire fonctionner d'antiques machines de clonage, mais dans l'impossibilité de construire de nouveaux micro-ondes !
Aujourd'hui, cette ville qu'elle avait aimée ressemble au cadavre pourrissant de quelqu'un qui a été beau...
Derrière la place du châtaignier se trouve la forteresse du Mur, quartier général de la police du Mur, qui n'emploie que des mineurs, au-dessus duquel se déploie la Machine : immense bâtiment arachnoïdien qui veille jalousement sur Vérone, elle est à la fois le refuge ultime de la Famille — sa famille —, la centrale électrique et la station d’épuration de la ville.
L’entrée n’est gardée que par une dizaine de camitraillettes à infrarouges. Au-delà, seul l’ascenseur d’acier fait le tri entre les membres de la Famille et les indésirables. Analyse de rétine, scan de visage, reconnaissance vocale, rapport d’intention...
L’appareil atterrit en douceur sur la piste, Bebbe descend du taxi volant sous le regard inquisiteur du chauffeur et pose une pièce dans sa main. Il compare machinalement le profil féminin dessiné sur la monnaie et le visage qui lui fait face. La femme enlève sa capuche, agacée de devoir se cacher.
— Merci pour votre travail. Bonne journée.
L’homme hoche la tête, mais ne répond pas, trop intimidé. Bebbe se demande vaguement si elle l'effraie tandis que le vaisseau démarre et se perd dans les airs. La femme se retrouve seule devant l’ascenseur. L’ordinateur lui ordonne de se placer en face de l’analyseur de rétine. Dans quelques minutes, il passera au rapport d’intention. Bebbe ne croit pas qu’il puisse lire ses pensées, mais le doute persiste, terriblement angoissant. Peut-être qu’il lit dans sa tête. Ou peut-être que le rapport d’intention n’est là que pour faire peur, après tout…
Finalement, les portes s’ouvrent et la femme descend au seul étage desservi. Elle se retrouve dans un long couloir circulaire noir et brillant. Des néons vert vif dessinent des lignes lumineuses le long des murs, dissipant la pénombre.
Bebbe n’a pas le temps de sortir de l’ascenseur que déjà un bruit de course résonne dans le corridor : un enfant potelé apparaît et se jette sur elle, enfermant ses hanches entre ses bras.
— Tu es partie longtemps, reproche-t-il d’une voix haut perchée.
— C’est vrai. Mais c’était de grande importance ; des affaires d’adultes.
— C’était trop long !
Le garçon se détache d’elle. Son visage, dissimulé par un masque semblable à celui de Loup, représente un félin. D'un blanc cassé et d'une texture proche de la porcelaine, il englobe toute la tête jusqu’à la nuque. Sur le côté, un mince espace sépare l’avant de l’arrière et laisse apparaître des rouages mobiles et des diodes clignotantes.
— Ocelot, laisse ta mère tranquille.
Un homme vient de sortir d’une salle, un épais dossier sous le bras. Lui aussi arbore un masque immaculé d’animal : un Rhinocéros. Il est vêtu d’un costume trois-pièces noir sur une chemise blanche ; l'enfant en porte une copie parfaite à sa taille.
Le garçon se détache de Bebbe doucement. Ses mains dodues se croisent sur son torse.
— Retourne jouer dans la salle de jeux, ordonne l’homme.
Ocelot semble bouder. Malgré tout, il obéit. Après s’être tourné une dernière fois vers sa mère, il ajoute :
— Tu viendras voir ? J’ai plein de nouvelles maquettes d’aéroplanes. Il faut que tu les voies !
Bebbe lui sourit, mais l’expression reste artificielle :
— D’accord. Je te rejoindrai dès que j’aurai clos mes obligations, c’est promis. Mais pour le moment, écoute ton père, d’accord ?
— Oui. Dépêche-toi de finir.
L’enfant file dans le couloir et disparaît. La femme se retrouve seule avec Rhinocéros. Il se tourne vers elle :
— Je vous débarrasse.
Ce n’est ni vraiment un ordre, ni vraiment une question et Bebbe le laisse prendre son manteau.
Rhinocéros est énorme, musculeux massif et comme un arbre, avec des mains comme des battoirs terminées par des doigts épais. Il est assez lent dans ses mouvements et étrangement minutieux pour son gabarit. Sa voix est grave et tempérée :
— J’ai eu peur que vous ne soyez en retard. Cerf est très susceptible en ce moment.
— Je surveillais l’heure, ne vous inquiétez pas. Je sais que Cerf veut prendre de nouvelles mesures.
La tête de porcelaine tourne son regard vide vers Bebbe :
— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Il faudrait changer les choses plutôt que de serrer la vis à ces malheureux. Mais ni vous ni moi n’y pouvons rien... Pas pour le moment, du moins.
Bebbe croit sentir une nuance d’inquiétude dans sa voix :
— Le dossier est achevé ?
Rhinocéros lui tend la liasse de papier qu’il tient sous le bras :
— Prêt pour la diffusion.
Bebbe le soulage et prend congé poliment pour se rendre au studio radiophonique. Un homme est déjà là, assis dans un fauteuil et les pieds sur le bureau. Un vieux journal recouvre son visage : il dort. Bebbe fronce les sourcils imperceptiblement, visiblement contrariée. Elle s’approche et lui tapote l’épaule jusqu’à ce qu’il se réveille. Le journal tombe par terre, révélant un masque blanc de dogue.
— Éveille-toi, Chien. Je commence l’émission dans trois minutes et j’ai besoin de la salle.
L’homme s’étire :
— Ah ! C’est toi. Je pensais que tu ne viendrais pas.
— Pourquoi est-ce que je ne viendrais pas à ma propre émission ?
— Je ne sais pas trop, j’ai entendu dire que tu étais allée te balader à l’extérieur. Je me suis dit que tu étais partie pour faire comme Loup. Pour te cacher de la colère de Cerf. Je me suis tenu prêt au cas où l’on aurait eu besoin d’un remplaçant.
— Eh bien je suis là, comme tu vois. Peux-tu me laisser maintenant ?
Chien se redresse et saute lestement sur ses pieds. Il porte le même costume que les autres membres, mais le vêtement paraît plus seyant sur son corps agréablement proportionné. Il s’arrête devant la femme :
— Au fait, tu l’as vu ?
Comme Bebbe ne répond pas, Chien lui tourne autour. Doucement, il hume ses cheveux :
— Hum… Des œufs frits. Et de vrais légumes... Pas cette horrible mousse ! Oui, tu l’as vu ton petit chouchou. Alors ? Il se plaît bien chez les gens du bas ? Ils sont assez bien pour lui, eux ?
Les iris grises de Bebbe se contractent et elle l’arrête d’un mouvement de poignet :
— Ça suffit. Ne me défie pas ou ça se terminera mal !
Chien hausse les épaules :
— Comme tu voudras, maman…
Il s’en va et Bebbe s’en veut de l’avoir laissé l’énerver. Elle s’assied devant la table et branche le gros microphone de métal. La radio s’allume et d’imposantes bobines noires se mettent à tourner. Bebbe parcourt des yeux les feuilles que Rhinocéros lui a données et se met à réciter d’une voix monocorde :
— Onzième jour du treizième mois. Cent treizième année du cycle du Cerf. Ici Bebbe. Voici les dernières mesures prises par le haut conseil de la Famille ce matin. Article un : le couvre-feu est repoussé à une heure dans le quartier des indigents seulement. Article deux : la chanson du Châtaignier est désormais prohibée dans toute la ville. Toute infraction sera sévèrement punie par la police du Mur qui se chargera d’une correction publique et de la réquisition d’un nouveau-né supplémentaire. Article trois : La Brume est particulièrement dense ce matin, ne vous approchez des abords de l’extérieur sous aucun prétexte…
3.
Des volutes épaisses de brouillard ont envahi la Ville Blanche. Griffon marche le long d’une mer d’acier d’un calme déroutant. Sur la droite de Griffon, la mer ; sur sa gauche, la cité.
De petits immeubles propres et immaculés se dressent sagement les uns à côté des autres face à la promenade. Griffon les voit par intermittence, selon les caprices des brumes du rêve. Il devine aussi des pelouses et des balcons croulant sous des pots de géraniums. Les plantes sont simplement teintées de noir et de blanc, comme toujours dans les territoires oniriques de Limbo. Il n’y a que lui qui soit en couleur ici, ainsi que parfois un voyageur égaré ou l’un de ses collègues. Une foule de passants monochromes se presse sur la plage. Leurs visages sont délavés et fondus : ce ne sont que des ombres floues de rêveurs et Griffon les ignore.
La brume glisse doucement sur l’écume des vagues molles et dévoile progressivement la silhouette d’un ponton où sont amarrés des bateaux. Griffon s’approche et s’arrête devant un petit navire de pêche à la peinture écaillée. Son nom est écrit sur la coque dont le bois est en train de pourrir.
Machina.
En habitué, il grimpe à bord en s’aidant des cordages. La brume est si compacte à présent qu’elle dépose sur ses vêtements une fine couche de gouttelettes d’eau et Griffon est gelé jusqu’aux os.
Sur le pont, un fantôme grisâtre allume une cigarette. Griffon voit la lueur de la flamme faire une petite percée dans le brouillard avant de disparaître. Le spectre ne l’a pas vu, alors il le contourne silencieusement. On ne sait jamais comment réagissent les habitants des songes. D’autant plus que celui-ci est un grune, pas un humain : on le reconnaît à la longue queue blanche et molle qui remplace ses jambes et aux tentacules qui lui entourent la tête. Bien qu’il lui soit familier, mieux vaut être prudent.
Griffon ouvre la porte de la cabine et se glisse à l’intérieur. La brume ne s’insinue pas dans le bateau, mais la pièce est étrange, comme un peu déformée. Les murs rouillés sont couverts de tags injurieux et colorés qui détonnent nettement sur le monochrome du monde.
Il entend un halètement plaintif et contourne la table : il y a quelqu’un dans la pièce. Une jeune fille est écroulée à terre ; ses bras grisâtres sont tachés de couleurs vives et ses doigts sont fermement serrés sur une bombe de peinture, encore posée sur une inscription tracée au sol.
Griffon penche la tête et lit :
« VA TE FAIRE ENCULÉ JORGE »
Un petit sourire vient fleurir sur ses lèvres.
La jeune fille semble s’apercevoir de sa présence et se redresse. Griffon détaille silencieusement le visage sombre dont les grands yeux noirs sont soulignés de cernes et de taches de rousseur. Les cheveux aussi sont noirs, fins, coupés en carré plongeant jusqu’aux épaules.
Son rouge à lèvres écarlate, qui a bavé sur sa joue et sur ses dents écartées paraît irréel sur le reste de son être, aussi monochrome que la Ville Blanche.
Elle se met debout, vacillant sur ses talons aiguilles.
Elle n’a pas froid avec son petit t-shirt et son mini-short en jean ?
Elle est a l'âge où l'on ne sait si elle doit être qualifiée de femme ou d'adolescente. Dix-sept ans, peut-être un peu plus, car sa maigreur est trompeuse. Griffon se demande vaguement si elle n’est pas droguée. Il y a d’autres touches de couleurs sur elle : ses ongles, les vaisseaux sanguins sur la sclère de ses yeux et les veines bleutées de ses poignets. Visiblement, elle ne le reconnaît pas.
Avec des gestes lents et patients, il lui prend la bombe de peinture des mains :
— Écoute-moi, c’est primordial. Je ne sais pas pourquoi je dois aller me faire enculer, mais tu as mal orthographié mon nom. Cela s’écrit plutôt comme ça, en pratique.
La jeune fille hébétée le regarde tracer soigneusement « Georges » sur la table avec la peinture. Puis Griffon lui remet la bombe dans les mains, en replaçant lui-même les doigts autour. Plongeant son regard dans celui de la jeune fille, il lui dit :
— Autre chose, pour ne plus commettre la même irrégularité, je pense que tu devrais t’entraîner un peu. Par exemple, tu pourrais écrire cent fois sur une feuille : « Georges est un individu extrêmement sympathique. » Ferais-tu ça pour moi ? Nous pourrions en profiter pour revoir les règles du participe passé.
