Si l’innocence était une richesse, nul ne doute que le fillot de mon frère, Sagom, sera d’une abondance infinie, ne pouvant pas même nous faire comprendre l’idée éternelle de cette ressource. Malheureusement pour Jamon Strufford, sixième du nom, cette richesse ne lui donne pas exactement la santé d’un Damelot digne de son sang. Jamais dans notre Royaume, nous avait craints les maladies, surtout depuis la renaissance de l’Ordre Médical pour raffiner notre longévité. Cependant, c’est sous-estimer la malédiction de notre arrogance, surtout que depuis le règne de mon grand-père, mon paternel se permet tout vice et toute gueuse, venant mander sa générosité. Cette stabilité et ces aléas de paix nous renforcent dans notre complaisance, oubliant la véritable nature de notre sang. Rezanerd de pur-noblesse, nos ancêtres se sont battus violemment avec Gragom pour créer une stabilité légendaire dans les galaxies, ne connaissant que chaos et que révolution depuis la fin de l’Empire. Notre Famille, comme plusieurs grandes noblesses de cette époque, s’est tourné vers un autre modèle que l’Ancien Empire déchu de Gragom pour corriger tous les maux. Prenant le livre du Grand-Comte Stufford à l’opposé du chevet de mon neveu, Jamon, il est le temps de lui raconter pourquoi notre famille se distingue de tous par notre dialectique et notre sagesse.
Malade et curieux, Jamon s’intéresse à l’Histoire de notre Peuple et de notre Sang, depuis que Jasya, ma chère sœur, lui a raconté tout et son contraire pour reposer ces journées. À son jeune âge, je me spécialisais dans l’art du combat, lorsque que celui-ci est fragilisé par sa santé dût à son système immunitaire affaibli. L’unique ouverture d’une plaie peut même l’amener à son éventuelle mort. Jamon, contrairement à son père, est foncièrement gentil et innocent. Cependant, ce visage d’honnêteté et de gentillesse ne peuvent pas être dans la Géniture du Trône en place, surtout devant Premiers Ministres et Rois, cherchant à acquérir les titres de nos colonies.
Malgré tout ce sens tactique et mesquin de nos habiletés quotidiennes, je suis juré à cette innocence si pure dans ses yeux. Son apparence, toujours aussi soigné, ses petites griffes sortant de ses cinq doigts et ainsi que ses petites oreilles le font toujours aussi mignons devant tous les autres enfants. Il me fait peine à le voir dans le sang des Stufford, que je me demande même si mon frère n’a pas été en couche avec une pucelle d’une grande beauté pour donner naissance à Jamon. Après avoir pris le fameux ouvrage, je passe ma patte libre sur sa fourrure rouquine et blanche, toujours avec le sourire de gentil-Rezanerd qui doit se concrétiser devant une telle gentillesse, avant de m’asseoir au coté de son lit.
« C’est la dernière histoire avant mon départ, cher Jamon. Je dois aller corriger ta tante Jasya à l’Escrame, après… » Dis-je en laissant un petit ricanement. J’ouvre délicatement le fameux ouvrage, pensif à trouver les vers qui vont lui donner des images à peinturer durant son temps libre dans le Castel de mon frère.
« Pendant que tous regardèrent les brunes des étoiles, pensant s’écraser aux discours hérétique des félins conquérants et conformistes, notre sang se toucha à la raison. Notre sang se concrétisa à affronter les idées les plus conquérantes et les plus effrayantes d’une ère d’un Empire illégitime. Rezanerd! Écoutez-moi! Hurle un passant devant les lunes adjacentes de la Grande Yarya. Nous ne sommes pas uniquement liés à nos physiques, crie-t-il au plein de ses poumons. Nous ne sommes pas aussi grands et aussi forts qu’un Oumarus ou qu’un Pollackien, mais nous sommes plus fiers. Répète-t-il devant une masse de paysans, s’accumulant devant lui.
