58. Kiwi qui mate le foot en se grattant les couilles
(By Victor Carmin)
Quand on est au chômage comme moi, on perd vite la notion du temps. Mais je vais faire un effort pour vous : alors voilà, maintenant on était en juin. Les cheveux de Kiwi avaient poussé, il avait maintenant une mèche blonde qui lui tombait devant les yeux. Ça le gênait, mais Grenade disait que c’était bien : ça le forçait à utiliser ses bras toutes les trois secondes pour essayer de l’écarter. Et moi je trouvais ça so sexy, alors aucun nous n’a soulevé l’idée de lui couper.
Santorga avait enfin réendormi tous ses clones, d’après les actu. La situation du côté des facs n’avait pas évolué d’un pouce et le gouvernement avait plus ou moins lâché l’affaire : on approchait des vacances d’été, et ils comptaient sur le fait qu’entre les convictions et les vacances à la plage, les étudiants feraient vite leur choix. Litchi et Noisette seraient dans la merde, à ce moment là.
De mon côté, ces trois derniers mois avaient été riches en rebondissements :
J’avais évité ma mère que la nouvelle de mon chômage avait fait paniquer, elle était certaine que plus personne me réembaucherait jamais et que j’allais revenir m’installer chez elle. Merci maman.
J’avais supplié Diak de me hacker l’inscription au pôle emploi pour pas avoir à m’y pointer mais ce bâtard a refusé sans aucune raison, j’ai dû retourner dans cet horrible endroit qui n’avait pas changé d’un pot de fleur depuis la dernière fois il y a cinq-six ans. J’avais refait mollement un CV... Grenade m’a aidé, c’est pas mignon ? C’était bien pour lui faire plaisir, parce que j’avais pas vraiment l’intention de me remettre à chercher du taf maintenant, ma dernière expérience professionnelle avait été plus que traumatisante, cf mon coloc amputé et séquestré dans un tube d’amnio. Il me fallait un peu de temps pour me remettre. En plus, je vois pas pourquoi je me remettrai à bosser alors que Diak non. Pour faire plaisir à ma mère, et à Grenade qui avait l’air d’y tenir, j’ai envoyé une candidature, juste une, chez Sephora. Comme j’avais passé plusieurs mois à faire semblant de bosser chez eux, j’avais un peu l’impression que j’étais des leur, ça avait créé un lien. En tout cas c’est ce que j’ai écrit dans ma lettre de motivation, mais bizarrement ils ne m’ont jamais recontacté. Bonjour l’esprit d’équipe.
Ça devenait un peu ric-rac au niveau des sous par contre, Diak et moi tous les deux au chômage et avec deux terroristes à charge dont un qui nous coûtait cher en médocs achetés sur le deep web et l’autre qui nous coûtait cher en ingrédients pour la cuisine. Pour déconner j’ai dit à Diak que j’allais résilier mon bail et venir m’installer chez lui pour faire des économies, il m’a envoyé chier. A quoi je m’attendais, haha, ce délire de relation sérieuse je pige tellement pas comment ça marche, je devrais même pas essayer.
Ce soir là, quand j’allais rentrer chez moi, Diak m’a suivi sur le palier.
- Qu’est-ce qui t’a pris avec ton histoire de rendre ton appart ? T'étais sérieux ?
Ben... euh...
- Putain non ! C'était pour déconner patate. T’as cru que je supporterai de voir ta gueule tous les matins ?
- Ah.
Il a fait un pas vers moi et j’ai pas reculé. Ça sentait la pelle vénère, croyez-en mon instinct affuté.
- Parce que je t’aurais pas dit non a-t-il dit en m’attrapant par un pan de mon blouson, s’il y avait pas eu Chibi Kiwi. Où est-ce qu’on le mettra quand on l’aura délivré ? Je peux pas accueillir quatre personnes qui sortent jamais. J’en peux déjà plus de vous tous. Avant j’habitais seul et ça m’allait très bien. En plus on a besoin de ton appart pour baiser.
J’ai ricané et on s’est roulé la pelle vénère, mais dans ma tête tout s’était figé. Chibi, putain. Je l’avais oublié ou quoi ? Je peux pas l’avoir oublié, merde ! On va le délivrer, j’y crois ! Et il réintègrera mon appart, on cherchera un médecin fou qui accepte de l’opérer... C’est pas parce que le plan était au point mort qu’on avait renoncé ! Trop pas ! C’est vrai qu’on parlait de moins en moins voir plus du tout de comment s’y prendre pour le sauver, que les jours passaient et que sans qu’on s’en rende compte ça faisait déjà trois mois. Mais tout le monde cherchait un plan dans sa tête ! Pas moi, parce que je suis trop bête, mais Diak et Grenade, ils étaient sur le coup c’est sûr ! Chibi, on t’oublie pas ! C’est juste un peu compliqué en ce moment avec Kiwi qui est bizarre, mais dès qu’on aura un plan on viendra te chercher.
Kiwi bizarre, il faut que j’en parle, aussi, et je vous préviens il y a de quoi faire un pavé ! Il nous parlait jamais de Chibi, il nous mettait pas la pression pour qu’on le récupère, et après un rejet total, il s’était finalement décidé du jour au lendemain à utiliser ses membres, et a en retrouver l’usage complet le plus rapidement possible. Il rigolait tout le temps, comme avant, mais pas de la même façon, son rire foutait la trouille. Il était tout doux et conciliant, et puis bam il nous tuait tous avec une réplique cinglante balancée comme ça l’air de rien. Dans ces moments-là je l’appelais Dark Kiwi. Vous inquiétez pas vous aurez l’occasion de le rencontrer.
