Le lendemain, Jean-Louis Vinyle reviens, avec toujours la même obsession. Ma mère m’appelle.
- Angelina ! Est-ce que tu veux bien aller chercher les Vinyles qui sont dans la chambre de Vincenzo ?
Je récupère une pile de vinyles poussiéreuse. Je me demande s’ils ont de la valeur. L’un d’entre eux attire mon attention, ces celui des beatles : two of us. Je remarque que quelqu’un a écrit sur la pochette. Je l’essuie pour mieux lire : « Pour mon cecè, je t’aime » et c’est signé Paul. Je dois absolument le montrer à Nico. Je me dépêche de le cacher et j’amène les autres à ma mère. Jean-Louis vinyle les examine un à uns et se tourne vers ma mère.
- Je les prends tous, vous en avez d’autres pour moi ?
- Non vous nous avez dévalisé monsieur. Répond ma mère sur le ton de l’humour.
Apparemment Jean-Louis n’est toujours pas satisfait, il cherche dans ses poches.
- Ah je n’ai plus de poignon, je vais en chercher et je repasse dans l’après-midi.
Non mais c’est quelle manière de parler ça !
Finalement nous ne l’avons pas revu de tout l’après-midi. Je voulais aller voir Nico mais mes parents m’ont demandé de faire du rangement dans la chambre de Vincenzo. Ma mère n’a pas envie de le faire ce que je peux comprendre. Enfin non, pas vraiment, je ne sais pas ce que ça fait d’avoir des frères et sœurs et encore moins de les perde : Je suis fille unique.
Je tombe sur des photos qui ont été prises par Vincenzo, elles sont étranges. Il avait l’air de s’intéresser aux trucages. Je les regardes vaguement et finit par en trouver une qui est normale. Je pense qu’elle a été prise avec un polaroid. Je reconnaît Vincenzo et à côté de lui il y a un autre homme. J’ai l’impression de le connaître. C’est le père de Nico ! Cette photo aurait pu me paraître anodine s’il n’y avait pas un cœur dessiné dans le cadre blanc sous la photo. Donc l’hypothèse de la liaison entre le père Vigneau et le zio Vincenzo pourrait-être vrai. Mais le père de Nico ne s’appelle pas Paul mais Frédérique, ce n’est donc pas lui qui a offert le disque à mon oncle. Je ne comprends plus rien. Peut-être que je me fait des idées.
Cette nuit je n’arrive pas à dormir, je me tourne et me retourne dans mon lit puis je me lève. Je m’habille et je sors dans la rue je ramasse un caillou par terre pour le jeter à la fenêtre de Nico. Mais je me rappelle que je n’ai aucune idée d’où se trouve sa chambre et je fait comme tous les adolescents de mon âge, je prends mon portable et j’envoie un message. Il répond tout de suite. Apparemment lui aussi n’arrive pas à dormir.
Il sort et nous marchons en silence jusqu’au cimetière. Je dois l’admettre il faut vraiment être fou pour s’y rendre en pleine nuit mais c’est également pour cela que c’est le meilleur endroit où aller pour avoir une conversation privée. Nous nous asseyons sur les marches de l’église. J’aperçois le caveau dans lequel mes grands-parents et Vincenzo sont enterrés. Puis je me tournes vers Nico. Je m’apprêtes à tout lui raconter mais c’est lui qui commence à parler.
- Écoute Angelina, hier soir mon grand-père est rentré complètement torché du bar et je l’ai entendu s’engueuler avec ma grand-mère et je les ait clairement entendu dire qu’ils avaient…
- Qu’ils avaient quoi ?
- Tué ton oncle.
Mes oreilles se mettent à bourdonner. Je n’arrive pas à croire ce que je viens d’entendre. Je ne sais pas comment réagir. Je me lèves et me met à marcher en tremblant. J’ai envie d’aller voir la police pour les dénoncer. Mais je ne comprends pas, pourquoi on-ils fait cela ? Et cette conversation que j’avais entendu entre le grand-père Vigneau et l’autre voisin, est-ce qu’ils sont tous les deux dans le coup ? Mais pourquoi ? Pourquoi ont-ils fait cela ?
Je passe devant la maison mais je n’ai pas envie de rentrer. Je n’ai pas sommeil. Je suis perdue, je n’ai jamais connu mon oncle et j’ai l’impression de prendre cette histoire beaucoup trop à cœur. Je continue ma route en direction de la forêt.
Je marches en prenant de grandes inspirations puis je m’arrêtes net. J’entends des cris. Je commence à prendre peur. Mais en une fraction de seconde je comprends que ce ne sont pas des cris mais des rires. Je m’avance pour mieux voir. C’est le grand-père Vigneau avec quelques uns des autres voisins. Je sens la colère monter en moi. Je ne sais pas ce qui me prends et j’avance droit vers eux. Je fixe Vigneau et les mots sortent tous seuls de ma bouche sans même que je puisse les contrôler :
- Pourquoi avez-vous tué mon oncle ?