Pourquoi vivre dans une emprise aussi lacrimable? Questionne-t-il devant les Feux-Rouges, se virevoltant dans des grognements d’encouragement. Pourquoi nous sommes tellement obsédés à nous agenouiller devant des prêtres qui n’encouragent que mensonges et diffamations? Pose Gragom devant une foule conquise, de la frustration d’être ainsi toujours écrasé par un Régime extérieur et corrompu.
Ainsi par la parole, par le dialectique et par la raison, notre peuple et notre sang se sont retrouvés à combattre pour un nouvel ordre et pour une nouvelle justice, nous faisant sortir de ces idioties mensongers de l’Empire Stellaire de Pollack. Gragom l’Unificateur, devenu ensuite Gragom le Conquérant, ressortant les passions de tous pour un combat vers la Lumière du Feu-Rouge, éclaira enfin les Galaxies connues de notre principale richesse.
Devant tous les grands pouvoirs corrompus par l’obscurité, Gragom accomplit l’entièreté des tâches relatives à la libération de notre Galaxie, mais aussi de toutes les Galaxies. Allant dans le fond des gouffres les plus creux, tuant le Général Oumarus Ramasin Dollum par sa hache rétractable et affrontant en désavantage numérique les Cuirassés des Félins, envoyés par les Croisades des Églises Pollackiennes, son nom est dans la légende.
Tous sages et tous intellectuels de l’Heuristique ou de la Dialectique ne peuvent pas contredire ces faits. Ses conquêtes ont libéré les Galaxies d’un grand fardeau. Cependant, si la conquête était au centre de ses plus grandes qualités, sa gouvernance manquait de prudence. Devant les chutes et la destruction des mensonges, Gragom ne pouvait pas gouverner comme tous êtres destinés à gouverner. Il lui manquait ce sang.
Il lui manquait notre sang. Le Sang Stufford, comme le sang Argnar ou le Sang Dyuk, fait parti des plus grandes lignées de Rezanerd pour parfaire le jeu des politiques. Pertinent, juste et pur, tous conseillers savaient le danger d’un Empire du Feu-Rouge, sans établir le lien avec un Royaume du Feu-Rouge. Notre Empire vivra dix millénaires! Cria-t-il en réponse à son conseiller le plus proche qui voulait établir une monarchie de la Raison pour la stabilité de tous.
Malgré tous les avertissements et les risques, Gragom construis à sa propre lignée bâtarde et indigne, lançant l’avenir des Rezanerds dans cette pauvreté suffocante. Donnant pouvoir à ses enfants illégitimes, tout notre Héritage s’écroula, toute notre pureté ne pouvait pas être établie, uniquement par l’orgueil d’un sang pauvre.
Ainsi, sans Royaume, nous sommes tous tombés dans la disgrâce. »
Endormi par cette histoire, Jamon somnole dans ces rêves à travers où il peut enfin comprendre l’importance de son sang et de son héritage. Me levant doucement de mon siège, je lui donne un léger bisou sur sa tête entre ses deux oreilles avant de déposer l’ouvrage à sa place et quitter sa chambre. Silencieusement, je descends les escaliers de la tour où sa chambre est postée. Wostdom est la planète-capitale du Royaume du Feu-Rouge, l’un des Royaumes les plus importants de la Galaxie, malgré tous les merdailles dites de l’Extérieur des Occupations Rezanerds. Divisé, on l’est depuis plusieurs siècles, mais il ne faut jamais oublier la fierté et la détermination de notre sang qui nous placent en premier en tant que dominant dans la galaxie.