— …
— Tu pourrais me montrer ça la prochaine fois que je viendrai visiter l’un de tes rêves ?
Comme la fille ne répond toujours pas, il lui décoche un sourire immense en essayant de le rendre ravageur. Il n’a pas vraiment le temps de comprendre ce qui lui arrive que la fille le frappe brutalement à la tempe à l’aide de la bombe de peinture. Il grave seulement en lui le souvenir de ce visage qui se déforme comme celui d’un chat qui crache. Il sent la douleur envahir son arcade sourcilière. La chair enfle, chauffe et palpite.
Il veut dire quelque chose. Il veut répliquer, mais soudain, c’est comme si une main glacée avait refermé des doigts raides autour de son cœur. Griffon se sent tiré en arrière et arraché du sol. Il s’étouffe comme si l’atmosphère devenait aussi visqueuse que de l’eau. Le paysage se dissout sur place comme de la cire qui fond. Griffon retombe sur ses pieds ; il aspire une grande gorgée d’air.
— Aaah... Aaaah...
Il n’est plus dans la Ville Blanche.
Il est dans la Machine, dans la pièce circulaire des voyageurs du rêve, allongé sur un sofa, soutenu par des coussins et drapé dans son long peignoir rouge brodé de fleurs blanches.
Penché sur lui se trouve un homme en costume sombre, avec un masque de dogue. Sa main est encore sur son épaule. Griffon se lève, furieux, attrape Chien par la chemise et lui crie au visage :
— Âne bâté ! Qu’est-ce que tu as fait ?
Chien essaye de se dérober.
— Pas si fort, tu risques de les réveiller !
— Bien sûr que je risque de les réveiller, il FAUT que je les réveille.
Griffon lâche Chien et se précipite auprès d’un des autres dormeurs de la pièce. Il y en a sept en tout : cinq femmes et deux hommes, tous terriblement gros et pâles. Allongés sur leurs sofas, ils ressemblent à d’énormes larves inertes avec leurs yeux grands ouverts qui fixent le vide d’un air absent. Griffon donne de petites gifles sur les bajoues tremblotantes du premier dormeur.
— Anton… Anton… Réveille-toi !
L’homme papillonne des yeux.
— Merci Mock, marmonne Griffon avant de courir tapoter la joue du suivant et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils soient tous réveillés.
Chien le regarde faire, appuyé contre le mur, les bras croisés. Les voyageurs étant tous conscients, Griffon revient vers lui, l’air toujours aussi furieux :
— Il ne faut jamais briser un de mes rêves ! Ces malheureux auraient pu rester bloqués dans Limbo toute leur existence ! Est-ce que tu me comprends ?
Chien fait la moue. Nul n'a le droit d'entrer dans la Machine s'il n'est pas membre de la Famille... le ménage est accompli par les robots ménagers et les repas apportés par des passe-plats. Même les enfants du Mur n'ont pas ce privilège, cantonnés à leur forteresse extérieure. Seul Griffon a eu droit à un traitement de faveur pour installer son unité d'espions et bien que les voyageurs des rêves soient confinés à leurs quartiers, Chien n'aime pas ça.
— Il fallait que je te parle, c’est urgent. Sans que les autres ne sachent… et puis, ça ne demanderait pas grand-chose de remplacer ces…
— Ils me sont PRÉCIEUX !
— Certes. Comme tu voudras. Au fait, tu saignes.
Griffon porte sa main à sa tempe blessée et le foudroie du regard :
— Allons à côté. Ça ne sert à rien de les importuner davantage.
Il ôte son peignoir et s'agace de le voir se décrocher de la patère où il tente de le pendre. Deux fois. Puis il enfile un costume-cravate semblable en tout point à celui de Chien, soulève un masque de perroquet en porcelaine installé sur la table de chevet près de son sofa et le pose au-dessus de ses cheveux courts, colorés d’un bleu éteint. La partie antérieure du masque vient épouser son visage et les rouages qui font la jonction entre l’avant et l’arrière se mettent doucement à tourner tandis qu’un « clic » se fait entendre. Ils sortent dans la pièce d’à côté, une sorte de sas surchauffé où règne une lumière verdâtre. Griffon croise les bras en pivotant vers Chien. Sa voix est acerbe :
— Alors ? Que puis-je pour toi ?
— J’ai besoin de te demander un service. Il s’agit de surveiller des rêves.
— Jusque là, rien d’anormal : c’est-ce que je fais tous les jours.
— Les rêves de quelqu’un en particulier, quelqu’un de la Machine.
— Impossible. C’est contre toutes les règles.
— Même si je soupçonne une trahison ?
— Il te faut une dérogation de Cerf pour ça.
— Même si cette personne a choisi délibérément de quitter la Machine ?
Griffon tourne sa tête de porcelaine en direction de Chien :
— Tu veux que j’espionne Loup ? Il est l’un des nôtres.
— Je suis sûr qu’il mijote quelque chose.
— Impossible. Je ne peux pas faire ça, même si je voulais te venir en aide, je n’ai pas le temps.
— C’est ce que tu dis toujours, mais tu as dénoncé moitié moins d’opposants que chacun de tes tas de gras individuellement. Je me demande bien ce que tu fabriques dans ton monde onirique. Crois-moi, je t’ai à l’œil, toi aussi, que tu sois mon frère ne change rien du tout !
— Grand bien te fasse.
— Vous pouvez bien tous faire les malins, les enfants du Mur veillent. Et moi j’attends mon heure. Cerf finira bien par voir que j’ai raison à votre sujet.
— Oui, oui, Cerf verra tout ça. Tu dois me laisser tranquille maintenant, je dois retourner réparer les dégâts que tu as causés sur les voyages de mes collègues.
Avec un reniflement méprisant, Chien consent à quitter la salle. Griffon se retrouve seul. Il veut se gratter la tête, mais ses doigts rencontrent la surface lisse et froide de son masque. Par Mock, qu’il déteste cet artefact…
4.
Trempée de sueur, Grenade se réveille en sursaut dans son lit. Elle vient de faire un rêve terriblement stupide.
Ça a commencé sur ce bateau. Elle se souvient d’avoir été furieuse contre Georges parce qu’il était venu se moquer d’elle et dans le rêve, elle tentait de le frapper. Le cœur battant, elle essaye de se calmer. Ses cheveux noirs, coupés en carré plongeant s’étalent sur l’oreiller. Ses poings viennent se frotter contre ses yeux cernés et elle enroule son corps maigre dans un drap pas très propre. Les secondes s’écoulant, Grenade est sur le point de se rendormir quand elle entend un bruit de clairon étouffé par les murs. Elle tend aussitôt l’oreille et bondit sur ses pieds avant de se précipiter vers la fenêtre. Elle écarte d’un doigt les épais rideaux et jette un coup d’œil à la rue.
Inspection de la police du Mur. Merde !
Grenade fonce sur la chaise où est posé un pantalon de treillis élimé qu’elle enfile par-dessus sa culotte. Puis elle passe rapidement une veste sur le t-shirt blanc qu’elle porte pour dormir et accroche sa besace en travers de ses épaules. Elle jette un regard circulaire autour d’elle. Elle sent la sueur et n’a pas de soutien-gorge. Où sont ses lunettes ? Et qui va arroser Berthe ? Tant pis. Grenade n’a plus le temps : le petit appartement n’offre aucune cachette satisfaisante. La jeune fille vit seulement au cinquième étage et la police du Mur ne chôme pas, en général.
L’avantage, c’est qu’ils ne sont pas là pour elle. Ce doit être un simple contrôle de routine, tout le monde y passe, sans exception : papiers d’identité, possession de « Vent » illégal, certificat de paternité ou maternité en règle... Si Grenade joue finement, tout ira bien.
Le temps d’aller chercher une chaise, elle se retrouve debout dans la salle de bain, passant son corps maigre par la lucarne d’aération. Celle-ci s’ouvre sur la cheminée du monte-charge intérieur de l’immeuble. Avant de sortir tout à fait, elle vérifie que la cabine se trouve bien en dessous, donne un coup de pied à la chaise qui bascule et enfin referme la fenêtre. Puis, agrippée aux tuyaux poussiéreux, elle se hisse de deux étages, comme un gros lézard.
Une fois à la hauteur de la lucarne de l’appartement correspondant, elle frappe avec empressement. Quelques secondes plus tard, un visage d’enfant noir comme une boule de suie lui ouvre la fenêtre. Grenade se glisse à l’intérieur et atterrit au milieu d’une immense cuisine blanche envahie de vapeurs et d’odeurs de friture.
— Qu’est-ce que c’est ? crie un cuisinier aussi noir que l’enfant.
— C’est Grenade ! crie à son tour le marmiton pour couvrir le bruit des casseroles. Elle vient se cacher à cause de la rafle qui arrive.
— OK. Mets-la dans le passe-plat comme d’habitude !
— Compris papa !
Grenade file avec le garçon. Les cuisiniers ne semblent pas surpris de la voir ; elle les connaît bien, ce sont les gars de la cantine de l’immeuble. Ce sont eux qui nourrissent les ouvriers de l’atelier textile du 28e étage et aussi ceux des deux usines de transformation des déchets des 12e et 36e étages.
L’enfant la fait grimper dans un autre conduit, beaucoup plus étroit, où elle est obligée de se tenir debout. Il lui sourit et ses dents blanches dessinent une lune sur son visage d’ébène. Il s’appelle Kerouit et c’est le deuxième enfant du chef, mais tous les cantiniers font semblant qu’il est l’aîné parce que le plus grand a été réquisitionné par la police du Mur. Maintenant tout le monde fait comme si le chef Martial n’avait qu’un petit garçon. C’est une sorte de règle tacite qui concerne tous les enfants que le Mur prend. Kerouit actionne un levier et le passe-plat monte avec Grenade dessus. Elle voit disparaître le sourire-lune et se retrouve dans le noir.
— Que Juniper te protège, murmure le garçonnet.
Le béton écorche les hanches de Grenade à travers son pantalon. Elle s’accorde une longue respiration tandis que son cœur cogne très fort dans sa poitrine. Elle est seule avec les bruits de la cuisine qui résonnent dans les murs. Ses doigts se serrent contre sa besace et à travers le tissu souple, elle sent le relief rassurant de ses masques. Les battements se calment un peu.
Elle attend. Et puis les sons de cuisine cessent. Il y a d’autres bruits maintenant : des bruits de chaussures, des bruits de pas bien alignés, bien dressés. Grenade les connaît par cœur et serre les dents. Une main soulève l’ouverture du passe-plat et elle sent la planche se dérober vers le bas. Instinctivement, Grenade se maintient en haut du conduit à l’aide de ses bras et de ses jambes. Une tête passe par l’ouverture en bas. La lumière de la cuisine permet à Grenade de discerner une paire d’yeux vides. Il fait trop sombre dans le passe-plat pour qu'on puisse la voir. La tête disparaît et Grenade prie silencieusement pour qu’ils ne reviennent pas avec une lampe torche.
Elle retient sa respiration. Ils ne reviennent pas, mais elle n’ose pas bouger. Le passe-plat reste en bas et ses jambes lui font mal.
Les secondes s’égrainent, les bruits de bottes disparaissent et Grenade compte mentalement cinq bonnes minutes avant de sentir le passe-plat revenir sous ses pieds. Elle soupire de soulagement. Une poignée de secondes plus tard, des bras l’aident à s'extirper du conduit et elle débouche dans la cuisine.
Kerouit lui fait signe de se taire et murmure :
— Tu peux encore tenir ?
— Pas autant...
— D’accord, ils repasseront partout en descendant. Cache-toi dans les poubelles, on va te faire sortir.
