19. Je vois double
(By FdB)
J’ai compris dès l’instant où j’ai vu la barraque : une grande maison dans une banlieue pavillonnaire, avec plein de fenêtres, un portail et carrément un jardin. Kiwi m’avait emmené à l’endroit où Kartrouville Ex cachait et éduquait ses clones. J’ai passé ma main nerveusement sur ma boucle d’oreille. Diak n’a aucune raison de s'y connecter aujourd’hui, mais s’il le fait KEx est fini. Si mon patron obtient cette adresse, plus rien ne protégera Kiwi de moi. Je devrai le capturer, lui et ses copains, pendant que la police organisera une descente ici pour rapatrier tous les clones.
Dans le jardin il y avait des chaises longues, un panier de basket et une table de ping pong. Mais c’était désert à cause de l’indice de pollution encore au-dessus de 60 aujourd’hui. A l’intérieur par contre résonnaient plein de cris et de rires. Kiwi avait l’air heureux d’être là.
- C’est pas mal, qu’est-ce que t’en pense ? me demandait-il avec fierté alors qu’on attendait sous le porche. On se fait passer pour un établissement pour handicapés. J’aime pas qu’on considère les clones comme des handicapés, mais au moins on éveille pas les soupçons, et en plus on est subventionnés. Yo Passion ! Ça fait longtemps que je t’avais pas vu, je croyais que tu nous avais abandonnés !
Le type qui venait de nous ouvrir la porte, un trentenaire avec des lunettes et un petit foulard autour du cou, m’a jeté un coup d’œil et a décidé de m’ignorer :
- J’ai été pas mal occupé, mais comme c’est les cinq ans des Strasbourgeois je suis passé faire un petit coucou. Ta mamie m’a dit pour ton bras. C’est terrible. Ça va aller ?
Kiwi a ressorti son numéro de frime avec le seul bras qu’il lui restait. J’aimais pas que ce mec lui parle comme si c’était son pote, j’étais trop jaloux. Heureusement ça n’a pas été long. Passion a fini par se barrer et Kiwi m’a emmené dans les couloirs pleins de créatures de tous âges qui couraient partout en piaillant. Il m’expliquait tout un tas de trucs tout en me faisant visiter mais c’était dur de suivre parce que tout le monde lui sautait dessus, les clones comme les membres de Kartrouville Ex. Apparemment ils étaient en train de faire une petite fête d’anniversaire, et la présence de leur leader rendait tout le monde hystérique.
Voir tous ces clones pleins d’énergie m’a fait un sacré choc. Il y en avait pas mal d’abîmés, quelques aveugles (les yeux sont la partie du corps la plus rappelée, avec les poumons), un ou deux amputés comme Kiwi. Ils jouaient et de se chamaillaient sans aucune distinction de sexe, d’âge, d’handicap. Un papy gribouillait sur un tableau avec une quadra. Ils étaient tous fringués n’importe comment. C’était incroyable. C’était attendrissant comme tout et en même temps... en même temps ça foutait les jetons. Les clones de Santorga Cergy dans leur capsule... par milliers... Faut pas que j’y pense.
Kartrouville Ex diffusait régulièrement des vidéos des clones volés en train de vivre leur vie, de jouer, de chanter des chansons etc. Avant, ça me faisait marrer. Je les regardais avec mes collègues, et ce que je voyais dedans c’était une bande d’attardés mentaux, des adultes au QI de maternelle. Quand on lisait la description qui disait : “Machin a été libéré il y a seulement un an, aujourd’hui il sait compter jusqu’à 10” on voyait juste un adulte débile, pas un clone qui essaye de grandir, et qui adore ça, et qui s’en sort super bien. Du haut de ses deux mois, le clone d’Amanda Rodès était assis par terre et empilait des cubes avec un clone aveugle d’environ mon âge. Les deux baragouinaient des mots incompréhensibles sans jamais s’arrêter. Les quatre clones dont on fêtait les cinq ans de liberté aujourd’hui, et que tout le monde appelait “les Strasbourgeois”, ils savaient lire, ils savaient jouer au basket et faire du vélo, surveiller les plus petits, ils comprenaient tout ! Et ils faisaient des bêtises, ils ne voulaient pas rester en place. Les clones d’ici avaient soif de vivre et d’apprendre, je n’avais pas réussi à voir ça dans les vidéos. Ils étaient heureux comme n’importe quel gosse en sécurité. J’ai eu encore plus mal en repensant aux perdus de Santorga Franche-Comté. Le grand camion vide, tout équipé pour eux. Tout ça pour quoi ? Pour mon salaire ? Pour faire plaisir à mon patron ? Pour me défouler ?
Après dix bonnes minutes à se débattre physiquement et verbalement, Kiwi a fini par se libérer de son fanclub, et il m’a emmené vers une vieille dame occupée à trier des vêtements.
- Salut Mamie !
Il lui a fait un bisou sur la joue.
- Comment ça va mon petit Kiwi ?
Ils ont échangé quelques nouvelles, parlé de l’éclaircie de la veille, et puis Kiwi s’est tourné vers moi :
- FdB je te présente ma grand-mère. Mamie, Fraise des Bois, le nouveau dont j’arrête pas de te parler.
Oh ? Kiwi parle de moi à sa famille ?
- Bonjour madame, j’ai dit en essayant de faire bonne impression.
Si j’avais su que Kiwi me présenterait Grand-Maman, je me serais mieux habillé, j’aurais amené des fleurs, je sais pas, c’est intimidant quand même.
- Enchantée, m’a dit la mamie. On compte sur toi pour nous ramener plein de clones, on n’en a jamais assez.
- Je savais pas que Kartrouville Ex était une entreprise familiale, j’ai plaisanté poliment.
- Kiwi et son copain nous ont embarqués là-dedans, on n’a pas tellement eu le choix, a fait la mamie en riant. Mais je ne m’imagine pas faire autre chose. C’est agréable de vieillir entourée de vie.
- Et tes parents ? j’ai demandé à Kiwi. Ils sont dans le coup aussi ?
- Nan. Ils vivent dans le sud, ils ne viennent pas ici très souvent. Ils sont au courant de rien, s’ils l’apprenaient ce serait compliqué. Mes parents sont plutôt pour le clonage.
- Les repas de famille doivent être fun.
- Tu penses ! a fait la mamie. On moufte pas ! On a trop peur de se faire démasquer, on fait semblant d’être d’accord sur tout.
La grand-mère et le petit fils ont échangé un rire lâche complice. Ça doit être sympa de connaitre ses grands-parents. Moi j’ai que ma mère.
- Papy est dans le coin ? a demandé Kiwi. Je l’ai pas vu.
- Il a emmené Lisa chez l’ophtalmo.
- Et Chibi ?
- Dans le garage.
- Je vais lui présenter Fraise des Bois, et après je reviens t’aider avec le linge. Viens FdB.
J’ai suivi le leader de KEx dans l’escalier qui menait au garage à la rencontre du mystérieux “Chibi”. Vu le nom, je m’attendais à ce que ce kikoojap de Kiwi me présente son chien ou sa perruche, mais au sous-sol, il n’y avait rien d’autre qu’une bande de clones en train de s’exciter autour d’un babyfoot. Il y avait un petit blond dans le tas, qui nous tournait le dos. Sans prévenir, Kiwi lui a mis une grosse tatane à l’arrière du crâne et le clone a foiré son tir. Il s’est retourné et... bordel ! Réveillez-moi c’est un rêve ! Un deuxième Kiwi ! Est-ce que je suis au paradis ?
Bon, en vrai, passé la seconde de béatitude à avoir en face de moi deux Kiwis pour le prix d’un, je me suis vite rendu compte que le copier/coller avait l’air teigne. Avec un cri de rage, il a attrapé le vrai Kiwi et s’est mis à le bourrer de coup de poings.
- Aïe ! Arrête ! Arrête Chibi, j'ai qu’un seul bras !
- Rien à foutre ! gueulait la créature. Fallait y penser avant !