Quittant les portes du castel de mon frère, je regarde le soleil rouge frappé l’environnement de notre Royaume. Peu de nuages apparaissent dans les Cieux, démontrant encore les beautés et les raretés du monde monarchique. Industrialisés et corrompus, les êtres extérieurs ont oublié à quoi ressemblaient la nature et les grands arbres, poussant à travers Wostdom. Prenant une grande respiration de cette richesse, je regarde les alentours où de nombreuses espèces se retrouvent. La majorité reste des Rezanerds, d’autres sont complètement différents. Au loin des rivières coulantes vers le Nord, on retrouve le domaine des techno-forgerons, spécialisés par des Nains et par des Iqalecs, des petits reptiliens, pouvant manipuler n’importe quelles armes pour leur donner une précision inégale. Chacune de nos sabres, épées ou lances d’Altarium sont formés par une perfection artistique liée à notre Héritage.
Dans les campagnes puantes, des paysans et des ouvriers, il est possible de retrouver humains, Oumarus ou encore des Pandenerds, mais naturellement, ils ne peuvent pas vivre dans les mêmes conditions que la Nature du Sang exige. Au moins ceux-ci vivent, éloignés des conflits et des chaos, créés par le monde extérieur, servant ici et maintenant aux véritables chefs de la plus grande logique heuristique. Saluant quelques sujets, en posant naturellement mes doigts vers mon cœur, je me dirige au centre de la capitale où abris évoluent avec la marche. Le paysage change ainsi. À chaque avancée vers le Castel Principal de Wostdom, les maisons deviennent de plus en plus fortunées.
Après avoir traversé la fortification, je distingue au loin, dans le rectangle blanc des combats d’Escrame, ma sœur Jasya, pratiquée certains de ses mouvements contre un ennemi invisible. Échauffée et prête au combat, celle-ci est reconnue comme la femme du Feu-Rouge la moins docile de tout notre Grand-Royaume. Mon père a déjà essayé de la marier avec un prince du Royaume du Rouge-Pur, mais étrangement, celui-ci a été tué par un Zanglier qu’il était en train de chasser quelques jours après les vaines tentatives de mon père. Complot ou pas, je suis sûr que mon père montre souvent la déception en voyant les tentations guerrières de Jasya. Contrairement à Narya ou encore à Sadrya, elle n’a jamais fait les cours de noblesse pour devenir une princesse digne du nom des Stufford.
Sentant mon odeur, souriante, ma sœur se retourne vers moi, plantant sa fine lame au sol. « Couard, tu n’as pas été. Heureusement, parce que je craignais de te voir défiler par peur ou pour une jouvencelle. » Provoque-t-elle, toujours avec son sourire aussi moqueur et narquois qu’à son habitude. Malgré ses habitudes à la Bastaille, sa beauté naturelle n’a jamais été cachée. D’une flexibilité exceptionnelle, pouvant faire jalouser des actrices des soties virtuelles, son apparence est aussi soignée que mes deux autres sœurs, accrochées à la noblesse et à la politesse.
Tendant mes bras, Ik’Tuur’Tom, mon écuyer Iqalec, commence à m’habiller par l’Habit Rouge du combat d’Escrame. Malgré que le Fleuret ne soit pas dangereux en général, la précaution est de mise : l’un des jeunes frères de mon père est mort par un bête accident de ce type. « Je ne fuis jamais devant l’une de tes provocations, sœurette. Je suis juste déçu que tu me voies autant coureur que couard. » Nul n’a besoin d’un échauffement pour la combattre. Elle est peut-être d’une brutalité ordurière, mais ses mouvements sont toujours très prévisibles. Il ne faut jamais oublier mon histoire et mon apprentissage, je suis Kalom Stufford II, entraîné par le général de la Garde Royale de mon père, je connais toutes les techniques spécialisées du combat. Nul n’a de secrets pour moi.
Plaçant en dernier nos casques de sécurité, le système automatisé juge selon une technologie de pointe, placés un peu partout dans nos armures, pour compter les points. Les règles sont assez simples : Le premier adversaire qui touche son adversaire, avec son fleuret, gagne la manche. Il faut trois manches pour triompher contre son adversaire. Normalement dans les confrontations les plus serrés, il faut cinq manches pour trouver un gagnant. Je suis cependant assuré pour un combat contre ma sœur, d’une victoire totale par trois manches rapides.