Grenade le suit et le jeune garçon l’aide à se dissimuler dans une benne à ordures prête à être descendue par le monte-charge. La jeune fille pince son nez pour ne pas respirer l’odeur des restes. Sentant s'approcher le haut-le-cœur, elle essaye de penser à autre chose. Elle remercie Kerouit d’une main avant de s’enfoncer davantage parmi les déchets de mousse pourrie et les carcasses.
Le monte-charge se met en branle et descend les étages dans un bruit chuintant. En bas, deux hommes se chargent d’apporter les conteneurs dehors, dans une ruelle malodorante. Grenade attend d’être sûre qu’ils soient partis avant de se glisser hors de la benne.
Comme elle pouvait s’y préparer, l'avant de l’immeuble est envahi de soldats du Mur, une milice mise en place par la Famille qui mobilise des enfants pour faire régner la discipline. D’une main, elle tâte sa besace. Tout est là. Tout va bien.
Grenade fait demi-tour et s’enfonce dans les ruelles les plus tortueuses, le long des canaux où stagne cette eau étrange et laiteuse qui va rejoindre la Rivière Bleue. Là, tout en bas de l’échelle sociale, se déchirent les petits criminels, les vagabonds et les fuyards recherchés par le gouvernement. La jeune fille resserre les pans trop minces de son blouson sur son corps rachitique. Elle a froid et pas moyen de repasser chez elle avant quelques jours. Il faut se faire oublier. Elle trouvera bien quelque chose à manger de-ci de-là.
Au coin de la rue, il y a un groupe de punks ; elle les regarde avec méfiance. Un grand type avec une crête lui adresse un sourire narquois. Que penser de ces gens ? En apparence, ils s'opposent au système, mais le système n’est pas du genre à laisser survivre impunément des personnes qui contestent si ouvertement ses idées.
Le regard de Grenade se porte sur l’une des trois filles du groupe : une jeune femme très ronde, avec le crâne à moitié rasé et de longs cheveux turquoise qui lui coulent en boucles graisseuses sur le profil. Sa bouche poupine tire avec dédain sur un mégot rougeoyant.
Grenade a la vague impression d'avoir déjà rencontré cette fille, mais impossible de se souvenir où et quand. Elle décide de se rapprocher, mais le groupe de punks se met en mouvement. La fille aux cheveux bleus tient en laisse un cybertoutou très laid dont le regard strabique semble vouloir fixer à droite et à gauche en même temps.
La jeune fille les suit pendant une dizaine de minutes, tout en gardant ses distances. Deux fois, elle manque de les perdre après avoir croisé des patrouilles d’enfants du Mur. Les punks semblent rejoindre des quartiers plus populaires et plus fréquentés et des gens affluent des rues. Grenade s’égare au milieu d’eux, trahie par sa petite taille. Devant elle, une silhouette immense et translucide dresse son nez pour apercevoir quelque chose. Un sylphe ! Ils sont si rares depuis la fin de la guerre.
Le nombre de passants ne cesse d’augmenter et soudainement, la jeune fille se sent nerveuse. Un murmure inquiétant parcourt la foule, semblable au bourdonnement d’un essaim en colère et Grenade comprend qu’il se passe quelque chose. Ils sont tous là : les ouvriers à la gueule enfarinée et au menton bleui d’un début de barbe aussi bien que les parents aux traits creusés, les jeunes cadres dynamiques et les enfants misérables des taudis.
Tous marmonnent à voix basse et convergent vers la grande place du Châtaignier. Grenade suit le mouvement en essayant de ne pas perdre de vue le groupe de punks. La fille aux cheveux bleus est trop petite pour être visible, mais l'adolescente se repère grâce à la crête verte du punk narquois.
Elle arrive sur la place. La foule s’immobilise, les gens se serrent, se balancent doucement. Une sourde aura de peur fait frémir les rangs. Grenade lève la tête.
La haute silhouette d’un arbre de métal se détache sur le ciel grisâtre où brille la lueur d’un astre sans éclat. Un sombre fruit semble peser à sa ramure : un homme au bout d’une corde.
Le pendu tourne lentement sur lui-même au-dessus de la foule. Le masque de morse en porcelaine qui couvre son visage lui donne presque l’air résigné.
1Persona : mot latin représentant un masque de théâtre ou des personnages
Je me suis lancée dans Ville Noire finalement :D je ne promets pas de faire une lecture régulière :( mais ce début m'a bien plu aloors je reviendrai pour la suite c'est sûr !
Si j'ai bien compris donc, plus on monte dans la ville, plus la population est dans les clous niveau lois et aisée ? Et inversement, ce qui fait qu'on trouve les criminels et les indésirables tout en bas ? J'ai eu l'impression que la punk aux cheveux turquoise était l'adolescente du prologue (cette qui reste en vie, obviously), mais si ça se trouve c'est pas du tout le cas xD
Griffon voyage dans les rêves des autres ? Ou il construit ses propres mondes oniriques ? Ou il espionne les "traîtres" par le biais des rêves ? On ne comprend pas encore tout mais c'est pas de bon augure. Le fait que tous ces gens (tous ces hommes mêmes) portent des masques d'animaux, ça rassure pas non plus. Quoique tu me diras, c'est pas pour ça qu'ils sont forcément méchants ou dangereux. On verra bien par la suite.
Dans l'ensemble ça a l'air plutôt sale, triste et dangereux comme ville. Il faut peut-être pas trop s'attacher aux personnages non plus. Un délice, donc :D
A bientôôôôt !
(Ca me fait penser qu'il faut qu'on trouve du temps pour parler de Bromios, en lectrice égoïste, j'ai tout de suite trouvé du temps pour le lire mais pas pour commenter et du coup c'est vraiment honteux et pas cool)
Et du coup oui, tu as bien compris le fonctionnement de la ville mais j'hésite à faire bouger les choses du côté des niveaux sociaux de la ville. en fait il n'y a aps de bourgeoisie. Il y a les très pauvre et les fonctionnaire classe moyenne qui s'en sortent à peu près. Je retoucherai ce passage.
Et tu as peut-être bien raison pour l'adolescente du prologue. Peut-être :D.
Et tu poses un peu trop de question sur les rêves de griffon, il y aura des réponses plus tard. disns plutôt qu'il y a un monde onirique où l'on trouve tous les rêves de tout le monde. Et Griffon peut se balader dedans.
Et concenrant les "méchants", je dirais que j'aime pas trop les "méchant" ;). Par contrze, je dirais que tous les personnages sont dangereux, chacun à leur échelle ;).
Merci encore pour ton message et je te fais un gros méga calinours!!
L'ambiance brumeuse donne vraiment du relief à l'histoire. Je me pose beaucoup de questions quant aux personnages, aux relations les uns avec les autres, au fonctionnement de cette société. Les punitions avec les enfants enlevés aux familles... en fin bref tout ça me donne vraiment envie de lire la suite et de découvrir plus en détails ton univers.
Bravo :3
Merci beaucoup pour ta lecture en tout cas et ravie que tu te poses plein de question et que tu aimes l'ambiance. Le problème de ce début c'est qu'il introduit un petit peu beaucoup de personnages, c'est un peu lourd à porter pour le lecteur. ^^
En tout cas merci et à bientôt pas ici ou sur le fofo!
Bon, c'est pas dans mes habitudes, mais je vais commenter par parties, sinon vu comment je suis dans les vapes, je vais en perdre la moitié.
Alooooors. Déjà, le prologue. Comment ne pas aimer ce prologue ? On parle d'apoptose dedans o/ C'est la vie ça. Ou plutôt la mort, mais c'est un détail ça. Que de souvenirs de cours ='D Ahem. En tout cas, c'est très intriguant et ça me parle pas mal. Le mnde va s'auto-détruire, c'est ça ? Les deux filles ont l'air d'en savoir pas mal sur ça en tout cas. Et juste WHUT ? Je m'y attendait pas au suicide de l'une xD Et l'autre qui balance son corps comme si de rien n'était, charmant. Après, ça avait l'ir prévu, mais j'avoue ne pas trop comprendre, c'est très perturbant ='D En tout cas, c'est très efficace comme prologue, ça pose pas mal de questions et ça donne envie d'aller voir la suite !
Pour le chapitre 1, je vais te faire ça par parties. Alors, la partie 1. Le changement avec le prologue est pas mal radical ! Et même entre ce que Gyfu raconte et le monde dans lequel elle évolue. Je te dirais qu’en temps normal, ce genre de changement me perturbent au plus haut point et j’ai besoin de pas mal de temps avant de les assimiler, mais là ça passe plutôt bien en fait donc c’est cool ^^
Sinon, la fille avec le collier de perles du souvenirs, c’est la même que celle du prologue ? Parce que si ça se passe après, elle va avoir du mal à la retrouver =’D
Bon, Gyfu n’a clairement pas l’air humaine, on voit ses os, elle peut s’envoler, c’est pas très normal tout ça. Du coup, ça soulève pas mal de questions. Toutes cette parties soulève pas mal de questions en vrai, quand on y réféchit. J’ai re-survolé pour vérifier le coup du collier de perles et j’ai eu trois nouvelles questions =’D Je vais donc éviter de toute te les lister, mais sache que j’adore me poser pleins de question <3 J’adore relire un livre dans ces conditions-là, donc ça me paraît de bon augure.
Partie 2. Tu veux ma mort, c’est ça ? J’ai déjà un mal de chien à retenir les noms, mais si ya une Lou et un Loup, tu vas me tuer x.x J’ai tellement buggué en lisant les trois premières phrases, j’ai relu trois fois pour être sûre de moi xD
“La Rivière Bleue est blanche et luit d’un faible éclat verdâtre.” Avoue, ça aussi c’est juste pour me perdre et me traumatiser encore plus ? Plus sérieusement, j’aime beaucoup cette phrase <3
Bebbe m’intrigue beaucoup. J’aime beaucoup sa descriptions et la manière comment tu y reviens par touche pour nous donner des éléments en plus. On dirait une poupée rafistolée, j’aime bien l’idée. Et j’aime aussi son côté assez “indolent”, dans le sens où Loup n’arrive pas trop à la déchiffrer. Par contre, tu continues de me traumatiser. Loup à l’air de penser qu’elle a la cinquantaine au minimum, mais potentiellement beaucoup plus. Comment elle peut avoir un enfant petit ? Je veux dire, je te fais confiance, je pense que tu connais la ménopause, toussa toussa. Mais du coup, ça m’intrigue, ils ont pas seulement rafistolé l’extérieur de la poupée, mais aussi l’intérieur ? Elle est peut-être pas humaine tu me diras.
On commence aussi petit à petit à découvrir la ville, je trouve ça intéressant ^^ Il y a pleins de choses qui restent obscures, mais ça reste compréhensible. Je veux dire, on se pose des questions et tout, mais on arrive quand même à suivre un fil d’histoire, et c’est bien géré.
En tout cas, Cerf m’a l’ait d’un sacré tyran ! C’est lui le père des enfants de Bebbe ? Et tous ces masques, c’est bizarre. Pourquoi des masques d’animaux ? Ils ont une signification ? En tout cas, je suis curieuse d’en apprendre plus ! Tout le monde a l’air d’en avoir dans l’entourage de Bebbe, sauf Bebbe. Ya une raison ?
Et sinon, à la fin de cette partie, j’ai fait une grande découverte, le texte est au présent. Et j’aime pas le présent d’habitude. Sauf que, comme tu t’en doutes, si je viens seulement de m’en rendre compte, c’est que c’est passé tout seul :p Donc très bon point de ce côté o/ Même si mon côté boulet m’impressionne.
Partie 3. Ya donc une Ville Noire et une Ville Blanche. L’avantage, c’est que je risque moins de me tromper qu’avec Lou et Loup :p Je sais déjà plus lequel des deux est la fille, je suis pas douée xD). Plus sérieusement, j’adore l’idée du territoire des rêves <3 Et le fait que ça ait aussi des conséquences dans le monde réel, c’est cool ^^ Et le coup de police des rêves, j’aime aussi beaucoup ! Pleins de bonnes idées et je trouve que tu as bien exploité du coup les rêves, c’est pas juste anecdotique.