On n’avait jamais reparlé de la conférence de presse, c’était comme si c’était pas grave. On passait nos soirées à mater le foot, comme je faisais avec Chibi avant. La coupe du monde avait pourtant même pas encore commencé, mais on se faisait tous les matchs, toutes les émissions de pronostics... Kiwi voulait rien rater, même moi qui suis un footeux j’avais jamais suivi d’aussi près. Faut dire qu’on est sur une année symbolique là ! On a gagné la coupe en 1998 et en 2018. Vingt ans plus tard, 2038, ya pas moyen elle est pour nous ! Allez les bleus ! En 2018 j’étais trop petit pour vivre ça bien, maintenant c’est le moment ! Puis je kiffais tellement passer ces moments avec Kiwi ! Je m’asseyais à côté de lui sur le canapé, une fois sur deux il s’endormait sur mon épaule. Ce qui me faisait me dire : pourquoi il tient tellement à devenir premier sur le foot, s’il s’endort comme ça ? C’était quoi ce nouveau délire ? ça l'avait jamais intéressé. Je m’en rappelle, l’été dernier j’avais essayé plein de fois de le brancher sur le foot, il s’en battait les couilles. Il m’écoutait poliment pendant dix secondes, puis il craquait et se mettait à comparer avec le pseudo-football de ses animes japonais de kikoo, ça par contre il maitrisait bien. Encore aujourd’hui, il y connaissait rien, il savait à peine les règles, il était pas capable de citer le nom d’un joueur, je passais mon temps à lui tout lui expliquer. Le pire c’est qu’il avait l’air de se faire chier, il matait ça pas comme du divertissement mais comme un genre de devoir. Qu’est-ce qui se passe dans sa tête, sérieux ? Il arrêtait pas de me demander qui avait la meilleure chance de gagner la coupe. Je lui disais nous, bien sûr, il hochait la tête gravement et à chaque équipe qualifiée ou non il me redemandait. Il avait l’air... inquiet. C’était chelou. Kiwi, y a rien qui t’inquiète plus que la victoire de la France à la coupe du monde en ce moment ? Remarquez on va pas se plaindre, il pourrait s’inquiéter pour un truc beaucoup plus inquiétant comme CHIBI KIWI, mais non.
J’ai demandé à Grenade si c’était normal que Kiwi soit à fond sur le foot comme ça :
- Je sais pas, m’a dit Grenade entre deux keuf keuf. On s’est jamais vraiment intéressés à ça. Peut-être qu’en prison ils diffusaient des matchs et qu’il y a pris goût ?
Diak, qui levait le nez de son termi de temps en temps pour regarder avec nous pensait que Kiwi s’était pris d’intérêt pour le foot comme un hommage à Chibi, une tentative de devenir lui pour compenser le fait qu’il utilise ses membres sans en avoir rien à foutre. On remercie tous Psycho-Diak encore une fois. De mon côté... parfois je me demandais si c’était pas un genre de diversion. Kiwi et son clone, ils ont pas mal de points communs, et aussi beaucoup de différences, ils ont pas la même personnalité ça c’est sûr, mais leur cerveau il a été monté pareil, inné ou acquis j’en sais rien, mais Kiwi qui mate le foot ça ressemble beaucoup à Chibi qui rigole devant la téléréalité quelques jours avant d’aller se livrer chez Santorga. Il fallait qu’on soit attentifs. Bon, Kiwi risquait pas trop de nous la mettre à l’envers puisqu’il pouvait à peine bouger, même s’il faisait des progrès. Il y a trois mois, il ne voulait pas entendre parler de l’idée de faire un mouvement avec le corps de son clone, mais depuis il s’était fait une raison et avait commencé une rééducation acharnée. Il savait comment s’y prendre : il l‘avait déjà fait avec les prothèses cybernétiques. Ça lui avait pris deux ans. Là, comme c’était son ADN, ça devrait être plus rapide, en général les greffés des clones de Santorga retrouvent l’usage de leurs membres assez vite, mais les onze ans où Kiwi avait été amputé jouaient contre lui. Il devait tout réapprendre.
Pour le moment, il arrivait à bouger un peu mieux mais c’était pas encore ça, ses membres répondaient pas comme il voulait, il lui fallait du temps et plein d’essais pour bouger. On lui avait dégotté des béquilles, mais comme il galérait aussi avec ses bras, c’était pas le plus pratique. Il se déplaçait comme un mort-vivant. Mais bon c’était déjà bien qu’il essaye, qu’il se décourage pas. Et comme ça, c’est horrible à dire mais on le gardait sous contrôle. Enfin c’est ce qu’on croyait, mais moi perso j’ouvre l’oeil, Dark Kiwi est capable de tout. J’ouvre les oreilles aussi c’est comme ça qu’on apprend le plus. Kiwi manigançait un truc. Il faisait l’innocent, il faisait le fragile, et de temps en temps l’air de rien il me posait des questions sur Santorga, le fonctionnement des capsules, l’agencement des étages. Pareil avec Diak. L’autre jour, à table, il a demandé à Grenade s’il était toujours en contact avec je sais pas quel random qui leur fournissait les armes et le C4, à la grande époque de Kartrouville Ex.
- Je l’ai pas contacté depuis une éternité, a répondu Grenade. Mais j’imagine que oui, on peut refaire appel à lui s’il le faut.
- Cool, a fait Kiwi. Il a de la nitro du penses ?
On a tous arrêté de manger.