J’ai bien remarqué que Kiwi rigolait sous la pluie de coups, et que clone n’essayait pas de lui faire vraiment mal, mais en voyant mon Kiwi essayer piteusement de se protéger le visage avec sa prothèse, mon instinct de vigile Sephora fictif a pris le dessus et j'ai séparé les deux crevettes. D’une main j’ai chopé Kiwi et je l’ai mis en sécurité derrière moi. De l’autre, j’ai repoussé le clone contre le baby.
- On se calme, j’ai fait d’une voix qui ferait honneur à mon faux métier.
- Ça va pas nan ? C’est qui çui-là encore ? a râlé le clone en se massant les cervicales.
Hallucinant comme ils se ressemblaient. Kiwi est venu se mettre à côté de lui, comme pour me faire jouer au jeu des différences, et l’a attrapé par le cou. Le clone lui a mis un méchant coup de coude dans les côtes, mais ne s’est pas dégagé.
- FdB tu te demandais ce qui se serait passé si j’avais été cloné. T’as ta réponse. Ça se serait passé exactement comme ça. Je te présente Chibi Kiwi.
Je n’aurais jamais imaginé que Kiwi puisse avoir été cloné. Il était amputé des quatre membres ! Est-ce qu’il avait libéré son clone avant son foutu choc septique ? Si c’était le cas, c’était vraiment pas de bol. Enfin selon le point de vue. Chibi Kiwi avait l’air on ne peut plus heureux d’avoir ses deux bras pour jouer au babyfoot.
- Il a 26-mais-10 ans, m’expliquait Kiwi. C’est le premier clone qu’on a sauvé, c’est avec lui que tout a commencé.
- Vous vous ressemblez tellement, c’est dingue.
- On est des clones, m’a fait le teigneux. C’est normal.
En vrai ce n’était pas si normal. Heureusement je me suis retenu de le dire, parce que c’est un truc que j’ai appris chez Santorga. En réalité les clones ne ressemblent pas tant que ça à leurs souches. Ils sont petits, frêles, inconscients, couverts d’amniofluide... Les seules choses qui différenciaient les deux copies que j’avais en face de moi, c’était que Chibi Kiwi avait des cheveux courts, et deux bras maigrichons bien organiques aux bouts de son débardeur un peu lâche. Sinon ils avaient la même taille, la même silhouette, exactement le même visage. Si le clone était conscient depuis dix ans, forcément ça avait joué sur son corps, c’était quand même autre chose que l’éléctrostimulation. Et le vrai Kiwi, la perte de ses membres et le poids des prothèses avaient sans doute ralenti un peu sa croissance.
On s’est éloignés du babyfoot pour aller s’asseoir sur des poufs au fond du garage. En y regardant de plus près, il y avait quand même d’autres différences que les amputations et la longueur des cheveux. Chibi semblait moins nerveux. Il parlait un brin plus fort et levait le menton avec un peu plus d’assurance. Vous l’aurez compris depuis le temps : Kiwi est une bombe, le rayon de soleil de l’humanité. Mais Chibi... objectivement je crois qu’il était encore plus beau. Plus sain. Alors que c’est un clone, ça devrait être l’inverse. A les voir côte à côte, j’ai réalisé que le vrai Kiwi n’était pas aussi lumineux que je l’avais cru à travers le filtre de mon adoration. Il y avait une ombre dans ses yeux que son double n’avait pas. Une certaine retenue dans son attitude. Il ne se tenait pas aussi droit, il avait cette façon de bouger sa prothèse : toujours à vouloir l’enlever et la remettre comme s’il n’y était pas habitué. J’avais pas remarqué tout ça avant. Cela dit, le vrai Kiwi reste mon préféré. L’autre était un vicieux :
- Quoi c’est lui Fraise des Bois ? répétait-il après que Kiwi m’ait présenté. Alors c’est toi le mec qui veut se faire ma souche ?
- Quoi ! me suis-je offusqué avant d’ajouter étourdiment : Comment tu sais ?
- FdB l’encourage pas putain ! Et toi où t'as été chercher ces conneries encore ?
- C’est Grenade qui me l’a dit, ricanait le clone. Il l’a dit à tout le monde. Litchi et Noisette ont confirmé avec conviction.
- J’y crois pas... a soupiré Kiwi. Vous avez que ça à foutre ?
J’étais surpris aussi. Grenade raconte à tout le monde que je veux pécho son chéri ? Ça ne me parait pas être une super preuve de soutien.
- Ben oui on a que ça à foutre, râlait Chibi Kiwi. On passe notre vie dans cette baraque, tu veux qu’on fasse quoi ? Et d’ailleurs il est où Grenade ? T’es encore venu tout seul ? T’allais jamais nulle part sans lui avant.
- Et ouais. Je m’émancipe.
- Dis plutôt que t’as été largué en chemin.
Bim. Chibi s’est pris une claque bien méritée sur le museau.
- Hannn ! Ya que la vérité qui blesse ! a-t-il braillé comme un gamin.
Ils ont recommencé à se chamailler. Kiwi rigolait comme malgré lui. C’était fun de le voir comme ça.
- Bon j’avoue, a capitulé le leader de KEx face à son clone qui lui tordait son faux bras. Je suis plus ou moins largué en chemin depuis dix ans.
Il avait dit ça en riant, mais son clone s’est rembruni.
- Tu t’y prends trop mal, aussi ! T’es à ses pieds, une vraie carpette. C’est trop la honte. Faut que tu le frustres, faut pas qu’il te considère comme acquis. Traite-le comme de la merde et il reviendra. Fraise des Bois j’ai pas raison ?
- Et ben... étonnamment si.
- Ah ! Tu vois !
- FdB ! s’est indigné Kiwi.
- Pardon.
Kiwi rigolait trop pour me faire croire qu’il était fâché. Il m’a fait un beau sourire complice et il m’a dit :
- Mon propre clone de dix ans qui me donne des conseils de séduction, à quel point ça craint ?
- T'as qu'à pas être aussi con, a beuglé le clone.
Kiwi lui a encore mis une baffe, sur la cuisse cette fois :
- Le respect, oh ? Alala, ingérable ce môme.
- C’est qui le môme ? Je vois pas comment je pourrais être un môme alors que j’ai été privé d’enfance !
Et les voilà repartis à se chercher comme deux chiots de la même portée. C’était beaucoup trop agréable à regarder. J’allais finir par devenir suspect à force de les mater comme ça. Pour faire diversion j’ai dit :
- J’arrive pas à croire que t’aies été cloné, espèce de bourge. Comment ça se fait que t’aies un clone vivant et des membres artificiels ? ça a aucun sens ! T’es vraiment un mec improbable.
Le clone a eu l’air un peu mal à l’aise, mais pas Kiwi qui apparemment l’a pris comme un compliment.
- Merci.
J’aurais préféré des explications, plutôt que ce magnifique sourire. Encore que.
- Et c’est quoi ce nom, “Chibi” ? Pourquoi il a pas un vrai nom comme les autres clones ?
C’est un truc que j’avais remarqué : dans cette barraque de dégénérés, les clones ont des noms d’êtres humains, et les êtres humains ont des noms de fruits. Les deux seules exceptions étaient des handicapés qui n’avaient absolument rien à voir avec Kartrouville Ex mais avaient été placés là par la municipalité. KEx s’en occupait du mieux qu’ils pouvaient tout en gardant les proches dans l’ignorance, apparemment c’était tout un sport. Mais Chibi Kiwi faisait tâche, ça ressemblait à rien comme nom. Kiwi m’a expliqué :
- Les clones qu’on libère, on les appelle par le nom de leur souche vu qu’ils l’ont en tatouage. C’est pas super respectueux mais c’est plus simple pour nous. Quand ils sont assez grands, s’ils veulent se choisir un autre nom on les laisse faire. Lui, comme mon nom doit rester secret on s’est mis à l’appeler Chibi Kiwi sans réfléchir. Et aujourd’hui cet idiot ne veut toujours pas se trouver un nom normal.
Chibi Kiwi a bombé fièrement le torse :
- Je porte le nom du dernier mec de ce pays qui s’oppose au système. L’homme qui va libérer tous les clones. J’ai le nom d’un héros, moi, d’un sauveur. Je porte le nom d’un homme qui a sacrifié ses bras et ses jambes pour ma vie. D’où j’en changerais ?