Impudente, comme à son habitude, elle ne propose pas une posture de combat. S’égarant encore dans la provocation, je me fais écolier du vrai chevalier en proposant la position du Fleuret vers celle-ci. Jambe droite en avant, et l’autre main au dos, je suis prêt à en dissoudre avec ma sœur. J’avance prudemment vers celle-ci, attendant les prochaines actions de sa brutalité. Dans aucune position de combat que je connais, elle avance tranquillement en tapant sur mon fleuret pour le secouer à droite et à gauche. Cependant, elle n’attaque pas encore directement, vérifiant peut-être la vitesse du retour de mon Fleuret à sa position originale. Puis, elle commence à attaquer directement pour viser avec sa pointe mes jambes, m’obligeant de baisser mon fleuret afin de bloquer les vagues coups destinés à mes jambes. Lorsque je tente de répliquer pour viser l’une de ses épaules, elle se baisse soudainement pour se projeter au sol et rouler directement sur mes pied me choirant au sol.
Quel manque de respect envers l’art du combat, je recule instinctivement de sa position par son avantage envers moi. Au moins, par mes tactiques de chevalier de la grande table, son pied touche tristeusement mon fleuret pour bruiter ma première victoire éclatante. « Heureusement que Feurya la Légende ne voit pas tes ridicules défaites contre ma personne. » Elle lance un petit grognement moqueur à cette victoire, qu’elle sous-entend par ma chance.
Reprenant nos positions, il ne me reste que deux manches avant que ma sœur s’incline devant ma supériorité de combat. Je reprends la précédente position, je vois encore une étrangeté de ma sœur. Elle laisse son fleuret au sol… est-ce qu’elle s’avoue déjà vaincue? Non. Elle s’avance rapidement vers moi, saupoudrant sa flexibilité par une glisse rapide vers moi. Elle se penche pour éviter mon fleuret et cogne rapidement mon ventre avec son coude. Coupant mon souffle, elle prend mon bras armé pour donner un coup sec avec sa main de son épaule libre pour casser la pression que j’avais sur mon fleuret… faisant donc lâcher mon arme. Puis par une technique encore corrompue, elle me projette au sol en prenant mon bras, tout en me donnant un coup de pied sur mon casque de sécurité.
Ayant prise mon arme d’une main, elle le plante sur mon abdomen quand je suis au sol. La sonnerie se fait entendre me donnant la victoire. Je grogne naturellement par un comportement aussi provocateur, défiant encore les règles fondamentales dans ces combats. En une seule manche, elle brise trois règles élémentaires à l’Escrame : elle ne respecte pas que seul le fleuret doit être l’arme utilisé dans cet art martial, tous coups physiques sont interdits et punis par une pénalité automatique, et que finalement, au grand jamais, on vole le fleuret de son rival! « Sale trogne! À chaque fois, c’est comme ça avec toi, tu n’es jamais capable de suivre les règles! Peste soit cette arrogance! » Devant cette immense colère, elle ricane devant mon attitude colérique, toujours aussi proche du traditionalisme classique de notre Royaume.