- De la nitro ? De la nitroglycérine ?
- Mmh.
- Pour quoi faire ?
- Paniquez pas, a dit Kiwi en rigolant gentiment. Je réfléchis à des trucs, rien de concret, mais j’ai besoin d’un peu d’infos pour pas partir sur des mauvaises pistes. Je vous proposerais un plan si j’ai quelque chose de stable.
- Un plan ? J’ai crié. Un plan pour sauver Chibi ?
Heureusement que Kiwi est là parce que nous trois on avait rien du tout. Une lueur un peu mauvaise est passé dans les yeux de notre ancien leader, mais ça nous a pas inquiétés, elle apparaissait de temps en temps, ça voulait rien dire de particulier.
- P’têtre, a-t-il teasé.
Il essayait de lâcher son verre mais il avait du mal à desserrer la main, il s’y est repris longtemps, il a essayé de s’aider de son autre main mais elle tenait toujours sa fourchette, qu’il n’arrivait pas à lâcher non plus. Grenade l’a aidé sans rien dire.
- Tu devrais nous en dire plus, a tenté Diak. On pourrait réfléchir tous ensemble, apporter chacun nos connaissances.
- J’ai rien de solide et en plus ça vous plaira pas.
Si ya de la nitro dans le coup franchement ça peut que me plaire, je kiffe les plans avec des explosions ! Mais c’est vrai que de la nitro entre les mains de Dark Kiwi je sentais comme un mauvais karma. Grenade et Diak pareil, je crois, parce que ça a un peu gueulé. Kiwi restait zen, il disait vous emballez pas je vais pas me faire sauter hahahaha.
- Litchi en sait plus que nous sur ton plan ? a fini par demander Grenade.
- J’ai pas de plan, juste une ou deux idées comme ça. Quel rapport avec Litchi ?
Grenade n’a rien répondu alors j’ai relancé :
- C’est vrai, c’est quoi le rapport avec Litchi ?
- Le rapport c’est que Litchi accepterait et encouragerait bien plus facilement que nous un plan qui implique de la nitroglycérine.
- T’es contre ? a demandé Kiwi déjà sur la défensive. Je dois choisir entre la nitro et toi ?
- Pas nécessairement. Mais j’aimerais bien savoir ce que tu compterais en faire, avant de t’en mettre entre les mains. C’est un liquide instable. Ça se manipule pas comme ça.
- Je vois qu’on a affaire à un pro, a fait Dark Kiwi qui guettait sous la peau depuis le début de toute cette conversation.
- Sois pas comme ça, Kiwi, l’a tristement réprimandé Grenade.
Ce genre de phrase marchait, en général. Kiwi a secoué la tête :
- Pardon. Mais vous inquiétez pas, vraiment, je vous proposerai un plan quand j’en aurai un, je tenterai rien tout seul, je vous le promet, de toute façon comment je pourrais ?
Il nous a montré ses mains, et l’effort mental que ça lui coûtait. Il nous a aussi fait un beau sourire.
- Je vous dit pas d’acheter de la nitro, juste de savoir si c’est possible auprès de notre contact d’avant, et quelle quantité il pourrait nous fournir. Eventuellement.
On va être clair : ni Grenade, ni Champignon magique, ni moi ne sommes capable de refuser quoi que ce soit à Kiwi, encore moins quand il nous fait son sourire qu’il veut rassurant mais qui est tout faible, quand il fait de son mieux pour nous paraitre normal. Et donc, deux jours plus tard, Grenade et Diak partaient en virée dans le 9-3 à la rencontre du fournisseur de nitro potentiel.
Je restais seul avec Kiwi. Je vous raconte pas comme j’étais tout excité ! Et mort de trouille aussi. J’avais prévu des bières, des chips, des vidéos marrantes, et même des jeux de société au cas où. Voyez ou le stress me pousse. Pourtant j’avais l’habitude de m’occuper de lui maintenant, l’aider à manger, à s’habiller, ça me posait pas de problèmes, j’avais pris le coup et puis il se débrouillait un peu mieux chaque jour. Je restais tout seul avec lui tout le temps, dans sa chambre ou dans le salon, alors franchement il y avait aucun souci... Mais d’habitude, Grenadine était toujours à portée de voix, si Kiwi me faisait flipper je pouvais trouver une excuse pour fuir et laisser son chéri gérer, alors que là je devrais faire face, et ça me plait pas. La vérité, c’est que j’ai peur de Dark Kiwi. Qui sait de quoi ce type est capable ?
Je suis un peu injuste avec cette entité sortie tout droit des enfers : ma trahison, c’est Dark Kiwi qui s’en fout et qui est passé à autre chose. C’est grâce à lui si Kiwi me déteste pas. Kiwi est un mec un minimum réfléchi, et susceptible aussi, il aurait dû m’en vouloir, bouder, me faire des reproches je sais pas... mais Dark Kiwi n’a pas de morale, une trahison ça lui fait rien, alors hop je suis pardonné. Je suis pas en train de me plaindre hein ! Tant mieux pour moi ! Mais je me méfie de lui, il est dangereux.
Avec sa démarche de mutant, Kiwi est venu me rejoindre sur le canapé.
- Ça va ? m'a-t-il demandé, Tu fais quoi ?
- Euh... rien.
Il a rigolé mais de son rire normal, celui d’avant.
- Tu t’emmerdes ?