- Oh Chibs... a fait Kiwi attendri.
- De toute façon même si je décidais de m’appeler autrement c'est toujours son nom que je verrai sur mon tatouage à la con, alors je vois pas l’intérêt.
Les moyens que j’avais de connaitre la vraie identité de Kiwi se multipliaient à une vitesse dangereuse : Par son boulot en EHPAD, en faisant parler la mamie, et maintenant en lisant le nom tatoué sous le débardeur de Chibi. Mais la dernière option, c’est chaud. Si je me fais surprendre en train d’essayer de dessaper le clone de 10 ans du mec que tout le monde pense que je veux baiser, pour quel genre de pervers je passerai, encore ?
Mais de toute façon, j’en suis plus là. J’ai demandé au leader :
- C’est quoi cette histoire de sacrifier tes membres pour sa vie ? Ça s’est passé comment ?
- Oulà, alors là c’est une longue histoire. Viens manger chez moi ce soir, Grenade te racontera.
Je n’ai pas eu le temps d’accepter que Chibi Kiwi a hurlé :
- Vous allez manger la bouffe de Grenade ! Je peux venir ? Kiwi steuplé steuplé steuplé !
Il s’agrippait à son sosie comme un koala à son tronc d’arbre (L’espèce s’est éteinte il y a deux ans mais vous avez compris l’image). C’était perturbant : tantôt Chibi Kiwi était un adulte qui donnait des conseils, tantôt un ado rebelle, tantôt un gosse pot-de-colle trop attaché. Ça changeait d’une seconde à l’autre, je pouvais à peine suivre. Mais Kiwi, qui se retrouvait du coup propulsé à toute vitesse dans les rôles du protégé, du rival et du grand frère, avait l’air d’avoir l’habitude.
- Décolle-toi de moi, déjà. Je t’ai déjà dit de pas m’agresser quand j’ai pas mon deuxième bras. Et non, tu peux pas venir, t’es trop bruyant.
- Allez steuplaiiiiiit ! On se voit plus jamais hors d’ici ! Tu m’as même pas emmené voir l’éclaircie !
La pauvre créature avait les larmes aux yeux. Je ne sais pas si c’était de la comédie, mais Kiwi allait tomber dans le panneau c’était sûr.
- T’y es allé avec Avocat c’était encore mieux, nan ? Tu sais bien que si on y était allés ensemble l’un de nous aurais dû mettre un masque à gaz, c’est nul d’avoir un masque pendant une éclaircie.
- C’était nul sans toi, surtout ! Alleeez, je veux manger la nourriture de Grenade ! Je veux sortir de là j’en ai marre d’être qu’avec des clones débiles ! ça craint d’être le plus vieux, à quel point je dois encore murir pour avoir droit à la même vie que toi ?
Ce petit manipulateur avait touché le point faible de Kiwi.
- Bon t’as gagné, a cédé celui-ci. Appelle Grenade pour lui demander s’il est d’accord.
Chibi est parti en courant chercher son téléphone.
- J’ai aucune autorité sur lui, c’est terrible, s’est justifié Kiwi piteusement.
- Je vois ça.
- Bon et toi FdB ? La bouffe de Grenade, c’est oui ?
- Grave !
On est remontés à l’étage. Kiwi avait ramené des cadeaux d’anniversaire pour les quatre clones surnommés les Strasbourgeois : un ballon, des peluches... et des livres de la part de Grenade. Des livres en papier en plus, beurk, quel sadique ce Grenade ! Mais les clones avaient l’air contents, ils se sont assis par terre et l’un des quatre s’est mis à lire à voix haute pour les plus petits (purée le clone de cinq piges qui lit à peu près aussi bien que moi). Je les regardais faire depuis le canapé ou je m’étais assis pour aider Kiwi et sa mamie, qui triaient des vêtements donnés par des sympathisants, tout en discutant de la vie et des besoins de la maison. Pour moi en tant qu’espion, c’était très intéressant. Mais je pense pas que j’aurais le courage de tout rapporter à mon patron.
Autour de nous ça n’arrêtait pas de s’agiter, des clones qui venaient me poser des questions, des membres de KEx qui travaillaient et prenaient des notes. Il y avait des étudiants en psychologie, en médecine, des puériculteurs, des philosophes et des branleurs. Entre les murs de cette maison, le monde était en train de changer. Tous ces gens avaient une vision de l’avenir commune, et probablement meilleure. On est nombreux à prendre Kartrouville Ex pour une bande de guignols mal organisés, et mes premières missions avec eux ne m’avaient pas tellement fait changer d’avis. Mais de voir leur projet prendre forme ici, c’était impressionnant. L’idée de faire partie de ça, ça m’aurait rendu fier, si j’étais pas le Judas de la bande.
Dans cette effervescence, je n’ai vu que trop tard l’ombre d’un petit blondinet menaçant se jeter sur Kiwi, passer une main experte dans son T-shirt et repartir avec son bras.
- Chibi putain qu’est-ce que tu fous ? s'est énervé Kiwi. Ramène-moi mon bras j’étais en train de bosser ! C’est comme ça que tu veux me convaincre de t’emmener manger ?
- Grenade a dit oui, a jubilé Chibi Kiwi au bout de la pièce prêt à fuir. T’as plus le choix.
Le copier/coller était mort de rire à sa farce, malgré les cinq ou six clones qui se sont mis à lui courir après pour récupérer le bras de leur leader chéri. Kiwi, blasé, s’est contenté de fermer les yeux et de s’allonger sur le canapé, en étalant ses jambes en travers de mes genoux sans se gêner. J’ai été surpris par leur poids.
- Ça fait du bien de l’enlever, n’empêche. Comme j’ai pas mon bras droit ça fait un déséquilibre tout le temps, j’ai peur de me faire une scoliose.
- Manquerait plus que ça.
- C'est clair. Ma colonne vertébrale c’est tout ce qui me reste. BON CHIBI TU REVIENS OUI ? Vous allez devoir continuer le tri sans moi je crois. Aaah Mamie, qu’est-ce qu’on a foiré dans son éducation ?
- Chibi est un ptit gars adorable, a déliré la mamie. Tu étais comme lui avant, toujours à faire des bêtises pour te faire remarquer.
Ah bon ? J’imagnais pas le vrai Kiwi comme ça.
- J’aurais bien voulu voir ça, j’ai ricané.
J’ai récolté un coup de genou métallique dans l’abdomen.
- Va me chercher mon bras au lieu d’écouter ma grand-mère dire n’importe quoi, a-t-il commandé.
- Ok rholala.
J’ai poussé les fausses jambes de mon pote et je me suis mis en quête de sa copie qui devait se planquer dans les parages. Je l’ai retrouvé dans une des chambres, entouré d’une portée de clones qui pleurnichaient pour qu’il leur rende le bras. L’expression de Chibi Kiwi était plus ennuyée que joueuse. C’est vrai que ça devait être chiant, des fois, d’être le plus vieux de la bande.
Zut, je suis nul avec les enfants moi. Et le fait que Chibi ne soit pas un enfant ne rendait étonnamment pas les choses plus faciles. J’ai tenté une approche diplomatique :
- Allez Chibi Kiwi... rends le bras.
- Je t’emmerde, fut la réponse diplomatique.
Ah ouais ? On ne parle pas à Fraise des Bois sur ce ton. J'ai pris ma voix menaçante :
- Dehors les mioches.
Les clones ont détalé et je me suis retrouvé seul avec la photocopie. Je comptais lui faire une prise de catch loin de tout témoin mais il se méfiait, il s’est reculé hors de portée et, alors que je m’attendais à ce qu’il me fasse tourner en bourrique en rigolant, il est devenu bizarrement agressif :
- Il est où son deuxième bras ?
- En réparation. C’est pour ça qu’il a besoin de celui-ci alors sois pas...
- A cause de qui ? C’est à cause de qui s’il est en réparation ?
Hmm... j’ignorais à quel point Chibi Kiwi était au courant des activités de Kartrouville Ex mais apparemment on lui avait consciencieusement expliqué que tout était de ma faute.