Alors, je me suis totalement laissée entraîner par la lecture, même si j’avoue que pou cette partie, je voyais du tout où tu voulais nous emmener. Mais tu m’as tuée avec cette phrase “-Écoute-moi. C'est très important. Je ne sais pas pourquoi George doit aller se faire enculer, mais tu as mal orthographié son nom. Ça s'écrit plutôt comme ça, en réalité.”, et rien que pour ça, cette partie doit exister ! Les répliques de Griffons sont géniales !
Et Chien m’a l’air d’être le chieur de la machine, non ? Prêt à prendre la place de sa mère, à surveiller son frère… Il a peut-être ses raisons, on a que le point de vu de Bebbe sur le départ de Loup et elle n’a pas l’air très objective. Ou alors, c’est le parano de la bande, ça pourrait aussi expliquer son comportement.
Partie 4. Oooooh, mais Grenade, c’est la fille que Griffon a vu dans la partie précédente ? En tout cas, le Mur n’a pas l’air de rigoler. Entre les rafles et l’enlèvement d’enfants, on fait dans le joyeux avec Nille Noire =’D Mais si j’ai bien compris, ce sont des enfants les soldats du Mur ? C’est rude quand même ><” Mais efficace, tu dois avoir moins envie de frapper un enfant qu’un adulte :/
En tout cas, Grenade doit pas être clean clean pour fuir comme ça ^^ Et ses masques dans son sac, ce sont des masques d’animaux ? A la fin, tu pendu avec un masque de morse, c’est aussi un enfant de Bebbe ? La situation était déjà pas très reluisante pour la Ville Noire, mais quelque chose me dit que ça va vraiment sonner le début des emmerdes =’D Un bon dictateur peut pas permettre qu’un de ses enfants se fasse tuer, ça se fait pas. Un bon petit massacre et ça arrange tout o/
Alors, et sinon, que dire en impression générale ? Je dois dire que je suis contente de ma lecture, vraiment ! Ya beaucoup d’éléments que j’ai bien retrouver dans un livre, des persos à foisons, pleins de questions… Et je sais pas, ton univers à l’air bien pensé et réfléchi, ça se sent donc je suis aussi très contente de ça !
Niveau écriture, rien à redire, je m’étais même pas rendu compte que c’était au présent, ça se lit tout seul =’D Ya juste une phrase que j’ai eu du mal à comprendre et qui m’a fait sortir de ma lecture. Je te la mets :
“Elle dépose une assiette sur la table minuscule et couverte de miettes, puis s’assied sur un tabouret en croisant ses jambes dont l'une est en bois sculpté, incrusté de rouages métalliques.”
Sinon, j’aime beaucoup ! Ca a l’air d’être un univers très sombre (vu le titre et le prologue en même temps hein), mais ça me plaît bien ! Et puis, ça met d’autant plus en relief les touches d’humour, c’est super !
Brefouille, je reviendrais lire la suite sans faute ^^ Trop de questions sans réponse, va falloir aller fouiner ^^
Pluchouille zoubouille !
Mais déjà je dirais que tu poses pleins de très bonnes questions tout du long mais que je ne peux répondre à aucune vu que la seule réponse est: "tu verras plus tard lalalalililala".
Ah ce prologue. Ce prologue qui m'a fait pleurer tant de larmes de sang à cause de Danette etSej, je suis heureuse qu'il soit efficace. Ouais elles sont chelou les deux-là avec leur bière. Faut se méfier des buveuses de bières et de la GRANDE APOPTOSE!!! (J'aime tant ce mot, je crois que tu étais la seule à savoir ce que ça voulait dire ^^)
Partie 1: Alors je dis rien mais effectivement le collier de perles permet de faire un lien entre la scène de l'intro et la scène 1 du chapitre 1. Et lien il y a!
Et Gyfu est carréement pas humaine, je crois qu'elle dit assez vite que le nom de leur espèce est "sylphes".
et je suis heureuse que tu te pose des questions parce que tout n'est que questions et réponses dans la partie 1 ^^. Bon il y a un peu d'action aussi mais c'est plus pour la suite des festivités.
Partie 2:
Désoléééée... comme tu peux t'en douter, le parralèle entre les noms de Lou et Loup ne sont pas anodins. Mais tu peux retenir parce que les personnages avec des noms d'animaux sont tous des garçons.
Et Bebbe est effectivement bien raffistolée mais tu en apprendras plus sur son statut de mère suprême de la Famille (et sur sa Ménopause :D ainsi que son diabète qui lui a fait perdre sa jambe). Et il y a bien sûr une raison à cet incroyable manque de parité concernant les masques et Bebbe. Mais pas avant la partie 2 que je vais bientôt commencer à poster.
Et merci pour le présent, je crois que c'est la première histoire que j'écris au présent d'ailleurs.
Partie 3: Merci pourles rêves et pour Griffon! Il faut le soutenir, il se fait frapper dès le premier chapitre!! Et insulter en prime!
Quand à Chien... Chien est surtout un beau gosse, c'est son trait de caractère principal :D. Oups, on me souffle que ce n'est pas un trait de caractère et en plus tu ne savais aps encore que c'était un beau gosse en dehors du fait qu'il porte bien le costard.Disons qu'il a un caractère compliqué mais je te laisserai juger plus tard s'il est le chieur de la Machine ou pas.
Partie 4: Et oui, Grenade est bien la fille du rêve de Griffon. Quand à savoir pourquoi elle fuit... Je ne peux pas le diiiire.
Pour le coup des enfants militaires, ilsexpliqueront plus tard comment ils ont mit ça en place. Mais c'est pas très glop. Et comme tu le dis, Morse -qu'il soit le fils de Cerf ou non- fait partie de la Famille ce qui ne restera pas sans conséquences.
Et du coup je te fais un énorme calinours pour ta lecture et ton commentaire! Ca me fait très plaisir. Et j'ai corrigé la phrase que tu m'as pointé de la plume.
MErci, merci, merci!!!!!
a bientôt!
Mais je n'aimerais pas vivre là-bas...
Concernant la forme :
<br />L'Académie française recommande de mettre les accents sur les majuscules. (Par exemple: "À qui...")
Pour les verbes en "aître" (paraître, connaître, etc.), il faut choisir de les écrire avec ou sans ^ puis employer la même orthographe dans tout ton texte. (L'orthographe classique a le circonflexe, mais si tu appliques les rectifications de 1990, il disparaît).
1) La voix s'élève. Rauque, râpeuse et lente... [J'aurais plutôt mis une virgule à la place du point]<br />camp de cahutes en tôles / baraques de tôles tordues [en tôle / de tôle tordue ; c'est de la tôle]<br />l’infâme tord-boyau local [tord-boyaux]<br />-admirée de loin et crainte de près-, [la virgule est de trop]<br />Une vieille femme a émergé de l'ombre / Son visage est resté de marbre [pourquoi le passé composé alors que le reste est au passé simple ?]<br />Je choisis un arbrisseau et nouait une longue ficelle [nouai]<br />Une bande de gosses sortit des blés et s’immobilisèrent en m’apercevant. [Accord d’intention : il faut accorder les deux verbes avec le même sujet : sortit/s’immobilisa si tu considères "bande" comme étant le sujet, sortirent/s’immobilisèrent si tu considères "gosses" comme étant le sujet]<br />Buildings [on peut éviter cet anglicisme : immeubles ou gratte-ciels s’ils sont très hauts]<br />d’une antique usine d’automates abandonnés [n'est-ce pas plutôt l'usine qui et abandonnée ?]
2) ses immenses yeux gris pâles [gris pâle : adjectif composé de couleur invariable]<br />et se force pour ne pas se jeter goulûment sur les œufs ["se force à" ; "se retient de" serait préférable.]<br />Seul élément disparate [disparate s'emploie pour un ensemble mal assorti, hétéroclite ; discordant, peut-être ?]<br />Il ne lui dit pas. [Il ne le lui dit pas.]<br />Bebbe cligne ses yeux laiteux [de ses yeux]<br />Ses yeux bleus violacés [bleu violacé adjectif composé de couleur]<br />Prend soin de toi. [Prends]<br />Elle espère que ce soient simplement des ordures. ["que ce sont". Dans une phrase affirmative, on emploie plutôt l’indicatif après "espérer".]<br />de réverbères allumés jours et nuits [cette expression est au singulier : jour et nuit]<br />branches de ferrailles [singulier : on dit de la ferraille.]<br />Des néons verts vifs [vert vif : adjectif composé de couleur]<br />plutôt que de serrer les vis de ces malheureux [serrer la vis à ces malheureux]<br />- Il s’en va et Bebbe s’en veut de réaliser qu’il a réussi à l’énerver. [Là on comprend qu’elle s’en veut de s’en rendre compte. Je suggère s’en veut "en réalisant"]<br />N.B. Dans le sens de se rendre compte, s’apercevoir, comprendre que, le verbe "réaliser" est à éviter à l’écrit et dans le langage soigné.<br />- Toute effraction sera sévèrement punie par la police [Là, il s'agit d'une infraction]<br />L’effraction est le fait de forcer une porte, une clôture ; l’infraction est la transgression, la violation d’une règle ou d’une loi.
<br />3)- Le brouillard est si fort [plutôt épais ou dense]<br />- Ses bras grisâtres sont tâchés de couleurs vives [tachés. Une tache est une marque colorée, une tâche est un travail à faire.]<br />- Les cheveux aussi sont noirs, coupés en carré plongeant devant et gardé très longs derrière, tressés.<br />Je suggère : "Ses cheveux tressés aussi sont noirs, coupés en carré plongeant devant et gardé très long derrière."<br />- Son rouge à lèvre écarlate a bavé sur sa joue et sur ses dents -des dents du bonheur- et paraît irréel sur le reste de son être, aussi monochrome que le reste de la Ville Blanche. [Répétition]<br />Je suggère : "Son rouge à lèvre écarlate, qui a bavé sur sa joue et sur ses dents -des dents du bonheur- paraît irréel sur l’ensemble de son être, aussi monochrome que le reste de la Ville Blanche".<br />- la prochaine fois que je viendrais [viendrai]<br />- un homme en costard sombre [costume serait préférable]<br />- Pauvre Con !! Réalises-tu ce que tu as fait ?! ["con" avec une minuscule]<br />Je me demande si, dans ce contexte, il ne vaudrait pas mieux écrire "Tu réalises ce que tu as fait ?!"<br />- mais fixent le vide / Des perfusions se vident [répétition des perfusions s'écoulent, peut-être ?]<br />- en état de conscience [conscients ?]<br />- Griffon donne de petites baffes [ici, je dirais plutôt tapes ou claques...]<br />- Il ressert les pans de son peignoir [resserre ; c’est le verbe resserrer, pas resservir.]<br />- Il le pose en douceur au-dessus de ses cheveux courts, coloré d’un bleu éteint [Qu’est-ce qui est coloré d’un bleu éteint ? Cette phrase est un peu bancale]<br />- Grand bien t’en fasse [Grand bien te fasse]<br />- Elle vient de faire un rêve terriblement con. [Dommage d’introduire un mot vulgaire ici. Je trouve qu'il fait tache, qu'il ne s'intègre pas dans l'ensemble.]<br />- Et puis où sont ses lunettes bordel?! [Il faut une virgule après lunettes]<br />Je n'aime pas les mots vulgaires, mais je reconnais qu'ici, le mot "bordel" est assez bien amené<br />- elle toque avec empressement [pourquoi "toque" plutôt que "frappe" ?]<br />- envahie de vapeurs et d'odeur de fritures. [vapeur / friture]<br />- crie un cuistot aussi noir que l'enfant [là, le "cuistot" me fait tiquer]<br />- 28ème [on doit abréger 28e]<br />- benne à ordure [ordures]<br />- de pommes de terre et les arrêtes [les arêtes de poisson ne - prennent qu’un "r"]<br />- deux hommes se chargent d'emporter les containers<br />On peut éviter l'anglicisme avec le mot "conteneurs" s'ils sont sur roulettes, on dira plutôt "emmener"<br />- mais elle ne parvient pas à remettre le nez sur où et quand [Trouver quelque chose, c’est (re)mettre le doigt dessus.]<br />Je trouve cette phrase un peu maladroite: "Se remémorer, retrouver où et quand " seraient plus élégants.<br />- les mères de familles [famille]<br />- Elle essaie de ne pas perdre le groupe de punks de vue [perdre de vue le groupe de punks serait préférable]<br />- où luit la faible lueur [effet de répétition brille, peut-être ?]