Je l’ai dévisagé. Il avait tellement changé, putain, depuis la première fois où je l’avais vu. Ses yeux rouges derrière sa mèche qui tombe, il devait pas dormir bien. Ses bras tout maigres, tout abimés aussi à force qu’il rate tous ses mouvements. Et en même temps... Pardon d’avance je vais dire une banalité... mais c’était terrible aussi comme il était resté le même malgré tous ces changements. Ce petit soleil sans bras ni jambes que j’avais rencontré, il avait pris cher... il avait plus grand-chose de lumineux. Et pourtant, le soleil était là, quelque part. Des fois, sans faire gaffe, Kiwi faisait son sourire d’avant, et ça me ramenait à l’été dernier, dans le champ de betteraves, 7 minutes 31 d’éclaircie complètement sublimes, complètement délirantes. Je ressentais la même chose à chaque fois. À chaque fois j’avais envie de l’embrasser. Et puis comme l’éclaircie, ces sourires là ils duraient pas, la météo en venait toujours à bout. Mais le soleil, il est toujours là, derrière le nuage de pollution. Même si on le voit pas on sait qu’il est là, parce que s’il existait plus, le monde s’effondrerait.
Pour le moment, j’avais droit à un ciel dégagé on dirait. Nul Dark Kiwi à l’horizon. Tant mieux. Kiwi était détendu et amical. On a parlé de mon chômage, il m’a chambré comme quoi c’était bien fait pour moi, ça m’apprendra à faire des vannes sur les chômeurs. On a parlé d’amour, forcément.
- Je sais pas pourquoi, me disait Kiwi, j’en veux plus à Grenade qu’à toi et Champi. Peut-être parce que je l’aime plus, parce que je le connais depuis tellement longtemps. Mais bon, rien que le fait qu’il ait arrêté de mettre son masque, ça rend difficile pour moi de lui faire la gueule, il m’avait tellement manqué. Haha, des fois je le regarde et j’ai l’impression que toutes les années qui sont passées depuis elles existent pas, ça a jamais eu lieu. Grenade cache pas son visage, j’ai pas perdu mes membres – ils sont là. La soirée... elle était normale. On a libéré personne. Chibi n’a jamais existé.
Et voilà. Fin de l’éclaircie. Le nuage de pollution qui revient. Kiwi était en train de devenir tout pensif. Je l’ai attrapé par les épaules et je l’ai secoué un peu, je lui ai dit :
- Focus, Kiwi-Kawaii. Deviens pas Dark Kiwi, s’il te plait, il me fout la trouille et je suis pas sûr que je suis de taille à le gérer tout seul !
Encore deux trois ou quatre secousses, et il s’est remis à rire, même s’il y mettait moins d’entrain et qu’il m’a repoussé gentiment (et maladroitement) en regardant ailleurs.
- Pardon... Je deviendrai pas Dark Kiwi aujourd’hui, promis. T’es carrément pas de taille contre lui.
Ouf. On s’est remis à parler d’amour, du coup. Comme Grenade était devenu un sujet un peu glissant, on est partis sur Diak, évidemment, puisqu’on parlait plus de nous deux, jamais. C’était du passé et je me demanderai toujours si Kiwi regrettait. Moi non, perso, même avec le cumul fatal baise + livraison au patron que ça a causé, c’est impossible que je regrette.
J’ai passé vingt minutes à expliquer à Kiwi que j’avais plutôt envie de me lancer dans une relation sérieuse avec Driss et de lui présenter ma mère et tout, mais que ce que j’avais vraiment pas envie par contre c’est que cet emmerdeur s’en rende compte et devine qu’il comptait un peu pour moi. Ça allait le rendre hyper sûr de lui, je sais pas, j’ai l’impression que ça lui donnerait encore plus le contrôle de notre relation.
- Qu’est-ce que tu te prends la tête, me disait Kiwi. On dirait pas comme ça.
Euh, à part me vanner t’aurais pas un ptit conseil ? Même pas ? Raah. J’ai changé de sujet :
- T’as pas faim ? Grenade a dit qu’il nous restait des lasagnes d’hier il y a plus qu’à les faire réchauffer.
- Ça me va.
Je me suis levé, parce que le temps que Kiwi se mette debout, aille dans la cuisine, ouvre le frigo et mette les lasagnes dans le four, on y serait encore dans six mois. Pendant que ça cuisait, je suis revenu dans le salon et j’ai mis la télé. Il passait Cassos de France c’est ma téléréalité préférée, la dernière fois que j’avais regardé il y avait un suspense de fou, Kataryna avait ken Marie-Jolène alors qu’elle avait promis de pas baiser en pour venir en aide aux enfants du tiers monde (cherchez pas), c’était le bordel. Mais chez Saint Diakité on ne regardait pas la téléréalité, figurez-vous que ce n’était pas suffisamment intellectuel pour nous. Dingue, non ? J’avais manqué trop de rebondissements ! Profitant que mon tyran de plan-cul soit pas là, Je me suis mis à suivre un peu sans faire exprès. Kiwi regardait avec moi, vu qu’il pouvait pas faire grand-chose d’autre, et je me donnais beaucoup de mal à lui expliquer tous les enjeux géo-psycho-politiques du drame qui se tramait sous nos yeux. Il en avait rien à foutre, le pauvre, mais au moins il me laissait regarder. Quand le four a sonné, on était à un moment clé de l’action, alors comme je bougeais pas, Kiwi s’est levé. Oui, bon, hein ! Il faut qu’il apprenne aussi !