- Qu’est-ce que t’insinues, le copier/coller ? j’ai gueulé à mon tour.
Chibi Kiwi s’est rapproché de moi, en se voulant sans doute intimidant (sauf qu’il m’arrive à l’épaule, ce nain), et il s’est mis à me marteler le torse avec le dos de la fausse main de Kiwi :
- T’étais avec lui ! s'est-il écrié. Pourquoi il a perdu un bras alors que t’étais avec lui ? A quoi tu sers ?
- T’étais pas là, tu sais pas ce qui s’est passé. Puis je suis pas son garde du corps, oh !
Il m’a fait un regard de travers qui le faisait ressembler encore plus au vrai Kiwi, au point que ça a failli me déstabiliser :
- Je sais que t’as fait sauter une tourelle alors qu’il était trop proche et que c’est comme ça qu’il a perdu son bras. T’as quoi à dire pour ta défense ? Tu t’es servi de lui comme bouclier humain espèce de naze.
N’importe quoi ! Enfin techniquement, dit comme ça... mais tout allait tellement vite, il est marrant.
- C’est toi qui devrais lui servir de bouclier humain, m’engueulait maintenant le clone. Pas l’inverse.
Tant de reproches semi-justifiées ont réveillé mon côté mesquin :
- C’est toi qui dis ça ? J’ai ptêtre fait perdre un faux bras a ta souche, mais il aurait pas été amputé, de base, si t’avais fait ton boulot de clone et que tu lui avais filé tes membres. Je suis pas le seul à m’être servi de lui comme bouclier humain !
- Comment t’oses ! a scandé le petit Chibi indigné.
Puis, sournoisement :
- Si je raconte à Kiwi que t’as dit ça tu peux être sûr que t’auras plus jamais aucune chance avec lui.
- Pfeu. Tu me sous-estime petite chose.
La prothèse de Kiwi s'est alors mise à bouger, dans ce qui semblait être une tentative piteuse de nous donner des baffes. Chibi et moi nous sommes tournés vers la porte, d’où Kiwi nous regardait :
- On vous entend gueuler depuis le rez-de-chaussée, les débiles. Rendez-moi mon bras maintenant, on y va.
- Oui, euhh, tout de suite Kiwi... Donne ça toi.
- Nan toi, lâche.
Chibi et moi avons recommencé à nous battre pour être celui qui aurait le privilège de soulever le T-shirt de Kiwi pour lui remettre son bras. Enfin je crois que Chibi s’en foutait, de ça, il voulait juste me faire chier. D’ailleurs, quand j’ai fini par céder sous le regard mauvais de l’original, Chibi lui a remis son bras en trois secondes chrono, sans même regarder ce qu’il faisait. Il avait l’habitude.
On a dit au revoir à tout le monde et on est retournés à la voiture. J’étais un peu gêné de m’être fait prendre en flag de baston avec le clone pour la place de préféré, j’ai l’impression que c’est de ça qu’il s’agissait. Comme on approchait de la voiture, le copier/coller a demandé :
- Je peux conduire ?
- si tu veux, a répondu le vrai Kiwi sans s’inquiéter.
Alors ils sont bien mignons tous les deux mais moi je monte pas dans une caisse conduite par un clone de l’âge mental de moi quand j’avais 10 ans ! Je me suis senti obligé de protester pour notre bien à tous :
- Mais attend elle sait conduire la photocopie ?
- Ben ouais tu crois quoi ? a crâné la bestiole.
Purée mais c’est quoi tous ces clones plus évolués que moi ?
- C’est moi qui lui ai appris, m’a annoncé Kiwi fièrement.
- Ça me rassure pas des masses.
Une lueur diabolique est alors passée dans les yeux de Kiwi-Kawaii.
- C’est plus prudent de laisser conduire Chibi que moi qui ait qu’un seul bras. Mais si t’es si inquiet, pourquoi tu prendrais pas le volant ?
Hé c’est vicieux ça ! Pas envie que le clone apprenne que j’ai pas le permis. Kiwi, je te revaudrais ça, sale traitre. En attendant je suis monté à l’arrière et go, direction la bonne bouffe. Enfin si on meurt pas en chemin, vu qu’on se tape un conducteur de dix piges.
Ah ah ! Excellent ce chapitre, le chibi-Kiwi est bien différent du vrai et c'est très rafraichissant :)
Et puis on en apprend beaucoup sur la façon dont ça se passe pour les clones "volés", et c'est très sympa. Très logique aussi qu'ils grandissent un peu comme des enfants.
Bon, à part ça, j'ai hâte de savoir ce qu'il s'est passé exactement... mais en tous les cas, on apprend pas mal de choses déjà : le premier clone libéré c'est chibi-kiwi, Kiwi a perdu ses membres à cause de lui... Et Grenade ? Ce serait donc un de ces clones "récupéré" par la famille parce que son humain est mort et qui aurait évolué ? Est-ce que c'est pour Grenade que Kiwi a décidé de libérer son clone ?
Au passage, heureusement que le premier Kiwi reste son préféré, non mais, manquerait plus que ça Fdb ! Il a 10 ans 😤
Effectivement, Grenade est un clone rappelé légalement, quand à pourquoi tout à commencé... tu le sauras très vite ! (tu sais déjà vu que t'as lu les chaps suivants, haha :p)
Merci pour tous ces coms !!!
Carmin découvre un établissement où vivent 4 clones. C'était sympa niveau worldbuilding.
J'ai été surprise de voir la grand-mère, je crois que c'est le premier personnage féminin du livre. Je me demandais d'ailleurs pourquoi tu t'étais focus que sur des hommes. Y-a-t-il un truc louche avec les femmes dans ton monde ?
Le clone de Kiwi est marrant et Carmin a failli griller sa couverture en étant en mode super agressif avec lui.
Kiwi semblait être dans son élément. Tu m'avais dit un moment qu'il préférait l'action violente à la cause, mais je n'ai pas eu cette impression en lisant le chapitre.
Je ralais sur le Discord que depuis que j'ai découvert Kiwi, je ne faisais plus que lire Kiwi et plus rien pour le bingo haha ! Ma pauvre équipe ! Bref, du coup, quelqu'un m'a dit que Kiwi avait été autoédité. Je me demandais : est-ce que ça te sert que je continue mes commentaires ? C'est vrai que j'ai tendance à voir PA comme une sorte de plateforme d'entraide pour améliorer ses textes, mais après tout, pour la plupart des gens ici, ce n'est pas ça, donc je voulais te demander pour être sûre. C'est vrai que si tu l'as auto-édité, je comprends mieux tes remarques et le fait que t'ais ptêtre plus envie de te replonger dedans ?
Pour ma part, j'ai aussi commencé le Darrain en 2018, mais je suis un escargot, je construits petits bouts par petits bouts, mais je n'arrête jamais vraiment les relectures, corrections et réécritures (enfin bientôt = deadline pour moi en août/septembre !) J'ai commencé quelques envois à des ME cette année, on verra bien. Et un nouveau roman aussi histoire de 🙂
J'ai bien aimé certaines de tes descriptions, moins d'autres, mais tu verras dans mes notes. Ici, tu as bifurqué vers le passé (sauf quand il y a des incursions de présent).
Mes notes :
Alors pour une fois, je mettrais un "que" en plus : "J’ai compris dès l’instant où j’ai vu la barraque, une grande maison dans une banlieue pavillonnaire, avec [plein de > j'enlèverais "plein de" car tu l'as après aussi, dans le couloir, et donc ça fait répétition] de larges fenêtres, un portail et carrément un jardin, que Kiwi m’avait emmené à l’endroit où Kartrouville Ex cachait ses clones. [C'est une longue phrase mais je pense que ça va > c'est pour ça que je virerais "et éduquais", pas que ça dérange en soi niveau fond, mais sinon tu as une phrase à rallonge].
"J’ai passé ma main"
> "Je passe" au présent pour rester dans le feu de l'action ?
> Après, tu es surtout au passé ici, même si je ne comprends pas pourquoi
"Si mon patron obtient cette adresse, plus rien ne protégera Kiwi de moi. Je devrai le capturer, lui et ses copains, pendant que la police organisera une descente ici pour rapatrier tous les clones."