Etant en pacno, je ne vais pas me pencher sur tous les points concernant la formes, je relirai tout ça à la fin du mois d'écriture et je corrigerai scrupuleusement à ce moment-là. Je te recontacterai sur ton jdb ou par Mp si j'ai des questions ou des débats à lancer.
Merci beaucoup d'abord pour mon monde. Je ne sais aps si tu as lu ma présentation mais j'ai crée cette histoire de façon orale en premier (javais seulement une pile de carnet de notes pour m'y retrouver) et elle a muri sur à peu près seize ans, ce qui explique la complexité.
Et la rivière Bleue porte ce nom pour sous-entendre qu'à une lointaine époque, elle était bleue. J'espère que ça se comprend même si ce n'est pas primordial.
Et l'ambiance nauséabonde est voulue. J'avais envie d'un huis clos de grosse taille dont on ne peut pas sortir (C'est d'ailleurs Huis clos de Sartre qui m'en avait donné envie même si je n'utilise pas du tout le même type de narration et d'histoire).
Du coup j'espère que tu n'as pas l'impression que mes histoires se perdent en route, car si je suis nulle en orthographe, je suis une manique des plans très détaillés ^^.
ENFIN j'entame la lecture de Ville perdue, et effectivement... tu fais souffrir tes persos dès l'intro, j'adore <3
Petit coup de coeur pour le prénom Adève (mélange entre Adam et Eve, je me trompe pas ?). Et aussi, pour l'introduction de Gyfu (je ne m'attendais pas spécialement à ce qu'il soit un robot, j'étais agréablement transportée !).
J'aime beaucoup l'utilisation du présent. J'y avais peu songé, mais dans le cadre d'un récit SF/futuriste, je trouva ça très intéressant. On est directement plongés dans ton univers, tout se passe au présent de ma lecture.
Tu arrives très bien à me faire visualiser les décors, et ce en très peu de mots. Très rapidement, j'ai imaginé une ville sombre, toute noire, très peu de soleil, et par-dessus j'ai calqué des touches de couleurs (deuxième gros coup de coeur pour la phrase "La Rivière Bleue est blanche et luit d’un faible éclat verdâtre"). Et puis, je ne saurais dire d'où ça vient exactement dans ton écriture, mais je percevais aussi le "bruit" de la ville et des robots.
Bref, une super intro de récit, je suis très contente d'être enfin passée par là !
A très vite =D
Liné
(Tu m'avais prévenu mais ça me fait super plaisir quand même :p)
Pour le prénom Adêve, je t'avoue que je ne m'en souviens pas :p. J'ai crée ce perso quand j'avais 1" ou quatorze ans, ça fait un petit moment maintenant ^^. Mais c'est sans doute ça.
Par contre, attention, Gyfu n'est pas un robot (même si elle n'est pas un être humain), on en saura un peu plus sur son espèce dans le chapitre 2. Pour le moment, il n'y a qu'un robot: c'est le type qui reprise les chaussettes chez Adêve.
Merci pour l'utilisation du présent, pas mal de gens ont souvent du mal avec ce temps (et quand j'écris, moi aussi :p), je trouve que ça donne un côté "immédiat" qui rend l'ensemble plus inquiétan. Et ça me permet d'alterner avec des flash-back au passé.
Et je suis contente si tu arrives à te glisser dans l'ambiance. Je passe bebaucoup trop de temps à parler de la lumière en général :p. Et cette phrase, j'en suis assez fière, je crois que plusieurs personne me l'ont citée! :)
Du coup, le chap 2 est à jour, passe quand tu veux ^^ (il faudra que je me remette aussi à ton texte, mais je vais attendre de rentrer de Londres où je décolle dès demain ;) )
De gros bisous, merci pour ton com et à bientôt!
Lou
Je poursuis ma lecture de Ville Noire, et c'est un étonnant mélange de fantastique et de machines et de robots, c'est un peu déroutant au début mais je suis épatée par la façon dont tu mélanges tout ça de façon hyper naturelle.
La partie avec Gyfu au début se passe dans le même temps que le reste du chapitre ? C'est quoi le Mangoin ? c'est le soleil ?
La Famille et ses masques sont très intrigants. Je devine qu'on va le découvrir plus tard, mais j'ai hâte de savoir pourquoi ils les portent, et comment ils leur sont atttribués ? Ils leur donnent des pouvoirs comme celui qui rêve ?
L'introduction du personnage de Grenade est géniale. Pourquoi transporte-t-elle des masques ? Elle fait partie de la famille mais s'est enfuie, comme Loup ? Hâte d'en savoir plus sur elle aussi.
Et la fin avec ce meurtre d'un membre de la Famille est très mystérieuse.
JE vais aller lire la suite avec plaisir ;)
Bises !
Wow.
Je n'arrive pas vraiment à rouver les mots parce que mon cerveau est encore en train de me repasser les scènes que je viens toutes en même temps ^^ Donc j'espère que tu m'excuseras pour le côté fouillis de mon commentaire...
Déjà, tu as l'un de ces styles d'écriture que j'adore, très visuel et plein de superbes images (à commencer par ses rêves monochromes qui me donnent envie de dessiner :P et les masques, et tes personnages si campés physiquement, et le côté inhumain de Lady Gyfu... bref), et tu le maintiens presque tout le temps alors que j'ai l'habitude de ne le retrouver que sur certaines scènes dans mes autres lectures o.O Donc rien qu'avec ça, tu m'as déjà conquise !
Et puis, ce monde super riche m'a aussi tout de suite plu. On se pose plein de questions, chaque semblant de réponse qu'on a en soulève encore d'autres et pourtant je n'ai pas eu l'impression d'être frustrée ou perdue... j'ai juste très envie de continuer pour percer tous ses mystères mais j'ai comme l'impression que je vais devoir patienter ^^
Une petite répétition qui m'a semblée gênante : "Des volutes épaisses de brume blanche ont envahi la Ville Blanche."
Ah, et aussi, le moment où le narrateur se met à suivre Bebbe au lieu de Loup m'a déconcertée, le changement était peut-être pas très naturel ou...
Et, euh, Bebbe est la maman de tout le monde ? Ou c'est une sorte de "surnom" étant donné que c'est la seule femme de la machine ? Les réflexions de Loup sur son âge sont intriguantes et apportent une ara bizarre au personnage... Sans même parler de son visage de poupée de cire. C'est la seule à la Machine à ne pas posséder de masque, je me trompe ?
J'ai juste pas trop compris aussi le passage avec Grenade. Je pensais qu'elle allait se cacher dans les cuisines (alors déjà : elle n'a pas de bonne cachette chez elle ? elle n'a pas un sac d'urgence pour ces situations au lieu d'oublier ses lunettes et une veste chaude ? et personne ne l'a vu sortir par la fenêtre ?), puis revenir chez elle une fois que la Police aura fini d'inspecter les étages... Alors pourquoi descend-t-elle dans la rue ?? Elle ne risquerait pas d'y croiser des policiers, pour le coup .
Peut-être que ce serait utile aussi de mentionner dans ce chapitre le fait qu'il ne reste plus que la Ville Noire parce qu'une catastrophe a détruit les environs, peut-être au moment au Gyfu s'avance jusqu'au bord de la ville... Je peux me tromper mais ça me semble un élément important.
J'ai beaucoup aimé le récit de la Lady, d'ailleurs. Je me demande comment, de ce petit village / bidonville, on est arrivés à la Ville Noire, si moderne et si froide... Et ecore une fois, quel univers visuel ! <3
Bon. Voilà voilà. u cas où je n'aurais pas été encore assez claire : j'adore <3 Et je reviens bientôt pour la suite !
D'abord merci beaucoup pour ton enthousiasme, ça me fait vraiment super plaisir. Je pense que j'ai une façon d'écrire très visuelle parce que quand j'ai inventée cette histoire avec ma meilleure amie, on imaginait plus nos trucs comme une série télé. On utilisait des phrase comme: "Et là la caméra se rapproche, elle fait un gros plan sur truc et machin..."
Je pense que dans ma tête ça ressemble toujours à un film que j'essaie de raconter ^^.
Effectivement, tu as eu l'oeil pour la répétition de la fumée blanche, je vais changer ça. Et je vais regarder pour le changement Bebbe/Loup si je peux faire quelque chose.
Concernant GRenade, je dirais que non, elle n'a pas de bonne cachette chez elle, ce sont de tout petits appartements. Je pourrais le préciser. Etelle ne sort pas par une fenêtre qui donne sur l'extérieur mais sur une chminée intérieur (donc non on ne peut pas la voir).
Elle aurait pu effectivement rester caché dans les cuisines mais étant donné que la fouille d'un immeuble aussi haut prends plusieurs heures, je pense que c'était compliqué de rester bloquée dans le conduit de cuisine tout ce temps. Et les poubelles sont déposées à l'arrière de l'immeuble donc pas de policiers. Mais il y a toujours un risque c'est sûr.
Quand à la situation de la Ville, c'est expliqué dans le chapitre 2.
Voilà, voilà, heureuse que tu ais aimé et que le récit de Gyfu t'ai séduit <3
A bientôt et pleins de calins!
Bon, déjà, je m'excuse du temps que j'ai mis à me replonger dans ton histoire. J'ai eu envie de faire mon Dobby dès que j'ai remis le nez dans l'intro, d'ailleurs, parce que je trouve ta plume et ton univers toujours aussi efficace et fascinant et que j'ai vraiment aucune excuse hormis mon énorme manque d'organisation.
BREF. Je trouve que le découpage intro/scènes dans le chapitre 1 fonctionne très bien (il vaut mieux, hein, vu comme je t'ai embêtée x'D). J'adore toujours le passage avec Gyfu. Tu as une façon d'écrire très visuelle, je trouve ; je sais pas si c'est parce que tu dessines, ou parce que tu nous montres les dessins, mais j'ai vraiment la scène dans mon troisième foyer. Avec le passage de Gyfu et la suite, ce que j'aime surtout, c'est le contraste de décor ; c'est ce qui fonctionne le mieux à mon sens. Le côté très délicat de Gyfu (l'idée de devoir s'attacher pour ne pas s'envoler... y'a plein de perles, comme ça ♥) et ensuite très brutal et très hostile de la Ville Noire et de la Machine, ça marque.
Pour ce qui est de ce premier chapitre, du coup : j'avais peur d'être perdue parmi les personnages, mais même si on ne comprend pas les arcanes, leurs relations, leur position, les enjeux principaux sont très clairs, je trouve. Et là, chapeau, parce que commencer une histoire d'une richesse et d'une complexité pareille, avec autant de figures dès le début sans confusionner ses lecteurs, c'est vraiment pas évident. En clair, on comprend rien, mais on comprend que c'est normal, et moi c'est tout ce que je demande. En attendant je peux apprécier le fourmillement de détails, l'écriture, toussa toussa !
Ca soulève des tas de question dès le début, cette Famille, ces masques, la place de Bebbe (qui m'a fait vraiment une énorme impression, je l'ai trouvée très touchante sans vraiment réussir à mettre le doigt sur le "pourquoi") les rêves de Griffon, Grenade, sans parler des petits nenfants qu'on sacrifie (bien fait pour eux, créatures diaboliques). Je pense que du coup j'ai glané pas mal d'informations à force de laisser traîner mes oreilles dans les conversations, sur l'identité de Lou et Honorine dans l'intro (rien que le fait que je connaisse le prénom d'Honorine, d'ailleurs) mais je fais semblant et honnêtement à ce stade ça ne me donne pas de gros indices pour tout comprendre OU ALORS JE SUIS TRES TRES BETE.