Je ne vais pas vous raconter comment s’est conclue la crise, je m’en voudrais de vous spoiler ça. Sachez juste qu’il y a eu beaucoup de larmes et de cris, et ce des deux côtés de la télé. Quand la coupure pub m’a permis de me remettre de mes émotions, je me suis rendu compte que Kiwi n’était toujours pas revenu de la cuisine. Je veux bien qu’il mette du temps parce qu’il sait pas comment bouger, mais c’est bizarre qu’il fasse pas de bruit. Je l’ai appelé, mais rien. Je suis allé voir.
Au début j’ai pas compris. Il était debout devant le plan de travail, il regardait fixement le plat de lasagne qu’il avait posé dessus sans le lâcher. Il avait réussi à ouvrir le four et sortir le plat, c’est pas mal. Pourquoi bougeait plus maintenant ? Il était bloqué ?
- Qu’est-ce que tu fous, exactement ?
Il m’a ignoré, comme si j’existais pas. Il était dans son monde il m’entendait plus. Et j’aime pas son monde, ce de quoi il est fait. Le plat fumait dans ses mains... j’ai compris.
- KIWI PUTAIN LACHE CA !
Je me suis précipité sur lui et je l’ai forcé à lâcher le plat brûlant. Kiwi a sursauté comme s’il venait de se réveiller. Ses mains étaient cramées, rouges, putain de merde.
- CA VA PAS NON ? QU’EST-CE QUE TU FOUTAIS ESPECE DE TARÉ ?
- Je... euh je...
Je l’ai tiré à l’évier et je lui ai plongé ses mains dans l’eau froide. Il avait des larmes au coin des cils, tu m’étonnes. Qui sait depuis combien de temps il était en train de se cramer ? J’ai essayé de me calmer un peu, de rationaliser tout ça. Je me suis rappelé qu’il avait du mal avec les mouvements.
- T’arrivais pas à lâcher ? j'ai demandé en essayant de pas l’engueuler. Pourquoi tu m’as pas appelé ? Pourquoi t’as pas pris un torchon déjà !
Il a bafouillé deux trois trucs incompréhensibles en me regardant, complètement à l’ouest. Il m’a fait un sourire mais pas le sourire trognon de Kiwi-Kawaii, et pas non plus le sourire froid de Dark Kiwi. Un sourire large et chelou de psychopathe désespéré :
- La sensation, ai-je compris dans son délire. Je... la sensation, sur mes mains... je m’y attendais pas... hahaha... avant j’attrapais les plats comme ça, je sentais rien. J’y ai plus pensé et puis après... ça m’a fait bizarre alors j’ai eu envie de savoir combien de temps de temps... avant que je... euh... n’arrive plus à supporter.
Pour la première fois, j’ai eu une de ces putains d’envie de le cogner. De lui foutre une bonne droite dans sa gueule, ça lui en fera de la sensation. J’étais tellement en colère putain. J’ai sorti ses mains de sous le jet d’eau et je lui ai montré ses paumes rouges et boursoufflées :
- T’AS CONSCIENCE QUE T’ES EN TRAIN DE DETRUIRE LES BRAS DE CHIBI ? CA T’APPARTIENT PAS, CA, PUTAIN ! C’EST VRAIMENT DANS CET ETAT QUE TU COMPTES LUI RENDRE ?
Je voulais pas dire ça... mais ça avait été plus fort que moi. Il l’avait fait exprès, j’en était sûr. Les bras de Chibi étaient couverts de bleus et de plaies, de sales griffures... on mettait ça sur le compte de la maladresse, mais bordel on se mentait à nous même. Il se faisait pas tout ça par maladresse.
En temps normal, quand on parlait de son clone, Kiwi devenait systématiquement méfiant et fermé, un peu moqueur. Mais pas aujourd’hui. Son sourire s’est juste fait un peu plus petit, un peu plus tremblant, la folie a un peu quitté ses yeux.
- Je te jure que je fais pas exprès...
Ses jambes ont bugué et il s’est retrouvé assis par terre. Je l’ai rejoint, je voulais pas lâcher ses poignets de peur qu’il leur fasse encore plus de mal.
- ...Je te jure que je fais pas exprès, a-t-il encore murmuré, mais regarde moi... FdB, qu’est-ce que je peux faire d’autre ?
Aller de l’avant ? Te résigner ? Surmonter, penser à autre chose ? Je l’ai pris dans mes bras. Kiwi est en train de devenir fou, putain. Peut-être qu’on devrait lui enlever ces bras et ces jambes même si on a pas encore sauvé Chibi. Les mettre au congélo en attendant ? Ou bien... ou bien laisser le clone dormir, peut-être. J’ai serré ce putain de taré maso le plus fort que je pouvais. On est restés comme ça par terre très longtemps.
- Tu le diras pas à Grenade, hein ? a-t-il demandé doucement depuis mon cou. On lui dira que j’arrivais plus à lâcher.
J’ai grogné en lui frottant le dos :
- Super plan. Grenade et Diak vont me tuer quand on leur dira que je t’ai envoyé chercher le plat.
Un rire fragile, mais sincère. Il a niché un peu plus sa tête dans mon cou.
- Désolé.
- Refais plus jamais ça, et je te pardonnerai ptêtre.
- Okay.
Il fallait qu’il laisse encore ses mains sous l’eau, mais j’arrivais décidément pas à le lâcher et apparemment lui non plus, alors fuck. Je pensais à Dark Kiwi. Ce truc affreux qui venait de se passer, je le savais très bien, ça n’avait rien à voir avec Dark Kiwi. S’il avait été là, ça ne serait pas arrivé j’en suis certain. Celui qui s’était cramé les mains, c’était le Kiwi normal, celui que, comme si on m’avait fait une greffe à moi aussi, je savais plus comment lâcher. Finalement le pire des deux.