> Je virerais "de moi" car si Driak entend (et s'il est du côté de la boîte à clones), ils sont foutus quoique Carmin décide. Donc je dirais tout simplement : "Si mon patron obtient cette adresse, comment protéger Kiwi ? Il était foutu, lui et ses copains : la police organisera une descente ici pour rapatrier [récupérer ? Réquisitionner en mode objets ? (éventuellement)] tous les clones et fermer l'établissement."
"Dans le jardin il y avait des chaises longues, un panier de basket et une table de ping pong. Mais c’était désert à cause de l’indice de pollution encore au-dessus de 60 aujourd’hui. A l’intérieur par contre résonnaient plein de cris et de rires. Kiwi avait l’air heureux d’être là."
> La description peut être encore meilleure
> Tu parles de l'indice de pollution et donc ? Il y a une odeur ? Du brouillard ? Ils toussent ? Sortent leurs masques ? Après, la référence aux sons, c'est chouette. Puis Kiwi avait l'air heureux : phrase très tell > en quoi le voit-il > "Kiwi affichait un sourire idiot comme ces crétins de clones. Il était dans son élément." ? < Un truc du genre serait plus parlant. On comprendrait qu'il est heureux sans que tu nous le dises.
"au moins on éveille pas les soupçons"
> Attends voir, il me semble que Kiwi parle avec la négation, contrairement à Carmin, non ? Donc n'éveille (Ou j'hallucine, c'est pas impossible !)
"m’a jeté un coup d’œil et a décidé de m’ignorer"
> Pas vraiment vu qu'il lui a jeté un coup d'œil...
"Kiwi a ressorti son numéro de frime avec le seul bras qu’il lui restait."
> C'est-à-dire, il a fait quoi concrètement ? L'idiot avec son bras ? Une petite phrase de description (en plus ça assoirait la personnalité de Kiwi, du genre il est un peu rigolo et charismatique, c'est pas le leader pour rien)
*Kiwi m’a emmené dans les couloirs pleins de créatures de tous âges qui couraient partout en piaillant"
> Un peu rapide la description. Si les couloirs sont petits (et je les imagine plutôt fins car tu es dans une maison. Or, cette description m'a fait apparaître l'image d'un couloir d'hôpital) les clones les bousculeraient.
> Ça m'a fait penser à une anecdote débile. Un soir de Nouvel an il y a quelques années, j'étais à l'hôpital (rien de fou) et littéralement tout les patients étaient bourrés : il y avait des gars qui avaient chipé des pissettes et s'aspergeaient dans les couloirs, poursuivis par des infirmiers de garde qui les engueulaient, avec des gars en coma ethyliques qui roupillaient sur les chaises à côté, c'était le foutoir là-dedans. Bref, ta description m'a fait penser à ça.
"tout le monde lui sautait dessus, les clones comme les membres de Kartrouville Ex."
> D'ordinaire, j'aime pas les discussions "ça va ça va" (d'où mes critiques sur certains débuts de chapitres que je couperais au montage), mais je me demande si l'ajout de quelque phrases qui illustreraient cette phrase-ci en mode rigolo seraient pas plus sympa. Ça rendrait le truc encore plus vivant.
> exemple : "tatata ...de créatures de tous âges qui couraient partout en piaillant.
- Content que t'ais eu le temps de passer pour les 5 ans des Strasbourgeois, Kiwi, lance un moustachu grisonnant au col roulé.
Un gars pas mal lui saute dessus et lui ébourriffe les cheveux (comment qu'il ose celui-là ?) : - Yooo Kiwi ! Dis, il t'a pas loupé le droide !
- Ça fait plaisir de vous voir, lui dit une jeune fille aux lunettes à double foyer en s'écartant. C'est a peine si elle faisait pas une courbette devant lui, On m'a dit pour votre bras, une sale affaire !
Kiwi qui s'adresse à tous par leur prénom passe entre eux en lançant des plaisanteries. [et là tu reprends :] c’est dur de le suivre dans ce cohue-bohue, au milieu d'une fête d’anniversaire..."
"des adultes au QI de maternelle"
> Je mettrais "de maternelles", sous-entendu d'enfants de maternelle donc au pluriel
La description qui suit est très bien. Attention à la répétition de "clones" et n'oublie pas d'utiliser les 5 sens (le boucan dans la salle < le bruit des souffleurs pour la ventilation, les rires, les cris ?, les odeurs < de caca s'ils ont des couches ? D'éthanol ou de désinfectant si c'est aseptisé ?) < Je basarde ça comme ca, ce n'est que des idées.
"Tout ça pour quoi ? Pour mon salaire ? Pour faire plaisir à mon patron ? Pour me défouler ?"
> J'ajouterais une phrase qui rappelle ses convictions de base, et remet en jeu sa dualité, par exemple : "Tout ça pour quoi ? Pour mon salaire ? Pour faire plaisir à mon patron ? À cause d'une vaine jalousie ? Ou parce que les clones ne sont pas humains et n'ont donc pas le droit à la vie ?"
> Tu peux enlever "pour me défouler" à mon avis, car ça n'apporte rien, on sait que ce n'est pas pour se défouler qu'il a fait ça.
"Si j’avais su que Kiwi me présenterait Grand-Maman, je me serais mieux habillé, j’aurais amené des fleurs, je sais pas, c’est intimidant quand même."
> Haha Carmin qui est tout chose 😄
> Remarque : cette mamie est ton premier perso féminin de tout le livre !
"Et le vrai Kiwi, la perte de ses membres et le poids des prothèses avaient sans doute ralenti un peu sa croissance."
> Sa croissance, je sais pas, mais tu peux dire l'avait sans doute affaibli ?
"J’avais pas remarqué tout ça avant"
> Elle est super cette description avant, très touchante et on en apprend plus sur Kiwi (et Carmin aussi). Mais cette phrase qui résume le tout comme si on n'avait rien compris peut être virée.
"FdB l’encourage pas putain !
> Virgule après fdp ?
"Alors c’est toi le mec qui veut se faire ma souche ?"
Et : "Dis plutôt que t’as été largué en chemin."
> Tu dis 10 ans d'âge mental, mais il me semble plus proche des 12-13 ! (genre ado débile) 🙂 Je modifierais si j'étais toi, à 10ans, on dit pas ça !
"clones ont des noms d’êtres humains, et les êtres humains ont des noms de fruits."
> Haha ! 😄 T'as vraiment de bonnes phrases !
"Les moyens que j’avais de connaitre la vraie identité de Kiwi se multipliaient à une vitesse dangereuse"
> Je trouve ça intéressant que tu gardes cette dualité a fdp. Rien n'est acquis, les cartes peuvent être redistribuées à tout instant. J'aime bien.
"J’imagnais"
> Typo
"Si je raconte à Kiwi que t’as dit ça tu peux être sûr que"
> Virgule après "ça" ?
" Tu me sous-estime petite chose.
> Virgule, petite chose
Un chapitre sympa. Sur la fin, tu pourrais encore basarder une phrase du genre qu'il note l'adresse au coin de sa tête et touche sa boucle d'oreille en se demandant si Driak a écouté ou non ? Ça rappellerait encore sa dualité et relancerait le suspense.
Sinon, c'était sympa de découvrir ce centre 🙂
Je sais que les quotas ne sont pas respectés ici :x c'est que j'ai lu tellement de fanfics BL avec quasiment pas de persos féminins dedans que... J'ai reproduit >.< cpabien T.T Si j'écrivais une histoire aujourd'hui, je ferais davantage attention à ça.
"Kiwi semblait être dans son élément. Tu m'avais dit un moment qu'il préférait l'action violente à la cause, mais je n'ai pas eu cette impression en lisant le chapitre" -> mmh, tu me fais réfléchir. C'est pas vraiment que Kiwi préfère la violence à la cause, il est quand même content quand il arrive à sauver des clones et quand ceux-ci vont bien. Ce que j'avais voulu dire dans mon autre com, c'est que la vie des clones n'est pas l'ultra priorité pour lui (par exemple, quand il les entasse dans les poubelles a déchets médicaux alors que c'est dangereux pour eux). Mais le but c'est quand même d'en sauver et de les éduquer, donc oui là il est content, disons que si ce qu'il préfère c'est le chaos, c'est un travers qu'il essaye de garder sous contrôle.