On sent qu'on pénètre un monde très oppressant même si on ne saisit pas sa construction ou ses intrigues. On ne sait pas ce que le gouvernement recherche, à quoi servent ces mesures concrètement, mais les personnages nous entraînent par toutes les routes et on a aucun mal à les suivre. Ce qui est cool, c'est qu'on perçoit d'emblée les faiblesses du grand groupe de "méchants" ; que je vois pas du tout comme des méchants, mais tu vois ce que je veux dire. Malgré leurs masques, ils sont humains dans ce que tu nous montres, ils doutent, il s'énervent, ils plaisantent (pauvre George).
Ce commentaire n'a aucune structure mais je m'en tape je continue. Je vais me débarrasser maintenant des tous petits doutes que j'ai eus en lisant : dans la description de la Ville Noire, tu dis à un moment "L’appareil plonge vers le sol de la Ville Noire pour venir planer sur une grande artère de la rivière Bleue" et j'ai pas trop compris ce que t'entendais par une artère de la rivière ? Un affluent ? Parce que "artère" dans mon esprit ça sonne comme "axe principal" ; j'imaginais que la rivière était un seul cours d'eau dans la Ville donc que par définition, la rivière était l'artère unique, du coup y'a fallu que je réadapte mon image mentale.
("La rivière Bleue est blanche et luit d’un faible éclat verdâtre." j'ai tellement surkiffé cette phrase ♥ Y'en aurait plein d'autres à citer mais celle-là je trouve que c'est du pur génie.)
Ensuite, j'ai relu le passage et c'est purement de l'interprétation merdique mais dans le rêve de Griffon, j'ai cru que Grenade était une petite fille. Comme tu dis "fille", le fait qu'elle a l'air complètement choquée (ce qui peut se comprendre par le fait qu'un type bizarre vient lui donner des cours de grammaire au milieu de sa séance de vandalisme xD), le fait qu'elle ait du rouge à lèvres sur les dents, je me suis imaginé une petite fille qui se serait genre maquillée et habillée avec les affaires de maman. Les fautes y rajoutent à cette idée, aussi. Du coup quand ensuite dans la réalité elle pense qu'elle n'a pas mis de soutient-gorge, ça m'a grandement perturbée x'D
Voilà, c'est à peu près toute l'étendue de mes chipotages pour ce chapitre ! Je trouve ça vraiment cool comme t'arrives à relancer le rythme au fil de tout le chapitre, qui est assez long. En changeant de personnages et de lieu, on est toujours dans la découverte. Et puis la fin est sacrément efficace, j'ai beaucoup aimé l'image du "fruit", et l'image de cette foule est vraiment marquante, sans parler de l'évocation du sylphe qui soulève encore d'autres mystères.
J'essayerai de pas mettre un an à lire la suite x'D J'en fais même la promesse sur la dignité de Wallie.
♥
Oh sainte merde quel long commentaires! Mais comment faites-vous ça?
Alors tout d'abord un énorme merci!Ca me fait vraiment très très plisir de te voir ici et encore plus que tu ais sacrifié ta messe du dimanche pour moi <3.
Et ne fais pas trop ton Dobb! N'oubliespas que chaque choc diminue ton nombre de neuronesefficient, il suffit de regarder les elfes de maison pour voir où ça nous mêne :). et je suis bien contente que l'intro colle mieux du coup! toutes ces larmes de sang n'ont donc pas été vaines!!
En fait même si on ne va pas du tout dans les même directions, je trouve que Moonshine et Vn se ressemblent dans le schéma global: Beaucoup de personnages qui arrivent en un coup (reliés ensemble par tout pleins de petits fils invisibles pour le lecteur), alternance de points de vu, univers différent du notre dont on comprend les subtilités petit à petit. Et puis des grosses avec des cheveux bleus, des méchants un peu à côté de leurs chaussures, voilà, voilà...
Je suis super contente que tu trouves Bebbe touchante (ceci dit, je suis contente dès que quelqu'un aime un de mes personnages donc c'est facile ^^).
Et à priori même si j'ai laissé trainé des trucs lors des discussion, je pense que ça ne devrait pas trop spoiler dans l'ensemble. Même si tu sais que Honorine est avec Lou dans l'intro tu aurais pu le deviner parce qu'elle est mon seul personnage enrobé. Dans la foulée, je me demandais si tu avais fait gaffe au fait qu'on voit une fabrique d'automates deux fois dans la première scène. La question c'est est ce qu'on fait un lien géographique entre le camps de cahute et la ville noire?
Et mes "méchants" n'en sont effectivement pas. Les humains, leurs faiblesse, leurs amour du pouvoir et leur peur de la mort tout ça, tout ça. et puis il y a ceux qui sont là parce qu'ils y sont nés mais qui ne savent pas trop où ça mêne. C'est un peu le bazar de par chez eux.
Et du coup, il y a pas mal de petits canaux dans tous les sens dans les rues basses de la ville noire, c'est pour ça qu'on parle d'artère principale. je vais essayer de le préciser mieux.
Ah concernant la Greande du rêve, elle a le même âge que la GRenade réélle donc à peu près seize ans. Je pourrais dire "jeune fille", ce serait peut-être plus logique. Concerant le "fruit" qui représente le pendu, je pense que ça m'a été inspiré par la chanson de Jazz "Strange fruit" qui a été pas mal repris (en partie par Billie holliday et Nina Simone.
Tiens une petite anecdote juste pour toi. Et encore un parrallèle avec Moonshine en bonus:
Comme à la base, je decrivais VN pour Isa et qu'on le décrivait comme une série TV, il y avait un générique pour chaque épisode. Et pour le premier, j'avais choisi le beau Danube bleu. (Est-ce que cette musique t'a inspirée en partie à cause de "2001 l'odyssée de l'espace"? Cest le film préféré de mon père alors mes parents se sont mariés sur cette musique. Du coup elle compte beaucoup dans mon petit coeur et je l'imaginais super bien pendant la scène avec les moutons ^^.)
Voilàààààà!!!!!!! Des bisous et à bientôt pour une autre réponse de commentaire :).
Bon, la longueur du commentaire m'a quelque peu échappé, mais tu as un univers tellement dense que je préfère prendre le temps de détailler un peu - pardon d'avance si ça fait trop de blabla !
Maintenant que j'ai un peu stalké ton jdb, je me demande si cette grande fille au collier de perle qui se tue dans le prologue ne serait pas Lou. (et du coup l'autre serait Isa ?? Mais j'ai pas encore assez d'éléments pour l'affirmer, je ferais mieux de me taire :p) Je trouve assez formidable de faire commencer une histoire par un événement comme celui-là ; on dirait que c'est un simple passage d'un état à l'autre, peut-être d'un monde à l'autre, en tout cas ça met tout de suite dans une certaine ambiance et ça intrigue bien. Je n'ai rien d'autre à dire sur ton prologue donc j'ai préféré te faire un commentaire groupé avec le chapitre 1.
"un endroit où Lou a grandi pour la toute première fois" : la formulation me laisse rêveuse. C'est comme si elle avait pu grandir plusieurs fois dans d'autres endroits. Je ne sais pas si c'est voulu (ça ne m'étonnerait pas) mais j'aime beaucoup.
"Sainte-mère-des-plumes" xD
J'aime beaucoup le passage avec Gyfu. J'aime son nom, j'aime l'idée d'une peau transparente et d'un être très léger, j'aime aussi le ton nostalgique avec lequel elle raconte tout ça. On ne sait pas exactement ce qu'elle ressent mais j'ai l'impression qu'elle est pleine de détermination - pourquoi, je ne sais pas, mais j'ai envie de l'écouter raconter.
La deuxième partie de ce chapitre me laisse plus perplexe, avec l'impression d'avoir pris un train en marche. Ce n'est pas une critique, note bien : je pense que des explications sonneraient bizarres ici, c'est plus intéressant d'apprendre à connaître et à comprendre tout ce monde par nous-mêmes. Un peu déstabilisant aussi, par exemple je ne suis jamais sûre de ce qu'il faut que je retienne en priorité... Si je lisais ce livre sur un support papier, je sens que je ferais des allers-retours en permanence quand un détail me rappelle quelque chose, pour être sûre de ne rien laisser passer ! Mais bon, c'est une complexité qui me plaît. Des relations et des personnalités se tissent déjà, et je trouve Bebbe assez émouvante (je serais bien incapable d'expliquer pourquoi).
Des rêves, maintenant, des rêves noirs et blancs... Il y a un truc que j'aime beaucoup dans ce passage, c'est que ça me rappelle un peu certains de mes propres rêves ; pas à cause des couleurs, mais pour le côté immersion, surtout le passage où Griffon se réveille, en fait. Et le fait qu'il soit en train de rendre visite à quelqu'un dans son rêve (Grenade, si j'ai bien compris), ça je trouve ça complètement génial ! Et puis je l'aime bien, Griffon. Jusqu'ici je reste un peu méfiante envers tous tes personnages parce que je ne parviens pas à voir qui sont les "gentils" et qui sont les "méchants" (je me doute que c'est plus compliqué que ça, je schématise un peu...) J'ai l'impression que Griffon, lui, au moins, tient un peu aux gens qui travaillent avec lui, et le fait qu'il déteste son masque me le rend sympathique, et bref, sa conversation avec Chien (de même que celle que Bebbe a eu aussi avec Chien) me fait me dire que c'est plutôt ce dernier qu'il faut redouter. Avec cette atmosphère un peu dictatoriale, j'ai l'impression que les personnages vont se diviser en "ceux qui veulent changer les choses" et "ceux qui soutiennent le régime en place". Je fais peut-être complètement fausse route, cela dit !
La dernière partie avec Grenade me plaît beaucoup. J'ai l'impression de mieux comprendre ce qu'elle fait ; on n'a pas vraiment d'explications sur ce qu'elle cache, mais clairement, elle ne veut pas se faire arrêter et du coup, on la suit avec plus d'aisance que les autres personnages, plus mystérieux. J'aime bien le récit de sa fuite, aussi, j'aime toujours les personnages qu'on ne fait que croiser mais qui aident, comme le cuistot et son fils. Et je suis contente de savoir ce qui constitue le Mur - enfin, contente... disons que je m'étais posé la question. Des enfants, alors. Ça, c'est flippant. Je me demande ce qu'ils leur font pour les convaincre de servir la Famille.
Bref, globalement, j'aime beaucoup ce premier chapitre ! Il ouvre plein de questions, mais je le trouve quand même bien construit, il y a une certaine linéarité, des points de repère qui reviennent et qui font qu'on se sent pas trop perdu. Et avec la mort d'un membre de la famille à la fin, tu nous mets tout de suite dans l'attente, on se doute qu'ils vont pas rester à rien faire. J'ai même un peu peur de la forme que prendra leur réaction !
J'ai relevé deux-trois petits trucs au fil de ma lecture. Hésite pas à me le dire tout de suite si ça t'embête que j'épluche un peu le texte - il y a vraiment peu de choses à redire sur la forme, mais je chipote pas mal et je voudrais pas que ça devienne lourd :)
- Remarque bête sur la forme, je me sens vraiment idiote de te dire ça mais tu ne mets jamais d'espace après tes tirets de dialogue et... et c'est plus joli avec des espaces ? (tu as le droit de répondre à cette remarque par un smiley qui fait la gueule, je l'aurai amplement mérité)
- "une bande de gosses sorti des blés" sortit
- "avant qu'elle ne sourit à son tour" sourie
- Autre remarque bête sur la forme : "Qu'est-ce que c'est ? Crie un cuistot..." l'incise doit prendre une minuscule, pareil pour la phrase d'après. Je saiiis, je suis relou, mais ce genre de convention sur la forme rendent vraiment les textes plus agréables à lire, je trouve, alors je préfère te le signaler >.<
- "Le garçon la fait grimper dans un autre conduit (...) Le garçon lui sourit..." Tu pourrais te permettre de dire simplement "il", je crois, pour éviter la répétition.
