Je vis au-dessus et en dessous du firmament. Je vis tel un fleuve étroit et répandu. Quand je lève mes yeux vers les extrémités du Septentrion, je peux entrevoir pleinement toute l'étendue des routes célestes tracées de la main d'un être dont je ne connais pas le nom. Puis, quand je baisse mes globes oculaires, j'aperçois toutes les petites choses, le gland dans les bras d'un petit écureuil nommé Scrat, je vois la molécule d'eau dans le lit d'un fleuve nommé Sirion, ou encore l'homme qui se tient au sommet d'une colline, en face d'une mer rouge séparée en deux, et même le petit grain de sel, posé à côté de ses frères dans les marais salants de Guérande. Toutes ces choses n'échappent pas à mon regard perçant qui transperce les nuages, la terre, le ciel, et la mer. Même le vide ne peut se cacher devant ma face.
Toutes choses sont mises à nu devant moi, et j'agis dessus comme je l'entends. En effet, c'est moi qui construis et qui édifie. C'est moi qui concentre et qui contracte. Quand je passe quelque part, aussitôt mon labeur se fait ressentir, les briques du monde s'assemblent et deviennent des édifices, aux propriétés effrayantes pour bon nombre d'entre eux. Je gouverne ainsi le monde, en collaboration avec trois autres camarades ; et ensemble, nous en définissons l'essence même, bien que ce soit moi qui aie le plus imprégné ce monde de ma substance.
Mais devant nous se dresse un ennemi plus puissant que jamais, mon antithèse. Elle est bien trop puissante pour que je puisse gagner du terrain sur elle. Ma seule possibilité est de contenir le plus possible son action qui gagne en force au fur et à mesure que les temps approchent de leur fin. En effet, le voilà mon avenir, quand les puissances seront vieilles et fatiguées, mon influence sans cesse déclinante disparaîtra, et rien n'empêchera ce monde de se désagréger lentement dans le froid absolu de l'espace, livrant les atomes à eux mêmes et décomposant la matière, jusqu'à ce que l'univers, sous l'action de son expansion irréfrénable, meurt dans les affres du froid, et du souffle glacial de l'énergie sombre."
Je trouve juste dommage que tu l'aie révélé dans la note d'auteur, tu aurais pu présenter ça sous une devinette et révéler le mot à la fin... Enfin ce n'est que mon avis bien sûr :)
Merci pour cette belle lecture ;)
Fy
Je n'arrive pas à trouver le rapport, serais-ce le parallèle à la métaphore ?
Merci 😊 ça me.fait super plaisir ! Oui complètement. Je vais devoir changer ça 🤔