Cette nuit-là le bruit des gouttes de pluies frappant contre la vitre me tira brutalement du sommeil. Réveillé et l'esprit en alerte j'étendis mon bras dans le lit et me suis mis à tâtonner pour m'assurer qu'elle était bien là. Comme ma main n'entrait en contact avec rien d'autre que le tissus de la couette j'ai sauté du lit d'un coup, inquiêt. Je ne me suis calmé que lorsque j'ai vu que notre baie vitrée était ouverte et que celle que je cherchais était dehors, adossée à notre balcon. Elle contemplait ce violent orage d'été, bien à l'abri sous notre toit. Alors je me suis habillé et sorti à mon tour, passant mon bras autour de sa taille et une couverture autour de ses épaules car elle grelottait.
- Insomnie ?, demandais-je en posant mes lèvres sur son cou, là où sa peau mat était si fine que je pouvais sentir son coeur battre à tout rompre.
- On en arrive à un point où je n'arrive même plus à différencier le bruit des coups de feu de celui des éclairs, répondit-elle d'un air infinitivement las.
Sa mine attristé me peina alors je la serrai contre moi un peu plus fort, comme pour faire en sorte que sa mélancolie traverse la barrière de nos peau et soit partagée entre nous deux pour la rendre plus supportable.
-Ce n'est que la pluie ce soir, dis-je d'un ton doux, on entend aucun cris.
-Hmm murmura-t-elle sans réussir à détacher son regard des rues endormies de notre ville.
-Aller, viens la nuit est calme et c'est plutôt rare. Il faut que tu dormes pour être en forme pour ton cours d'histoire de demain.
Charlie ne protesta pas lorsque je lui pris la main pour qu'elle retourne se coucher mais je sentais bien que son esprit était resté sur le balcon, à se demander à qui cela servait d'étudier l'histoire dans un pays qui avait renié la sienne.
...
Lorsque les rayons du soleils filtrèrent à travers les volets je me suis à nouveau réveillé et vit Charlie, un pied posé sur la chaise de notre bureau pour nouer les lacets de ses grosses botinnes noires. Je me rendis compte que la tristesse qui semblai l'habiter hier soir avait disparue, remplacée par un air de détermination ce qui me rassura un peu.
-Bien dormi ? demanda-t-elle en constatant que j'étais réveillé.
-Ca peut aller, répondis-je, l'esprit encore un peu embrumé.
-Tant mieux. Bon je file. Il reste du thé dans la boulliore si tu veux.
Elle déposa un baiser sur mon front et se dirigea vers la porte d'entrée.
-Tu ne veux pas que je te conduise à la fac ? demandais-je en haussant la voix pour qu'elle puisse m'entendre à travers les murs.
Sa tête réapparue à travers l'entrebâillement de la chambre. Elle souriait mais je me rendais bien compte que ma question ne lui avait pas plus. Qu'importe, sa sécurité était plus importe que l'estime qu'elle avait de moi.
-Je me sens suffisament enfermée dans cet appartement pour ne pas être en plus privée de la seule sortie que je peux avoir, dit-elle.
-Tu n'es pas enfermée dans cette appartemment, tu es en sécurité à l'intérieur, rétorquais-je.
Elle ouvrit la bouche, prête à répondre quelque chose mais elle se ravisa au dernier moment et disparu à nouveau de la chambre. J'en déduis qu'elle n'était pas d'accord avec moi mais qu'elle ne souhaitait pas que l'on se dispute à propos de ça. Quelques secondes plus tard j'entendis la porte de notre appartement s'ouvrir puis se refermer: elle était sortie. Alors j'ai enfouie ma tête dans mon oreiller en priant de toutes mes forces que rien ne lui arrive.
Je commence par mon ressenti et puis je te transmets quelques petites remarques (plutôt sur la forme que sur le fond).
D'abord, j'ai bien aimé ce début d'histoire. On est directement plongé dans le quotidien des personnages. Le suspens, s'il ne semble pas présent dès le début du chapitre (ce qui n'est pas un problème puisqu'il décrit une scène du quotidien), est bien posé en fin de chapitre : on se demande pour Charlie se sent enfermée dans cet appartement et pourquoi le protagoniste essaie de la garder en sécurité (ce qui donne donc envie de connaître la suite, donc rien que pour ça, bravo !).
Ensuite, voici mes petites remarques (qui n'engagent que moi, donc qui ne sont pas des vérités absolues).
Il me semble que certaines phrases gagneraient à être "mieux" ponctuées. Je m'explique : je rajouterai une ou deux virgules de sortes à ce qu'elles soient moins 'longues" à la lecture. Le lecteur a "besoin" de faire des pauses dans sa lecture : s'il lit à voix haute, mieux vaut éviter qu'il s'essouffle, qu'il marque une pause à un endroit qui altère le sens de la phrase parce qu'il n'a plus de souffle. Voici les phrases que j'ai retenu (j'insiste sur le fait que c'est à toi de décider, que c'est toi qui écrit et que ce qui suit ne sont que des suggestions) :
- "Cette nuit-là le bruit des gouttes de pluies" => une virgule après "Cette nuit-là"
- "Réveillé et l'esprit en alerte j'étendis" => une virgule après "alerte"
- "Comme ma main n'entrait en contact avec rien d'autre que le tissus de la couette j'ai sauté" => une virgule après "couette"
- "- Insomnie ?, " => la virgule après le point d'interrogation me semble de trop
"-Hmm murmura-t-elle" => une virgule après "Hmmm" (là c'est plutôt dans la forme et la compréhension du dialogue, pour différencier la voix du narrateur de la voix du personnage qui parle)
- "Lorsque les rayons du soleils filtrèrent à travers les volets je me suis à nouveau réveillé" => j'aurais mis une virgule après "volets" pour alléger la phrase.