La scène avec Kiwi et le plat du four est bien écrite. On comprend que Kiwi redécouvre l'usage de ses bras qu'il rejette.
Ou alors qu'il souhaite se faire du mal, pour raviver ses sensations et que la douleur le rapproche de Chibi ?
En même temps, on peut se dire s'en rejetant les membres de Chibi, il envoie ainsi chier les dernières volontés de Chibi et donc sa capacité à décider en tant que personne ?
Ou alors qu'il en a plus rien à foutre de rien ? Mais pas vraiment, puisqu'il prépare son dernier coup. J'espère qu'il va pas faire exploser tous les clones qu'il défendait et revenir à la raison ? Sinon tous les discours qu'ils défendaient, le droit à la vie, l'égalité avec les clones, il crache dessus.
Bref différentes interprétations possibles de cette scène. La suite me dira quelle est la bonne.
Mes notes :
"voilà, maintenant on était en juin. Les cheveux de Kiwi avaient poussé, il avait maintenant une mèche blonde"
> Attention à la répétition de "maintenant"
"alors aucun nous n’a soulevé l’idée de lui couper."
> Aucun de nous ?
"Les vacances à la plage"
> On fait toujours ça dans ton monde ? J'imaginerais que le soleil tape trop dru ou que le trou dans la couche d'ozone est énorme, ou alors que le nuage de pollution est trop dense pour laisser passer un rayon, un truc du genre ?
"A quoi je m’attendais"
> À
> Couper là avec un point d'interrogation ?
"ce délire de relation sérieuse je pige tellement pas comment ça marche, je devrais même pas essayer."
> Du coup, Carmin reste sur sa position du genre il veut pas se mettre en couple du tout ? Il change d'avis souvent.
"Il rigolait tout le temps, comme avant, mais pas de la même façon, son rire foutait la trouille. Il était tout doux et conciliant, et puis bam il nous tuait tous avec une réplique cinglante balancée comme ça l’air de rien. Dans ces moments-là je l’appelais Dark Kiwi"
> J'aurais préféré découvrir une situation où on voit ça, à la place des déboires de chômage et d'appartement de Carmin qui ne sont pas importants pour l'intrigue
"Je m’en rappelle, l’été dernier j’avais essayé plein de fois de le brancher sur le foot, il s’en battait les couilles. Il m’écoutait poliment pendant dix secondes, puis il craquait"
> Il y a une scène où on voit ça dans la première partie ? (Je me souviens pas mais c'est ptêtre moi)
"Heureusement que Kiwi est là parce que nous trois on avait rien du tout."
> Et qu'en est-il de leur organisation ? Il n'y a plus personne ? Ils ont arrêtés de sauver d'autres clones ? Et qu'en est-il de ceux qui sont rendormis ? Ils les abandonnent ? Pourquoi ils glandent dans cet appart au lieu de les délivrer ?
"Et donc, deux jours plus tard, Grenade et Diak partaient en virée dans le 9-3 à la rencontre du fournisseur de nitro potentiel."
> Tu nous dis depuis un moment qu'ils sont fauchés. Comment peuvent-ils acheter de la nitro ?
Hahaha t'as deviné ce qui allait se passer, dans tes interprétations !
oui VIctor parle souvent d'aller à la plage, en 2037 je pense que ça se fera toujours, meme si l'état des plages est pas terrible
non il y a pas de scène ou Victor et Kiwi regardent le foot dans la première partie, c'est pour ça que je le raconte là !
Kiwi qui pète les plombs lentement mais surement, c'est bien rendu ici avec l'épisode du plat brûlant.
Je rejoins les autres coms : c'est super cette superposition des personnalités, du ballet entre Dark Kiwi l'insensible, Kiwi-kawaii qui maintient les illusions et du vrai Kiwi, bien caché derrière tout ça, qui révèle à quel point il est brisé depuis le tout début. Comme s'il en prenait conscience que maintenant, alors que ça a commencé il y a déjà des années... (bon, il a rajouté de bonnes couches ces derniers mois, mais il partait avec une bonne base le pauvre).
J'espère qu'on en verra un peu plus de la nouvelle relation Grenade/Kiwi, parce que j'ai presque l'impression que Victor gère mieux que Grenade même s'il a l'impression de faire de la merde...
Et aussi, j'adore l'amitié Kiwi/Victor <3
J'avais peur d'être un peu relou avec Dark Kiwi, je trouve que je l'ai mal ammené, c'est un petit regret que j'ai... enfin bon.
un énorme ENORME merci pour tous ces commentaires ! tu es presque à la fin, olala, j'espère qu'elle sera a la hauteur de tes attentes !!
Merci pour tous ces coms !!! T'arrives bientôt au bout !
La relation de Kiwi et Victor est parfaite ! Alors que Driss et Grenade ne voit rien, Victor qui s'est intéressé à Kiwi pendant un petit moment, lui il sent que quelque chose ne va pas et quand Kiwi s'est levé pour les lasagnes, j'ai paniqué, je me suis dit : il va foutre le feu !! Ah tu me stresses !! En plus il ne reste qu'un chapitre en ligne T_T
Mes remarques / réactions (je me suis bien amusée tout de même xD) :
C'est difficile d'entrer dans l'enthousiasme de Victor après le chapitre précédent xD Surtout quand ça parle de Kiwi T_T
"alors aucun nous n’a soulevé l’idée de lui couper."