Il reste bouche bée. J’insiste.
- S’il vous plaît ne le niez pas, je n’irais même pas à la police, j’ai juste besoin de savoir pourquoi.
Je ne suis pas sure qu’il soit vraiment lui-même au vue de l’odeur d’alcool qui émane de lui mais il me répond.
- Vincenzo pratiquait la sorcellerie dans la pièce qu dessus de sa chambre. Et Paul nous avait tout raconté, ils étaient amis.
- De qui vous parlez ?
- De Paul. Paul Dumont.
Désormais tout est plus clair pour moi. Je viens de faire le lien. Le message sur la pochette du vinyle. Vincenzo et Paul étaient en couple. Et en repensant aux photos du fils de Vigneau c’est plutôt évident. Vincenzo était en couple avec Paul, mais il l’a trompé avec le père de Nico. Paul l’a apprit et il a voulu se venger. Mais n’ayant pas envie de commettre le crime lui même il est allé raconter au grand-père Vigneau que Vincenzo pratiquait la sorcellerie. Il savait que Vigneau n’était jamais sorti de sa campagne qu’il croirait à ce genre de choses et qu’il prendrait peur. Qu’il en parlerais à tout le village et que d’un commun accord ils décideraient de se débarrasser du fils. Ils ont caché le corps dans les bois. Là où ils ont l’habitude de faire les affouages. Je ne sais pas comment ils ont procédé mais si tout le village était dans le coup cela me paraît évident que la police n’ait jamais pu trouver le coupable. Cela doit maintenant faire quelques minutes que je réfléchis en fixant monsieur Vigneau. Je décide de lui poser une dernière question :
- Est-ce que vous savez où se trouve Paul Dumont ?
- Je ne suis pas bien sur mais aux dernières nouvelles ils vivait à Savigni-lès Beaunes
Sur le chemin du retour je continue de réfléchir, est-ce que je devrais aller voir la police et dénoncer les autres ? Mais au final quelles sont mes preuves ? Une pochette de vinyle avec un mot d’amour. C’est ma parole contre la leur. Peut-être que devrais me taire. Il se fait tard, je ferais mieux d’aller me coucher.
Coquilles et remarques :
Il faudrait enlever toutes ces lignes blanches à la fin du chapitre, c’est-à-dire l’espace au début de chacune d’entre elles.
— Le lendemain, Jean-Louis Vinyle reviens [revient]
— Est-ce que tu veux bien aller chercher les Vinyles [vinyles ; sans majuscule]
— Je me dépêche de le cacher et j’amène les autres à ma mère [j’apporte les autres]
— Jean-Louis vinyle les examine un à uns et se tourne vers ma mère. [Jean-Louis Vinyle / un à un.]
— Non vous nous avez dévalisé monsieur. Répond ma mère sur le ton de l’humour. [Virgule après « non » / dévalisés / virgule avant « monsieur » / on ne met jamais de point avant une incise de dialogue : « Non, vous nous avez dévalisés, monsieur, répond ma mère ».]
— Ah je n’ai plus de poignon, je vais en chercher [Normalement, c’est le « pognon » ; peut-être que « poignon » une variante régionale / virgule après « Ah ».]
— Non mais c’est quelle manière de parler ça ! [Critiquer une manière de parler en une phrase aussi mal tournée, c’est un comble ! Il faudrait au moins une virgule après « Non », une avant « ça » et un point d’interrogation à la fin. Je propose « Non, mais qu’est-ce que c’est, cette manière de parler ? » ou « Non, mais quelle manière de parler ! » ]
— Je voulais aller voir Nico mais mes parents m’ont demandé [Virgule avant « mais ».]
— Ma mère n’a pas envie de le faire ce que je peux comprendre. [Virgule après « le faire ».]
— et encore moins de les perde : Je suis fille unique. [Minuscule après les deux points.]
— Je les regardes vaguement et finit par en trouver [regarde / finis]
— Je pense qu’elle a été prise avec un polaroid [polaroïd]
— Je reconnaît Vincenzo et à côté de lui il y a un autre homme. [Je reconnais / il faudrait placer « à côté de lui » entre deux virgules ou mettre une virgule avant « et » (à choix).]
— Donc l’hypothèse de la liaison entre le père Vigneau et le zio Vincenzo pourrait-être vrai. [pourrait être ; sans trait d’union / vraie]
— Mais le père de Nico ne s’appelle pas Paul mais Frédérique [Pour éviter d’avoir deux fois « mais » dans la même phrase, je propose « Cependant » ou « Seulement, le père de Nico » / Frédéric ; « Frédérique » est un prénom féminin.]