- "remplacée par un air de détermination ce qui me rassura un peu." => ici, j'aurais mis une virgule après "détermination".
- "Quelques secondes plus tard j'entendis" => ici, j'aurais mis une virgule après "tard".
Ensuite, quelques remarques sur l'orthographe, la grammaire, la conjugaison, la frappe et le sens (ce qui reste encore une fois mon ressenti et ce je crois savoir)
- "inquiêt" s'écrit "inquiet" (pas d'accent pour l'adjectif mais par contre, il y en a lorsque tu utilises le verbe)
- "Sa mine attristé" => ici on écrit "attristée" (puisqu'on accorde avec "sa mine")
- "nos peau" => "peau" prend ici un "x" (car elles sont plusieurs)
- "aucun cris" => pas de "s" à "cri" puisqu'il y en a aucun (il me semble que c'est ça, mais je ne suis pas sûre)
- "les rayons du soleils filtrèrent à travers les volets" => là, j'ai deux remarques. La première est le fait qu'il n'y a pas de "s" à "soleil" (il est tout seul à émettre des rayons). La seconde en terme de sens : ce sont plutôt les volets qui filtrent la lumière (le soleil ne peut pas filtrer ses propres rayons).
- "la tristesse qui semblai" => on écrit "semblait" (avec un "t", terminaison de l'imparfait)
- "la tristesse [...] avait disparue" => "disparu" sans "e" ici (on n'accorde pas le participe passé lorsqu'on utilise l'auxiliaire "avoir", sauf lorsque verbe se trouve dans une proposition relative, ce qui n'est pas le cas ici. On aurait accordé si la phrase avait été "la tristesse, qui avait disparue hier, semblait l'habiter", ce qui change le sens de la phrase)
- "-Ca" => il manque la cédille (bon, là je suis tatillonne)
- "boulliore" => je suppose que tu as voulu écrire "bouilloire"
- "l'entrebâillement de la chambre." => on parle plutôt de l'entrebâillement d'une porte, d'une fenêtre mais pas vraiment d'une pièce (je comprends ce que tu veux dire, mais je crois que ça ne se dit pas trop)
- "ma question ne lui avait pas plus" => "plu" sans "s" (c'est le participe passé du verbe plaire)
Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire. Malgré un certain nombre de remarques qui seront probablement ressentie comme négatives (ce qui n'est pas le but d'origine, j'espère que tu ne le prendras pas trop mal), j'aimerais beaucoup lire la suite, parce que la fin de ce chapitre me frustre un petit peu, je t'avouerai...
Bonne continuation !
Avant toute chose merci énormément pour ton commentaire que je ne prends absolument pas mal ne t'en fais pas ^^. Merci d'ailleurs pour toutes les corrections que tu apportes, elles sont tellement complète que je suis à deux doigts de t'embaucher comme correctrice xD. Enfin merci pour toutes les nuances dans ton commentaire, c'est rare les gens qui modèrent leur propos et qui ne prennent pas leur avis pour la vérité absolue d'autant plus sur internent j'ai l'impression.
Bref, pour ce qui est de la suite de cette histoire promis je fais de mon mieux '^^. En fait j'ai publié ce chapitre un peu sur un coup de tête (ce qui joue surement dans le nombre de fautes et de mauvaise formulation) donc c'est compliqué de poursuivre l'histoire. Mais promis, ça arrivera. En espérant d'ailleurs que la suite réponde à tes attentes.
Encore une fois merci pour tout.
Bien à toi,
L
Je suis ravie de savoir que tu ne le prends pas mal.
Peut-être devrais-je changer d'orientation professionnelle alors ;) Plus sérieusement, merci pour le compliment !
C'est vrai que c'est plutôt rare, et je suis contente que ça te plaise. Je préfère insister sur le fait que je ne suis pas la seule vérité qui existe, ça reste mes impressions en tant que lectrice (même en ce qui concerne les "corrections" de syntaxe/ponctuation/etc...), sachant que je ne travaille pas non plus dans le milieu du livre. Et puis j'essaie de trouver le juste milieu entre le positif et le négatif, mon but n'étant pas non plus de détruire moralement l'auteur en l'assomant de négatif. Donc je suis vraiment ravie que ça te plaise !
Je comprends, ne t'inquiètes pas (je suis patiente) ! Parfois, ce sont les coups de tête qui nous motivent pour la suite...en tous cas, je te donne plein de courage pour l'écriture de la suite !
Merci à toi aussi :)
Bien à toi !
Pour le coup tu n'avais pas à t'inquiéter toutes tes remarques étaient plus que pertinentes ! Mais encore une fois l'attention est géniale