-> aucun de* nous
"J’avais évité ma mère que la nouvelle de mon chômage avait fait paniquer"
-> J'ai dû relire cette phrase 4 fois avant de la comprendre xD Je pense qu'il manque soit de la ponctuation, soit des mots, soit il faudrait la reformuler, parce que ce n'est pas très fluide ^^
"En tout cas c’est ce que j’ai écrit dans ma lettre de motivation, mais bizarrement ils ne m’ont jamais recontacté. Bonjour l’esprit d’équipe."
-> Mdrrr classique Carmin !
"dont un qui nous coûtait cher en médocs achetés sur le deep web et l’autre qui nous coûtait cher en ingrédients pour la cuisine."
-> Je trouve que le "nous coûtait cher" en répétition ne sonne pas très bien ici,tu peux supprimer le deuxième : "dont un qui nous coûtait cher en médocs achetés sur le deep web et l’autre en ingrédients pour la cuisine." par exemple.
"En plus on a besoin de ton appart pour baiser."
-> C'est hyper bizarre dans la bouche de Driss je trouve, pour moi il n'est pas aussi vulgaire que Victor ^^
"je passais mon temps à lui tout lui expliquer."
-> à tout lui expliquer (sans le lui entre à et tout)
"mais Kiwi qui mate le foot ça ressemble beaucoup à Chibi qui rigole devant la téléréalité quelques jours avant d’aller se livrer chez Santorga."
-> OH MON DIEU ! Est-ce que Victor Carmin, LE GRAND Victor Carmin, va être l'homme de la situation et celui qui remarque que ça ne va pas !? Ne me déçois pas, bébé ! Je sais que tu peux être plus que con parfois !
"Une lueur un peu mauvaise est passé dans les yeux de notre ancien leader, mais ça nous a pas inquiétés, elle apparaissait de temps en temps, ça voulait rien dire de particulier."
-> Ah non, il est juste con... Aller! Je veux croire en toi Victor ! Je sais que tu peux le faire !
"Mais c’est vrai que de la nitro entre les mains de Dark Kiwi je sentais comme un mauvais karma."
-> Oui! Bien! Au moins, ton instinct n'est pas trop bête :p
Olala ce parallèle entre le sourire de Kiwi et l'éclaircie de soleil :o c'est super poétique, encore plus venant de Victor ^^' J'ai beaucoup aimé ce passage, c'est tout mignon et en même temps hyper triste.
On a envie de garder espoir comme Victor de retrouver ce soleil, ce sourire !
"alors qu’elle avait promis de pas baiser en pour venir en aide aux enfants du tiers monde"
-> de pas baiser pour venir en aide (sans le en entre baiser et pour)
-> J'AI TELLEMENT RI !!!! C'est tellement une bonne caricature des téléréalités XDD
"Pourquoi bougeait plus maintenant ?"
-> Pourquoi il* bougeait plus
Contente que la fin de chapitre t'ai plu, j'essaie de mettre un peu d'émotion, encore un peu de vie dans Kiwi qui est devenu si froid. Tous ces chapitres me déprimaient tellement à écrire xDDD
Je suis vraiment, mais vraiment conquise par l'évolution de cette saleté de Victor Carmin. C'est souvent un petit con que j'ai envie de claquer mais il a bien évolué et surtout, j'ai l'impression qu'il a enfin comprit qu'il pouvait penser à autre chose que son petit nombril (et ce depuis plusieurs chapitres) ça me fait plaisir de voir qu'il a fait autant de chemin. Comme tout le reste de la bande d'ailleurs ! c:
Je suis tristoune par contre, parce que Kiwi qui se fait du bobo, ça me bobote le coeur. Et j'ai l'impression un peu funeste que ça va mal se terminer tout ça x')
La dernière scène est poignante en tout cas. J'aime bien cette opposition Kiwi / Dark Kiwi. Au fond, je retire ce que j'ai dit : Victor est plus intelligent qu'il ne le pense lui-même.
Les persos se rendent compte que Kiwi va pas bien mais ils savent pas quoi faire... ils ne pensent pas que Kiwi veuille tuer Chibi parce que... je sais pas... C'est beaucoup trop tordu et extrême pour qu'ils puissent seulement l'imaginer, et encore moins l'associer au Kiwi tout gentil et positif qu'ils croyaient connaitre.
Merci pour Victor ! ce compliment me touche pour lui xDDD
et merci pour ta lecture et ton com !!
Bon, décidément, je l'aime d'amour ce con de Victor. Finalement, c'est le plus clairvoyant de toute l'équipe : bien sûr que l'attitude de Kiwi est suspecte, bien sûr qu'il prépare un truc bien foireux !!! Je serais d'ailleurs pas surprise si ça se passait pendant la coupe du monde de foot... M'est avis que Kiwi ne pose pas ses questions par hasard !
Quant à la scène des lasagnes... OMG ! Pathétique, émouvante, on sent tellement Kiwi est en train de se noyer. Et J'ADOOOOOORE la réaction de Victor qui le pourrit. A mon avis, c'est la meilleure chose qu'il puisse faire. Mais... je suis à peu près sûre que ça ne va pas suffire à faire disparaître Dark Kiwi.
Mon dieu je sens que cette histoire va finir dans le sang et les cendres...
Bon sérieux, bravo, encore une fois !
Je ne spoile rien sur le foot... ya plus trop besoin lol !
bizarrement ça m'a fait beaucoup de bien d'écrire la scene de FdB qui engueule Kiwi ! (pauvre Kiwi lol...)
Merci beaucoup pour ton com !!