Voilà ! J'essaierai de commenter la suite bientôt ! À très vite Louloup <3
Je pleure des larmes de sang parce que moi je n'ai pas encore trouvé le courage de faire mon commentaire sur l'université :o.
Ceci dit, ne t'inquiète pas pour le blabla, au contraire, ça me fait plaisir ^^.
Concernant le prologue, je pense qu'on peut effectivement penser que la fille au collier de perles est Lou. Par contre l'autre n'est pas Iza. Pour des raisons de copyrights ^^ Iza apparaitra très très peu dans cette histoire du coup. A priori, on a plutôt prévu d'écrire un jour un truc à quatre main pour raconter la tranche de vie où Lou et Iza ont fait leur chemin ensemble :).
"un endroit où Lou a grandi pour la toute première fois: tu as bien deviné, la formulation est bien voulues et sous-entends que Lou a eu plusieurs enfances à des endroits différents. Ca me fait plaisir que tu le comprenne parce qu'on m'avait déjà repris sur cette phrase, comme si je considérait qu'on pouvait mettre plusieurs morceaux d'enfance en une ^^.
Et je suis contente aussi que les sylphes t'inspirent parce que j'ai vraiment passé un temps fou à travailler leur psychologie et leur semblant de civilizations donc j'espère que ça continuera ^^.
Au niveau de la complexité du monde, c'est normal de s'y perdre. Dans l'ensemble je place beaucoup d'indices qui font que le lecteurs peut deviner des choses mais tout sera expliqué point par point de façon claire à un moment où à un autre donc il ne faut pas que ça te travaille trop si tu as l'impression que tout n'est pas clair.
Ca m'amuse beaucoup que tu parles de gentil et de méchant parce que tu n'es pas la seule à avoir utilisée cette expression ^^. C'est vrai que c'est plus dur de s'attacher à un personnage si on est en opposition avec ses idéaux. De manière générale, je n'ai pas de gentils. Je n'ai aps de méchants non plus. Concenrant chien, et bien tu verras ^^. Il est dans une situation compliquée.
Et mertci d'avoir posé une question essentielle: "Je me demande ce qu'ils leur font pour les convaincre de servir la Famille."
Je suis en pleins dans des chapitres où j'en parle et j'avais oublié de parler de ça de façon précise. Du coup je vais mieux l'expliquer XD.
Merci encore pour ton commentaire, il me fait vraiment super plaisir, je suis très touchée que tu ais pris autant de temps pour commenter et j'espère que la suite te plaira.
Un ps spécial pour toi: A mon avis méfiie toi peut-être plus de Andiberry, je ne suis pas sûre que tu l'apprécie à terme. Il arrive dans le prochain chapitre.
Et merci pour les coquilles, je vais essayer de voir ce que je peux faire ^^.
Calinours!
Lou
C'est marrant, dans ton prologue comme dans ton chapitre 1, je sens une trame narrative qui revient : une évolution lente, en douceur, où tu prends ton temps pour mettre en place l'univers et les rouages qui vont nous amener à la fin du chapitre. Je trouve ça très judicieux et très astucieux, même si du coup le récit de Gyfu m'a un peu (beaucoup) laissée sur ma fin. Au niveau du style, je l'ai trouvé très loin de ce que tu produis dans ton histoire jusqu'ici, je me demandais si c'était parce qu'on était du point de vue de Gyfu justement ? Pour moi du coup, ça a une certaine logique, même si je verrai bien le tout un touuuut petit peu dégraissé (mais pas trop).
Loup <3 bon voilà, on va pas se mentir, j'ai vu tes dessins et j'ai dit LUI, c'est sûr je vais l'aimer et il va prendre mon coeur, le balancer contre des murs et me faire craquer. Bon ben c'est fait du coup hein. Ouais, je suis tombée amoureuse de ce grand singe (marrant de comparer un loup à un singe, mais c'est vrai qu'ils ont de grandes pattes un peu lourdes, genre on dirait qu'ils se les traînent un peu, donc ça m'a pas choquée)(ou alors Loup est en fait à moitié loup et chimpanzé, ce qui expliquerait qu'il ait pas des masses envie de mettre son masque - j'imagine pas la tête que pourrait avoir un loup-chimpanzé). Ces parenthèses deviennent extrêmement longues.
Bebbe je suis encore un peu réservée quand à savoir si je l'aime ou pas, disons qu'elle m'intimide comme elle sait si bien le faire avec tout le monde sauf ses propres gosses (je suis avec toi ma poule, mets les au congel, ça ira plus vite). Alors bon, j'espère (j'aimerai) me tromper en disant que cette pauvre dame a l'air d'une pondeuse. Si c'est le cas, c'est bien triste pour elle parce qu'être résumée juste à une mère pouet pouet prout prout (oui alors voilà, j'aime bien argumenter).
Et Griffon. Ben. Alors ok, on va établir un classement de "gens qu'il faut que je mette dans mon harem" et donc je te l'emprunte quelques temps, tu t'inquiètes pas si il déserte un peu l'histoire hein. Voilà voilà. Enfin je l'ai adoré. Je pense que le "Je ne sais pas pourquoi George doit aller se faire enculer" va se transformer en poster placardé dans mes WC, tellement c'est juste magnifique (alors je dis dans mes WC mais c'est juste que je fous tout est n'importe quoi dans cette pièce, et les posters sont de bonnes distractions, faut pas mal le prendre, c'est un très beau compliment).
Chien, je le pressentais, mais j'ai envie de lui donner des baffes wala. Quand on sait que pourtant moi et la fidélité ça va, mais lui il est fidèle envers Cerf (sois fidèle envers ta mère vil petit cafaaaard), et Cerf j'le connais pas mais pareil, personne a l'air de l'aimer alors je fais comme tout le monde (donne moi le masque du mouton ui ui).
Et Grenade <3 <br />Y a-t-il forcément un truc à ajouter ? D'ailleurs, je sais pas si c'est fait exprès mais elle me fait penser à un personnage de manga : http://img15.hostingpics.net/pics/700377Capturedecran20160518a014255.png<br />C'est Rinko, de la Loi d'Ueki. Et elle a le pouvoir de... transformer les graines en grenades donc du coup ça m'a bien fait marrer xD ! En terme de caractère on est pas du tout similaire mais sur le physique (coupe, trop grande, un corps arachnéen) je trouve qu'elles se ressemblent beaucoup. Voilà !
Et puis ça finit en fanfare avec la mort de Morse (en même temps le pauvre, un morse quoi, il devait traîner toute la journée dans le frigo, pas étonnant que quelqu'un se soit énervé en voyant la facture d'électricité).
Je lirai pas le chapy 2 ce soir, mais promis je fais au plus vite <3
Merci pour cette lecture, ma foi vraiiiment très agréable !
AaaaaaAAAAaaaahaAAAAAaaaahhhh.... (perd son âme)
Cette première partie du point de vue de Gyfu... si tu savais à quel point je l'ai déjà mise au régime *meurt*. Mais je crois que tout le monde la trouve encore un peu trop longue alors je vais jeter un oeil, même si presque toutes les phrases contiennent des choses importantes pour la suite *meurs une deuxième fois*.
Et je suis contente que tu aimes Loup. Moi aussi je l'aime très très fort <3 (Bon ceci dit j'aime tout le monde donc c'est facile de m'avoir. Mais Loup il touche une corde sensible.) Je devrais plutôt l'appeler Singe du coup? (En vrai ce n'est pas possible. Le choix des animaux est très méticulleux ;) ). Mais jepourrais lui laisser son masque de Loup et lui faire enfiler un slip avec de fausses fesses rouges par dessus son bleu de travail? Ce serait le top de la sexytude!
Ah Bebbe. Toi aussi je t'aime tellement. Je crois qu'elle est mon personnage le plus baddas intérieurement. Et le perso que j'ai le plus dessiné de toute ma vie ^^. Elle a une jambe de bois, est-ce que ça la rend plus sympathique (et oui c'est dur le diabète)? X)
Quand à son rôle de mère porteuse, on en apprend vite plus. Je ne dirais rien.
Pour la scène avec George, je dirai bien que tu as retrouvé l'auteur de la fic Bieber! George, encore un membre du top 3 de mon coeur.Et je prends très bien le fait d'avoir cete citation dans tes toilettes :p. Je suis très flattée. Pour le coup George est inspiré d'un perso de manga. Mais je l'ai retravaillé à fond mais même si le perso est complètement différents, il reste de grossiers indices pour qui a lu le bon manga. Par contre Grenade n'a pas d'inspiration autre que ma petite cervelle moisie (d'ailleurs je ne connais pas du tout le manga dont tu parles)
Quand à Chien... Ben tu verras... Globalement, je n'ai aucuns "méchants" dans ville noir. Je n'ai pas vraiment de gentils non plus. Chien a aussi une place de choix pour moi. Il est mon plus vieux perso masculin. Je l'ai crée quand j'avais 12 ans. Il a eu le temps de se faire un petit background entre temps. ^^
Merci encore pour ta lecture et surtout pour ce looooooong commentaire! (Mais que vous êtes courageuses pour écrire autant! Moi je n'y arrive paaaaaaas)
Pouet pouet troll et licornes <3
Je t'avoue que je me sens désemparée face à tout cet univers riche. Il y a énormément de choses, et tellement qu'on a envie de saisir pour comprendre, pour en savoir plus.
Je suis littéralement fascinée par ton écriture. Je ne saurais pas la décrire (je suis un boulet très objectif xD), elle est très nette et contribue à l'atmosphère de ton récit. Aaah, et quelle atmosphère ! C'est juste incroyable comme tu arrives à l'installer, je trouve ça vraiment super ! Elle fait naître, du moins chez moi, des sentiments assez contradictoires et me rend très curieuse.
J'ai vraiment très envie de connaître tes personnages, des les voir vivre, de savourer les descritpions de cette fameuse ville et d'accéder à un peu plus de savoir ! En bref, je suis très intriguée !
Vraiment, merci et bravo Lou pour ce moment de plaisir que tu viens de m'offrir, je ne vais pas tarder à dévorer les autres chapitres !
Comme tu dis il y a énorméméent de chose (peut-être trop) dans ce récit. C'est peut-être sa force et sa faiblesse aussi, j'ai toujours très peur que les gens s'y perdent...
en tout cas merci beaucoup pour ton avis, ça m'encourage beaucoup!
Ça fait un moment que ton histoire me fait de l'œil et je me suis dis que les Histoires d'Or étaient l'occasion de me jeter dans la Ville Noire.
Ma foi... en voilà un univers qui fait envie ! Tout rose, tout mignon ! Avec de jolis arbres, une jolie rivière, des personnages pleins de joie de vivre et d'espoir, une grande et belle famille, des rêves glauques, des pendus, des suicidés... aaaaah que de bonheuuuur dans cette histoire !
Bon, heureusement j'avais eu des échos, alors je m'attendais bien a quelque chose d'un peu sombre. :p Puis le titre ment pas sur la marchandise. Y a une sacrée atmosphère qui se dégage de ton univers, c'est certain. A ce stade, je peux pas encore dire si je vais aimer ou pas, y a encore trop de flou et de mystère, j'en suis encore a essayer de comprendre les rouages de cette ville noire, la place et les buts de chaque personnage... bref, j'essaye encore de comprendre dans quoi je suis tombée et ou est-ce que tu nous emmènes, mais c'est assez normal a ce stade.
Ce qui est certain, c'est que ton univers, l'histoire qui y prend place et les personnages qu'on y découvre ont l'air tres travaillés et franchement original. Y a des choses qu'on a vraiment pas l'habitude de voir ! Genre, le physique de tes personnages. Ils sont pas tous beaux et aseptisés, t'hésites pas a leur donner des traits bien particuliers, comme des grands bras et des gros nez. Y a pas beaucoup d'auteurs qui ont cette audace ! (moi-meme, j'ai rarement cette audace x'D) Et je trouve ca vraiment chouette. Ca les rends d'autant plus crédible.
