Kylian, Jeanne et Antoine

— Et encore, on n’a pas parlé de Kylian, Jeanne et Antoine !

— Je ne connais pas le nom de leurs parents, mais ce doit être quelque chose comme Servane et Stéphane…

— Ils ne sont pas vieux, mais s’appuient déjà sur des cannes.

— C’est vrai, et de ce que dis Servane, au lit ce n’est pas la banane : Stéphane a tout le temps des pannes.

— Vu l’utilité de son engin, il devrait faire un don d’organe.

— C’est sûr qu’avec ça, il ne peut pas se la jouer Spider-Man.

— Autant devenir moine.

— Ou bien chaman, barman, toxicomane… Quoique je ne le vois pas avec de la marie-jeanne.

— En même temps, il n’aurait pas dû épouser une nymphomane.

— Je me serais enfui sur ma bécane.

— … Quel gentleman…

— Bon, et Antoine ? Toujours avec Anne ?

— Tu veux dire Ariane ? La musulmane ? Ça fait des lustres qu’elle a quitté sa cabane ! Depuis il y a eu Diane, Morgane, Marianne, et puis même un Erwan.

— Ben dis donc, ça en fait, des courtisanes.

— Quand je pense qu’à chaque fois que j’approche Océane, je me prend un tramontane…

— T’as de la chance, moi avec Jeanne, je me prenais son doberman. Ou au mieux un coup de tatane. Je n’y allais jamais sans sarbacane.

— Oh, mais de ce que je sais tu en as vu d’autres ! Toi, t'es un vrai Bob Morane !

— Tu parles : la seule aventure que j’ai eue, c’était avec une paysanne. Mais, tu me diras… Il m’a fallu du courage pour aller lui percer la membrane – une vraie savane.

— Mythomane ! Tu m’as sans cesse raconté que tu avais également séduit une gitane !

— … C’était Jeanne… À l’époque ils vivaient en caravane…

— Ah… N’était-ce pas un van ? Peu importe. Je passe du coq à l’âne, mais reprendras-tu de la macédoine ?

— Pas ce soir. Ça va me rendre pétomane. Et puis il y a des œufs, et j’essaye d’être végan…

— Dans ce cas prenons une tisane, et rentrons donc à Lausanne. Tout ça m’a donné mal au crâne.

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