Ah oui, tes corrections me servent, l'autoétition est a l'abandon (je suis nulle en promo >.<), je tente des éditeurs une fois tous les 2ans, et donc ce serait pas mal de lui redonner un petit coup de frais un de ces jours... Je suis pas sure a 100% que je vais le faire (et auquel cas tes corrections auront servi à rien, désolée T.T) mais il me manque juste un peu de motivation, et quand je l'aurai, tes coms vont m'aider beaucoup, ils m'ont déjà donné plein de pistes ! Après, ne te force pas non plus si c'est relou pour toi, fais vraiment comme tu veux !
Ton anecdote du jour de l'an est incroyable xDDD C'est drôle et c'est émouvant, il faut mettre ça dans un roman !!!
"Un gars pas mal lui saute dessus et lui ébouriffe les cheveux (comment qu'il ose celui-là ?) : - Yooo Kiwi ! Dis, il t'a pas loupé le droide !" -> hahaha ! j'adore tout ce passage que t'as écrit ou tout le monde tourne autour de Kiwi ! tu l'as trop bien fait, et c'est vraiment comme ça que j'imaginais l'ambiance !
"Tu peux enlever "pour me défouler" à mon avis, car ça n'apporte rien, on sait que ce n'est pas pour se défouler qu'il a fait ça" -> Au contraire, c'était surtout pour se défouler qu'il a saboté la mission de franche-comté, il a déclenché l'alarme parce qu'il rageait que Kiwi lui fasse la gueule.
"> Tu dis 10 ans d'âge mental, mais il me semble plus proche des 12-13 ! (genre ado débile) 🙂 Je modifierais si j'étais toi, à 10ans, on dit pas ça !" -> aarg, je galère avec ça ! Chibi a effectivement + l'age mental d'un ado que d'un enfant de 10ans, ils disent qu'il a 10ans d'âge mental parce qu'il est conscient depuis 10ans (réveillé 10ans plus tôt, quand il avait 16ans), mais j'imagine que les clones réveillés grandissent et murissent un peu plus vite, et donc ils sont un peu plus ados. Chibi dira à plusieurs reprises qu'il n'a pas 10ans mais 26-mais-10, ce qui est cencé nuancer un peu. Je vais voir s'il y a moyen de caser une phrase pour nuancer ces "10ans d'âge mental" (je me suis posé la question au niveau de la sexualité : un clone adulte réveillé depuis quelques années, disons Chibi réveillé depuis 10ans mais ça pourrait être moins, il pourrait carrément avoir des relations sexuelles, vu qu'il a un corps d'adulte, mais sans la maturité derrière, est-ce que ce serait comme de la pédophilie ? oui mais le corps est celui d'un adulte, avec éventuellement une libido. Bref, je ne me suis pas aventurée sur ce terrain là dans cette histoire #CpasDeLaLachetéCUnRepliStratégique)
A part ça, je suis contente que t'aies trouvé Chibi marrant, il était loin de faire l'unanimité dans cette première apparition, alors que c'est le perso auquel j'avais le plus envie qu'on s'attache (mais ça vient après).
> Ça serait simple de plus diversifier et de créer de bons persos féminins forts. Je suis d’accord avec le fait que le trio de base doit être masculin du fait de la romance (idem pour le clone de Kiwi évidemment). Par contre, rien n’empêche que la patron soit une patronne, que Grenade ou même Driak soient des femmes, d’autant que tu m’as dit que les persos sont bis. Par ailleurs, pour moi, Noisette et Lichi ne sont pas assez caractérisés. Je ne me les imagine pas physiquement, ni dans leur personnalité, (ni dans leur sexe < à part au chapitre suivant où tu dis que Lichi est stérile et que ça lui a causé des souffrances. C’est d’ailleurs la première fois où je réalise que c’est une femme). Les autres persos comme le clone sont trop secondaires pour vraiment s’y attarder, ce sont presque des figurants 😊
Ce serait des points à retravailler à mon avis afin de donner davantage de substance à ces personnages. Ou alors tu inventes un truc qui fait que la population féminine a baissé, un truc du genre ?
« La vie des clones n'est pas l'ultra priorité pour lui (par exemple, quand il les entasse dans les poubelles a déchets médicaux alors que c'est dangereux pour eux). Mais le but c'est quand même d'en sauver et de les éduquer, donc oui là il est content, disons que si ce qu'il préfère c'est le chaos, c'est un travers qu'il essaye de garder sous contrôle.”
> Pour l’instant et surtout avec l’exemple de Chibi, Kiwi m’a l’air au contraire super impliqué (ce qui est très cool, attention ce n’est pas une critique, je trouve ça même plus cohérent avec le personnage). Oui, il entasse les clones vite fait, mais cela fait parti de son plan pour les délivrer. Et j’ai vraiment l’impression qu’il considère Chibi comme un fils ou un petit frère. Et il aime Grenade… Donc les clones comptent à mort pour lui. (du moins, c’est comme ça que je le vois)
« Ah oui, tes corrections me servent, l'autoétition est a l'abandon (je suis nulle en promo >.<), je tente des éditeurs une fois tous les 2ans, et donc ce serait pas mal de lui redonner un petit coup de frais un de ces jours »
> Ça doit être dur l’auto-édition, c’est comme crée une micro-société à buts non lucratifs (enfin je pense qu’on doive pas gagner des masses, à moins de publier un livre par an ou un truc du genre). Je prévois aussi d’imprimer un petit livre jeunesse d’ici quelques mois, car l’édition en jeunesse ne m’intéresse pas < Les auteurs sont considérés comme des merdes, à 5% de droits d’auteur, c’est la dernière roue du carrosse et encore, si tant est qu’ils ne jettent pas cette roue en route en « oubliant » de te payer. Donc je ne vais pas m’emmerder : je prévois de faire une version pour moi et mes proches, mais je ne compte pas les vendre ni les ouvrir à la vente en dehors de ce cercle.
Un de mes défauts principal est que je suis quelqu’un de franc, ce qui me ferme d’emblée tous les métiers de la vente ! En auto-édition, je serais une vraie cata, je serais incapable de faire de bons choix marketing ou de raconter des conneries sur les réseaux sociaux. En fait, ça me rendrait chèvre ! C’est pour ça que je respecte beaucoup ce choix.
> Par ailleurs, je te conseille de profiter de la vague LGBT+ en ce moment. Je pense qu’elle a été lancée par Netflix qui a mis les récits LGBT+ à la mode. Qui sait combien de temps ça va durer ? Si l’édition traditionnelle te séduit, je te conseille de retenter des envois pour surfer sur la vague. Mais je te conseille de ne pas envoyer avant d’avoir un récit le plus abouti possible, dénué de coquilles.
> Cette année, je tente aussi avec Le Darrain. Je te conseille d’essayer les concours littéraires. J’ai l’impression qu’en tant que primo-romancier, envoyer un manuscrit à des ME dans un email, c’est comme jeter une bouteille à la mer. Personne ne la trouvera et le bouquin a le temps de prendre l’eau avant. Or certains concours, si tu gagnes, peuvent t’apporter une certaine visibilité. Mais attention, les jurys ont des grilles pour noter, comme pour les comités d’écriture des ME et là-aussi, je te conseille de revoir les soucis de français (concordance des temps par exemple), avant d’envoyer, car ils peuvent être éliminatoires quand bien même l’histoire est bien.
« Au contraire, c'était surtout pour se défouler qu'il a saboté la mission de franche-comté, il a déclenché l'alarme parce qu'il rageait que Kiwi lui fasse la gueule. »
> C’est vrai, mais plutôt en mode rage bête que pour se défouler non ? Enfin, c’est comme ça que je l’avais compris.
« Je vais voir s'il y a moyen de caser une phrase pour nuancer ces "10ans d'âge mental" »
> À mes yeux, c’est simple, te casse pas la tête : tu dis qu’il est réveillé depuis 10 ans, mais qu’il a 14 ans d’âge mental ? Le fait que ce soit déjà un adulte permet aisément de comprendre.
