Jour 6

Par LCA

Ma mère me réveille mais je n’ai pas envie de me lever. J’ai à peine le courage de la regarder. Elle se met à me parler.

- Qu’est-ce que tu as fait des vinyles d’hier ? Monsieur Dumont va venir cet après-midi

- Oh, je les ai mis dans l’atelier

- D’accord. Cet après-midi ton père et moi nous avons des courses à faire on va essayer de rénover un peu la maison. J’aurais besoin que tu t’occupes de la vente des vinyles et est-ce que tu pourrais aller voir au grenier s’il y en a d’autres

- Y’a un grenier ?

- Oui mais on avais pas les clés jusque là, je les ai retrouvées ce matin, je t’ai préparé…

Je crois que je viens enfin d’émerger et je viens de percuter.

- Mamma, tu as bien dit monsieur Dumont ?

- Oui, monsieur Dumont, le brocanteur. Mais j’avais oublié, tu l’as rebaptisé Jean-Louis Vinyle.

Tout est plus clair maintenant. Je comprends mieux cette obsession pour les vinyles. Il cherche à récupérer celui sur lequel il y a le mot qu’il a écrit pour Vincenzo.

 

Nous y sommes. L’après-midi, on sonne au portail. Je prends un grande inspiration et je vais ouvrir. Je sais déjà comment les choses vont se dérouler, j’ai tout préparé. Je lui montre les vinyles et je lui donne les prix, il les prend tous. Je me lance.

- Si vous êtes intéressé monsieur j’ai trouvé un vinyle collector.

- Bien évidement que je suis intéressé.

- Si vous voulez bien me suivre.

Je l’amène dans la chambre de Vincenzo, et je lui montre la pochette avec le mot.

- Je pense que c’est ce que vous cherchez.

- Qu’est-ce que tu entends par là ?

- N’essayez pas de me faire croire que vous ne reconnaissez pas ce Vinyle.

- Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles.

- Arrêtez, vous l’avez signé vous même.

- Depuis quand tu sais ?

- Il m’a fallu du temps pour le comprendre mais vous n’avez pas une réelle passion pour les vinyles, vous cherchiez uniquement celui-ci.

- Écoutes, il est vrai que j’ai eu une relation avec Vincenzo. Mais je ne tenais pas spécialement récupérer ce vinyle. Tu sais, Vince et moi nous n’étions plus ensemble lorsqu’il est décédé et même si sa mort m’a réellement affecté j’étais déjà passé à autre chose.

- Mais vous saviez qu’il était également en couple avec le fils des Vigneau?

- Oui bien sûr.

- Ne niez pas les faits, la grand-père Vigneau m’a tout dit. Vous êtes le vrai coupable de ce meurtre. Vous avez dit à tout le village que Vincenzo pratiquait la sorcellerie et c’est pour ça qu’ils l’ont tué.

- Je n’ai jamais adressé la parole à monsieur Vigneau. Mais si tu veux savoir qui a réellement tué ton oncle réfléchis deux minutes. Tu as bien regardé monsieur Vigneau? Tu pense que c’est le genre de personne qui cautionne que son fils soit ait une relation avec un autre homme. Tu n’a pas une idée de qui a vraiment répandu cette rumeur dans son intérêt ?

- Vous insinuez que ce serait monsieur Vigneau qui aurait monté tout le village contre Vincenzo. Mais pourquoi il aurait fait cela ? Il est aussi coupable du crime

- Je pense que ça ne lui fait ni chaud ni froid d’avoir commis le crime. Mais avoir l’appui de tout le village pour les témoignage lui a permit d’éviter la prison et a selon lui, « sauvé l’honneur de sa famille ».

 

Paul repars avec les vinyles qu’il vient d’acheter. J’ai gardé celui sur lequel il y avait le mot. J’ai pris ma décision. J’ai deux versions différentes et je voulais réellement savoir qui avait commis le crime. Mais je ne peux pas imposer cela à ma famille. Ramener ce sujet sur la table, faire rouvrir une affaire qui est close depuis si longtemps. Je vais raconter ce que je sais à Nico. J’ai besoin de me confier à quelqu’un. Je suis consciente que je ne saurais jamais qui était réellement coupable de ce crime mais cela ne m’importe peu. Je dois laisser tout cela derrière moi. Profiter de la fin de mes vacances. Et ce qu’il s’est passé à Bouilland restera à Bouilland.

