Catherine, Christine et Clémentine

Par Ewen
Notes de l’auteur : Premier chapitre d'une looongue série. Attention les yeux.

— Te souviens-tu des trois sœurs, Catherine, Christine et Clémentine ?

— Oui, impressionnant ! Leurs parents ont dû faire exprès… Je veux dire : elles n’étaient pas orphelines.

— Non, d’ailleurs leur mère, qui a eu cinq autres enfant avant elles, venait de Chine – une vraie usine.

— Chaque fois que je les voyais, j’avais envie de gerber. Je prenais toujours avec moi ma bassine.

— Il faut dire que leurs formes ressemblaient plutôt à des collines.

— Parles-tu de leur poitrine ? Ou de la taille de leurs jeans ?

— Les deux. Et ces narines… Aussi larges que des ravines.

— Pour s’asseoir, il leur fallait un banc chacune. De vraies limousines.

— Oui. Et même si c’étaient des filles, de ce qu’on dit, elles arrivaient à chier par la pine.

— Et puis elles avaient toujours l’air d’avoir un balais dans le cul, comme Madame Bibine !

— En tout cas, elles n’étaient pas des plus malines – surtout la rouquine.

— Clémentine ? Celle qui trouait les trampolines ?

— Celle qui obstruait les latrines. Son copain dépensait une fortune en vaseline : il lui était alors plus simple de s’extirper, avant qu’elle ne le ratatine.

— Mais il aurait fallu une sacré épine, pour que contre l’amour, on la vaccine…

— Et une sacré rustine.

— Ça, j’imagine. Sais-tu que l’une d’elles a été ma valentine ?

— Non ?! Pourtant on s’était déguisés en elles, avec toi et Kévin, pour Halloween !

— Ça a en fait duré trois jours, avant que tout ne se termine, un soir où elle m’a dit qu’elle voulait devenir ballerine.

— Tu as dû rire à gorge déployée, je ne te vois pas la mettre en sourdine.

— C’est-à-dire qu’elle m’a fait une démonstration, et j’ai eu peur qu’elle me piétine. La gifle qu’elle m’a mis m’a envoyé aux Philippines.

— Moi, ce qui me fascine, c’est l’abnégation de leurs lits : ces pauvres sommiers qui couinent, et qui chouinent…

— … Peut-on, s’il te plaît, cesser de plaisanter sur leur goût pour la cantine ?

— Pardonne-moi ! Je pensais que ce n’était plus ta concubine.

— C’est-à-dire que ce sont aussi mes cousines.

— La boulette. Je devine que mes réflexions te minent.

— Je te pardonne. Allez, viens donc dans la cuisine, que je te prépare des tartines, vermine.

— On parlera de Kim et de Maxime, ça nous fera changer de rimes.

 

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Kevin GALLOT
Posté le 20/07/2021
Salut Ewen, merci pour cette comptine
Bon c'est pas vraiment du Racine
C'est davantage du Mister Bean
j'ai quand même eu une hilarité cristalline
selon les phrases, plus ou moins fines
mais les prénoms de ces trois coquines
vont dorénavant me laisser un arrière gout de térébenthine
et renforcer mon côté misogyne
Allez, A+ copine
Ewen
Posté le 20/07/2021
Mec, ton commentaire est une œuvre à part entière
Jsp comment tu as fait pour trouver toutes ces rimes aussi facilement, perso j'ai galéré sur la fin avec ces trois langoustines
Et nan, toi tu trouves des mots en -ine que j'ai pas utilisés comme ça, naturellement 😭😂
En tout cas si ce petit jeu te plaît, prépare-toi : il y en a d'autres à venir bientôt !!😋
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