Boon... et la je vais partir en spéculations, quitte a me ridiculiser. :p Enfin, « spéculations », c'est un bien grand mot... ce que je vais avancer la c'est peut-etre quelque chose qu'on est censé avoir parfaitement compris, et c'est juste moi qui suis noeud-noeud. Voila, a la sortie de ce premier chapitre, je crois deviner que la Famille dont parle Gyfu au début serait devenu la famille de gens masqués qui dirigent la Ville Noire dans leur Machine et le campement est devenu la ville. è.é Ou je m'avance grandement ? Autre déduction, je me demande si la punk que repère Grenade ne serait pas la fille qu'on voit se suicider avec Lou dans l'introduction ?
J'ai encore plus de questions que ca a la sortie de ce premier chapitre mais y a que la suite qui pourra me répondre alors je vais pas te noyer la-dessous harceler. :p
Je conclurais simplement en disant que l'histoire démarre fort, et qu'on sent qu'on plonge dans quelque chose de profond et vaste ! Y avait beaucoup de choses dans ce premier chapitre, beaucoup d'informations et de personnages qui font que c'est difficile de bien rentrer dedans d'entrée de jeux mais ca donne super envie d'y entrer justement. *.*
Je serais donc tres vite de retooour.
Ca me fait très palisir de te voir par ici!! Et bizarement, ça me fait plaisir aussi que tu dises que tu ne sais pas encore si tu vas aimer ou pas ^^. C'est bein d'avoir du recul pour ne pas être déçu par la suite ;).
Je te remercie pour mes personnages. quand je les ai crée, ils étaient tous tout beaux et aseptisés en fait, c'est avec les années passants que j'ai fini par les passer à la moulinette et je crois bien que je les aime mieux comme ça ;). Malgrés tout je les trouve necore un peu trop jeunes dans l'ensemble. Et à part Grenade j'ai pas trop de filles moches. Bon ma punk est grosse et elle sent mauvai ^^. Ca rattrape un peu :D.
Concernant tes spéculations: L'une des deux est juste. L'autre est juste à moitié. Mais il y a un lien ^^.
Merci beaucoup encore une fois. C'est vrai que le point faible de mon histoire au début, c'est le nombre de personnages et d'informations qui pleuvent. Mais ça s'éclaircit progressivement au cours de la partie 1. il n'y a plus trop de nouveaux personnages qui arrivent après. ^^
A très bientôt pour une rencontre pleine de kitkat au wasabi!
Bon, ne pas mal prendre ce que je dis mais cette histoire - enfin non, son ambiance - me fait penser à un millier de trucs. Principalement par son côté posé, réfléchi, aboutti. Il en émane une force tranquille et un glauque savamment orchestré qui me font penser à BLAME, Miyazaki, Dark City, et Matrix, et surement bien d'autres. Mon but n'est absolument pas de dire que tu fais la même chose. Loin de là. Pour moi, c'est positif que Ville Noire me fasse penser à toutes ces références sans ressembler pour autant à aucune d'elle.
Ton univers est original et immersif. C'est sans doute dû à la multiplicité des personnages qui sont liés, on s'en rend compte, mais on ne sait pas encore trop comment (enfin, sauf parfois, c'est plus net).
La technique su changement régulier de personnages est aussi prenante car on a envie d'en découvrir un nouveau et l'histoire qui va avec. Ce qui me fait juste un peu peur, c'est de savoir si j'arriverai à m'y attacher. Ce n'est pas une critique de fond, rassure-toi, car dans l'exemple du manga BLAME, je n'étais pas attachée aux persos et ça ne m'a pas empêchée de dévorer les tomes ^^ Je crois que c'est un style et je m'y habitude facilement.
Cette histoire est aussi incroyablement graphique. On a plein d'images dans la tête en lisant et je me disais que ça serait merveilleux d'avoir un bouquin avec ton histoire et tes dessins pour illustrer. ça s'y prêterait à merveille. D'ailleurs à ce propos, est-ce que tu as d'autres dessins de la Ville Noire que celui avec Lou en avant-plan ?
La qualité de ton écriture est vraiment impressionnante, les descriptions imagées, et soignées. Vraiment, j'aime beaucoup et je suis impatiente de me lancer dans le second chapitre :D
Ne t'inquiète pas, ça ne me vexe pas du tout. J'ai déjà beaucoup d'autres gens qui m'ont fait le même genre de réflexion mais avec d'autres références. Et comme à chaque fois et bien je n'en connais aucunes ;D.
Bon j'ai vu le premier matrix à sa sortie et je ne m'en souviens pas. Et j'avoue, je suis fan de Miyazaki <3.
Quand aux personnages, je pense que cette peur qu'ils ne soient pas attachant vient du fait qu'ils soient très nombreux d'un coup. Mais comme ce que j'écris s'apparente à un énorme huis clos, j'avais besoin de faire rentrer (presque) tout le monde d'un coup.
Du coup, tu reverras tous les personnages clés du chapitre 1 dans le 2 et ainsi de suite (sauf en cas de décès bien sûr B).).
Les quatre fils sont Griffon, Bebbe, Loup et Grenade. Et tous les autres persos importants graviteront autour d'eux de façon très régulières. Ca laissera un peu de temps pour s'attacher à eux ou au contraire ne pas les aimer ^^. Pour ma part je les aime beaucoup ;).
Tu m'as demandé si j'avais d'autres dessins de la Ville Noire:
Déjà, si tu retournes à la première page de mon journal de bord, tu peux voir la ville noire derrière Bebbe (quartier riche) :) (et en dessous d'Honorine aussi même si la colo de ce dessin est fait très à l'arrache. et il s'agit d'un quartier pauvre car les immeubles sont tous les même.). Sinon, j'en ai un autre mais je le posterai plus tard pour éviter des spoils ;).
En tout cas merci beaucoup.
Par contre juste une remarque: Attention de ne pas confondre Loup et Lou. L'amalgame entre les noms est voulu mais il ne faudrait pas vous mélanger les pinceaux :).
Merci beaucoup pour ton message, ça me touche que tu ais prit le temps de me lire et de me commenter <3
A très bientôt!
Des poutoux!!!
Lou
Bon alors là je relis en diagonale pour mon commentaire, et je me rends compte que j’avais oublié pas mal de choses dans ce numéro 1 chapitre 1. C’est un passage qui m’a demandé de la concentration. Je ne comprends pas très bien ce qu’est Gyfu, aussi, mais des fois je manque de clairvoyance dans mes lectures. En lisant ce passage, j’avais hâte d’en apprendre plus sur la Famille, de connaître des personnages et d’entrer dans leur tête.
2 : Cette partie m’a intriguée, je me demandais pourquoi Loup était là, vu que ça n’avait pas l’air d’être sa place habituelle. Bebbe m’a surprise, j’ai un personnage qui lui ressemble un peu d’une certaine manière dans mon histoire (je te le dis ici pour que tu le saches si un jour j’arrive à écrire cette histoire au complet et que tu la lis, parce que voilà). J’ai beaucoup aimé l’apparition des membres de la Famille masqués, je pense que c’est à partir de là que je me suis mise à dévorer. Avant eux, la lecture est agréable, mais je ne me sentais pas autant attirée vers la suite qu’en rencontrant le reste de la Famille. Ils sont tellement mystérieux sous leurs masques d’animaux !
3 : Je pense que j’étais un mini peu déçue en voyant apparaître un nouveau personnage dans une nouvelle situation. Je ne sais pas si c’est mieux de le faire arriver plus tard ou si là c’est bien, mais toujours est-il que je trouve que présenter autant de persos en laissant en suspens un moment ceux qu’on vient de présenter et qui ont été difficiles à assimiler parfois, ça fait perdre de son élan au texte. Bien sûr, j’ai réussi à repartir, mais ça m’a demandé un peu d’efforts.
4 : Ah, encore un nouveau perso. J’étais encore un mini peu déçue. Par contre, j’étais contente de pouvoir découvrir les plus pauvres du système. Et puis Grenade est comme en situation d’urgence, alors même si je la connais pas et tout, c’est facile de rester accroché au texte parce qu’on veut savoir si elle va réussir à s’échapper. Donc je crois que j’ai lu cette partie avec plus d’intérêt que la précédente parce qu’il y avait une notion d’urgence. Et oh, la fin avec Morse qui est mort ! Très fort. J’adore les fins qui te forcent à tourner la page, pour les chapitres !
Il y a effectivement beaucoup de personnages qui arrivent en même temps mais après on reste avec les même. Disons que au chapitre 2, tous les personnages ont été vu où ont été cité plus où moins implicitement. après il faut dénouer les liens qui les relient les uns aux autres. Mais je comprends la frustration parce que j'avais ressentie ça très fort en lisant un texte de Danah.
Gros bisous et à tout de suite au commentaire d'après :D.
Je n’ai pas pu résister, j’ai enchaîné avec le premier chapitre =) J’adore la façon dont tu présentes ton univers. Il fourmille de détails et nous promet un background d’une grande richesse.
Je suis très intriguée par la Famille, leurs noms d’animaux sont trop classes et leurs masques aussi (je trouve ça super stylé, ha ha xD). Le lien qui unit Loup et Bebbe était touchant, le pauvre a l’air d’être traité en paria, je me demande ce qu’il a bien pu faire pour s’attirer la colère de Cerf.
Je crois que ce qui m’a le plus plu, c’était le monde des rêves <3 J’ai bien aimé la description de ce monde en noir et blanc, j’espère qu’on suivra bientôt Griffon dans un nouveau voyage onirique.
Bref, c'était un super chapitre et je reviendrai volontiers lire la suite :D
J'avoue que j'adore leur masque aussi! Je l'ai ai peut-être mis là juste pour ça au début haha. Ou plutôt parce que le côté masque, ça pose pleins d equestion sur l'identité des personnages qui se trouvent derrière et je trouve aussi cool de se faire un avis sur quelqu'un sans savoir à quoi il ressemble.
Ca me fait penser au restau "dans le noir" qui se trouve à Paris, où tu dois manger dans l'obscurité totale sans savoir à quoi ressemblent les gens qui sont en face de toi. Mais je m'égare.
J'aime beaucoup le monde des rêves aussi. Peut-être que Griffon va croiser Gédéon de Céline? XD
Merci encore et de gros bisous!
Tu verras que je suis du genre à commenter à chaque chapitre (à quelques rares exceptions près) et même si cela n'aide pas à améliorer ma vitesse de lecture, c'est comme ça que je fonctionne. Alors attends-toi à me voir souvent (mais pas forcément régulièrement) ! ;)
Il faut le dire, ce premier chapitre est long (plus de 7'000 mots, c'est pas rien quand même) mais, honnêtement, je ne l'ai pas vu passer ! Tu as un style vraiment fluide et efficace, je dirais. On ne se perd pas dans de longues descriptions, ça va droit au but sans pour autant être trop pauvre et on arrive facilement à entrer dans ton univers et à l'imaginer prendre vie autour de nous.
J'ai beaucoup aimé cette introduction sous différents points de vue grâce à la présentation de plusieurs personnages. On sent déjà qu'ils ont tous un caractère bien à eux et chacun est fascinant à sa façon. J'aime l'idée qu'on sente qu'il y a un lien entre toutes ces personnes, entre la Ville Noire et le camp de cahutes du début.. sans trop savoir quoi exactement. Et puis il y a cette mystérieuse Famille qui semble être au-dessus de tout. Bref, beaucoup de zones d'ombre dans un univers assez sombre : c'est franchement exaltant !
L'introduction était très forte et ce premier chapitre nous apprend à ne pas nous reposer sur nos lauriers trop longtemps ("vigilence constante !" comme dirait un certain professeur..) : je suis complètement happée par cette atmosphère et j'ai hâte de pouvoir venir découvrir la suite !
désolée, je suis à la bourre dans toutes mes réponses :)...
Merci beaucoup pour tous ces compliments!!! Ca me fais très palisir, et ça me donne envie de m'accrocher et de continuer à écrire! J'espère que la suite te plaira tout autant!
Des mégas poutoux!