 

 

 

 

 

 

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Fannie
Posté le 18/12/2020
C’est vrai que finalement, c’est la parole de l’un contre celle de l’autre. Même si la police rouvrait le dossier, c’est très improbable qu’elle puisse encore trouver une preuve. Les témoignages ne sont pas des preuves et même si on arrivait à obtenir les aveux du coupable, un aveu n’est pas une preuve. Mais je trouve quand même extraordinaire que tout le village ait jugé normal de tuer un de ses habitants parce que quelqu’un l’a accusé de sorcellerie et que sa famille ne trouve rien à redire. Je suis toujours d’accord avec mon précédent commentaire sur ce que ces gens méritent.  :-)
Coquilles et remarques :
Ici aussi, il y a des lignes à effacer à la fin du texte.
— Ma mère me réveille mais je n’ai pas envie de me lever. [Virgule avant « mais ».]
— Monsieur Dumont va venir cet après-midi / - Oh, je les ai mis dans l’atelier [Les deux fois, il manque le point à la fin.]
— D’accord. Cet après-midi ton père et moi nous avons des courses à faire on va essayer de rénover un peu la maison. J’aurais besoin que tu t’occupes de la vente des vinyles et est-ce que tu pourrais aller voir au grenier s’il y en a d’autres [Virgule après « et moi » / deux points ou point-virgule après « à faire » / point d’interrogation à la fin.]
— Y’a un grenier ? [Y a ; l’apostrophe n’a rien à faire là : il n’y a pas d’élision.]
— Oui mais on avais pas les clés jusque là, je les ai retrouvées ce matin, je t’ai préparé… [Virgule après « Oui » / on avait / jusque-là / point après « jusque-là ».]
— Je crois que je viens enfin d’émerger et je viens de percuter. [Dans cette acception, le verbe « percuter » n’est pas forcément clair pour tout le monde.]
— Mais j’avais oublié, tu l’as rebaptisé Jean-Louis Vinyle. [Deux points après « oublié ».]
— Tout est plus clair maintenant. [Virgule après « clair ».]
— Je prends un grande inspiration [une]
— Si vous êtes intéressé monsieur j’ai trouvé un vinyle collector. [Il faut placer « monsieur » entre deux virgules.]
— Bien évidement que je suis intéressé [évidemment]
— N’essayez pas de me faire croire que vous ne reconnaissez pas ce Vinyle [ce vinyle ; sans majuscule]
— Arrêtez, vous l’avez signé vous même [vous-même]
— Il m’a fallu du temps pour le comprendre mais vous n’avez pas une réelle passion pour les vinyles, vous cherchiez uniquement celui-ci. [Virgule avant « mais » / point après « vinyles ».]
— Écoutes, il est vrai que j’ai eu une relation avec Vincenzo. [Écoute]
— Mais je ne tenais pas spécialement récupérer ce vinyle [à récupérer]
— et même si sa mort m’a réellement affecté j’étais déjà passé à autre chose. [Virgule après « affecté ».]
— Ne niez pas les faits, la grand-père Vigneau m’a tout dit [le grand-père]
— Mais si tu veux savoir qui a réellement tué ton oncle réfléchis deux minutes. [Virgule avant « réfléchis ».]
— Tu pense que c’est le genre de personne qui cautionne que son fils soit ait une relation avec un autre homme. Tu n’a pas une idée [Tu penses / que son fils ait ; « soit » est en trop / point d’interrogation après « un autre homme » / Tu n’as]
— Mais pourquoi il aurait fait cela ? Il est aussi coupable du crime [Il manque le point à la fin.]
— Mais avoir l’appui de tout le village pour les témoignage lui a permit d’éviter la prison [les témoignages / lui a permis]
— Paul repars avec les vinyles qu’il vient d’acheter. [Paul repart]
— Mais je ne peux pas imposer cela à ma famille. Ramener ce sujet sur la table [à ma famille : ramener]
— Je suis consciente que je ne saurais jamais qui était réellement coupable de ce crime [saurai ; futur simple / qui est ; il est toujours coupable aujourd’hui]
— mais cela ne m’importe peu. Je dois laisser tout cela derrière moi [cela m’importe peu ; « ne » est en trop / pour éviter la répétition de « cela », je propose « laisser toute cette histoire ».]
Cette histoire a un certain charme et je ne me suis pas ennuyée durant l’enquête. Mais, outre les nombreuses fautes élémentaires, elle devrait être retravaillée, notamment au niveau de la construction des phrases, du vocabulaire et des répétitions. On peut écrire dans un style simple, proche du langage parlé, même un peu naïf, sans pour autant introduire des maladresses.
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