« A part ça, je suis contente que t'aies trouvé Chibi marrant, il était loin de faire l'unanimité dans cette première apparition, alors que c'est le perso auquel j'avais le plus envie qu'on s'attache (mais ça vient après). »
> Oui, j’ai bien aimé Chibi, j’ai été même agréablement surprise de le recontrer 😊
> J’ai un peu moins accroché à la toute dernière scène où Carmin se prend la tête avec lui à cause du bras, d’autant qu’il n’y a pas de conséquence quand Kiwi surprend leur querelle. Perso, je la couperais ou je la garderais sous le coude pour plus tard.
> Par ailleurs, j’ai lu le chapitre suivant mais pas encore commenter. Je n’aime pas trop le lore (ils se retrouvent encore une fois à manger chez Grenade ??). Et certains blocs de dialogue sont un peu longuets et ont donc été un peu ennuyeux pour moi. Pourtant, tu y dévoiles des points intéressants. Tu pourrais à mon avis le coller à ce chapitre-ci, Kiwi et fdb se calent en mode confidence et il lui explique ce qu’il en est de Chibi.
> Je reviendrai plus en détail dès que j’ai le temps de commenter. Cette semaine, entre le boulot et la vie, je suis un peu à la bourre 😊
PS : tout ce que je dis là, c'est subjectif, ça n'exprime que mon opinion à moi ! J'espère t'aider et te redonner envie de te repencher sur ce texte dont le début est en tout cas très prometteur en terme de persos, de worldbuilding et d'intrigue 😊
- Tu penses ! a fait la mamie. On moufte pas ! On a trop peur de se faire démasquer, on fait semblant d’être d’accord sur tout.=> je rêve d’avoir cette grand-mère !
- Quoi c’est lui Fraise des Bois ? répétait-il après que Kiwi m’ait présenté. Alors c’est toi le mec qui veut se faire ma souche ? => Ahah, énorme, Grenade il sait pas garder un secret !
- Mon propre clone de dix ans qui me donne des conseils de séduction, à quel point ça craint ? => J’avoue. Kiwi réveille toi !!!!!
-les clones ont des noms d’êtres humains, et les êtres humains ont des noms de fruits. => J’avais pas fait le lien seule, mais maintenant que tu le dis…Ahah ça rend KEM encore plus extraordinaire.
- Je t’emmerde, fut la réponse diplomatique. => J’adore Chibi kiwi !
Oui, Kiwi vient d'une famille aisée, il a grandi dans une banlieue chic, écoles privée et tout... Grenade aussi d'ailleurs ! et on en verra effectivement plus sur cette période de leur vie, et ce qui les a fait se lancer dans le terrorisme
Merci pour ces deux coms !!
Par contre je relève ces deux passages que j'adore plus que tout, je pourrais presque citer de tête certaines phrases qui sont dedans tellement je les avais aimées, tellement je les trouve toujours sublimes:
"Ils étaient tous fringués n’importe comment. C’était incroyable. C’était attendrissant comme tout et en même temps... en même temps ça foutait les jetons. Les clones de Santorga Cergy dans leur capsule... par milliers... Faut pas que j’y pense.
Kartrouville Ex diffusait régulièrement des vidéos des clones volés en train de vivre leur vie, de jouer, de chanter des chansons etc. Avant, ça me faisait marrer. Je les regardais avec mes collègues, et ce que je voyais dedans c’était une bande d’attardés mentaux, des adultes au QI de maternelle. Quand on lisait la description qui disait : “Machin a été libéré il y a seulement un an, aujourd’hui il sait compter jusqu’à 10” on voyait juste un adulte débile, pas un clone qui essaye de grandir, et qui adore ça, et qui s’en sort super bien. Du haut de ses deux mois, le clone d’Amanda Rodès était assis par terre et empilait des cubes avec un clone aveugle d’environ mon âge. Les deux baragouinaient des mots incompréhensibles sans jamais s’arrêter. Les quatre clones dont on fêtait les cinq ans de liberté aujourd’hui, et que tout le monde appelait “les Strasbourgeois”, ils savaient lire, ils savaient jouer au basket et faire du vélo, surveiller les plus petits, ils comprenaient tout ! Et ils faisaient des bêtises, ils ne voulaient pas rester en place. Les clones d’ici avaient soif de vivre et d’apprendre, je n’avais pas réussi à voir ça dans les vidéos. Ils étaient heureux comme n’importe quel gosse en sécurité. J’ai eu encore plus mal en repensant aux perdus de Santorga Franche-Comté. Le grand camion vide, tout équipé pour eux. Tout ça pour quoi ? Pour mon salaire ? Pour faire plaisir à mon patron ? Pour me défouler ?"
" Autour de nous ça n’arrêtait pas de s’agiter, des clones qui venaient me poser des questions, des membres de KEx qui travaillaient et prenaient des notes. Il y avait des étudiants en psychologie, en médecine, des puériculteurs, des philosophes et des branleurs. Entre les murs de cette maison, le monde était en train de changer. Tous ces gens avaient une vision de l’avenir commune, et probablement meilleure. On est nombreux à prendre Kartrouville Ex pour une bande de guignols mal organisés, et mes premières missions avec eux ne m’avaient pas tellement fait changer d’avis. Mais de voir leur projet prendre forme ici, c’était impressionnant. "
Désolé c'était long mais je les aime trop... Et ils sont trop importants ces moments.
Merci pour tous ces commentaires <3!!
Je précise quand même que j'avais rien contre lui hein, mais comme tu m'as fait un jour le rapprochement avec le voisin hipster de Kings Of Medicine, et que je déteste allègrement ce perso de ta fanfic, ma rage contre lui se poursuit dans le cross-over jusqu'ici XD
PUTAIN t'es vache de me rappeler que j'aimais pas trop Chibi à ce moment-là, tout le monde peut se tromper OH!
TU SAIS que je l'ai trop aimé après en plus :(
Chibi, pardon!
Et puis eh pour ma défense, c'est pas avec lui que j'avais eu du mal, c'était le principe de Kiwi et Chibi en train de se chahuter, qui m'avait donné une image dérangeante, c'était perturbant, je sais pas, ça avait quelque chose de flippant, le côté clone et sa souche qui se chahutent...
Après très vite j'ai plus vu du tout Chibi comme son double, je l'ai vu comme son frère, donc l'impression dérangeante était passée.
Si je commente de moins en moins, c'est que je suis complètement prise dans l'histoire et que je n'arrive pas à m'arrêter ! Je suis devenue accro olala !
Tu m'as bien surprise avec le fait que Kiwi a un clone et J'ADORE Chibi ! Le gosse insupportable c'est génial ! Et le fait que FdB ait eu un moment d'attirance pour lui, c'est le genre de chose que quelqu'un pourrait avoir dans la tête sans jamais oser l'avouer de peur d'être ultra jugé ! Et du coup ça rend ton personnage encore plus humain !
Ça m'énerve, comment tu fais ? xD Mes persos sont trop nazes à côté xD
Bon et moi il faut absolument que j'aille lire une histoire de toi pour pouvoir t'engueuler de dire que tes persos sont nazes enfin è.é J'en ai mis une dans ma PAL, je pense l'attaquer la semaine prochaine !
Oui j'ai vu ahah mais tu n'as pas choisi la meilleure histoire xD
Alors effectivement, je ressens le changement dans l'histoire. Il ne me dérange pas car il est cohérent, mais il est peut-être un peu trop marqué effectivement, notamment par rapport au FDB du début.
Mais l'histoire reste quand même plaisante ;) je te dirai mes impressions pour la suite.
"comme un Koala à son bambou" pourquoi une majuscule à koala ? Et les koalas ça bouffe pas de bambous, mais de l'eucalyptus, c'est les pandas, le bambou XD
Bon, j'ai surkiffé ce chapitre.
On y apprend plein de choses, on y approfondit des relations, on s'amuse, et on comprend parfaitement le dilemne de FdB. Bon, ok, ça fait un peu bizarre qu'il considère que libérer les clones c'est bien, mais à part ça, que dire ? C'est parfait meuf, alors arrête de dire que ces chapitres sont nuls.