« Ne fait pas le chiabrena, tu mènes deux à zéro, non? » Continue-elle en riant encore de mes deux précédentes victoires. Vrai, il ne me reste qu’une manche à remporter pour en finir avec ce pittoresque spectacle. Je me remets debout, tentant de garder mon calme devant cette attitude impétueuse. Je remarque après avoir passé l’étape de la frustration, Sagom, mon frère aîné, qui m’observe avec son sourire moqueur. « Si on gagnait des guerres, comme si on gagnait tes manches, Kalom… les autres Royaumes auraient déjà divisé nos planètes. » Commençant à se moquer encore plus de moi, devant les ricanements continus de ma sœur, je grogne une nouvelle fois en direction de celui-ci : « Que veux-tu? Nous sommes en pleine compétition… »
Prenant un peu plus de sérieux, il me somme que notre père veut tous nous voir au plus vite. Indiquant peut-être nos prochaines missions ou voyages, mon père a commencé à faiblir au niveau diplomatique depuis l’arrivé des vinasses de Catrom. À mon grand avis, il serait peut-être mieux de viser l’affaiblissement de notre tissu diplomatique pour prendre une réelle place en tant que Rezanerd dominant des étoiles importantes. Je n’ai jamais supporté le Royaume Arctique de Foxfell, des rezanerds blancs, cherchant toujours paix et ratification de ridicule Traités économiques. Il faudrait vraiment s’en occuper. Je ne pense même pas aux Rezanerds qui se sont dotés de la démocratie comme système, détruisant tout le sang-noble de notre espèce.
Ne finissant pas notre compétition, vu que ma victoire est assurée. Nous commençons à enlever l’équipement d’Escrame pour se préparer à rencontrer notre père. Connaissant mes talents en diplomatie, il sait très bien qu’il ne doit pas m’envoyer dans un autre royaume pour concrétiser la paix. Demandant à Haru de peigner ma fourrure convenablement avant la cérémonie, j’entends au loin les cloches voulant avertir à une réunion de tous êtres du pouvoir central. Prêts pour cette réunion rare, je marche avec mon frère et ma sœur vers le fameux Château Central de Wostdom. Immense fort de notre planète, les énormes portes s’ouvrent uniquement par la volonté de soixante soldats, tirant les cordes des deux immenses pertuis. À l’intérieur, les nombreux artistes les plus réputés ont construit les multiples beautés, faisant le décor de cet immense œuvre.
Les trompettes, le cor et ainsi que les multiples instruments cassent rapidement nos oreilles quand nous rentrons dans la Salle du Roi. Au loin, assis sur le trône, mon père, toujours en surpoids et ne se préoccupant que peu de sa fourrure, regarde ces différents sujets. Rampant au sol, je vois le Prête du Feu-Rouge, s’avancé au milieu de la réunion royale. Le prêtre avec ces deux nageoires frappent le sol avançant en jouant par une technique entre glissade et mettant le devant son corps en avant pour facilité le transport. Portant le large tissu rouge traîne au sol vu sa longueur, cette couleur traditionnelle rentre en contraste avec sa fourrure blanche.
« Que Gragom le Conquérant nous regarde des cieux! Que Tadrom, Fondateur du Royaume du Feu-Rouge, nous protège! Que le Grand-Roi Vahoom VI soit béni du sang du plus pur et de tous les Dieux! Aujourd’hui, par ma présence, frottant mon ventre de Phorium au sol, m’approchant ainsi de la nature la plus vraie, je vous annonce la trente-trois milles cinq-cinquante-deux réunions du Conseil Royal! » Si je comprends la logique de donner le rôle de prêtre à tout Phorium, j’ai un avis très tranché sur ceux-ci. C’est pour moi, l’une des espèces les plus protégées sans aucune raison valable. Cette espèce se tient toujours habituellement dans les eaux de leur planète respective ; Phor. Mais depuis que Gragom a conquit les galaxies, ils sont traditionnellement placés dans le rôle de Prêtre pour éviter de les exterminer.
