Si vous êtes en train de lire ces mots, c’est que mes carnets ont trouvé leur chemin jusqu’à vous. Je m’appelle Alder Phoenix. Ce n’est pas mon vrai nom, mais il me va mieux que celui que mes parents m’ont donné à ma naissance. "Alder", comme l’arbre qui pousse là où d’autres ne peuvent survivre, et "Phoenix", comme l’oiseau mythique qui renaît de ses cendres. Ces deux mots résument ce que je suis devenu : un homme façonné par son environnement, et qui choisit de renaître constamment à travers lui.
J’ai 57 ans, et ma vie est tout sauf ordinaire. Certains m’appelleraient un vagabond, d’autres un philosophe. Moi, je me vois simplement comme un observateur. Je voyage, je regarde, j’écoute. Je traverse des villes bruyantes et des villages oubliés, des métropoles modernes et des jungles reculées. J’ai vécu avec des nomades dans le désert, partagé des repas avec des tribus d’Amazonie, et dormi sous les étoiles dans des montagnes.
Je ne possède pas grand-chose. Un sac à dos, quelques vêtements, des outils de dessin, et surtout, mes carnets en cuir. Ils sont ma seule richesse. Dans leurs pages, j’ai consigné des années de réflexions, d’histoires, et d’observations. Pas pour en faire un livre de leçons, mais pour laisser des fragments de ce que j’ai vu et appris.
Ma vie n’a pas toujours été ainsi. Pendant des années, j’étais ingénieur, enfermé dans un bureau à dessiner des bâtiments. J’étais bon dans ce que je faisais, mais il me manquait quelque chose. Je voyais les structures que je concevais se dresser dans des villes, mais je ne comprenais rien aux structures invisibles : celles qui façonnent les humains.
Un jour, sans prévenir, j’ai tout quitté. Je ne saurais pas dire exactement pourquoi. Peut-être que c’était un besoin de comprendre. Comprendre pourquoi les gens pensent ce qu’ils pensent, pourquoi ils agissent comme ils agissent, pourquoi ils croient ce qu’ils croient.
Depuis, je n’ai jamais cessé de voyager.
En Afrique, j’ai appris à marcher au rythme des nomades, à écouter le vent et à comprendre la langue des étoiles. En Amazonie, j’ai partagé la vie d’une tribu qui voyait le monde comme un échange constant entre les humains et la nature. En Asie, j’ai découvert des philosophies anciennes, mais aussi des villes où le bruit et la lumière semblaient ne jamais s’arrêter.
Chaque lieu, chaque personne, chaque culture m’a enseigné une certitude qui est à l'origine de mes carnets : nous sommes façonnés par notre environnement.
Nous croyons faire des choix libres, mais ces choix sont souvent dictés par le sol dans lequel nous avons pris racine.
C’est pour cela que j’écris. Mes carnets ne sont pas des réponses. Ce sont des questions. Des réflexions. Des fragments d’histoires que j’ai glanés au fil des routes. À chaque lieu, à chaque rencontre, je tente de poser un miroir devant ce que j’ai vu.
Certains de ces miroirs sont simples. D’autres, plus complexes. Mais tous reflètent une vérité : nous sommes façonnés par ce qui nous entoure, et en comprenant cela, nous pouvons commencer à changer.
Si vous continuez à lire, vous trouverez ces fragments, ces histoires. Elles ne vous diront pas quoi penser. Ce n’est pas leurs rôles. Mais peut-être, en lisant entre les lignes, y trouverez-vous quelque chose qui résonne avec ce que vous êtes.
Je ne prétends pas avoir les réponses. Mais je crois que la solution, si elle existe, est là. Nous voulons changer les gens : les rendre meilleurs, plus justes, plus heureux. Mais ce n’est pas en leur imposant des règles ou des idéaux que cela fonctionnera. La clé, c’est l’environnement.
Améliorez le sol, et les arbres pousseront plus forts. Améliorez l’environnement, et les humains se transformeront.
Elle est peut-être là, la solution. Améliorer notre environnement pour nous améliorer nous-mêmes.
Ce 1er chapitre m'invite à réfléchir à l'importance de notre environnement sur nos changements personnels. Si nous changeons d'entourage par exemple, changeons-nous aussi ? Et si nous revenons, revenons-nous à notre ancienne version ?
J’aime bien me poser des questions existentialistes, et déjà le 1er chapitre me fait poser des questions, certes pas nouvelles, mais qui me rappel mon besoin profond d’amélioration constente
Ravi de voir que ce chapitre t'invite à réfléchir, c'est le but des Carnets d'Alder Phoenix. Tu trouveras peut-être tes réponses sur tes questions dans le chapitre suivant.
Je peux néanmoins apporter mon point de vue sur tes questions. Personnellement, je pense que l'environnement influence toujours nos choix et notre façon d'être. Cependant on peut ne pas changer, l'influence si elle est minime n'aura pas réellement d'impact, surtout sur les individus qui ont déjà été fortement façonnés par leur environnement.
Donc changeons nous si nous changeons d'entourage la réponse n'est pas vraiment fixe, mais ce qui est sur c'est que nos choix et notre façon d'être sont influencés même si ce n'est qu'un peu.
Prenons un athée qui ne s'est jamais vraiment posé de questions sur Dieu et la religion. Il se marie avec une catholique pratiquante. Cela peut influencer ses choix de plusieurs manières. Il peut bien évidemment faire le choix de ne pas changer ses habitudes et rester un athée aussi bien dans sa foi que dans ses actions. Mais il peut aussi se mettre à aller à l'église, assister à des cultes.
Sa façon d'être vis à vis de la religion s'en retrouve également influencé. Cela peut ne pas du tout le changer. Mais il peut se mettre à croire en Dieu, ou alors sans y croire, attaché plus d'intérêt à la question. Cela peut inversement renforcer ses positions en tant qu'athée. Mais quoiqu'il en soit sa femme a obligatoirement une influence sur lui, cela peut être conséquent comme minime mais il y a bien une influence.
Quant à la question redevenons nous comme avant si on retourne dans son ancien entourage, la réponse est non pour ma part. Nos anciennes habitudes peuvent bien évidemment revenir au galop surtout dans nos choix, mais notre perception de la vie à quoiqu'il arrive changer par rapport aux nouvelles personnes qu'on a côtoyé.
Pour moi l'influence de l'environnement est indéniable. Rien que lorsqu'on est fatigué, on agit souvent différemment de ce qu'on aurait fait en temps normal. Bien évidemment cela n'est que mon point de vue.
Dans le prochain chapitre celui d'Alder, inspiré de Jacques Fresco, cite pas mal d'exemple sur l'influence de notre environnement.
En espérant que tu trouveras tes réponses, et si cela permet même de satisfaire ton besoin d'amélioration constante, j'en serais ravi.
Je suis moi même dans cette optique là, de m'améliorer constamment, mais c'est loin d'être évident. Même en connaissance de cause on agit pas vraiment avec la meilleure version de nous même selon de multiples facteurs. Parfois je me dis même que mon ancien moi aurait mieux agit ^^. Mais l'important je pense est de faire de son mieux. En tout cas mon but avec ses carnets c'est d'inviter le lecteur à la réflexion.
Bonne journée à toi !