Go on !
pourquoi j'ai mis une majuscule a koala... très bonne question, j'en ai aucune idée XD ! je vais corriger ça. Pour le bambou, je sais que les koalas c'est les eucalyptus, mais quand je l'ai écrit ça m'a paru trop "savant" pour Victor Carmin, qui n'y connait absolument rien en plantes exotiques, donc j'ai mis le bambou a la place, vu que c'est juste pour une métaphore... ça choque vraiment ?
Si je ne m'abuse, ce chapitre n'a pas pour but de faire adhérer à tout prix à la libération des clones, de ton point de vue, si ? Je pense que ton propos se veut plus nuancer que ça ? Or, ici, tu décris une scène qui pourrait avoir l'air idyllique, et qui pourrait faire penser au lecteur que toi, auteure, tu penches du côté Kex. Je pense qu'il faut donc que tu soies très vigilante sur le fait de maintenir l'ambiguité jusqu'au bout. Et pour ça, tu as le ressenti de FdB, puisque qu'on est dans son pov.
Par exemple : "C’était attendrissant comme tout et en même temps... en même temps ça foutait les jetons. Les clones de Santorga Cergy dans leur capsule... par milliers... Faut pas que j’y pense. " : très bien ce genre de phrase : grâce au regard de FdB, tu rappelles de temps en temps que tu ne te perds pas au pays des bisounours, et que la scène que tu décris reste bizarre et malsaine.
En revanche, le paragraphe suivant ("Kartrouville Ex diffusait régulièrement... Pour me défouler ?") est moins convaincant, parce que FdB lui-même semble basculer franchement côté "libération des clones". Ca me paraît un peu trop trancher et prématuré. Même s'il bascule, il faudrait que ce soit plus nuancer et qu'il continue à se poser des questions.
Une remarque en passant : ça fait plusieurs fois que je m'interroge sur le formol. A vérifier mais il me semble que le formol pour conserver des tissus vivants, c'est pas possible. Je pense que c'est hautement toxique.
"Autour de nous ça n’arrêtait pas de s’agiter,... même si le rôle de Judas n‘est pas le plus indispensable." : ce paragraphe me met le doute. Finalement, peut-être que tu veux montrer que FdB bascule VRAIMENT du côté Kex ? Parce que là, il semble adhérer à fond. Si c'est ce que tu veux, je trouve ça dangereux (encore une fois) parce que du coup tu n'auras plus aucun pov pour remettre en question les objectifs et valeurs de Kex. Ou alors tu as trouvé autre chose ? Mais sinon, il faut peut-être ajouter une réflexion qui donne l'impression qu'il réfléchit encore à la question bien/mal. Ou encore, cette reflexion peut venir plus tard, à froid, dans un autre chapitre (c'est peut-être ce que tu as prévu, d'ailleurs ?)
De mon côté, la personnalité de Chibi ne m'a pas gênée : comme je te l'ai dit dans ton JdB, j'ai d'abord trouvé qu'il était un peu trop "normal", mais comme l'ensemble de la situation est hallucinante, ça marche très bien.
Bref, pour ce chapitre, je pense qu'il faut que tu te poses plusieurs questions :
1) à la fin du chapitre, où en est FdB ?
2) à la fin du chapitre, où veux-tu qu'en soit le lecteur ?
En fonction, il faut que tu ajoutes (ou non) des réflexions qui contre-balancent l'effet "bisounours" trash de la scène.
Soyons claires : on est pas perdu quand même, hein, c'est plutôt de l'ajustement que je te suggère.
Détails et coquillettes :
"Si mon patron obtient cette adresse, plus rien de protégera Kiwi de moi." : ne protégera
"pendant que la police organisera une descente ici pour rapatrier tous les clones." : alors autant je n'ai pas été sensible à ce qui a choqué Bambi, autant ça, c'est une question très intéressante. Imaginer qu'on puisse remettre en caisson les clones qui ont maintenant une conscience, une vie, etc... ça ça fout les chocottes !
"Mais Chibi... objectivement je crois qu’il était encore plus beau. Plus sain. Alors que c’est un clone, ça devrait être l’inverse." : j'adore cette phrase. Elle participe de la prise de conscience de FdB qui a toujours considéré les clones comme des "choses" et se retrouve confronté à une situation où ils sont devenus des personnes.
"Faut que tu le frustre, faut pas qu’il te considère comme acquis." : frustres
"dans cette barraque de dégénérés, les clones ont des noms d’êtres humains" : baraque
"les clones ont des noms d’êtres humains, et les êtres humains ont des noms de fruits." : cette phrase est révélatrice : FdB ne considère pas encore les clones comme des humains. Sinon il aurait dit "souche", si je ne me trompe pas.
"Si je me fais surprendre en train d’essayer de dessaper le clone de 10 ans du mec que tout le monde pense que je veux baiser, pour quel genre de pervers je passerai, encore ?" : excellent ! Il progresse, le Victor ! Il y a quelques chapitres, j'aurais juré qu'il en était capable !
"Il s’agrippait à son sosie comme un Koala à son bambou" : j'adore l'image mais ce sont les pandas qui mangent des bambous. "Comme un koala à son eucalyptus" ? Ceci dit, l'approximation passe très bien de la part de FdB, surtout si l'espèce s'est éteinte.
"C’était très intéressant." : pourquoi intéressant ? C'est bizarre cette phrase : FdB ne me semble pas être quelqu'un de curieux, du coup ça interpelle. Mais comme tu ne poursuis pas la réflexion, on se demande l'intérêt de ce qualificatif.
" - C’est toi qui dis ça ? J’ai ptêtre fait perdre un faux bras a ta souche, mais il aurait pas été amputé, de base, si t’avais fait ton boulot de clone et que tu lui avais filé tes membres. Je suis pas le seul à m’être servi de lui comme bouclier humain ! " : Aaaaah, ça c'est de la bonne réflexion à la Victor Carmin ! :D
"soit son cerveau va s'adapter et il va sauver le monde, Kiwi, Santorga et les clones, soit il va exploser en plein vol. " -> hahaaaa.... tu le sauras dans pas si longtemps !
c'est vrai que le chapitre 19 est délicat. Mes intentions dedans... je m'étais pas vraiment posé la question je crois. Normalement, je pense que n'importe quel lecteur devrait plutôt pencher vers KEx, puisque tout le monde a notre époque est d''accord pour dire que le clonage humain est une aberration (enfin je pense). Du coup... il n'y a que FdB que je cherchais à convaincre, lol, et à propose de ou il en est lui, à la fin du chapitre... pour moi FdB a la mémoire courte. Il va être 100% KEx après avoir passé un moment avec Kiwi, et des qu'il remet les pieds chez Santorga et parle à son patron il change de camp. Raaah que c'est compliqué ! Ya pas que FdB qui ait pas le cerveau fait pour ça, moi non plus T.T C'est bien pour ça que j'ai fait un héros débile XDD ! Je sais pas si je dois le rendre plus neutre ou au contrer montrer plus d'hésitation. Je vais tenter le + neutre, et voir ce que ça donne.
pour le formol : ben merde XDD t'as une idée d'un autre liquide qui irait ? Je vais faire des recherches.
FdB ne considère effectivement pas vraiment les clones comme des humains ! mais le terme "souche" c'est que pour les humain qui ont été clonés, pas tout le monde donc.
pour le koala et le bambou, j'ai eu une longue discussion avec Audrey Lys à ce sujet XD ! je vais mettre finalement : "comme un koala à son tronc d'arbre", parce que Eucalyptus, c'est trop savant pour FdB, et avec le bambou l'erreur perturbe.
le "c'était très intéressant", lol j'avoue je me suis pas foulée ! je voulais dire qu'en tant qu'espion, ce qu'il apprend ferait la joie de son patron. Mais je sais pas pourquoi, je l'ai pas écrit, lol ! je vais aller le rajouter, ou alors supprimer la phrase.
Merci pour toutes ces remarques ! je crois que je vais passer un bon moment sur ce chapitre, je prendrai le temps ce week end et j'essaierai de faire les choses bien !