J’ai de la difficulté que leur survivance sert uniquement par le rôle que Gragom leur a donné. Toute cette espèce me donne toujours envie de vomir… Surtout pour Caloro, le Phorium le plus lent et le plus pacifiste de tous les prêtres. Je supporte très mal sa présence durant les banquets par ses propres insultants pour notre Sang, proposant toujours paix et bonté à chacune de ses maximes. « Ainsi, par la bénédiction du Roi Vahoom VI, nous allons connaître le rôle de ces trois enfants. Sagom Stufford, alias le Grand Médiateur, doit partir demain vers le Spatioport de la planète Fentric pour rassurer militaires et officiers des fausses alarmes, datant de plusieurs semaines. Kalom Stufford, alias le Petit Prince, doit se rendre sur Constantinox pour les funérailles de Sir Léon Thibault. » Je commence à m’étouffer avec ma salive en entendant une telle bêtise. « Et quant à Jaysa Stufford, alias la Coriace, elle doit se rendre pour la prochaine semaine dans la Démocratie du Feu-Rouge pour discuter éventuellement du Traité Économique sur la production d’Altarium. Ainsi, ce sont les souhaits du Roi Vahoom pour ces trois enfants! Bénissez-les de la bonté! Bénissez-les du sang et de la nature qu’ils sont composés! »
À la fin de la misérable prestance du Prêtre, je m’approche rapidement de mon père pour demander des explications. Je comprends la motivation d’aller à des funérailles politiques, mais… des commémorations à l’extérieur des territoires du Feu-Rouge… Le mot dégout est trop léger pour définir cette frustration qui m’habite.
« Qu’ai-je donc fait pour être envoyer à l’extérieur, ainsi? » Demande-je en allant au plus proche de son trône. Impassible, il reste silencieux quelques secondes avant de répondre : « Tu devrais te sentir honorer, Kalom. » Cette riposte insuffisante fait grincer mes crocs.
« Et qui est ce Léon? Un ancien saoulard que tu as rencontré durant tes fêtes diplomatiques? » Encore impassible et regardant la suite de la cérémonie, il se tait pendant un minime temps avant de répliquer.
« Je ne l’ai jamais connu, Kalom. Mais au long que je me souvienne, mon père à moi, Gugom, l’a toujours perçu comme l’un de ses plus grands alliés. Ils ont combattu ensemble durant la Révolte du Feu-Bleu et il lui a donné plusieurs conseils très importants pour l’avenir. Notre Royaume est toujours aussi stable, parce que nous avons décidé de suivre la voix du pragmatisme et de la paix au lieu de l’irrationalité et la guerre.
Ces préavis ont été donnés par ce Léon, parce qu’au moins lui, un être humain, extérieur à tous ces conflits, est venu calmer notre colère. Gugom, comme Léon, n’étaient pas des êtres innocents de tous crimes, mais eux ont évité que le crime de notre égoïsme soit synonyme à notre perte. Que tu le veuilles ou pas, tu vas aller sur Constantinox et peut-être dans ce voyage, tu vas apprendre quelque chose de plus important que glorifier ton propre égo. »
De plus, j’ai bien aimé l’histoire que racontait Kalom à son neveu Janson. Le discours de Gragom le conquérant était captivant. Elle nous relevait bien dans quel type d’univers que le lecteur se trouve ! Je me demande si c’est une histoire vécue dans l’histoire, ou simplement un conte inventé dans l’histoire !
« Je pense qu’elle est vécue, car le père de Kalom en fait mention à la fin. »
On voit l’importance de la lignée du sang dans ce court récit et que le contraire peut être mal perçue aux yeux des Stufford ! Du coup, moi je voulais savoir la suite du conte ! Mais bon x)
Pour continuer, une chose à dire : What? L’Escrame ? Tu as même créé un sport de l’art martial qui a d’ailleurs bien été expliqué par la suite. Cette partie d’action m’a cramponnée à mon « Holophone » pendant quelques instants. C’est bien remarquablement :) (j’intègre déjà ton univers x)
Enfin, vu la manière que se déroule tes écrits, je me demandais bien s’il allait parler de cauchemars ou bien de Léon, car j’ai bien compris leur importance dans le récit ! Et voilà que c’est ma deuxième hypothèse qui prend le devant ! C’est étonnant !
Je suis impatiente de voir comment tu vas faire pour que tous tes personnages, qui iront aux funérailles de Léon, interagissent dans le même environnement !
J'espère que la suite va te plaire.