Misérables gens, êtres lâches et malins, poussant les âmes fragiles dans le chagrin,
Êtres différents et sensibles, à jamais perdus dans les abîmes.
Ô beaucoup veulent apprendre, pour s’élever et comprendre,
Mais combien de différents devront être martyrs, combien devront souffrir,
Pour éduquer ceux qui veulent se repentir.
Ô astre flamboyant, crépuscule de mon destin.
Je m’éveille sous tes lumières, sous ta bienveillance, entre tes mains.
Une proie sans bouclier, sans défense,
Meurtri et défiguré par l’humain, et sa malveillance.
Tel une chose fragile, isolé, perdu, cherchant la roideur,
Le cœur empli de larmes et de noirceur.
J’ai forgé ma citadelle, imprenable et meurtrière.
Sans brique et sans pierre, forgé par le brouillard et l’orage de ma colère.
Mon âme a trouvé protection pour ne pas brûler.
Mon âme a trouvé refuge pour ne pas succomber.
Protégé dans l’œil d’un cyclone, puissant et éblouissant,
Œil de mon démon protecteur, de mon égo bienveillant.
Une rage créée dans mes ténèbres, mon démon a brisé ces chaines,
La colère et la bonté coulent dans mes veines,
Dualité effrayante au demeurant, j’en conviens,
Pourtant le démon est aussi beau que le divin.
J’ai libéré mon démon pour que mon être connaisse la transcendance,
Deux âmes sœurs séparées par notre ignorance,
A jamais réunies, épanouies dans la complicité,
Le bien et le mal n’ont jamais existé.
Pour ne pas s’embraser et dévaster la forêt, ma rage, cet orage, retrouve sa sérénité,
Le vent baisse, les nuages laissent place à la beauté du ciel,
Offrant une nouvelle chance aux âmes providentielles.
Aucun randonneur, aucune âme n’ont pu approcher le cœur de la forêt,
Aucune légende, aucune fable ne conte sa beauté.
Prend garde ! Ne t’approche pas car le démon lui te regarde,
Sans un cri sans alarme, le brouillard s’abattra sur ces misérables.
Ne sous-estime pas la bienveillance et la bonté, car cela cache la véritable obscurité.
Ne sous-estime pas le calme d’une prairie, le son d’une rivière portant la vie,
Car en un battement de cil, les ténèbres s’emparent du paradis.
N’éprouve aucune pitié pour ma solitude, aucune peine pour ma colère,
Un équilibre apaisant entre obscurité et lumière.
N’éprouve aucun chagrin car je suis reconnaissant de mon sentiment,
Un équilibre rare, mais effrayant pour des êtres ignorants.
Je suis de ceux qui voient au-delà, je parle de complétude originelle,
Libérant le démon et le divin, dépassant les fondements même de l’éternel.
Un éveil de lumière protégé par les flammes de l’enfer.
Will_are_05/25
Ce de poème est particulièrement important pour moi