— Peut-être que je me fait des idées [je me fais]
— Je m’habille et je sors dans la rue je ramasse un caillou par terre [Point après « dans la rue ».]
— Mais je me rappelle que je n’ai aucune idée d’où se trouve sa chambre et je fait comme tous les adolescents de mon âge, je prends mon portable et j’envoie un message. [Pour éviter d’avoir deux fois « et » dans la même phrase, je propose « d’où se trouve sa chambre. Je fais donc comme tous les adolescents de mon âge : je prends mon portable et j’envoie » / N.B. : je fais (avec un « s »).]
— Apparemment lui aussi n’arrive pas à dormir [lui non plus n’arrive pas]
— Je dois l’admettre il faut vraiment être fou pour s’y rendre en pleine nuit mais c’est également pour cela [Virgule avant « il faut » et avant « mais ».]
— Puis je me tournes vers Nico [je me tourne]
— Je m’apprêtes à tout lui raconter mais c’est lui qui commence à parler. [Je m’apprête / virgule avant « mais ».]
— Écoute Angelina, hier soir mon grand-père est rentré complètement torché du bar et je l’ai entendu s’engueuler avec ma grand-mère et je les ait clairement entendu dire qu’ils avaient… [Virgule avant « Angelina » / pour éviter d’avoir deux fois « et » dans la même phrase, il faudrait mettre un point après « ma grand-mère » / Je les ai]
— Je me lèves et me met à marcher en tremblant [me lève / me mets]
— Mais je ne comprends pas, pourquoi on-ils fait cela ? [Deux points avant « pourquoi » / ont-ils.]
— Et cette conversation que j’avais entendu [entendue]
— Je passe devant la maison mais je n’ai pas envie de rentrer. [Virgule avant « mais ».]
— Je marches en prenant de grandes inspirations puis je m’arrêtes net. [Je marche / je m’arrête.]
— Mais en une fraction de seconde je comprends que ce ne sont pas des cris mais des rires. [Pour éviter d’avoir deux fois « mais » dans la même phrase, je propose « que ce ne sont pas des cris : ce sont des rires ».]
— C’est le grand-père Vigneau avec quelques uns des autres voisins [quelques-uns]
— Je ne sais pas ce qui me prends et j’avance droit vers eux [ce qui me prend / mais j’avance (précédé d’une virgule)]
— S’il vous plaît ne le niez pas, je n’irais même pas à la police, j’ai juste besoin de savoir pourquoi. [je n’irai ; futur simple / point après « police »]
— Je ne suis pas sure qu’il soit vraiment lui-même au vue de l’odeur d’alcool qui émane de lui mais il me répond. [sûre /au vu de ; « vu l’odeur » suffirait / virgule avant « mais »]
— Vincenzo pratiquait la sorcellerie dans la pièce qu dessus de sa chambre. [au-dessus de]
— Et en repensant aux photos du fils de Vigneau c’est plutôt évident. [Virgule avant « c’est ».]
— Paul l’a apprit et il a voulu se venger. [l'a appris]
— Mais n’ayant pas envie de commettre le crime lui même il est allé raconter [lui-même / il faudrait placer « n’ayant pas envie de commettre le crime lui-même » entre deux virgules]
— Il savait que Vigneau n’était jamais sorti de sa campagne qu’il croirait à ce genre de choses [virgule après « campagne »]
— Qu’il en parlerais à tout le village et que d’un commun accord ils décideraient de se débarrasser du fils. [Qu'il en parlerait / virgule après « commun accord » / du fils de qui ? Ce n’est pas clair. Il vaut mieux le désigner autrement.]
— Je ne sais pas comment ils ont procédé mais si tout le village était dans le coup cela me paraît évident que la police n’ait jamais pu trouver le coupable. [Virgule avant « mais » et avant « cela » / « évident » ne colle pas avec le subjonctif, qui exprime le doute ; je propose « logique » ou « cohérent ».]
— Je ne suis pas bien sur mais aux dernières nouvelles ils vivait à Savigni-lès Beaunes [sûr / virgule avant « mais » et après « nouvelles » / il vivait / Savigny-lès-Beaune]
— Sur le chemin du retour je continue de réfléchir, est-ce que je devrais aller voir la police et dénoncer les autres ? [Point après « réfléchir ».]
— Mais au final quelles sont mes preuves ? [« finalement » ou « en fin de compte » ; l’expression « au final » est grammaticalement fautive. Voir ici : http://www.academie-francaise.fr/au-final]
— Peut-être que devrais me taire [que je devrais]