On sent bien le glissement qui s'opère avec Kiwi. Ce n'est plus le même. Je pense que si je relis les chapitres du début, j'aurais un coup de blues monstrueux en voyant ce qu'il est devenu.
Quant Santorga va exploser, quelque chose me dit que la France sera en train de jouer...
chut voyons è.é ! :p
Merci beaucoup pour ton com ! tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir !
J'ai beaucoup aimé cette histoire de mèche qui parle très bien de leur désarrois à tous devant - si tu me pardonne l'expression, mais, ma foi, elle est assez adaptée - l'épave qu'est Kiwi. Sans compter la situation moisie et l'échec de fou qu'ils viennent de se manger.
D'ailleurs ce parallèle que FdB fait avec Chibi est tout à fait adapté : finalement, ils se retrouvent dans la même situation qu'avec lui, mais en pire. Et c'est drôle de voir que Carmin est le seul - visible en tout cas - à en avoir tiré une leçon, on sent parfaitement sa méfiance par rapport à Kiwi...
Et Kiwi bordel...
Enfin, j'ai pas grand chose à dire à part que ce chapitre qui parait si insignifiant (dans le sens où il ne se passe pas grand-chose en soi, c'est pas de l'action de folie) est juste dingue. Franchement bravo, je suis hyper admirative de tout ce que je viens de lire, que ce soit dans ce chapitre en particulier ou depuis le début que je te lis.
Bravo et merci de partager ça avec nous.
Je n'ai pas le rapport entre la mèche et le désarroi de l'équipe ? Parce qu'ils lui coupent pas ? xD
Merci pour ces deux coms trop beaux et sympas <3<3<3!!
J'arrive presque pas à parler de ces chaps, ils sont si durs, si impossibles à prévoir, et si bien écrits...
Bon du coup je relève juste les moments que je trouve les plus intenses...
" Il rigolait tout le temps, comme avant, mais pas de la même façon, son rire foutait la trouille. Il était tout doux et conciliant, et puis bam il nous tuait tous avec une réplique cinglante balancée comme ça l’air de rien. Dans ces moments-là je l’appelais Dark Kiwi. Vous inquiétez pas vous aurez l’occasion de le rencontrer."
J'aime tellement ce passage purée........
"Pour la première fois, j’ai eu une de ces putains d’envie de le cogner. De lui foutre une bonne droite dans sa gueule, ça lui en fera de la sensation. J’étais tellement en colère putain. "
J'adore cette réaction de FDB, l'énervement que ça provoque chez lui de voir ce que Kiwi s'est fait subir, le fait qu'il supporte pas que Kiwi se fasse du mal, l'énervement en premier lieu, avant l'empathie et la pitié. C'est tellement bien fait.
"J’ai serré ce putain de taré maso le plus fort que je pouvais." cette phrase <3 l'empathie et le besoin de protection...
Et puis cette fin de chapitre, oh mon dieu... Je dis rien dessus parce qu'y a rien à dire à part la contempler, elle est trop belle, et complexe et forte, et elle en dit tellement... Donc juste je la relève telle quelle...
"Je pensais à Dark Kiwi. Ce truc affreux qui venait de se passer, je le savais très bien, ça n’avait rien à voir avec Dark Kiwi. S’il avait été là, ça ne serait pas arrivé j’en suis certain. Celui qui s’était cramé les mains, c’était le Kiwi normal, celui que, comme si on m’avait fait une greffe à moi aussi, je savais plus comment lâcher. Finalement le pire des deux."
c'est émouvant de voir tous les moments qui t'ont plu ! merci beaucoup <3 !! Je trouvais que j'avais ammené Dark Kiwi n'importe comment (en "tell" au lieu de "show") mais si tu trouve ça bien, je laisse !!
Moi aussi ça m'a fait trop du bien d'écrire que FdB avait envie de taper Kiwi bizarrement xDD ça faisait un moment que j'attendais de l'écrire !
J’ai beaucoup aimé ce chapitre, il est plein de tension mais en même temps par rapport au précédent le POV Victor soulage un peu. Par contre y a plein de coquilles. Heu je te les montrerai quand j’aurai récupéré ma tablette.
Bisouilles !
aucun nous n’a soulevé l’idée de lui couper. -> de la lui couper
J’avais évité ma mère que la nouvelle de mon chômage avait fait paniquer, elle était certaine que plus personne me réembaucherait jamais et que j’allais revenir m’installer chez elle. Merci maman.-> heu c’est pas français cette phrase
Parce que je t’aurais pas dit non a-t-il dit en m’attrapant par un pan de mon blouson, s’il y avait pas eu Chibi Kiwi. -> virgule avant a-t-il
C’était quoi ce nouveau délire ? ça l'avait jamais intéressé
je passais mon temps à lui tout lui expliquer -> tout lui expliquer
il l‘avait déjà fait avec les prothèses cybernétiques. -> l’apostrophe est à l’envers
il disait vous emballez pas je vais pas me faire sauter hahahaha. -> ce serait bien de le mettre entre guillemets
je tenterai rien tout seul, je vous le promet, de toute façon comment je pourrais ? -> promets
Voyez ou le stress me pousse -> où
Jolène alors qu’elle avait promis de pas baiser en pour venir en aide aux enfants du tiers monde (cherchez pas) -> il y en un « en » en trop
Et j’aime pas son monde, ce de quoi il est fait -> de quoi il est fait
Voilà ^^
Merci d'avoir pris le temps de relever les coquilles alors que t'es en vacs ! je file corriger ça !
pour l'apostrophe a l'envers, WTF je sais même pas comment on fait ça xD
Bonnes vacances, et encore merci !!